Tuesday, October 10, 2017

Djamil Diboune : Hommage Automnale en Vitrail

Un vrai artiste cree son art ne pas pour passer le temps, son art est une necessite spirituelle, et cette necessite lui donne l'energie et l'inspiration pour une vision originelle.  Djamil Diboune montre avec l'abondance de ses albums de photos, comme les prises de hier et aujourd'hui, que pour lui son art est une necessite de l'ame, de son etre. Les deux derniers jours ses albums sont une celebration, un hommage a l'automne, un automne qui se manifeste dans la lumiere et les couleurs vives et joyeuses. Comme artiste, le photographe berbere connait la valeur de la surprise. On anticipe toujours ses photos, parceque il y a toujours un element nouveau, une perspective alternative, qui nous tient attentif, impatient meme, de voir les beautes de la nature qu'il va partager avec nous a travers son oeil vigilant, precis. Voir le monde naturel a travers ses yeux enrichisse notre monde, nos perspectives.
Quand j'etais enfant, mon pere m'emmenait a des musees, des eglises, des vernissages de nouveaux artistes, pour partager avec moi sa vision esthetique et spirituelle du monde. J'etais une enfant serieuse qui adorait mon pere, et ainsi j'ai appris beaucoup sur sa connaissance du monde historique et artistique. Il aimait beaucoup l'art vitrail, et me parlait avec passion sur son histoire et ses magnifiques exemples dans les eglises et les mosques en Europe et Asie. Il m'emmenait voir les cathedrales en Belgique, en France et Allemagne. Cela me donnait une envie profonde pour voyager et voir toute cette beaute architecturelle, et cette envie n'a jamais disparue.
Il y a une photo de Djamil Diboune d'aujourd'hui, le 10 octobre, qui a reveillee ces memoires si aimees. C'est la premiere photo dans la premiere de trois series de ce jour. La photo est baignee dans une lumiere et des couleurs comme si elle etait un vitrail, surtout avec l'effet supreme de la lumiere du soleil au milieu du tableau, comme un etoile brillante. C'est une photo d'une perfection technique et esthetique superbes, un tour de force. Les vitrails sont connues, de l'antiquite jusqu'aujourd'hui, pour leur maitrise de lumiere et couleurs, de rendre la lumiere du soleil un effet interieur, intime, spirituel comme ils etaient a l'interieur d'edifices grands, comme des palais, ou des batiments de fonction religieux. Le fait que Djamil Diboune a su rendre cette qualite de lumiere a l'exterieur, dans la nature,  a travers un tableau de feuilles d'automne brillantes avec la presence du bleu clair du ciel, exactement comme la couleur blue des vitrails, vive, aveuglant presque, montre une maitrise de sa part qui est exceptionellement unique.
Toutes les photos dans cette serie sont suprement belles, toutes des prises de branches aux feuilles automnales, dans des rouges, jaunes, verts, vifs, vibrants, avec les branches obsures en contraste, et la lumiere de la nature forte et intense, avec les branches comme les arteres en plomb qui donnent la structure aux panneaux de vitrails.  Tout ces elements donnent a la joie de cet hommage que fait Djamil Diboune a l'automne de sa belle region natale, une energie spirituelle sublimement intime et optimiste. Cette capacite pour la diversite, apres ses photos recentes d'ambiance romantique et impressioniste, est preuve encore une fois, du talent du photographe berbere. Son art est une expedition, non seulement un sejour ou voyage. C'est une aventure de decouvertes, de surprises, toujours belles, toujours enrichissantes, qu'on suit avec enthusiasme et interet, et qui dans ce monde cynique et suspecte, chauffe l'ame et le coeur.  

Friday, October 6, 2017

Interlude Impressionniste : Nostalgie et Idealisme dans les Paysages de Djamil Diboune

L'album de paysages de Djamil Diboune d'aujourd'hui, le 6 octobre, est remarquable pour deux raisons, autre que le fait que ce sont comme toujours, des prises d'excellente qualite, une signature du photographe berbere d'Aokas. Les photos montrent une nostalgie romantique quant a la nature, et aussi un element lie a cette qualite de peintures romantiques, un soupcon de l'impressionisme, avec des contours vagues, evasives en textures et couleurs. Le plus bel exemple de cette combination geniale est la vingtieme prise. Cette photo scrupuleusement rendue quant a sa perfection technique et emotive, montre une grande roche, qui a un jeun arbre surmonte, et montre une ligne fluide de montagnes et nuages, pres et loin a la fois, avec la roche grande et le jeun arbre comme peints a l'huile, et les montagnes et nuages comme une aquarelle. Les deux elements creent un tableau magnifique, ou les nuances entre photographie et peinture deviennent inseparables dans une harmonie de beaute sublime. Un autre exemple reussi de ce melange de romanticisme et impressionnisme est dans la quatrieme photo, une prise qui montre des arbres montanieres dans la brume, un image d'une atmosphere intime et sensuel d'une nature qui seduit par son mystere. L'album a plein de prises realistes, concretes, de fleurs et plantes precieuses, comme la troisieme photo, une tres belle rose, et les sixieme, neuvieme, dixieme, et la tres reussie seizieme creation, ainsi que les dix - septieme et dix- huitieme photos. Il y a quelques bijoux precieux dans les photos de fleurs, comme la vingt et unieme photo, et la vingt-quatrieme, et ces photos sont temoin du beau melange creatif de cet album, quant a technique, sujet et ambiance. Une photo qui est interessante comme detail dans la serie, est la dix- neuvieme, qui montre un lit de riviere qui tient au milieu une crabe. Les couleurs et lignes du tableau evoquent une peinture impressioniste, car elles restent fluides, creant un tableau relaxe, reveur et paisible. Djamil Diboune est d'une intelligence creative impressionante, capable d'une technique intuitive raffinee et cet album le preuve sans aucun doute. Une photo qui est comme la conclusion de cette belle interlude entre romanticisme et impressionisme de cette serie, est la segonde prise, une photo merveilleuse d'un village traditionnel Kabyle, qui est plein de nostalgie et plein d'optimisme a la fois. C'est une des signatures les plus encourageantes du photographe d'Aokas : l'artiste berbere nous montre son coeur qui sait reconcilier le respect pour le passe avec l'espoir du present, qui lui donne l'energie pour nous convaincre des possibilites du futur.

Thursday, October 5, 2017

La Qualite Transcendentale des Montagnes dans la Photographie de Djamil Diboune

On retourne a la mer pour recharger nos energies, pour rendre confort a notre ame et coeur. Je le fais depuis mon enfance, c'est un besoin profond de se trouver face a l'energie de la mer et ses mysteres et grace a sa tolerance, accepter avec paix la vie et ses problemes. On cherche les montagnes pour des raisons differentes, on les cherche pour comprendre, pour resoudre. Dans les montagnes on arrive toujours avec des questions. On part rassure, ne pas parceque on a trouve une reponse satisfaisante, mais parceque la presence meme des montagnes rende une reponse ne plus necessaire. Les montagnes memes deviennent la reponse. On y marche, on y approche, et ce qu'on aime des montagnes est leur distance, leur grandeur, leur silence. Ce qu'on aime de la mer, c'est qu'elle nous permet de l'approcher, de marcher sur ses sables et sentir sa presence salee sur nos pieds nus, dans notre haleine. C'est sa proximite intime qui nous rassure, comme montrent les photos de Chamy Esp aujourd'hui, avec quelques prises bienfaites de sa promenade sur une plage et une mer de belles et brillantes couleurs.
Les montagnes, ils restent toujours dans la distance, meme en grimpant, touchant les murs d'une montagne, sa grandeur la tient toujours a une distance. Sa beaute est qu'une montagne reste toujours quelque part inaccessible, inconnue. L'album de Djamil Diboune aujourd'hui le 5 octobre a des photos de montagnes qui montrent cette capacite de satisfaire notre besoin transcendental quant a notre existence sur cette terre. La huitieme prise est un bel exemple de ce besoin humain, ainsi que la vingt- deuxieme et la vingt-troisieme prise, qui montrent les montagnes a la fois pres, sous les pieds de la camera, et tres loin dans la distance, comme est evident par les lignes et couleurs ombreuses qu'on peut distinguer sur l'horizon etendu. La huitieme prise montre, dans des couleurs brillantes, la montagne proche, comme est evident dans la presence de l'herbe abondante sur le sol pres de nos yeux, et la lumiere du soleil sur les rochers proches. Elle montre aussi, dans la distance, une montagne dont on peut encore distinguer les lignes fines des couleurs vertes, et plus loin toujours, des montagnes qui sont presque bleues comme le ciel au dessus, tellement elles sont dans la distance de notre vue. C'est une photo merveilleusement faite, quant a lumiere, couleurs, perspectives qui ensemble expriment le desir de vouloir s'approcher a la connaissance de la montagne sans y pouvoir vraiement arriver, parceque il y a toujours une autre montagne plus loin dans la distance. Encore, la qualite de ces photos montre la maitrise de son sujet que possede Djamil Diboune, toujours alerte, avec un sangfroid et precision admirables. L'ambiance de ces photos a la qualite de peintures, de peintures romantiques et me rappellent les peintures de montagnes de l'artiste allemand, Caspar David Friedrich ( 1774 - 1840 ) et de l'artiste americain, Albert Bierstadt ( 1830 - 1902 ) quant a leurs sensibilites de lumiere et couleurs. Les photos du photographe berbere sont toujours une aventure, pour l'intellect et pour l'esprit. On revient rassure, rajeuni, encourage et optimiste.

Wednesday, October 4, 2017

Djamil Diboune : La Collection de Galets

Hier, parmi des albums de ses photos que le photographe de nature partage si genereusement, Djamil Diboune a mis une collection de galets, des beaux plages de son pays. Ayant grandi en Belgique ou les plages n'ont pas la virtue d'etre remarquables, voir la beaute des galets que le photographe berbere soigneusement a su arranger dans ses prises pour qu'on puisse apprecier leurs couleurs et textures, a toutes les charmes de decouvrir des miniatures precieuses de pierres naturelles. Avec leurs textures lisses, et leurs couleurs dorees, bleu pale, ochre, orange, jaune, blanc et des dessins et lignes comme si faites a main par un artiste avec beaucoup de patience, la collection est encore un exemple de la richesse de la nature en Algerie. Je sentais un desir intense d'etre la, sur cettes plages, et decouvrir ce detail merveilleux de la mer de ce grand et fascinant pays. Le sable aussi, est un arc d'iris de couleurs dans cette collection. Il y a quelque chose comme une innocence dans la decouverte d'objets beaux sur une plage, et les galets surtout, parceque ils representent la patience de la terre, de creer ces miniatures avec la patience des siecles, tandis que la vie humaine en comparaison est si ephimere. Ces bijoux en pierre font penser, le photographe Djamil Diboune arrange ce fait tres bien, nous montrant un galet pour chacque prise. Les quinze galets, dont l'onzieme est si beau, ca parait une aquarelle miniature avec ses couleurs bleu vif et pale, dans des lignes comme faites avec une brosse delicate. Sur un fond blanc ephimere, c'est comme une toute petite peinture impressionniste. La beaute des photos des galets reveille une nostalgie pour la nature. Une nostalgie qui reve d'un retour a une terre qui n'etait pas coincee entre la necessite de progres et l'urgence de proteger toute la beaute et tresor que le monde naturel nous offre. Comme toujours avec la merveille de ses photos, Djamil Diboune inspire non seulement une curiosite pour la nature de son pays, mais sait instruire en meme temps, tout en nous montrant avec precision et patience tout un univers qu'on veut connaitre et apprecier. La collection de galets du 3 octobre est comme un panneau de signilisation, qui dit, faites attention, on vit sur cette terre, et meme les galets sont beaux ici, alors, suivez la direction qui menera vers une appreciation meilleure pour tout ce qu'il a de beau autour de vous. Je ne connais pas encore l'Algerie, mais deja le pays a une place dans mon coeur avec la joie vibrante que donne chacque fois les decouvertes qu'offre la photographie unique de l'artiste berbere d'Aokas, le poete visionnaire avec une camera, Djamil Diboune. L'orateur fameux des grecs anciens, Demosthenes, etait dit d'avoir l'habitude de mettre des galets dans sa bouche et faire ses orations sur la plage pres du bruit des vagues pour surmonter son defaut d'elocution. Djamil Diboune utilise ses belles collections de prises de galets avec egale efficacite : on ecoute transfixe quand son appareil de photo commence a nous parler de la nature.

Tuesday, October 3, 2017

Djamil Diboune : La Passion de la Perfection.

Dans un de ses albums d'aujourd'hui, le 3 octobre, une serie de 29 photos, Djamil Diboune sait creer dans 13 de ses tableaux- qui sont des scenes de couchers de soleil pres de la plage, parmi aussi des splendides prises de nuages -  un effet ou on oublie qu'il s'agit des photos et on s'imagine face a des aquarelles superbement bienfaites, en lignes, couleurs et ambiance. Les nuages dans la serie deja captivaient mon attention, avec leur jeu de lumiere romantique, mais c'est la qualite des couchers de soleil sur des plages qui sont remarquables, surtout dans la suivante serie de neufs photos du meme jour. C'est une serie de scenes de plage le soir, avec comme point focal des mouettes Audouin. On est face a face avec des peintures, on est convaincu, ce n'est plus une pensee, c'est une realite artistique.
La fievre de la perfection est une des beaucoup de signatures que sait laisser le photographe berbere, qui comme un magicien sait combiner la plus fine connaissance de son oeil raffine et camera, avec la fluidite d'aquarelles dans ses prises de couchers de soleil pres de la plage. Ces photos me rappellent les aquarelles de plages de Mary Helmreich, nee en 1945 pres de Boston, et qui entre 1965 et 1966 a passe du temps en Afrique du Nord, et qui travaille maintenant a San Diego en Californie. Ce qui est interessant des photos avec les mouettes Audouin, c'est que les oiseaux maintiennent une independence en couleurs fonces et mouvement face aux couleurs vibrantes des nuages bleus et dores, et la mer aquamarine, comme proclamant leur liberte vis a vis du tableau, surtout dans la sixieme et septieme prise, ou les muettes donnent l'impression de ne meme pas avoir besoin du ciel et la mer, tellement ils sont surs d'eux- memes. Djamil Diboune m'impressionne comme une personne ferocement independent, et les deux photos de muettes en pleine energie de vol, superimposes au tableau de la mer et le ciel sont un tres beau geste d'exprimer son coeur libre et autonome comme artiste et etre humain. Apprendre a connaitre un artiste est faire le chemin de voyage de son art avec lui. Djamil Diboune fait que ce voyage soit sublimement beau et enrichissant avec chacque decouverte de ses albums de photos et avec chacque article qui me permet partager l'unique experience artistique qu'est le monde berbere dans tous les sens du mot.

Le Morceau

T'as des griffes et des dents aceres, toi, le monstre du passe,
pouquoi tu m'emerdes encore, j'ai fini avec toi, t'as pas encore mange suffisamment de mon ame?
Tout ce qui me reste est un morceau, et ca c'est a moi,
va t'en, il ne reste plus rien pour ta gourmandise ici.

Le soleil brille dehors, et mes blessures ont guerries, je me moque de tes intentions,
je suis maitre de mon histoire, il n'y a plus rien pour toi a detruire.
Tu n'auras plus rien de moi, ni des larmes ou du desespoir,
j'ai la musique dans le coeur, de la passion et du bonheur.

Ce morceau qui me reste, il a des semilles,
ce morceau de terre qu'est mon etre, il a des fleurs et meme un arbre robuste.
Je chante a haute voix et la chaine que tu me voulais mettre aux pieds, la voila brisee,
j'ai mes ailes, ma joie et energie.

 Le ciel est grand et haut autour de moi, il est plein de promesses et lumiere,
dans mon ame et coeur vit depuis toujours une chanson berbere, venant de leurs montagnes et rivieres,
ou il y de l'espace pour mon esprit et mes reves et ou brule avec certitude et sans peine
le feu de ce phoenix qu'est ma vie d'etrangere.


 Trudi Ralston.  



Sunday, October 1, 2017

De Borneo a Bejaia : Histoire d'un Papillon

C'est toujours un voyage un peu brusque, emotivement, de plonger dans le passe quand on commence a nettoyer des placards pleins de souvenirs oublies depuis beaucoup d'annees. Les placards que je nettoyais ce weekend etait pleins des boites avec des lettres et photos des dernierres 40 annees. Comme j'aime ecrire moi - meme, j'ai toujours eu le coeur sentimental quant aux lettres de famille et d'amis et amies.  J'ai decouvert des lettres de mon pere, mes soeurs, ma mere, des cousins, des amis et amies d'un peu partout du monde de mes annees universitaires au Texas, a Fort Worth et Austin: des lettres du Mexique, de Costa Rica, de Panama, du Japon, de la Belgique, ou etait ma famille, et de la France, de Zaire, maintenant le DRC, du Maroc. Parmi les lettres etaitent beaucoup de photos. Je me sentais inondee de memoires, de tous ces bons moments dans le passe, avec toutes ces photos de tant de personnes aimees,de tous ces voyages exotiques que j'avais su faire comme etudiante, me donnant une richesse d'amities qui restent fideles encore aujourd'hui. Les lettres et photos rendaient vives aussi la douleur de voir des images de mes soeurs et parents deja morts beaucoup d'annees. Le miel doux des bons souvenirs, et le gout amer de tristesse et chagrin, le melange qu'est la vie humaine. Mon mari et fils sortaient d'autres boites a leur tour, et me montraient un globe grand de verre qui tenait un papillon d'environ 14 centimetres, aux ailes etendues, avec un petit titre inscrit en bas qui disait : " Trogonoptera Brookiana ". J'etais sure que c'etait un papillon d'un foret tropicale, et en effet, Wikipedia confirmait le fait, et ce papillon est des forets tropicales des isles de Borneo, Natuna et Sumatra et est le papillon national de Malaisie. Tout a coup, avec la decouverte du papillon prisonnier et mort dans le globe, ma melancholie avec ce voyage dans le passe, trouvait un point focal, une raison d'etre. Je regardais le papillon exotique, avec ses ailes de velours noir avec des couleurs vert brillants, prisonnier dans ce globe toutes ces annees, cette belle creature, privee de sa liberte et sa vie sous le pretexte de partager sa beaute pour satisfaire notre curiosite a l'autre bout du monde. Les emotions profondes de revisiter toutes les lettres de ma jeunesse et les photos qui racontaient a nouveau leur histoire, reveillaient une sympathie profonde face a cet bel animal reduit a un objet de curiosite. Les blessures du passe avec tous ces morts tragiques dans ma famille changeait dans un moment de revolte, de rage silencieux, et je respirais fort pour ne pas permettre des larmes qui brulaient dans mon coeur comme un feu feroce. Je respirais lentement pour me calmer, et je cherchais une musique dans mon ame, un point de calme et beaute. Je me trouvais face a face avec les photos de Djamil Diboune, ses merveilleuses prises de chutes d'eau et rivieres montanieres des derniers jours, et le pire de la tristesse passait. Je voulais ecouter une musique, mais je ne voulais pas interrompre le rythme de travail avec mon mari et fils qui aussi vidaient leurs placards de souvenirs. La douleur chaude dans mon coeur s'epanouait quand je me notais fredonner une melodie d'une des chansons de Bilal Mohri. De loin, comme d'un desert grand et sonore, et avec une insistance sure, j'entendais la voix ancestrale du jeune chanteur Kabyle, et ensemble avec les souvenirs des montagnes en Autriche auxquels me rapellaient les photos de chutes et rivieres montanieres de Djamil Diboune, j'etais capable de laisser la peine, de lacher le papillon prisonnier et ces blessures dans mon coeur, et accepter avec calme et espoir tout ce qu'il y a de beau dans mon present. Quelque chose de profond dans l'ame berbere sait me rassurer d'une facon spirituelle et tout a fait concret a la fois. J'avais perdu mon pays et famille natales, mais avec ce que je peux partager et apprendre de l'esprit berbere, je retrouve a chacque coup ma dignite et energie, comme si le fait d' apprendre a connaitre le monde berbere me redonne les pieces perdues de mon ame. Dans les images des montagnes de la Kabylie je retrouve ma joie avec une presence rajeunie. Dans la beaute eternelle de la musique Kabyle et les images eblouisssantes du photographe solitaire et taciturne Djamil Diboune, en Afrique du Nord, une region du monde proche a mon coeur et ses passions depuis mon enfance, j'ai decouvert une saison en paradis pour mon ame, a Bejaia, en Aokas, ou le passe perd son pouvoir et le papillon de mes reves et espoirs vole libre et fort.

Pour mes amis a Aokas Bejaia Tourisme,
mes amis a Mer, Montagne, Nature,
pour Chamy Esp et pour Djamil Diboune.