Le 9 fevrier, le photographe Zidani Azeddine, du groupe des randonneurs Les Marcheurs, a partage une photo du village kabyle abandonne, sur les hauteurs de la montagne de Tizi N'Berber, le village Akherobe. La photo a une composition interessante, pour le fait qu'elle montre quatre maisons kabyles desertees, qui paraissent etre sous le sortilege renconfortant de la montagne, car elles sont placees a ses pieds, avec la montagne en gradation ascendante derriere elles. C'est une photo ou on ressent le silence du site comme une verite spirituelle, il y a une aura de profonde intimite qui exige le respect, la contemplation. Les maisons kabyles me fascinent, car elles representent l'ame et le coeur kabyle, telles les montanges representent son esprit. Ses maisons et l'intimite de leur structure et function interieure, representent l'importance de la femme kabyle qui symbolise la sagesse feminine qui protege la famille des realites dures du monde, et qui donne l'equilibre au monde masculin, au monde de l'exterieur. Ceci est une sagesse ancestrale, qui a souffert beaucoup sous le colonialisme francais entre 1830 et 1962, et pendant la Decennie Noire, de 1999 - 2001, elle aussi avec des ombres qui ont leurs origines dans la problematique complexe du post - colonialisme, il en reste peu de doute.
Les maisons kabyles abandonnees laissent ainsi un impacte emotionnel et intellectuel puissant, et en fait sont un sujet d'interet de la part de la communaute internationale depuis beaucoup d'annees, depuis en fait, le colonialisme francais. Il y un sociologue et anthropologue et philosophe francais, Pierre Bourdieu ( 1930 - 2002 ), qui a etabli une renommeee internationale en 1960 avec ses etudes sur la maison kabyle, et qui decrit comme les espaces dans lesquelles qu'on vit sont complexes quant a leur associations symboliques, leur significations culturelles, leur configurations sociales, et il y inclut meme la problematique hermeneutique, qui remonte aux ecoles grecques anciennes du stoicisme et des ecoles neo - platoniques. Les philosophies de Pierre Bourdieu furent influencees par Jean - Paul Sarte , Blaise Pascal, Karl Marx, et Paul - Michel Foucault, entre autres. Le philosophe Paul - Michel Foucault ( 1926 - 1984 ) se preocupait de la relation entre pouvoir et connaissance, et comme ceux - ci sont utilises comme une forme de controle social a travers des differents institutions sociales, ce qui preocupait a Pierre Bourdieu aussi. Les etudes qu'a publiees Bourdieu sur ses analyses de la culture kabyle furent la fondation pour sa renommee dans le monde de l'anthropologie sociale. Son livre de 1958 " Sociologie de l'Algerie " fut un success immediat en France et fut publie en 1962 aux Etats Unis. Il se preocupait beaucoup avec le fait que la globalisation avait les moindres benefices pour ceux qui en avaient le plus besoin. Il se preocupait avec le dynamisme du pouvoir dans la societe humaine, les facons dont lesquelles ce pouvoir se transmet et dont l'ordre se maintient a travers les generations. Son dicton etait : " La sociologie est un sport de combat. " Sa recherche a produit des nouveaux techniques d'investigation et a introduit des concepts aussi influentes comme capital culturel, social et symbolique, par opposition a capital economique; il a introduit aussi les idees de habitus, de champ, qui se refere a les positions dans un contexte culturel, et economique de location, et de violence symbolique, violence symbolique etant par example, l'abus du pouvoir, de prestige. Habitus se refere au comportement physique d'une personne, tel accent, posture, et des habitudes plus abstractes, comme appreciation, classification, sentiment et action. Il etudiait comment le habitus etait influence par les milieux culturels. Son livre le plus connu fut de 1979, " Distinction ", un oeuvre construit autour de l'idee d'essayer de transcender une serie d'oppositions qu'il croyait etre les sciences sociales ( subjectivisme/ objectivisme, micro/macro, liberte/ determinisme ) de son epoque. Ses idees du habitus, capital et champ etaient crees avec l'intention de vaincre ces contradictions. L'ethnographie de la maison kabyle de la part de Pierre Bourdieu dans ses ecrits reste une des etudes les plus souvent citees concernant l'espace domestique. Il y a un professeur en anthropologie en Oregon, l'etat juste a cote de Washington State, Paul Silverstein, qui enseigne a Reed College, qui ecrit sur la politique d'identite, le postcolonialisme et la culture populaire de la diaspora en France et l'Afrique du Nord, qui a ecrit des dizaines d'articles sur l'Algerie, sur la Kabylie, et l'impacte qu'a eu le colonialisme francais et la guerre civile sur la culture et le peuple kabyles. Un des effets du colonialisme fut la naissance tragique des bidonvilles en Alger, de qui on a pu observer leur debut dans les annees 1930. Les methodes brutales du colonialisme ont contribues a la pauvrete rurale de facon dramatique, et Alger devint unt refuge pour les pauvres, cherchant du travail. Des sociologues comme Descloitres et Reverdy discutaient le manque total de reponse de la part du pouvoir colonial francais pour cette infamie. En 1954, 45% de la population algerienne originaire en Alger, vivait dans des bidonvilles. Il y a un livre dedique a ce probleme, ecrit par l'historienne de l'architecte turque Zeynep Celik, de 1997, publie en e - livre, par University of California Press, sous le titre de " Urban Forms and Colonial Confrontations - Algiers under French Rule " : " Formes Urbaines et Confrontations Coloniales - Alger sous la Gouvernance Francaise ". La photo de Zidani Azeddine, dans toute sa dignite et silence, est un cri de toute une culture, de toute une facon de vivre qui fut brutalisee, et de qui cette brutalite subie, a laissee des cicatrices profondes. Visiter les villages kabyles de Djebla et de Iguersafene en personne en Septembre 2019, fut une experience profondement emouvante pour moi, d'etre presente, de marcher la ou la population s'est remise des terreurs du colonialisme et de la guerre de l'Independance et de la Decennie Noire en Algerie, fut inoubliable, d'y voir le courage du peuple kabyle de vouloir reclamer l'ame et le coeur de leurs villages, face a des obstacles immenses, est une inspiration profonde pour ne jamais abandonner le courage. Le colonialisme se preocupait avec un cynisme et une hypocrisie pathologique sur les comments d'ameliorer l'attitude de la population algerienne quant a la modernite, tout en detruisant systematiquement toute une culture ancienne dans son intimite la plus sacrale : ses villages qui sont les gardiens de toute la sagesse familiale ancestrale, culturelle, linguistique, sociale, spirituelle et mythologique, tels que les montagnes en sont l'incarnation eternelle. Les villages kabyles et les sacrileges qu'on subis leurs maisons, leurs familles furent un crime contre l'humanite, que le pouvoir francais aura sur sa conscience pour toujours.
Le plus afreux de cette verite est que tandis que la vie du village en Algerie fut systematiquement demolie par le pouvoir colonial francais, des architectes francais s'amusaient a construire des batiments dans les villes en Algerie, pour impressionner le monde, etant fiers en plus qu'ils avaient reussis a incorporer des elements indigenes dans leur architecture. C'est bien de savoir qu'au moins, ces jours, il y un effort serieux dans le monde de l'anthropologie et de la sociologie envers la deconstruction du sophisme colonial quant a ses intentions hypocrites et arrogances monstrueuses.
Trudi Ralston
La recherche sur le sociologue Pierre Bourdieu, courtoisie de Wikipedia.
Le texte " Urban Forms and Colonial Confrontations - Algiers under French Rule ", de l'architecte Zeynep Celik est de 1997, publie a Berkeley University :
UC Press E- Books Collection, 1982 - 2004.
Wednesday, February 12, 2020
Sunday, February 9, 2020
Dans la Presence d'Une Reine : Le Portrait de Dassine en Noir et Blanc de Nacer Amari
On vit dans un monde de couleurs, ce qui est cause de celebration pour tous les arts visuels, qui ainsi peuvent etaler et presenter la merveille et mystere de la vie et toutes ses manifestations, joyeuses, effrayantes, courageuses, troublantes, inspirantes... Le monde des couleurs ajoute une mesure de comprehension, de tolerance, d'espoir. La photographie a un avantage fascinant : elle peut nous presenter le monde en noir et blanc. Meme aujourd'hui, avec tous les avantages que possede la photographie quant a l'expression de ses visions et perspectives, quant aux couleurs, il y des photographes qui savent atteindre une maitrise dans l'art des photos en noir et blanc. Nacer Amari de Tassi Photographie d'Aokas, en Kabylie, est un tel artiste. Son album des Enfants de la Revolution du Sourire en Algerie a des photos magnifiques d'enfants presents pour les marches hebdomadaires depuis fevrier 2019, et parmi ces enfants qui fascinent pour leur innocence et esprit de sagesse pure, dominent les photos d'Idir et Dassine. Le 7 fevrier Nacer Amari a su creer une photo de l'enfant Dassine, un portrait en noir et blanc qui merite qu'on lui celebre, car cette photo a toutes les qualites d'un portrait royal. C'est une photo qui donne un frisson. Aussitot vue la photo, un autre portrait vient a la memoire, le portrait royal qui a apparu dans la magazine de LIFE, en 1953, sur la couverture, a l'occasion de sa coronation de la reine Elizabeth II, un portrait fait le 27 avril 1953, quand Elizabeth II avait 25 ans. Dassine, a 5 ans, montre un air de royaute. La similarite entre les portraits de la reine anglaise et de l'enfant Dassine quant a une presence imposante qui exige l'interet et le respect, sont impressionnantes. Dassine, telle une reine, est habillee d'une robe soyeuse et satinee, elle a des souliers elegants, et les pieds poses firmes et avec confiance. Elle a les bras dans une pose sure, pres de sa taille, dans ses mains un foulard elegant. Elle a la couronne, qui essaie de controler la cascade de ses cheveux boucles, et elle a le regard vers un futur lointain, vers des responsabilites qui lui appellent, qui lui attirent aussi. Dassine se trouve face a un portail, une grille, avec des tetes sculptees a son entree, qui l'entourent tels des sentinels, des gardiens. Cette enfant a une presence intrigante, une dignite royale comme d'une reine puissante, adulte. Cette photo merite une abondance d'accolades. La photo en noir et blanc lui fait par Nacer Amari reussit parceque l'omission de couleurs permet une introspection du caractere de son sujet, qui est dans ce cas une enfant de cinq ans, qui parait posseder la sagesse et comprehension d'une adulte informee et au courant du monde et ses problemes et defis. La couronne de Dassine evoque les portraits de Lalla Fadhma N' Soumer, les portraits ou la sainte veneree porte une couronne aux fleurs, et il y un detail dans la photo de Nacer Amari qui souligne precisement cette similarite, cette reference : Nacer Amari ajoute une couleur indigo aux fleurs de la couronne que porte Dassine. Il met l'accent alors sur son heritage royal, sur son heritage comme enfant, comme fille Amazighe, d'etre l'heritiere d'une ligne ancienne et historique de femmes berberes extraordinaires, de reines qui devinrent legendes dans la culture des Imazighen. Dassine porte la couronne d'une femme immortelle, elle represente ainsi la fierte feminine de tout un peuple, qui refuse depuis des milliers d'annees d'accepter la dominance etrangere, le refus de son ame, de sa culture au nom de l'aggression, de l'avarice, du racisme, du colonialisme, y compris le post - colonialisme et toutes ses techniques douteuses de detractions et abus. Lalla Fadhma N' Soumer, nee en 1830 dans la ville de Soumer, une femme kabyle d'un intellect feroce et un esprit de guerriere, allait devenir le symbole de la resistance contre l'aggression coloniale francaise, luttant encore adolescente, a cote du lieutenant devenu guerrier, Bou Baghla, et ensemble cette force a su vaincre l'armee du Marechal Jacques Louis Randon, et cette femme de courage exceptionnelle est morte en prison, victime des represailles de l'armee francaise trois ans plus tard, quand elle avait juste 33 ans. Son titre de Lalla Fadhma N' Soumer, se refere au fait qu'elle est veneree telle une sainte. La photo en noir et blanc de Dassine a un autre beau detail, telle les fleurs de sa couronne, le photographe lui a coloree le foulard autour de sa robe longue, en turquoise, ce qui augmente le sens d'un portrait royal, comme dans les portraits royals, les personnes portent a travers leur robes, un ruban de couleur different de leur vetements formels, pour souligner leur importance, leur position elevee sociale. Le photographe Nacer Amari met ainsi l'attention sur ce qui define Dassine comme heritiere et representante d'une ligne royale : il a mis les fleurs de sa couronne et son ruban, ou son foulard en relief en ajoutant la couleur indigo et la couleur turquoise. Dassine porte une couronne qui a des similarites qui evoquent la coronne de la sainte kabyle Lalla Fadhma N'Soumer. La recherche sur Lalla Fathma N'Soumer rappelle les reines berberes : Tin Hinan, la premiere reine des Tuareg, qui sont connus aussi sous le nom de Kel Tamasheq, qui a su unir les tribus du Kel Ahaggar, et qui fut Tamenkult, reine, jusqu'a sa mort. Ce fut a Abalessa, que Tin Hinan a rencontree le peuple Kel Ahaggar, et ou elle a fait la connaissance de son amant Amastan, et c'est cette relation qui avait menee a des tensions, et eventuellement a des batailles, qu'elle a gagnee et qui ont menee ensuite a l'union pacifique des tribus des Tuareg. Les Tuareg ont su maintenir leur territoire, cela depuis le IVeme siecle, un territoire qui couvre le sud de l'Algerie, la Libye, le Niger, Mali, Burkina Faso. Tin Hinan est consideree la mere des Tuareg. En 1925, l'archeologue Byron Khun de Prorok, decouvre un tombeau magnifique a Abalessa, en Algerie, et les Tuareg restent convaincus que c'est le tombeau de la reine Tin Hinan, et cette conviction continue a gagner de la veracite, basee sur des recherches archelogiques et historiques des Tuareg et leur culture et histoire quant aux traditions d'enterrement. L'heritage de Tin Hinan continue a se celebrer le cours du festival en son honneur a Tamanrasset, dans le Sud de l'Algerie, pour illuminer la culture Tuareg, en particulier les femmes a travers les arts.
Il y a l'heritage de la reine Amanishakheto, la reine de Nubie, la region le long de la riviere Nile entre Aswan dans le sud de l'Egypte, et Khartoum dans le centre du Sudan. Les anciens egyptiens se referaient a Nubie comme Ta - Seti, Le Pays des Archers, comme le peuple etait renomme pour cette expertise. La Nubie fut un des sieges des civilizations les plus anciennes de l'Afrique, avec une duree de 2500 B.C. jusqu'a 1500 B.C., avec le royaume Kush etant le plus important, qui a su vaincre l'Egypte et y a etabli la Vingt- cinquieme Dynastie. La reine de Nubie, Amanishakheto est dite d'avoir conquise une armee romaine appartenant a l'empereur Auguste dans les annees 20 B.C. Comme reine de la Nubie, elle menait des attaques contre des garnisons romaines a Aswan, et a coulee Thebes. Elle a fait detruire les statues y erigees de Caesar, qui furent ensuite enterrees a l'entree du temple a Moe, pour ainsi obliger a toute personne qui entrait et sortait du temple, de marcher sur la tete de Caesar. La reine Amanishakheto etait auss tres diplomate et assurait malgre ses aggressions contre les romains, que les relations commerciales entre la Nubie et Rome fleurissaient.
Dihya ou Kahina fut une reine et guerriere berbere qui fut a la tete de la rebellion contre la conquete musulmane du Maghreb de la part de la dynastie des Umayyad. Cette reine fut nee a Kenchela, en Algerie et est morte a Biskra en 703 A. D. Son nom se refere a sa reputation d'etre une femme qui etait pretresse, connaissante des arts de la magie et de la prophesie. Pour cinq ans, elle fut reine d'un etat berbere libre, des montagnes Aures jusqu'a l'oasis de Gadames, de 695 - 700 A. D. Elle fut membre de la tribu Jrawa Zenata, et est morte en combat, a Biskra, et il y a une statue a sa memoire en Kenchela. Il y a un puits qui jusqu'a aujourd'hui porte son nom, Bir al Kahina, dans les Aures, le site de sa mort. Avant sa mort, elle reussira a vaincre l'armee de Hasan ibn - al - Numan, forcant a l'armee de Hasan de trouver refuge en Libye, ou il resta pour 4 - 5 annnees, mais apres Hasan retourne et a vaincu a l'armee de Kahina en 703, l'annee ou la reine guerriere berbere est decedee en combat.
Le portrait de Dassine est remarquable, pour son originalite, pour son respect envers l'enfant, pour la perfection de la pose que lui a su capturer le photographe Nacer Amari, pour la beaute de la scene, qui a tous les attributs d'un decor royal, y compris le portail de fer, qui pourrait etre l'entree a un palais, face duquel se trouve Dassine. La pose de Dassine est la pose d'une reine. Ca reste frappant, comme cet enfant, dans sa robe festive, avec sa couronne ajustee a son age si jeune, a le regard, la gravitas, d'une jeune reine, telle qu'on peut le noter dans le portrait de la reine anglaise, qui etait, par contraste, deja une adulte. Il y tant d'emotions que reveille ce portrait de Dassine. Des emotions d'espoir, de fascination envers l'attitude sure de cette enfant, de tendresse et de respect envers son innocence, une innocence qui neaumoins, vu son regard lointain, parait etre tres consciente de l'importance des marches hebdomadaires pacifiques impressionnantes de cette Revolution du Sourire depuis un an deja en Algerie. Le portrait est aussi un point de repos, car Dassine y est, pensive, elle observe, elle pense, elle absorbe, tout ce qui se passe autour d'elle. Et elle comprend, elle sait. Dans ce sens, le portrait royal de la part du photographe Nacer Amari de Dassine revele aussi le mystere qu'est la vie, le mystere de que les enfants souvent sont ceux qui rappellent les adultes des valeurs qui valent, tandis que souvent les adultes sont lesquels qui les perdent, et qui au cours de leur vie, oublient ce qui est important. Dans ce sens, avoir a Dassine comme reine, de lui capturer dans ce moment sublime d'esprit royal, est un magnifique symbole du monde corrumpu, qui au nom de l'avarice et le mal, risque detruire le futur, c'est a dire, l'innocence et l'espoir de ses enfants. Le symbolisme que la terre serait en meilleures mains si les enfants y etaient rois et reines, est un motif de reflexion intense de la part d'adultes partout sur terre.
Trudi Ralston
La recherche sur les reines berberes, courtoisie de Wikipedia, ainsi que l'information sur le portrait royal, du 27 avril 1953, de la reine Elizabeth II.
Il y a l'heritage de la reine Amanishakheto, la reine de Nubie, la region le long de la riviere Nile entre Aswan dans le sud de l'Egypte, et Khartoum dans le centre du Sudan. Les anciens egyptiens se referaient a Nubie comme Ta - Seti, Le Pays des Archers, comme le peuple etait renomme pour cette expertise. La Nubie fut un des sieges des civilizations les plus anciennes de l'Afrique, avec une duree de 2500 B.C. jusqu'a 1500 B.C., avec le royaume Kush etant le plus important, qui a su vaincre l'Egypte et y a etabli la Vingt- cinquieme Dynastie. La reine de Nubie, Amanishakheto est dite d'avoir conquise une armee romaine appartenant a l'empereur Auguste dans les annees 20 B.C. Comme reine de la Nubie, elle menait des attaques contre des garnisons romaines a Aswan, et a coulee Thebes. Elle a fait detruire les statues y erigees de Caesar, qui furent ensuite enterrees a l'entree du temple a Moe, pour ainsi obliger a toute personne qui entrait et sortait du temple, de marcher sur la tete de Caesar. La reine Amanishakheto etait auss tres diplomate et assurait malgre ses aggressions contre les romains, que les relations commerciales entre la Nubie et Rome fleurissaient.
Dihya ou Kahina fut une reine et guerriere berbere qui fut a la tete de la rebellion contre la conquete musulmane du Maghreb de la part de la dynastie des Umayyad. Cette reine fut nee a Kenchela, en Algerie et est morte a Biskra en 703 A. D. Son nom se refere a sa reputation d'etre une femme qui etait pretresse, connaissante des arts de la magie et de la prophesie. Pour cinq ans, elle fut reine d'un etat berbere libre, des montagnes Aures jusqu'a l'oasis de Gadames, de 695 - 700 A. D. Elle fut membre de la tribu Jrawa Zenata, et est morte en combat, a Biskra, et il y a une statue a sa memoire en Kenchela. Il y a un puits qui jusqu'a aujourd'hui porte son nom, Bir al Kahina, dans les Aures, le site de sa mort. Avant sa mort, elle reussira a vaincre l'armee de Hasan ibn - al - Numan, forcant a l'armee de Hasan de trouver refuge en Libye, ou il resta pour 4 - 5 annnees, mais apres Hasan retourne et a vaincu a l'armee de Kahina en 703, l'annee ou la reine guerriere berbere est decedee en combat.
Le portrait de Dassine est remarquable, pour son originalite, pour son respect envers l'enfant, pour la perfection de la pose que lui a su capturer le photographe Nacer Amari, pour la beaute de la scene, qui a tous les attributs d'un decor royal, y compris le portail de fer, qui pourrait etre l'entree a un palais, face duquel se trouve Dassine. La pose de Dassine est la pose d'une reine. Ca reste frappant, comme cet enfant, dans sa robe festive, avec sa couronne ajustee a son age si jeune, a le regard, la gravitas, d'une jeune reine, telle qu'on peut le noter dans le portrait de la reine anglaise, qui etait, par contraste, deja une adulte. Il y tant d'emotions que reveille ce portrait de Dassine. Des emotions d'espoir, de fascination envers l'attitude sure de cette enfant, de tendresse et de respect envers son innocence, une innocence qui neaumoins, vu son regard lointain, parait etre tres consciente de l'importance des marches hebdomadaires pacifiques impressionnantes de cette Revolution du Sourire depuis un an deja en Algerie. Le portrait est aussi un point de repos, car Dassine y est, pensive, elle observe, elle pense, elle absorbe, tout ce qui se passe autour d'elle. Et elle comprend, elle sait. Dans ce sens, le portrait royal de la part du photographe Nacer Amari de Dassine revele aussi le mystere qu'est la vie, le mystere de que les enfants souvent sont ceux qui rappellent les adultes des valeurs qui valent, tandis que souvent les adultes sont lesquels qui les perdent, et qui au cours de leur vie, oublient ce qui est important. Dans ce sens, avoir a Dassine comme reine, de lui capturer dans ce moment sublime d'esprit royal, est un magnifique symbole du monde corrumpu, qui au nom de l'avarice et le mal, risque detruire le futur, c'est a dire, l'innocence et l'espoir de ses enfants. Le symbolisme que la terre serait en meilleures mains si les enfants y etaient rois et reines, est un motif de reflexion intense de la part d'adultes partout sur terre.
Trudi Ralston
La recherche sur les reines berberes, courtoisie de Wikipedia, ainsi que l'information sur le portrait royal, du 27 avril 1953, de la reine Elizabeth II.
Friday, February 7, 2020
Ballade du Coeur Libre : La Rose Lumineuse de Katia Djabri - Une Chanson pour L'Algerie
Les ailes etendues, le vol dans ce ciel grand est sur de me rendre ma liberte.
Trop longtemps prisonniere de personnes qui me croyaient fragile et facile a manipuler,
j'ai decouvert les rives de l'Algerie, et les montagnes et villages en Kabylie.
C'est la ou j'ai decouvert que j'ai le coeur sauvage, le coeur grand et libre.
Ce coeur qui est le mien, qu'il ne faut pas sous estimer, ne pas enfermer.
Ce coeur flamand - berbere a un souffle fort, a la passion de ses poemes a partager,
ce coeur qui tient a ses cotes une grande famille berbere, il ne faut pas l'emprisonner,
il faut se rappeler que sur le drapeau flamand, c'est un lion grand erige aux griffes etalees.
Cette rose lumineuse qu'a partagee ma soeur berbere Katia, me dit que j'ai le coeur libre,
car dans ses fonds vivent maintenant les chants des hommes et femmes et enfants libres.
Les ailes etendues grandes, le vol dans ce ciel grand de l'Algerie, de la Kabylie,
m'a reveillee les reves de mon ame et de mon coeur, qui ont trouvees la porte grande ouverte
pour cette poete egaree, pour cette flamande qui a le sang qui bat pour sa famille berbere,
qui chante et crie sa liberte, son destin, d'appartenir enfin, d'etre libre de cet exil mortel,
d'avoir l'ame condammnee a un silence eternel et se sentir enterree vivante, loin de ma terre, loin de mes racines.
Ce sourire cache beaucoup de peines, beaucoup de chagrins avales et supprimes, mais il y un pays,
il y a un monde, ou mon coeur a perdu ses chaines, en Algerie, en Kabylie, pres d'un peuple qui comprend que la lutte pour la dignite de la part de chaque et toute personne est sacree.
Voler le coeur libre vaut des milliers d'annees d'effort, l'Algerie m'a accueillie les bras ouverts,
sans hesitation, sans cynisme, dans ce partage de joie, d'espoir, de passion, d'amitie, d'amour,
de charite, qui me trouve dansant de l'autre bout du monde, les bras tels des ailes grandes, etendues,
le coeur libre, mes poemes et ecrits volants en direction de l'Algerie, et le soleil et la lune et les etoiles de ma Kabylie.
Trudi Ralston
" So close no matter how far
Couldn't be much more from the heart ", Metallica, 1991, " Nothing Else Matters ", Black Album.
Trop longtemps prisonniere de personnes qui me croyaient fragile et facile a manipuler,
j'ai decouvert les rives de l'Algerie, et les montagnes et villages en Kabylie.
C'est la ou j'ai decouvert que j'ai le coeur sauvage, le coeur grand et libre.
Ce coeur qui est le mien, qu'il ne faut pas sous estimer, ne pas enfermer.
Ce coeur flamand - berbere a un souffle fort, a la passion de ses poemes a partager,
ce coeur qui tient a ses cotes une grande famille berbere, il ne faut pas l'emprisonner,
il faut se rappeler que sur le drapeau flamand, c'est un lion grand erige aux griffes etalees.
Cette rose lumineuse qu'a partagee ma soeur berbere Katia, me dit que j'ai le coeur libre,
car dans ses fonds vivent maintenant les chants des hommes et femmes et enfants libres.
Les ailes etendues grandes, le vol dans ce ciel grand de l'Algerie, de la Kabylie,
m'a reveillee les reves de mon ame et de mon coeur, qui ont trouvees la porte grande ouverte
pour cette poete egaree, pour cette flamande qui a le sang qui bat pour sa famille berbere,
qui chante et crie sa liberte, son destin, d'appartenir enfin, d'etre libre de cet exil mortel,
d'avoir l'ame condammnee a un silence eternel et se sentir enterree vivante, loin de ma terre, loin de mes racines.
Ce sourire cache beaucoup de peines, beaucoup de chagrins avales et supprimes, mais il y un pays,
il y a un monde, ou mon coeur a perdu ses chaines, en Algerie, en Kabylie, pres d'un peuple qui comprend que la lutte pour la dignite de la part de chaque et toute personne est sacree.
Voler le coeur libre vaut des milliers d'annees d'effort, l'Algerie m'a accueillie les bras ouverts,
sans hesitation, sans cynisme, dans ce partage de joie, d'espoir, de passion, d'amitie, d'amour,
de charite, qui me trouve dansant de l'autre bout du monde, les bras tels des ailes grandes, etendues,
le coeur libre, mes poemes et ecrits volants en direction de l'Algerie, et le soleil et la lune et les etoiles de ma Kabylie.
Trudi Ralston
" So close no matter how far
Couldn't be much more from the heart ", Metallica, 1991, " Nothing Else Matters ", Black Album.
Tuesday, February 4, 2020
Memoire Fenestrale, Reunion Estivale : La Meditation des Oiseaux
Cet hiver est l'hiver des pluies, apparemment. Normalement, janvier et fevrier sont les mois les plus froids pour l'ouest de Washington State, avec souvent plusieurs semaines de gel et neige, mais cette annee, le menu metereologique est de la pluie, nuit et jour, depuis presque 6 semaines maintenant. Ce matin, comme caprice amusant, on a eu de la neige, juste une couche de poudre fine, et une fois arrivee l'apres - midi, la pluie est retournee. Hier, avant la neige, il faisait presque 15 degres, et le soleil est sorti tard le matin, pour rester pour la plupart de l'apres - midi. C'etait merveilleux de sentir la chaleur du soleil, de voir sa lumiere presque aveuglante apres tous ces jours gris de pluie excessive, a un point ou il y a des regions ici qui luttent avec des inondations. Heureusement, notre maison est sur une rue avec une gradation de colline qui assure que toute eau excessive a cause de la pluie coule vers le lac au fond de la rue. Quand le soleil etait de retour pour ses breves heures joyeuses, j'ai ouvert toutes les fenetres de la maison, pour admettre l'air fraiche et chaude, et devant la fenetre grande ouverte de ma chambre a coucher, j'entendais le chant bruyeux de petits oiseaux qui paraissaient avoir une petite fete printanniere avec cette visite bienvenue du soleil, et un ciel bleu, grand ouvert, tel un parasol immense turquoise. Le chant des oiseaux pres de ma fenetre evoquait une memoire cherie pour moi, une memoire d'ete, en Belgique, d'une soiree de beaucoup de chaleur, qui avait attiree un grand troupeau de petits oiseaux dans les abres de bamboo dehors de la fenetre de ma chambre a coucher. Avec l'arrivee de la soiree, les etoiles sortaient, pour decorer le ciel telles des diamants une ample robe de velours de couleur bleue foncee et le chant des oiseaux fut amplifiee par un concert intense de grenouilles amoureuses, venant de l'etang a l'autre bout du jardin. J'etais seule dans ma chambre, inondee de sons, inondee de l'espace noire de la nuit, de l'air encore chaude d'ete, et d'un silence interieure dans mon ame, qui se sentait saturee d'une spiritualite qui voulait se rappeler cette synergie de sensations. Je voulais la decrire en mots, comme dans un poeme. J'avais 16 ans, et a l'age de 17 ans, j'ai commencee a ecrire des poemes, des poemes qui celebraient la spiritualite, la presence de la nature autour de moi. Cet interet pour la nature, ce lien avec son esprit, a ete un soutien immense pendant des longues annees de solitude, d'isolation, et est devenu un chant de liberation, de joie immense dans mes poemes et ecrits pour l'Algerie et sa nature unique et sublime, et dans mes poemes d'amour pour specifiquement la Kabylie et ses montagnes, ses villages, et son peuple genereux et accueillant, et la joie d'etre part maintenant d'une grande famille berbere.
Cette memoire fenestrale, de cette reunion estivale d'oiseaux joyeux, cette meditation des oiseaux, qui allait inspirer le moment ou le desir d'ecrire fut ne, me rappelle l'importance de rester en contact avec notre vie interieure, avec tout ce qui est important pour notre ame, pour sa survie. Il ne faut jamais permettre que qui ou quoi que ce soit blesse, ou pire, tue, ce qui est le tresor de nos reves, de nos talents. Cela m'allait prendre presque 30 ans pour pouvoir vivre cette conviction, pour pouvoir me remettre de tout ce qui m'avait fait perdre le chemin vers mes buts comme poete et ecrivaine. Des montagnes en Autriche, aux montagnes en Algerie, que j'allais decouvrir d'abord, avant mon sejour en Algerie en septembre 2019, a travers les photos magnifiques de sa Kabylie, du photographe de la nature d'Aokas, Djamil Diboune, et des montagnes du Tassili n'Ajjer de Kurt Lolo dans le Sud du pays, de la fenetre de ma chambre en Belgique a la fenetre ouverte de sa maison d'une photo du photographe kabyle Nacer Amari, qui m'a recemment inspiree mon article sur un beau souvenir de la visite au Souk d'Ifrane au Maroc, aussi en septembre 2019, " Avec la Lumiere des Etoiles dans ses Yeux : La Rencontre au Souk d'Ifrane ", du 17 janvier 2020. Le cercle se complete, tel dans une belle histoire, et ce cercle, c'est aussi une melodie, une chanson, qui accompagne cette decouverte de mon destin comme poete, comme ecrivaine, en Afrique du Nord. Le chant des oiseaux d'il y a tant d'annees, de cette soiree magique et spirituelle d'ete face a ma fenetre grande ouverte en Belgique allait etre un souvenir auquel j'allais m'accrocher pour toute la duree de cette longue odysee qui m'avait mis de la Belgique au Texas, et apres a Washington State, ou j'ai decouvert la photographie de Djamil Diboune, de Katia Djabri, de Kurt Lolo, ou j'ai decouvert l'energie positive des groupes de randonneurs, comme les Randonneurs des Babors, et les Marcheurs, et les Randonneurs du Sahel, et ou j'ai decouvert recemment aussi la photographie de Nacer Amari, et ses magnifques albums des enfants et aussi ses photos des adultes de la Revolution du Sourire, faites pendant les marches pacifiques hebdomadaires depuis un an maintenant, qui sont un temoignage profondement emouvant du courage de vivre avec tout coeur et toute ame les convictions et les reves de la part de tout un peuple. Un peuple qui m'a accueilli les bras ouverts, et qui me permet cette fenetre grande ouverte ou vivent et revent et volent libres, les chants de mes poemes et de mes ecrits, et ou c'est un plaisir de continuer a decouvrir la richesse de la nature, de l'histoire, de la culture, du peuple du pays ou je me sens chez moi avec tant de joie, ce pays au coeur aussi grand et fascinant que son territoire immense, l'Algerie.
Trudi Ralston
Cette memoire fenestrale, de cette reunion estivale d'oiseaux joyeux, cette meditation des oiseaux, qui allait inspirer le moment ou le desir d'ecrire fut ne, me rappelle l'importance de rester en contact avec notre vie interieure, avec tout ce qui est important pour notre ame, pour sa survie. Il ne faut jamais permettre que qui ou quoi que ce soit blesse, ou pire, tue, ce qui est le tresor de nos reves, de nos talents. Cela m'allait prendre presque 30 ans pour pouvoir vivre cette conviction, pour pouvoir me remettre de tout ce qui m'avait fait perdre le chemin vers mes buts comme poete et ecrivaine. Des montagnes en Autriche, aux montagnes en Algerie, que j'allais decouvrir d'abord, avant mon sejour en Algerie en septembre 2019, a travers les photos magnifiques de sa Kabylie, du photographe de la nature d'Aokas, Djamil Diboune, et des montagnes du Tassili n'Ajjer de Kurt Lolo dans le Sud du pays, de la fenetre de ma chambre en Belgique a la fenetre ouverte de sa maison d'une photo du photographe kabyle Nacer Amari, qui m'a recemment inspiree mon article sur un beau souvenir de la visite au Souk d'Ifrane au Maroc, aussi en septembre 2019, " Avec la Lumiere des Etoiles dans ses Yeux : La Rencontre au Souk d'Ifrane ", du 17 janvier 2020. Le cercle se complete, tel dans une belle histoire, et ce cercle, c'est aussi une melodie, une chanson, qui accompagne cette decouverte de mon destin comme poete, comme ecrivaine, en Afrique du Nord. Le chant des oiseaux d'il y a tant d'annees, de cette soiree magique et spirituelle d'ete face a ma fenetre grande ouverte en Belgique allait etre un souvenir auquel j'allais m'accrocher pour toute la duree de cette longue odysee qui m'avait mis de la Belgique au Texas, et apres a Washington State, ou j'ai decouvert la photographie de Djamil Diboune, de Katia Djabri, de Kurt Lolo, ou j'ai decouvert l'energie positive des groupes de randonneurs, comme les Randonneurs des Babors, et les Marcheurs, et les Randonneurs du Sahel, et ou j'ai decouvert recemment aussi la photographie de Nacer Amari, et ses magnifques albums des enfants et aussi ses photos des adultes de la Revolution du Sourire, faites pendant les marches pacifiques hebdomadaires depuis un an maintenant, qui sont un temoignage profondement emouvant du courage de vivre avec tout coeur et toute ame les convictions et les reves de la part de tout un peuple. Un peuple qui m'a accueilli les bras ouverts, et qui me permet cette fenetre grande ouverte ou vivent et revent et volent libres, les chants de mes poemes et de mes ecrits, et ou c'est un plaisir de continuer a decouvrir la richesse de la nature, de l'histoire, de la culture, du peuple du pays ou je me sens chez moi avec tant de joie, ce pays au coeur aussi grand et fascinant que son territoire immense, l'Algerie.
Trudi Ralston
Monday, February 3, 2020
Une Piece du Puzzle : Les Ruines Romaines d'El Kseur - pour Reda Kasmi et Haki Sisi
Le 25 janvier, quelques photos intrigantes de la part de Reda Kasmi et Haki Sisi ont attirees mon attention. Ce sont des photos de ruines romaines a El Kseur, qui se trouve a 24 km au sud - ouest de Bejaia, a 100km de Tizi - Ouzou, et a 116km au nord - est de Bouira, dans la vallee de renommee historique, la vallee de Soummam, en Kabylie. J'avais fini un article, " Il Etait Une Fois : L'Arbre a l'Ame Consacree de Djamil Diboune " sur une photo impressionnante de Djamil Diboune, le photographe de la nature, ne a Laazib, un arbre qui m'avais mis dans la direction de recherche sur le symbolisme d'arbres, entre autres, dans la mythologie des druides celtes, qui fut detruite systematiquement par l'empire romaine. Des ruines romaines a El Kseur etait donc un point d'interet fortuit, et m'a fait apprecier, comme est toujours le cas dans mes recherches sur l'histoire de l'Algerie, la complexite culturelle de ce pays africain immense et beau, qui m'a vole le coeur completement et definitivement. El Kseur veut dire fortresse, en reference du ksar y construit en 1327, pendant le siege de Bgayet par les Zianides, et Ibn Khaldun ( 1332 - 1406 ), de qui il y a une buste a l'entree de la Kasbah de Bejaia, et qui est considere un des philosophes les plus importants des Moyen Ages, en parle dans son oeuvre " Histoire des Berberes ".
El Kseur fut le site d'une colonie romaine, Tubusuctu, fondee par l'empereur Auguste en 27 A. D., pour des veterans militaires, et fut connu pour sa production d'huile d'olive. Les thermes des ruines sont bien preservees. El Kseur est donc un exemple de la longue histoire d'invasions qu'a subi l'Algerie, et aussi de la resistance heroique continue de la part de la population berbere a travers ces invasions, la plus recente etant ete la colonisation brutale de la part de l'armee et gouvernement francais, de 1830 a 1962. El Kseur etait une des premieres regions en Kabylie de joindre le FLN en 1954 : Salah Hocine, Tahar Amirouchen, Khatri Madjid, Arezki Oukmamou, et son frere Hocine, Mokrane Harani, Kamel Chikhi, Larbi Touati. Pour combattre la resistance, le pouvoir colonial francais a commence a partir de 1955 d'etablir des camps de deplacement, qui furent, en effet des camps de concentration, selon Michel Rocard, dans les Aures, ensuite en Kabylie, et apres a travers toute l'Algerie. Dans la Vallee de la Soummam, a Igzer Amokrane, pres de 1000 personnes furent mis dans un tel camp aux conditions deplorables, ou des centaines de personnes sont mortes de faim chaque mois, y compris des bebes. Ces photos des ruines romaines ont menees ainsi a une revelation importante, le fait que l'histoire en Algerie est tout autour de la realite d'aujourd'hui, y est part de ses montagnes, de l'ame de son peuple courageux et resistant. La Revolution du Sourire montre comme l'histoire en Algerie est un livre qui s'ecrit avec l'encre de l'actualite et la perspective de milliers d'annees. Je n'oublirai jamais les emotions ressenties quand j'etais au musee d'Ifri, qui honore la memoire du Congres de la Soummam d'aout 1956, et d'etre face a la photo du grand - pere de Haki Sisi, le Tigre de la Soummam le Colonel Abderrahmane Mira, paix a son ame. Etre la, ou fut cree le moment decisif qui allait liberer l'Algerie de la tyrannie de l'occupation francaise, de voir de pres ces montagnes temoins de tant de courage, d'energie, de determination, fut une experience inoubliable, et Ighzer Amokrane a des souvenirs precieux pour moi, y ayant passee des jours tres heureux a la maison de Ghassane et Malika Anki. L'Algerie est ou vit mon coeur, et apprendre sur son histoire est l'aimer chaque fois plus. Les ruines romaines a El Kseur sont une autre piece de ce grand, fascinant puzzle qu'est ce beau pays, de qui son ame et son coeur sont un tresor a decouvrir, a apprecier, pour les richesses de culture, de sagesse, de charite, de resistance, qui s'offrent pour toute personne qui se met sur le chemin de sa decouverte, comme moi je fais ces quatre dernieres annees, avec un interet et une passion qui s'approfondissent avec chaque article, chaque poeme, et avec chaque nouveau point d'exploration.
Trudi Ralston
El Kseur fut le site d'une colonie romaine, Tubusuctu, fondee par l'empereur Auguste en 27 A. D., pour des veterans militaires, et fut connu pour sa production d'huile d'olive. Les thermes des ruines sont bien preservees. El Kseur est donc un exemple de la longue histoire d'invasions qu'a subi l'Algerie, et aussi de la resistance heroique continue de la part de la population berbere a travers ces invasions, la plus recente etant ete la colonisation brutale de la part de l'armee et gouvernement francais, de 1830 a 1962. El Kseur etait une des premieres regions en Kabylie de joindre le FLN en 1954 : Salah Hocine, Tahar Amirouchen, Khatri Madjid, Arezki Oukmamou, et son frere Hocine, Mokrane Harani, Kamel Chikhi, Larbi Touati. Pour combattre la resistance, le pouvoir colonial francais a commence a partir de 1955 d'etablir des camps de deplacement, qui furent, en effet des camps de concentration, selon Michel Rocard, dans les Aures, ensuite en Kabylie, et apres a travers toute l'Algerie. Dans la Vallee de la Soummam, a Igzer Amokrane, pres de 1000 personnes furent mis dans un tel camp aux conditions deplorables, ou des centaines de personnes sont mortes de faim chaque mois, y compris des bebes. Ces photos des ruines romaines ont menees ainsi a une revelation importante, le fait que l'histoire en Algerie est tout autour de la realite d'aujourd'hui, y est part de ses montagnes, de l'ame de son peuple courageux et resistant. La Revolution du Sourire montre comme l'histoire en Algerie est un livre qui s'ecrit avec l'encre de l'actualite et la perspective de milliers d'annees. Je n'oublirai jamais les emotions ressenties quand j'etais au musee d'Ifri, qui honore la memoire du Congres de la Soummam d'aout 1956, et d'etre face a la photo du grand - pere de Haki Sisi, le Tigre de la Soummam le Colonel Abderrahmane Mira, paix a son ame. Etre la, ou fut cree le moment decisif qui allait liberer l'Algerie de la tyrannie de l'occupation francaise, de voir de pres ces montagnes temoins de tant de courage, d'energie, de determination, fut une experience inoubliable, et Ighzer Amokrane a des souvenirs precieux pour moi, y ayant passee des jours tres heureux a la maison de Ghassane et Malika Anki. L'Algerie est ou vit mon coeur, et apprendre sur son histoire est l'aimer chaque fois plus. Les ruines romaines a El Kseur sont une autre piece de ce grand, fascinant puzzle qu'est ce beau pays, de qui son ame et son coeur sont un tresor a decouvrir, a apprecier, pour les richesses de culture, de sagesse, de charite, de resistance, qui s'offrent pour toute personne qui se met sur le chemin de sa decouverte, comme moi je fais ces quatre dernieres annees, avec un interet et une passion qui s'approfondissent avec chaque article, chaque poeme, et avec chaque nouveau point d'exploration.
Trudi Ralston
Saturday, February 1, 2020
L'Oiseau Rouge : Un Poeme de Requete
Il est inutile de le nier, ce soir, la Kabylie me manque,
et aucun pullover de laine douce et chaude, me peut enlever
ce froid, ce frisson qui invade mon corps et coeur telle l'hiver et ses vents geles.
Il est inutile de nier cette blessure, qui coule telle une riviere de sang
a travers mes poemes et mes reves, ma Kabylie, j'ai besoin de toi ce soir.
Je veux voir tes colombes voler du balcon ou je verrrai encore la silhouette de Yemma Gouraya.
Il est difficile, ces jours, de cacher ses larmes, qui telles des petites serpents
transparentes et lisses coulent a travers mes joues quand personne ne les voit,
il est difficile de suprimer ce chagrin, d'effacer cette ombre dans le contour de mes yeux.
Quel destin bizarre de trouver mon coeur finalement, en Algerie, en Kabylie,
d'y entendre la joie profonde qui resonne dans ma voix, quand je suis pres de ses villages et ses montagnes,
quand je suis parmi ma famille berbere, quand je suis entouree de la langue kabyle.
Quelle passion magnifique, qui tel un sort magique m'envahit tout l'etre,
de me sentir libre, capable de respirer a fond, sans hesitation, de me sentir chez moi,
en Afrique du Nord, qui m'appelle vers lui depuis mon enfance.
Quelle joie, quel bonheur profond, d'etre sur ses rives, d'y vouloir vivre et meme mourir,
la ou mes poemes et mes ecrits volent heureux, des oiseaux aux ailes grands ouverts,
la ou mon coeur bat sur le rythme des chants berberes, et a dormi sous les esprits eternels des Babors.
Quelle souffrance, quelle peine, quelle douleur et torture d'etre si loin de la Kabylie,
ayant ete une enfant d'elle pour un temps, sur ce voyage tellement sublime et beau,
rien ne pourrra enlever le sang de cette blessure que d'y retourner, et retourner encore,
la ou pour la premiere fois dans ma vie, je vois mon destin de poete et mon identite reclamee, liberee.
Trudi Ralston
et aucun pullover de laine douce et chaude, me peut enlever
ce froid, ce frisson qui invade mon corps et coeur telle l'hiver et ses vents geles.
Il est inutile de nier cette blessure, qui coule telle une riviere de sang
a travers mes poemes et mes reves, ma Kabylie, j'ai besoin de toi ce soir.
Je veux voir tes colombes voler du balcon ou je verrrai encore la silhouette de Yemma Gouraya.
Il est difficile, ces jours, de cacher ses larmes, qui telles des petites serpents
transparentes et lisses coulent a travers mes joues quand personne ne les voit,
il est difficile de suprimer ce chagrin, d'effacer cette ombre dans le contour de mes yeux.
Quel destin bizarre de trouver mon coeur finalement, en Algerie, en Kabylie,
d'y entendre la joie profonde qui resonne dans ma voix, quand je suis pres de ses villages et ses montagnes,
quand je suis parmi ma famille berbere, quand je suis entouree de la langue kabyle.
Quelle passion magnifique, qui tel un sort magique m'envahit tout l'etre,
de me sentir libre, capable de respirer a fond, sans hesitation, de me sentir chez moi,
en Afrique du Nord, qui m'appelle vers lui depuis mon enfance.
Quelle joie, quel bonheur profond, d'etre sur ses rives, d'y vouloir vivre et meme mourir,
la ou mes poemes et mes ecrits volent heureux, des oiseaux aux ailes grands ouverts,
la ou mon coeur bat sur le rythme des chants berberes, et a dormi sous les esprits eternels des Babors.
Quelle souffrance, quelle peine, quelle douleur et torture d'etre si loin de la Kabylie,
ayant ete une enfant d'elle pour un temps, sur ce voyage tellement sublime et beau,
rien ne pourrra enlever le sang de cette blessure que d'y retourner, et retourner encore,
la ou pour la premiere fois dans ma vie, je vois mon destin de poete et mon identite reclamee, liberee.
Trudi Ralston
Il etait Une Fois : L'Arbre a l'Ame Consacree de Djamil Diboune
Le 29 janvier le photographe de la nature Djamil Diboune a partage une photo d'un arbre qui evoque une ambiance d'une creature d'un conte de fee, pour ses proportions exagerees, qui lui donnent l'apparence d'une sculpture d'un belier en position erigee, aux pattes fortes et a la tete puissante et visage aux lignes et rides qui montrent une sagesse ancienne et serene. L'arbre - sculpture parait etre suspendu entre deux mondes, celui des esprits des arbres et celui d'une faune mythologique, telle qu'on se peut l'imaginer dans les forets et montagnes anciens de l'Algerie, dans ce cas, specifiquement la Kabylie. Djamil Diboune est un photographe qui a une sensibilite subtile quant au son respect pour la magnifique nature de sa Kabylie, de qui il catalogue sa beaute de flore et faune tel un explorateur renaissance. Cet homme solitaire, serein, est une veritable encyclopedie quant a ses albums de photos sur la nature unique en Kabylie. Cette photo d'un arbre a une qualite presque surreelle, pour la forme et ses contorsions de son tronc et branches. Cet arbre grand et fier a une forme peu orthodoxe, et c'est l'attention que lui donne le photographe de la nature d'Aokas qui revele que cet arbre est heritier d'une mythologie ancienne qui venere les arbres, comme symboles spirituels du desir de l'homme de comprendre la distance entre la terre et le ciel, entre le visible et l'invisible, entre ces deux forces qui dominent la realite humaine depuis le debut des civilisations. Quand j'etais adolescente en Belgique, dans les cours de latin, on a du lire, entre autes, les textes de Jules Cesar, sur ses conquetes de la Galice, et malgre le fait que les romains sont responsables pour la destruction de la culture des druides et bandorai, le general et ses ecrits sont une des sources confirmees comme historiques quant a cette culture ancienne et les arbres avaient une importance primordiale dans cette culture sprituelle ancienne qui celebrait les liens de l'homme avec la nature et ses secrets. Certaines especes d'arbres comme les ifs, les noisetiers, qui eux etaient consideres comme les arbres des poetes, les saules, les chenes, et les pommiers, etaient choisis pour faire les baquettes magiques des druides et des bandorai, et ces baguettes magiques furent utilisees pour la divination, entres autres, et etaient des objets sacres, mysterieux, tel aussi le gui des arbres, qui fut part de leurs ceremonies, de cette culture qui n'a pas laissee des ecrits pour proteger sa connaissance. Les druides feminines, les bandorai, ont vu la naissance de la reine celte de la tribu Iceni, la reine Boudicca, qui a conduit une revolte contre les romains au Veme siecle A.D., et qui fut la fille d'une bandorai. A cause de la persecution systematique et brutale de la part de l'empire romain, et de la doctrine christiane et ses pouvoirs et ambitions, le culte sacre des druides et bandorai fut extinct avec l'arrivee du XIII eme siecle, et le XVIII et XIXeme siecles ont vu depuis une renaissance de ce culte ancien, qui continue a nos jours, toujours de directions ambigues, par manque d'evidence ecrite, sauf le temoignage de, par exemple, Jules Cesar, qui reste controversiel, pour le fait que ce fut ecrit a travers la perspective d'un general imperialiste qui avait interet a controler tout culte contraire aux ambitions romaines. Il y a neaumons assez de sources pour confirmer que pour les druides et leurs pretresses, les bandoroi ou bandorai, les arbres avaient une importance sacrale tres centrale au culte. Les enfants ecossais etaient donnes un elixir fait de l'ecorce de l'arbre frene, pour les proteger contre la sorcellerie. L'arbre de Djamil Diboune est heritier d'une ancienne mythologie lui - meme, la mythologie amazighe, qui remonte des milliers d'annees, et qui continue aujourd'hui, de ce peuple magnifique, Imazighen, hommes libres, tels les kabyles et leur terre avec sa nature unique de la Kabylie, qui hante mes reves avec nostalgie pour y retourner encore cette annee. L'arbre dans la photo de Djamil Diboune a une attraction spirituelle incontestable, et touche aussi le coeur, comme la Kabylie touche le coeur, par le fait que la Kabylie a su vaincre des milliers d'annees d'invasions et defis, et continue encore, aujourd'hui, de lutter pour la sancitite de son ame, de sa dignite, de sa culture. Un des effets sournois de l'imperialisme c'est que tel un poison qu'on est dit d'ingerer petit a petit, l'imperialisme fatigue, enleve les couches de la dignite, seme le doute de soi, de la confiance. L'ecrivain algerien legendaire de Constantine, Kateb Yacine, le decrit avec genie dans son livre immortel " Nedjma ", faisant en fait un cercle du recit qui finit comme il commence pour souligner le mal insidieux que laisse le colonialisme et les traces qui sont encore visible en Algerie aujourd'hui, et c'est pour ca que la revolution du Sourire est si unique, et si profondement emouvant, et pourquoi les photos de photographes kabyles tels Kurt Lolo de Lolo Pics et de Nacer Amari de Tassi Photographie sont importantes a celebrer et partager, et pourquoi la photo de Djamil Diboune de l'arbre et son ame consacree sont capables de toucher la conscience si definitivement, pour leur message de courage, de dignite, de passion intacte, d'un peuple qui a vu naitre les civilisations du monde, car c'est clair maintenant pour toute la communaute scientifique sur terre en 2020, que l'Afrique est le berceau de la civilisation humaine, et quelle joie pour moi, d'avoir vu a Melbou, en Kabylie, pendant mon sejour en Algerie en septembre 2019, l'entree de la grotte qui confirme exactement cette verite anthropologique. La photo de Djamil Diboune est une celebration des racines anciennes de la mythologie berbere, de sa presence en Afrique comme une des cultures les plus anciennes sur terre, ayant les langues les plus anciennes sur terre, parceque cet arbre inspire la spiritualite de la nature en Algerie, de ses arbres, qui ont vu et survecus des invasions et guerres depuis des milliers d'annees, et qui sont symboliques de la resistance de l'esprit algerien, qui tel cet arbre, a su survivre l'ame intacte, malgre les contorsions de son corps, pour inspirer le courage, la dignite. John Lennon a une chanson de son album de 1971 " Imagine ", qui a comme titre " Crippled Inside ", qui se traduit comme " Estropie a l'Interieur ", et la chanson decrit comme on peut s'habiller bien, et s'entourer de belles choses physiques, mais ce qu'on ne peut pas cacher, comme dit le refrain : " The only thing you can't hide, is when you are crippled inside " : " La seule chose que tu ne peux pas cacher c'est quand tu es estropie a l'interieur ". Ce qui me fait penser a Jules Cesar, ce general, qui professait un interet dans le culte des druides et leur sagesse et connaissance spirituelle ancienne, tout en etre part de l'empire qui allait detruire systematiquement et brutalement ce culte dont il avait fait eloge dans ses memoires des guerres qu'il avait conduit sur les terres gaeliques de ce peuple fier et intelligent. L'arbre de Djamil Diboune, dans cette foret en Kabylie, a vu avec son tronc vieux, la guerre de l'Independance et la Decennie Noire et leurs atrocites, et a survecu. Son courage d'avoir survecu est sa beaute, est sa sagesse, une sagesse et dignite, qui touche l'ame et le coeur, qui inspire la charite, l'amour, et qui inspire un desir et besoin, sans fond, de me retrouver encore en Algerie, parmi ce peuple libre qui a su briser les chaines du coeur de ce cette poete flamande - americaine avec une passion decisive et permanente.
Trudi Ralston
Trudi Ralston
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