Friday, July 30, 2021

L'Eau qui Coule - dans la serie "La Maison aux Fenetres Invisibles" dedicacee a Nacer Amari

               Le temps qui passe et les impressions que celui nous laisse, est elastique, et l'imagination sait en sculpter des images vives, des paysages entiers, des theatres, qui creent des personnages, qui se forgent des memoires, ou ils vivent a cote de nos souhaits, de nos voeux. Ces reves de l'imagination dans le contexte du temps qui passe, sont integrales a notre coeur, a notre esprit, sont les lignes entre le concret et verifiable et les visualisations cheres a nos energies, a notre identite, et souvent, ces lignes deviennent tres reelles et verifiables aussi, de ce besoin insistant d'unir les lignes de l'imagination avec les lignes physiques de notre vie et la vie de ces personnes cheres, qui nous definent le coeur, l'esprit. C'est l'Algerie, qui m'a unis mon coeur physique a mon coeur spirituel, a mon coeur de poete. C'est la Kabylie qui sait toucher, sculpter, dessiner, peindre, leur expression definitive de l'identite de mes poemes, leur reveille le contexte de leur vision, comme je celebre dans ce poeme et son voeu fervent:  

L'Eau qui Coule


Du bout des doigts, du bout du pinceau et ses odeurs de la peinture a l'huile qui sur la toile blanche vont deligner le contour de ton visage, de tes mains, des fleurs sauvages que tu y tiens, je touche les ombres et les lumieres de ta presence, ou se reveille cette peinture, ce portrait tranquil, estivale de toi. 

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Cest une eau qui coule, lente, rafraichissante, venant du haut de tes montagnes, laissant dans ma bouche, sur mon front, la melodie et le calme, les senteurs de l'ete chez toi et sa chaleur, le gout de ta terre, de tes champs, de ses recoltes de ble, de fruits, qui le soir nourrissent a ta famille, a tes compagnes. 

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Le ciel ce matin, coule lui aussi comme une eau, entre une larme supprimee et un sourire d'espoir, qui cherchent les couleurs precises de tes yeux, pour ce portrait, cette peinture, ses perspectives expressionnistes, en bleu, blanc, vert, rouge, jaune, ambre, noir ebene, pour tes mains, pour tes cheveux, ses lignes berberes, ou je visite Oskar Kokoschka. 

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Le portrait qui se dessine, dans mon imagination, d'abord dans des ombres en crayon, qui invitent en suite la danse et les couleurs riches de la peinture a l'huile, et ses rythmes que m'a appris mon oncle peintre Frans, de qui tu es l'heritier de son aura, de la voix de Rilke, dans ta facon de m'accueillir les poemes, j'y vois aussi au peintre rebelle Raoul Van den Heede, qui m'a peint comme fille Roma libre, audace. 

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L'etre humain est resistant, comme est evident avec chaque jour qui passe, de cette pandemie, qui comme une guerre mondiale, nous tient chacun dans notre coin, sans savoir quand arrivera le jour qu'on pourra se voir. Le portrait que je m'imagine, dans ses senteurs et couleurs vives, est ne du voeu, du souhait de pouvoir toucher ton visage, tes mains, de boire la lumiere de tes yeux, d'y gouter leur chaleur.

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Comme le pinceau qui nage dans les couleurs que decide mettre sur la toile blanche le peintre qui a une vision, et qui sur ses doigts, sur ses bras, sur le visage, dans les cheveux, trouve apres les traces humides de la peinture et ses mouvements, ainsi je veux toucher a ta presence, celebrer cette danse ou le spirituel et le sensuel s'embrassent, dans ces braises joyeuses de l'anticipation.  


Trudi Ralston




Thursday, July 29, 2021

L'Echo sur la Route: Le Voyage des Innocents - dans la serie "L'Esprit Vagabond" dedicacee a Nacer Amari

                   Ce matin, il y avait un silence lourd dans l'air. Les nuages paraissaient loin, hesitants, dans des dessins de lignes blanches opaques, comme collees sur un ciel d'aquarelle bleu pale, humide, qui tremblait comme un tissu de soie dans la brise etouffee. Je pensais aux enfants du monde, a la folie humaine, a la crise de la pandemie, avec ici dans le Sud du pays, plus de cent mille cas nouveaux du virus de qui on n'a meme plus l'energie de dire son nom de Covid, et qui s'amuse avec l'apparence de variants plus vite que les scientifques savent comprendre. Je pensais aux enfants, hier soir, ce matin, au sourire du bebe de ma voisine, qui a sept mois cette semaine, un bebe souriant, de qui son papa est algerien, et sa maman est nee a Olympia, une famille heureuse, si contente et fiere avec leur enfant et l'espoir et joie qu'il leur donne. Je pensais a tous ces bebes qui sont nes et vont naitre, ici, en Kabylie, ou vit ma famille de coeur berbere, et partout sur cette terre, pendant cette pandemie.  C'est en ce moment de pensees et emotions reflexives, melancholiques, que j'ai vu la photo du 29 juillet 2021 de Nacer Amari de Tassi Photographie de l'enfant Idir.  L'enfant berbere marche, avec son dos vers nous, avec comme sa cape le drapeau de l'Algerie, dans ses couleurs de blanc, rouge et vert, la tete un peu inclinee, sous un fond blanc. L'enfant Idir parait marcher comme dans une legere brume, de qui l'enfant parait marcher en dessus, comme y attachee tel une poupee faite de papier, fragile, vulnerable, dans cette photo pendant une des marches historiques pacifiques de la Revolution du Sourire en Algerie que le photographe Nacer Amari a rendu iconiques et memorables a travers ses magnifiques portraits, en noir et blanc, en couleur, d'hommes, femmes et enfants kabyles. Cette photo est sobre dans son minimalisme en couleurs, en lignes, et pour l'innocence de son protagoniste, l'enfant Idir, ce qui rend ce tableau tres emouvant, tres puissant. Ce petit enfant berbere est l'ambassadeur de tous les enfants du monde, qui demandent a tous les adultes, ou va le monde, que de nous, les enfants? La pandemie dans le mot meme indique que ce n'est pas une crise sanitaire qui se limite a un ou deux pays, a un continent, non, pandemie veut dire une epidemie qui est partout, du mot grec "pan", "tout, tous", donc tous les pays, tous les continents, on ne peut pas faire semblant que ce sont "eux" et ne pas "nous" que la terreur de ce virus mortel affecte.

                     Les enfants de la terre, se trouvent tous en marche sur un chemin trouble, comme le jeune enfant berbere Idir. Ils ne voient pas ou mene la route, d'ou vient l'echo des pas qu'ils suivent, n'ayant pas de choix que de se confier dans le monde des adultes, qui en ce moment, leur mene dans une brume epaisse, dangereuse. Mon poeme " Le Voyage des Innocents" est ecrit pour tous les enfants du monde, inspire par le portrait et son message de l'enfant Idir de la part du photographe Nacer Amari et son portrait narratif emouvant, avec son aure artistique du tableau nostalgique et moderne a la fois dans sa facon de savoir arreter, ralentir, pour un moment decisif, les pas de l'enfant Idir, pour donner a nous les adultes du monde, la question qui devrait nous voler le sommeil la nuit: ou va ce monde, et que de nos enfants?! Je m'imagine cette photo de l'enfant Idir et ses pas sur cette route incertaine, chercheant une direction qui ne lui fera pas disparaitre dans la brume, et je vois des centaines et centaines, des milliers d'enfants, avec les capes du drapeau de leur pays, en Afrique, en Asie, en Europe, aux Ameriques, de qui on risque sacrifier leur innocence, leur droit a une vie de dignite, d'espoir, d'une chance a la joie, a un futur. La photo du jeune Idir berbere de l'artiste d'Aokas berbere Nacer Amari serait la photo parfaite pour mettre a l'entree des edifices des Nations Unies, repetee comme la voix d'un echo, comme dans un collage symbolique de tous les enfants du monde, qui portent chacun et chacune le poids du drapeau de leur pays sur le dos, parceque les enfants de tous les pays souffrent a cause des inscrupuleuses arrogances et indifferences de nous les adultes. Voici le poeme, en hommage de cette photo de l'enfant berbere Idir, et son message, en hommage de sa facon determinee de la part du photographe Nacer Amari d'inspirer un desir et besoin urgent de proteger tous les enfants du monde des ravages que leur laisse comme heritage impardonnable chaque adulte qui ne valorise pas leur importance sacrale:


Le Voyage des Innocents

C'est un jour ou le soleil se voit grand dans le ciel, comme fait d'or, refletant le visage du dieu egyptien ancien Ra. Je marche en avant, et j'entends des voix, et mes pas resonnent avec un echo, de qui je ne vois pas la direction tres bien. 

Ca parait telle une fete, tout le monde celebre, en meme temps qu'il ya des cris de dissonance. Je sais que c'est important, cette presence de nous les enfants, pour faire comprendre au monde comme est grave la condition dans laquelle se trouve cette terre, pour nous qui y sont nes, sans pouvoir controler ce qui nous va arriver. 

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Les adultes parlent beaucoup, souvent un peu trop vite selon mon gout, c'est un peu comme les bateaux a moteur, qui avancent, mais ne savent pas le faire sans beaucoup de bruit, tandis que nous les enfants, on a le coeur qui observe d'abord, et apres exprime ce qu'on ressent, ce qu'on devine. 

Apres ces milliers d'annees, de guerres, de haines, de pandemies qui remontent a l'ere d'empires arrogants eux aussi, comme les romains sans parler des desastres des empires qui envahissaient en francais, en anglais, en espagnol, tants de terres et pays qui n'etaient pas les leurs pour approprier, et essayer de detruire. 

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Me voila, petit enfant, sur ce sentier, que m'ont mis les irresponsables de la terre, sur ce chemin ou je vois a peine la route pour y mettre mes pas, pour y laisser mes traces. La brume y est si epaisse, je ne vois rien derriere moi, et rien en face, qu'un vide qui fait mal, qui devrait gener tous ces adultes qui dans leur vitesse detraquee, me depassent.  


Trudi Ralston



Tuesday, July 27, 2021

Le Possible - dans la serie "La Maison aux Fenetres Invisibles" dedicacee a Nacer Amari

Est - ce possible, avec un peu d'effort, avec une imagination qui n'accepte pas les limites du tort, que les nuages on peut les imaginer etre un navire qui peut transporter les reves pour accompagner les reves de ceux qu'on aime? 

Si le ciel me permet son tableau grand, pour y peindre une etoile brillante, de qui son eclat tu verras, de l'autre cote de la lune, quand arrive pour toi le jour, et la nuit chante ses refrains ici pour les etoiles, pourrais - je t'y rencontrer a mon tour?

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Au monde de mes poemes, je sais par coeur le chemin qui mene vers ta maison, je connais le chant des oiseaux pres de ta fenetre ou je te laisse des fleurs, au monde de mes poemes, tu vis a cote, et tes montagnes et plages berberes touchent le bord des arbres de mon jardin. 

On dit que l'ultime liberte, est de savoir vivre dans l'espace du coeur, dans ses forets, dans ses espaces, ses reves, ses souhaits pour le bonheur, et dans ce sens je suis libre comme un oiseau grand et fier, aux ailes etendues et au cri fort qui reverbere a travers l'air. 

Je suis libre comme aucune poete, parceque tu m'as construit un pont entre ton monde et mon coeur, d'ou je vois les champs de ble, les vergers de fruits, le village ou tu vis, ou tu dors, ou mes mots dessinent leurs couleurs, pour leurs melodies, de joie, et de douleur, que tu heberges, que tu accueilles. 

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Je veux croire que c'est possible de m'imaginer, qu'il n'y a pas de distance, qu'on sait traverser ce beau pont entre Olympia et la Kabylie ou est ta vie, que le matin, c'est ton soleil qui me reveille, que j'entends d'ici les vagues de la mer, le rossignol qui le soir t'attend apres le travail aux champs. 

C'est possible, j'ai decidee, avec un espoir tetu et determine, qu'on peut faire une promenade ensemble, et aller voir la balancoire ou tu as joue comme enfant, et ou bientot tes enfants prendraient leur tour a ce jeu d'innoncence, de douce joie, de liberte, de bonheur. 


Trudi Ralston 

pour ma famille de coeur en Kabylie. 

C'est le Visage Deforme qui revele les Fissures dans le Miroir: "Le Clown" de Nacer Amari - dans la serie "L'Esprit Vagabond"

                 Je me rappelle encore le rythme lent du livre, j'avais l'impression d'etre la seule temoigne, assise a cote d'une scene de theatre, ou je me trouvais face a l'auteur, qui me recitait son livre de facon absorbee, avec une voix reflexive, triste. J'avais juste fetee mes 16 ans, et je lisais "Ansichten eines Clowns", "Le Clown" en francais, de l'auteur allemand Heinrich Boll (1917 -1985), un roman qui traite du desillusionement apres la Seconde Guerre Mondiale et le traume des horreurs qui allait definir l'oeuvre de l'auteur qui est considere etre un des ecrivains les plus importants de sa generation. Heinrich Boll fut ami de l'auteur russe Aleksandr Solzhenitsyn ( 1918 - 2008), lui aussi un ecrivain qui serait temoin des tumultes laissees par la Seconde Guerre Mondiale, et la terreur du regime sovietique sous la dictature de Joseph Stalin. Heinrich Boll vivait les horreurs comme soldat, ainsi que Aleksandr Solzhenitsyn, et l'ecrivain russe allait aussi subir huit ans comme prisonnier politique dans le systme de goulag, les camps de concentration stalinistes, simplement pour le fait d'avoir critique a Stalin dans une lettre privee. L'ecrivain allemand recoit le Prix Nobel pour la litterature en 1972, et l'ecrivain russe le recoit en 1976, pour son oeuvre immense " L'Archipel du Goulag" ecrit entre 1958 et 1968, et qui  estune histoire detaillee et precise sur le systeme punitif russe, commence sous les tsars, et qui allait atteindre le sommet de son pouvoir sous la dictature de terreur de Stalin. C'est cette oeuvre qui a force l'exile vers l'Allemagne pour Aleksandr Solzhenitsyn en 1974, et c'est chez Heinrich Boll qu'il a ete heberge, pour apres aller vivre aux Etats Unis de 1976 jusqu'a 1994, quand l'auteur russe a ete permis de retourner en Russie, sous le nouveau esprit de detente politique commencee sous Mikail Gorbachev ( 1931),  dernier premier ministre de 1985 - 1991, de l'Union Sovietique, avant sa dissolution en 1987.  Comme l'ecrivain et dramaturge irlandes, Samuel Beckett ( 1906 - 1989) qui ecrivait en anglais et francais, et vivait et travaillait a Paris pour la majorite de sa vie adulte, Aleksandr Solzhenitsyn et Heinrich Boll traitaient dans leurs livres et poemes sur le sujet dues tumultes sociales, politiques et existencielles qu'avait laissee la Seconde Guerre Mondiale, sur le sujet du desespoir, et la lutte pour la volonte de survivre, face a l'absurdite des defis, face a "l'incomprehension et incomprehensibilite du monde". Le theatre de Samuel Beckett etait considere l'apex du theatre de l'absurde, qui surgit des traumes et complexes apres la Seconde Guerre Mondiale. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Samuel Beckett etait membre de la Resistance francaise comme courier et fut attrappe presque 4 fois par le Gestapo, apres ce risque, il cacheait des armes pour la Resistance. Heinrich Boll detestait le regime Nazi, et la destruction de sa ville de Cologne laisserait a l'auteur traumatise pour la vie.  Aleksandr Solzhenitsyn, comme communiste convaincu, deplorait la terreur du Stalinisme, et Samuel Beckett deplorait le vide du monde moderne apres la guerre. Solzhenitsyn avait vecu le combat comme soldat bolshevique, et Heinrich Boll avait ete blesse 4 fois, et le typhus l'avait presque coutee la vie, les deux hommes avaient vu de pres les atrocites de la guerre. Lire le livre "Le Clown" de Heinrich Boll, comme adolescente, sur la desillusion d'un jeune clown talentueux degoute avec les hypocrisies d'une societe allemande hors d'equilibre, qui chercheait a effacer les horreurs de l'Holocauste, a se cacher derriere une absolution justifiable, a laissee une impression permanente sur mes sensibilites intellectuelles et creatives aussi. Heinrich Boll luttait avec conviction contre les abus des droits de l'homme, contribuyait aux pauvres de sa ville natale de Cologne, et avait une affection et respect grands pour la nature, et le besoin de la sauvegarder contre les instincts destructifs et avares de l'homme du XXeme siecle. Il avait une grandre affection pour la nature de l'Irlande, pays de naissance de son collegue Samuel Beckett, et y avait meme une maison, et son livre "Journal Irlandes" que j'ai lu l'annee suivant, a l'age de 17 ans, est une eloge poetique et touchant de son amour pour ce pays intrigant. Heinrich Boll etablit une grande renommeee comme ecrivain, mondialement et aussi dans son pays natal, ses livres sont traduits en plus de 30 langues et il reste un des ecrivains le plus lu en Allemagne. Aleksandr Solzhenitsyn etablit aussi une enorme renommee, son livre "L'Archipel du Goulag"  de qui sa publication fut autorisee par le premier ministre russe Nikita Khrushchev (1894 1971)  dans un effort de guerir les cicatrices dans la conscience et existence russe laissees par le regime staliniste, vendait plus de dizaines de millions de copies. Comme adolescente je me sentais le plus proche a l'oeuvre de Heinrich Boll de ses trois auteurs, une fois a l'universite, j'ai aussi exploree les livres de Aleksandr Solzhenitsyn, comme " Un jour dans la vie de Ivan Denisovich" et " Le Veau et la Chene" un livre enorme, qui traite des efforts de l'ecrivain dissident de proteger ses manuscrits du KGB, et de les sortir du pays, parfois dans des pieces de papiers minuscules, a travers le cours de beaucoup d'annees. Un testament de la force de la volonte et resistance intellectuelle de cet auteur qui me laissait emerveillee. Des livres de Heinrich Boll, " Journal Irlandes" ( 1957), " Le train etait a Temps" (1949) et " Le Clown" ( 1963), que j'ai lu comme adolescente entre l'age de 16 et 18 ans, le livre "Le Clown" m'a profondement emue, pour son protagoniste jeune, d'une vintaine d'anees, et ses tourments a cause d'un amour malheureux, et son refus tetu de compromettre ses convictions face aux hypocrisies sociales et morales de sa famille et son entourage. Il n'est pas pris au serieux par son pere, ou autres membres de sa famille, pour etre un clown professionnel talentueux. Le recit est lent, profond,  comme un tableau qui se peint avec un pinceau soigneux, pensif, et je me rappelle encore vivement son ambiance melancholique, rebelle, avec ses touches de l'humour aussi tragi - comique, de son identite de clown meprise, ne pas compris. 

                   Cette exloration elaboree est pour introduire le protagoniste de mon article: le portrait discordant, brulant "Le Clown" du 25 juillet 2021, du photographe berbere Nacer Amari de Tassi Photographie. Ce portrait est d'un clown au maquillage et costume de couleurs carnivalesques, du clown desequilibre dans le film de 2019 " Joker" avec l'acteur de Puerto Rico Joaquin Phoenix (1974) dans le role principal, qu'avant lui l'acteur australien Heath Ledger (1979 - 2008) avait rendu legendair. Ce portrait du photographe d'Aokas evoque pour l'intensite de l'expression exageree du sourire etendue gros plan, et la malaise visuelle que l'effet de l'echo visuel du rire grotesque suggere, le monde de l'expressionnisme dans la peinture et la photographie, ce qui nous donne le lien avec les livres de Heinrich Boll, et sa preoccupation avec l'absurdite existentielle du monde de la seconde partie du XXeme siecle, de qui ses reverbations continuent jusqu'a aujourd'hui. Comme le surrealisme a vu sa naissance comme reponse intelllectuelle et artistique - sociale aux horreurs de la Premiere Guerre Mondiale, l'xpressionnisme fut l'enfant rebelle du cauchemar et genocides de la Seconde Guerre Mondiale. Le portrait "Le Clown" de Nacer Amari met au centre les couleurs intenses et provocantes du visage au teint epais aux lignes grotesques autour des yeux et de la bouche, qui exaggerent leurs contours et expression de hilarite gonflee, torturee, qui rappelle les portraits des peintres expressionnistes avantgardes comme de l'artiste autrichien, Egon Schiele (1890 - 1918) connu pour l'intense sexualite de ses portraits et auto - portraits, et qui fut un etudiant du peintre symboliste Gustav Klimt. Il fut influence aussi par le peintre Oskar Kokoschka ( 1886 - 1980), dans l'audace des lignes et couleurs. Le jeune Egon Schiele, est mort a l'age de 28 ans, victime de la pandemie de 1918 - 1920, et ses ravages en Europe.  Oskar Kokoschka etudiait les arts a l'universite de Vienna, et une fois fini ses etudes, enseigneait des cours sur les arts visuels. Il croyait dans le lien entre une vision interieure et une perspective optique, ce qui etait aussi la pholosophie litteraire de Heinrich Boll. Cette perspective sur l'art etait aussi au centre de l'art du symboliste moderniste post - impressionniste, Wassily Kandinsky (1866 - 1944). Oskar Kokoschka etablit sa reputation comme peintre avant garde en 1908, suite d'une exposition d'une serie de lithographies erotiques, autour du theme de l'amour adolescent. Cette serie lui causait d'etre expulse de l'universite a Vienna, ce qui lui precipitait dans le monde des artistes avantgarde qui lui voyaient son talent et esprit libre, audace. Les lithographies " Die Traumenden Knaben", ce qui se traduit comme " Les Reves de la Jeunesse", etaient en celebration de son amour pour une jeune camarade etudiante a son ecole, une fille au nom de Lilith, qui etait suedoise, et etaient inspires par un poeme lui ecrit en 1907. Les lithographies montrent l'influence de l'art symboliste de Gustav Klimt ( 1862 - 1918), lui aussi victime de la pandemie de 1918 - 1920, et l'influence du sculpteur belge George Minne ( 1866 - 1941), pour l'angularite des corps des adolescents et fut une declaration definitive vers l'expressionnisme et une rupture definitive aussi, pour Oskar Kokoschka, avec le style du Jugendstil, l'art nouveau, en vogue dans le monde des arts entre 1890 et 1910, un style initie en Belgique et suivi en France apres et a travers l'Europe. George Minne etait le beau pere de ma tante Agnes De Cauter, soeur de ma mere et de mon oncle peintre surrealiste Frans De Cauter ( 1920 - 1981)  Ma tante Agnes (1926 - 2004)  etait l'epouse de Frederick Minne ( 1907 -1978),  le fils de Georges Minne, de 1964 a 1978, et avant etait l'amante de l'ami de mon pere, le peintre expressionniste flamand Raoul van Den Heede ( 1924 - 1999). Les arts, surtout le surrealisme et l'expressionnisme etaient une grande partie de mon education artistique des mon enfance, et rendrait pour moi presque intuitif le lien entre la peinture et la litterature quant au style et intention de mes poemes et leurs visions et energies. " Le Clown" de Heinrich Boll etait un pas important dans mon appreciation de l'expressionnisme comme un art qui me donnait un contexte au monde apres la Seconde Guerre Mondiale qui fut mon heritage et une passion pour mon pere et son interet dans les artistes flamands expressionnistes, comme son ami et protege, Raoul Van den Heede. 

                  Le portrait "Le Clown" de Nacer Amari, le livre " Le Clown" de Heinrich Boll, et les portraits discordants, intenses de Oskar Kokoschka, ont un lien qui les unit: l'ecrivain Heinrich Boll chercheait a communiquer l'urgence de guerir et accepter les blessures et traumes psychologiques et physiques, sociales, intellectuelles de la Seconde Guerre Mondiale. Le peintre Oskar Kokoschka montrait dans son art aussi le vide et les angoisses du monde apres 1945, dans les couleurs criants de ses portraits, dans les visages tortures, mal a l'aise, detachee affectivement de leur corps, de leur esprit, du monde fracturee qui les devorait, les isolait l'un de l'autre. Le monde d'apres la Seconde Guerre Mondiale etait un monde de divisions, d'incertitudes, de certitudes brisees, de dangers futurs de pouvoirs qui chercheaient a restaurer des gloires du passe, des convictions a venger. Nacer Amari comme artiste photographe ne apres la Guerre de l'Independance de 1954 - 1962 en Algerie, ayant grandi comme enfant et adolescent dans l'ombre de la Decennie Noire de 1991 - 2002, vit dans les sensibilites intellectuelles et sociales d'un pays qui a vu son ame dechiree deux fois en moins de 70 ans, de qui les blessures des horreurs des deux geurres restent visibles dans la nature du pays, dans les villages kabyles vides et les villages kabyles qui se revivent le coeur et les communautes, dans les efforts que le peuple algerien exprime pour un futur vivable pour ses enfants. Egon Schiele, le jeune peintre expressionniste avantgarde, a perdu sa vie dans la pandemie de 1918 - 1920, comme son inspiration et collegue, Gustav Klimt, et le monde se trouve dans l'incertitude de la pandemie du Covid, qui laisse ses ravages partout sur terre, exactement 100 ans apres la derniere pandemie. Une pandemie est comme une guerre, il n'y a pas de direction, pas de sens, au contraire, il parait, que juste comme dans une guerre, c'est l'egoisme, l'indifference, l'avarice qui determine le sentier du chaos et il parait que les dirigeants de la terre ne sont pas plus charitables qu'ils l'etaient pendant la Guerre de l'Independance et la Decennie Noire en Algerie, que pendant la Seconde Guerre Mondiale 1940 -1945, et les guerres suivantes qui depuis tourmentent la terre, comme la desastreuse geurre civile en Syrie qui continue depuis maintenant 10 ans. Les clowns gentils souffrent en silence, les clowns psychopathes brulent et controlent la terre. C'est le visage deforme qui revele les fissures dans le miroir. Dans un de ces enigmes du destin, la seule consolation de guerres, de pandemies, de chaos, est que souvent ils sont la catharsis pour une renaissance de l'esprit libre, des arts, de mouvements courageux pour la justice, l'egalite, la dignite, la charite, les valeurs de charite, de communaute, de partage. "Le Clown" de Nacer Amari est un appel du besoin de se reveiller, comme famille terrestre, du besoin de ne pas se laisser seduire le coeur, et l'esprit par le bruit cacophonique qui vient du centre du vide, qui ne veut pas que ce soient les clowns innocents et gentils qui se reveillent, mais les clowns psychopathes, qui hurlent leurs insultes et ordres derriere des masques qui cachent les fissures des miroirs que leurs maquillages lourds refletent. Comme les vampires, ils ne veulent pas qu'on se rende compte qu'ils ne sont plus capables de se voir l'image, qu'ils n'ont pas des ames, et ne peuvent que se contortionner le visage vide et les yeux morts qu'a travers des grimaces ecoeurantes.    

Trudi Ralston

La recherche sur les ecrivains Heinrich Boll, Aleksandr Slozhenitsyn, et Samuel Beckett, courtoisie de Wikipedia, ainsi que la recherche et information sur les peintres Oskar Kokoschka, Egon Schiele, et Gustav Klimt.  Quant a l'histoire de l'humour, qui est aussi un aspect du personnage du clown, voir mon article du 23 mars 2021, sur le portrait de Justou de Nacer Amari: " La Clef du Sphinx: Le Portrait Evocatif de Justou de Nacer Amari", dans la serie "La Maison aux Fenetres Invisibles".     

Saturday, July 24, 2021

La Transmission: Le Portrait "Le Silence" de Nacer Amari - dans la serie "L'Esprit Vagabond"

               Le matin, un de mes moments les plus favoris est de saluer le soleil quand il laisse sa lumiere brillante sur les branches des hauts sapins au fond du jardin. La chaleur du soleil qui me touche le visage, qui est le moment ou je pense a ma famille berbere en Kabylie. Je pense a toutes ces personnes cheres a mon coeur, les personnes disparues aussi et l'heritage qu'elles m'ont laissees a mon esprit, et pour ma vie, comme mon pere, ma grand mere paternelle, et mon oncle Frans, dans un melange de reflection tranquille sur la vie, ses joies, ses defis. Un portrait du 23 juillet 2021, au titre "Le Silence" du photographe berbere Nacer Amari de Tassi Photographie, touche a l'universalite pour le coeur humain, quant a l'experience de la joie, et du chagrin. Le portrait en noir et blanc, est du frere du pere du photographe, et communique ce profond mystere qu'affronte l'etre humain. Le lien entre la communaute humaine, a travers les experiences de la vie qui les unissent, souvent devient plus clair dans les moments d'intense douleur, qui comme son contraire, la joie, et ses exuberances, invitent un voyage a l'interieur de notre etre, et l'etre de la personne, ou les personnes, qui nous partagent ce chagrin, cette joie. "Le Silence" nous invite, tel le fait un tableau, une peinture, ou l'echange sobre et precis entre ombre et lumiere, du protagoniste du portrait, nous introduisent au monde interieur de cet homme avec tact et respect, ou les lignes en noir et blanc et leur rythme ralenti, emet une aura de discretion, en meme temps que le portrait revele qu'on entre un moment d'angoisse, de profonde detresse dans la vie du protagoniste et que le photographe Nacer Amari approche avec une profonde sincerite. La portraiture possede ce pouvoir, dans les mains et a travers la vision de peintres et photographes qui savent trouver un equilibre entre un esprit d'etude artistique et son partage, et un desir de comprendre et transmettre les degres et dimensions de l'experience humaine sur terre. Plus que le peintre ou photographe, ou sculpteur, reussit d'unir le fil specifique d'une culture, au fil universel du dilemme, du conflit, du moment de joie ou de douleur, plus que son portrait touchera le coeur, pour donner en meme temps un interet dans cette culture specifique, comme la culture berbere celebree dans les portraits des hommes, femmes et enfants kabyles de la part de Nacer Amari, et donnera aussi ce moment de confort, de savoir que l'esprit humain peut faire un pont de communalite, sans devoir sacrifier l'individualite et sanctite de chaque culture, et la magnifique diversite a connaitre, a celebrer, a partager. 

                Le portrait "Le Silence" du photographe berbere Nacer Amari, sait peindre un contexte  de l'universalite de la peine, a travers son sujet d'un homme berbere, de qui l'expression de ses yeux, leur lumiere qui parait aller a une profondeur comme d'une eau qui reverbere le silence autant qu'ils l'absorbent, et ainsi nous rendent visibles son chagrin, pour savoir son epouse malade, et m'evoque la memoire de me trouver face a un piano, comme jeune personne, comme eleve. Je me trouvais face a un instrument auquel son introduction me fut un peu bouleversante, pour lui toucher le clavier, ce mystere en noir et blanc, comme les yeux le font avec le portrait, pour apprendre comment lui reveiller la melodie riche, variee, triste, belle, selon le mouvement de ma main, et ses inspirations envers les sons dont est capable le piano. "Le Silence" a cet effet, de se trouver avec le desir de comprendre, d'ecouter les notes a travers le silence, que cause le chagrin, et dans ce sens le titre du portrait est tres touchant, et tres exacte. Le chagrin a une facon de vouloir s'isoler, de guerir sa blessure en solitude, mais ceci peut avoir un effet destructif si ce voyage au centre de la solitude de notre etre dure trop longtemps. Il y a un point ou on se rend compte qu'on est comme etre humain, un etre qui recoit des energies positives par etre membre d'une famille, d'un groupe d'amis, de camarades, de collegues, d'une communaute, d'un village, d'une culture, d'un pays, malgre toutes les complications, defis, contradictions, que cela donne, ensemble avec le va et vient continu et indecis entre moments de bonheur, et de detresse, de perte. "Le Silence" est l'antagoniste dans ce portrait, le temoin sphinx, que doit affronter le protagoniste face a son affliction. Ensemble, le protagoniste qu'est l'oncle, et l'antagoniste qu'est le silence, creent un portrait sincer, profond, d'un homme berbere qui est la transmission d'un message important: les extremes de la joie, de la douleur que cause vivre, nous unit, dans la voix exuberante des moments de joie, et dans le silence et ses echos muets de l'epreuve du chagrin. En hommage a ce portrait "Le Silence" aux finesses intellectuelles et artistiques si sinceres qu'a fait le photographe Nacer Amari, en hommage au coeur berbere charitable et resistant, je dedique ce poeme:


La Transmission


Comment expliquer, le sentier que j'ai suivi, le cours de ma vie, sans demander, sans exiger, en esperant qu'a la fin le chemin m'expliquerait ses facons, que le destin rendrait clair ses mille et une raisons?

Ce n'est pas evident, d'avoir le coeur qui cherche le monde de l'esprit, d'avoir le coeur silencieux, tranquil, qui prefere le silence au bruit et exigences que donne une vision vers l'exterieur du monde. 

                                                                   * * * * * * * * * * * * * *

Parfois, j'ai l'impression que ma vie est tel un voyage en train, ou chaque fois que je pense arriver quelque part, la piste change de direction et je me retrouve a la gare ou j'avais laissee ma valise, je me retrouve a nouveau au debut du voyage. 

Comment expliquer, la profondeur de que je ressens? Je me sens comme une eau de qui je vois le fond, mais les reflections autour le rendent presque invisible pour ceux qui m'entourent. J'ai pris l'habitude depuis longtemps, de faire confiance souvent au silence comme compagne, qui ne conteste rien, qui m'ecoute sans demandes, sans jugement. 

                                                                   * * * * * * * * * * * * * *

La joie a sa langue, je suis d'accord avec cette conviction, mais quant au chagrin, il a ses propres lois, que seul le silence sait traduire, sait tolerer. Mais si tu as le courage, regarde moi les yeux, ils te diront tout ce que tu penses ne pas pouvoir m'entendre ou interpreter. 

Comment expliquer, comme est longue la route, comme je suis fatigue, comme je veux simplement qu'on m'accepte ce silence dur qui vit ici avec moi, autant a la maison, que dans mon coeur? 

Ce n'est pas evident, je suis le chemin, ou il mene, ou il va, et si tu veux, accompagne - moi pour un moment, dans ce silence qui pese plus lourd avec le temps qui passe, avec les questions qui n'ont pas de reponse. 


Trudi Ralston


Thursday, July 22, 2021

La Question: Le Portrait "Enfant Refugie" de Nacer Amari - dans la serie "L'Esprit Vagabond"

              La photographie possede le pouvoir de l'immediat, cette force de susciter une emotion, une reaction, qui peut donner suite a des conversations, des dialogues, des etudes, des questions. Les portraits en noir et blanc ont une facon de demander notre attention, surtout si le portrait est fait a gros plan, comme est le cas du portrait emouvant d'un enfant refugie du photographe berbere Nacer Amari de Tassi Photographie. Ce portrait a gros plan du 20 juillet 2021, du visage d'un jeune garcon que le photographe pense etre de Niger ou Mali, a comme centre de son energie, de son malaise aussi, les yeux penetrants de l'enfant. Des yeux ouverts, sans jugement, profonds comme une nuit d'etoiles, qui sans aucune rancune, mais avec beauoup d'insistance, se demandent: "Pourquoi? Pourquoi la violence, pourquoi la haine, pourquoi la souffrance, pourquoi la pauvrete, pourquoi la faim, et pourquoi l'abysse de l'indifference ou je vais?" Ce portrait touche au probleme immense des enfants refugies de la terre. A la fin de l'annee 2020, il y avait 82,4 millions de personnes refugiees, dont 42% sont des enfants, sous l'age de 18 ans, a cause de guerres ou autres conflits violents dans leur pays d'origine. Cela fait 35 millions d'enfants. La Syrie a 6,8 millions de personnes deplacees, la Venezuela 5,4 millions de refugies, l'Afghanistan en a 2,8 millions, et le Soudan du Sud, compte 2,2 millions de personnes deplacees. 50% de ces personnes refugiees sont des enfants, entre eux des bebes. Tous ces millions d'enfants souffrent de la menace de violence a cause de guerres civiles, ou autres conflits internes de leur pays de naissance, souffrent en plus de l'horreur de violences extremes, les risques de dangers sanitaires, d'eruptions de maladies, de malnutrition, de SSPT de longue terme, - a cause d'etre victimes de bombardements, de destruction de leur maison, de blessures, de la mort de membres de leurs familles - de manque d'eau potable, manque de services sanitaires, de manque de soins medicaux, de vaccins, du stress de vivre dans des camps de refugies, ou ils courent en plus le risque d'exploitation sexuelle et de labeur forcee de la part de gardes aux intentions criminelles, et ils souffrent aussi d'un manque de services d'education, pour souvent des annees, en attendant la chance d'un transit a un pays qui leur donnera l'asile. Il y avait en 1951 le Congres des Nations Unies sur le Statut des Personnes Refugiees, qui a etabli un code rigide judiciaire concernants les personnes refugiees au niveau international, et il y a aussi le Congres des Nations Unies Contre la Criminalite Organisee de 2000, qui a des protocols pour eviter, supprimer et punir la traite en personnes, surtout en femmes et enfants, et des protocols contre le le faire entrer clandestinement de migrants, par transport routier, maritime ou aerien, ce qui malheureusement n'empeche pas le grand numero de personnes, hommes, femmes et enfants, qui tombent victimes de ses actes criminels en violation directe de leurs droits de l'homme. Les chiffres pour les enfants qui en plus sont des victimes de la traite des etres humains sont choquants: chaque annee, 300,000 enfants sont kidnappes et vendus comme des esclaves partout sur terre, et souvent des enfants refugies en sont les victimes, comme ils n'ont pas de ressources, pas de protection legale, pas de documentation pour affirmer ou verifier leur identite, et souvent sont sans famille, a cause de conditions en crise dans leur pays d'origine.  Les pays qui sont les plus coupables de cette traite des enfants sont la Chine, la Thailande, l'Inde et le Bangladesh. En Thailande, il y a des cas documentes d' enfants esclaves aussi jeune que 5 ans, forces de travailler dans le monde de la prostitution.

                Le traumatisme de la violence de guerre et ses consequences pour la sante mentale sont bien connues, comme les symptomes du SSPT, qu'on a commencee a etudier apres la Premiere Guerre Mondiale, et ses effets longue terme sur les soldats, une fois finie la guerre. Si des adultes peuvent souffrir des effets desastreux de la violence que cause une guerre, que de l'innocence des enfants? Souvent, les soldats apres les guerres, pouvaient retourner a leur pays d'origine, mais les personnes et enfants deplacees, qui sont forcement deplacees a cause de violence extreme dans leur pays, souvent perdent tout, leur pays, leur maison, leur famille, leur culture, leur langue, pour se trouver dans des camps de refugies, pour se trouver apres dans un pays d'asile, duquel ils ne parlent pas la langue et ne connaissent et comprennent pas les coutumes et traditions, pour se trouver victimes encore, cette fois de racisme, d'indifference, d'exclusion aux mains d'un pays etranger qui les a permis entree, et puis les met a cote, et les oublie. Les Etats Unis a la honteuse distinction d'etre, ensemble avec la Somalie, le seul autre pays qui a refuse de signer l'accord pour les protocols de protection du Congres pour les Droits de l'Enfant de 2005. Les enfants refugies emigrent ou, seuls, ou avec leurs familles, ou ce que en survit, a cause de violence de guerres, de persecution pour etre membres d'un groupe villifie, ou pour echapper le marriage force, ou le labeur force, ou la conscription dans les forces armees - comme dans le cas du Soudan du Sud, ou l'UNICEF estime 12,000 enfants furent forces de devenir soldats. Ces violations des droits humains sont part du combat continu de l'UNICEF, etabli en 1946 a New York, une agence internationale des Nations Unies, qui donne de l'aide humanitaire aux enfants du monde au risque de la violence et son deplacement. Les enfants refugies qui survivent la violence, se trouvent apres dans des camps pour des personnes deplacees, qui souvent fonctionnent sans les services courants necessaires, sans assez eau potable, sans sources de nutritions suffisantes, dans des conditions surpeuplees, ou les enfants orphelins ou ne pas accompagnes tombent souvent victimes d'abus. En 2015, il y avait pres de 100,000 enfants refugies qui voyageaient seuls, souvent d'ages tres jeunes. Il y a des pays qui font un grand effort pour accueillir les personnes et enfants deplacees, comme l'Allemagne, qui a acceuilli 1,77 millions de personnes deplacees en 2020, et la Turquie en a accueilli 4 millions, la Colombie, qui a accueillie 1,7 millions de personnes refugiees et les Iles Britanniques a accueilli 132,349 personnes refugiees. Le Canada aussi fait un effort, et a accueilli 30,000 personnes deplacees en 2020, tandis que les chiffres pour les Etats Unis sont honteux: 3,000 personnes deplacees accueillies en 2021, et 11,000 en 2020. On a en ce moment une population de 333 millions de personnes, et on possede les moyens d'accueillir au moins 3 millions de personnes et leurs enfants deplacees.   

             A Washington State, dans une etude de 2010, 50% des enfants refugies souffraient d'une ou autre forme de malnutrition, venants de pays comme l'Iraq, la Somalie, et Burma, ce qui reste un probleme pour les enfants deplacees, surtout ces enfants sans famille qui se trouvent seuls dans les camps de refugies avant d'arriver au pays d'asile. Souvent ces enfants manquent aussi les vaccins pour combattre la rougeole, la rubeole, la diarrhee et le cholera, et dans une etude sur des centres d'accueil au Canada, il y avait un degre haut de l'empoisonnement au plomb, de la hypertension, de diabete, de cancer, de depression, d'aggression et de suicide parmi les enfants refugies, qui avaient du rester long temps dans des camps pour personnes deplacees, ou ils etaient aussi prives de la chance d'une education formelle decente. 36% des enfants avaient des symptome de SSTP, ce qui plus tard peut mener a des problemes avec l'abus de l'alcool et les drogues. Une autre barriere considerable pour les enfants deplacees est la barriere linguistique, comme dans les camps de refugies il y a souvent un manque de ressources adequates pour instruire les enfants dans la langue du pays ou ils se trouvent deplacees, sans aide judiciaire aussi pour les aider et proteger les droits et besoins. Pour ajouter a ces problemes deja grands, les enfants refugies doivent aussi combattre le systeme judiciaire qui souvent est mal fourni pour les guider dans le jungle de papiers et formulaires pour le processus necessaire de l'asile, a cause de manque de documentation sur leur naissance, sur leur histoire medicale, sur l'histoire de la sante de membres de famille, ce qui a des consequences serieuses pour leurs chances a une vie normale dans le pays qui insiste qu'ils sont les bienvenus: seulement 61% d'enfants refugies recoivent une education primaire, et seulement 23% des adolescents refugies ont une chance a une education secondaire, comparee a 84% des etudiants globalement, et seulement 1% des personnes deplacees recoivent une education universitaire dans leur pays d'accueil, comparee au 36% des etudiants globalement. Pour toutes ces raisons, il y a eu des cas de personnes qui passent plus de 10 ans dans des camps pour personnes refugiees, et il y a aussi le probleme  de l'abus et de la negligence que souffrent les enfants refugiees qui sont handicappees, surtout s'ils se trouvent seuls, sans aucun membre de leur famille pour les accompagner et les proteger. Il y a un grand besoin d'instituteurs et enseignants pour guider et encourager les enfants et adolescents et adultes aussi, deplacees, pour leur apprendre la langue du pays d'asile, pour leur informer sur les coutumes, pour les aider a garder leurs propres traditions et langue de leur pays d'origine, pour etablir un interet dans leur personne de la part de la communaute, de la part du village, ou ville ou ils vont vivre apres comme nouveaux residents et citoyens apres avoir obtenu une education, un travail, une nouvelle famille, une maison et chez soi qui sera la leur, pour avoir une chance a une nouvelle vie, loin de la violence, de la peur, du mepris, du traumatisme, de la pauvrete, de la solitude et du desespoir.  

             Il y a un lien direct aussi, entre les personnes refugiees et le sans - abritisme. Les Etats Unis ont une attitude vraiement miserable face aux problemes des personnes deplacees, meme ceux qui sont de ce pays, qui y sont nees. Il n'y a pas l'interet ou la volonte pour les ressources pour aider les personnes vulnerables qui se trouvent sans abri, a cause de violence dans leur famille, a cause d'abus sexuel et ou physique, aux mains de membres de leur propre famille, a cause de problemes de substances, ce qui rend difficile maintenir un travail stable, une vie sociale stable. Ces personnes, hommes, femmes, adolescents, et enfants, se trouvent ainsi souvent dans la rue, sans ressources, sans defenses. Pour des personnes et enfants deplacees qui se trouvent dans un nouveau pays d'asile, ces problemes sont souvent les memes: une fois recues le minimum d'aide, le gouvernement central et local les oublie, et le tres peu d'argent recu evapore, et ces personnes vulnerables, surtout les enfants, se trouvent sans moyen de payer le louer, a manger, et se trouvent, apres parfois des annees comme personnes deplacees dans un camp de refugies, dans la rue, sans protection, sans futur, vulnerable a l'abus. A Seattle, en 2020, ce probleme est tres visible comme dans l'histoire d'une mere refugiee de la Somalie, qui avait vecue 13 ans dans un camp de personnes deplacees, et une fois a Washington State, les ressources lui permis pour elle et ses 8 enfants etaient si maigres, qu'elle s'est trouvee avec sa famille dans la rue, sans abri. Elle etait devenue une personne a nouveau deplacee, cette fois dans son pays d'asile. A Olympia, une ville de 53,630 personnes en 2019, chaque nuit, 394 personnes, hommes, femmes et enfants dorment dans la rue, ou dans leur voiture. Entre les villes d'Olympia, Tacoma et Seattle, qui ont une population entre les deux de 221,259 et 776,555 personnes, le percentage en juste 4 ans, de personnes sans abri a augmentee de 20%, et 25% de la population sans abri a Seattle est noire. Les villes qui ont le plus grand probleme de personnes sans abri sont New York, Los Angeles, Seattle\Tacoma, Oakland ( en Californie, ville de naissance de l'acteur Clint eastwood), Boston, San Francisco et San Diego. Les sympathies envers la population sans abri a diminuee sous l'administration anterieure republicaine, qui a eliminee plusieurs des programmes qui aident les populations pauvres et marginalisees. Sur terre, il y a en ce moments 150 millions de personnes sans abri, et ces chiffres ne sont pas consideres firmes, pour le fait que beaucoup de pays choisissent de ne pas reveler la verite sur leurs pauvres sans defenses ou abri. Peus sont les pays innocents dans cette triste realite de l'indifference envers les personnes deplacees et sans abri. Cette indifference est surtout tragique pour les pres de 100 millions d'enfants sans abri, et ceci dans des pays riches autant que dans des pays pauvres. Il y a biensur une relation directe entre la population d'un pays et ses immenses villes et le pourcentage de personnes qui se trouvent dans la plus grande pauverte, et sans abri. Des pays comme la Chine, qui a en ce moment une population de 1,439,323,776 personnes, ce qui est l'equivalent de 18,47% de la population totale de la terre, a 2,579,000 de personnes sans abri; comme l'Inde, qui a une population en ce moment de 1,380,004,385 personnes, dont 1,770,000 sont des personnes sans abri, et la Nigeria, qui a une population en ce moment de 206,139,589 personnes dont 24 millions sont deplacees, et l'Egypte, qui a une population de 102,334,404 personnes, dont 12 millions se trouvent sans abri. La ville qui le plus grand nombre de personnes sans abri est la capitale des Philippines, qui a une population de 109,581,078 personnes dont 13,923,452 personnes vivent a la capitale de Manila, de qui 3,1 millions de personnes vivent sans abri, dont 70,000 sont des enfants.  Mais les pays de beaucoup de ressources ne devraient pas avoir des pauvres sans abri du tout, comme les Etats Unis, qui a une population en ce moment de 331,002,651 personnes, et ou il y a en ce moment  2,5 millions d'enfants qui vivent sans abri, dans la rue, sous des ponts, dans des tentes provisoires, dans des voitures, dans des edifices malsains abandonnes. Ce qui veut dire que pour chaque 30 enfants aux Etats Unis, il y a un enfant qui n'a pas de chez soi, qui vit dans la rue. A Bruxelles, chaque nuit, une ville en ce moment de 2,081,000 personnes, plus de 4,000 personnes, souvent des personnes deplacees, ce qui veut dire aussi des enfants refugies, dorment dans la rue ou dans des voitures. En Europe, il y a en ce moment 700,000 personnes sans abri, ce qui est 70% plus de personnes sans abri, d'il y a dix ans. Quant au probleme immense des personnes refugiees, deplacees, d'enfants deplaces, refugies, aucun pays est innocent. L'anthropologue culturelle americaine Margaret Mead  (1901 - 1978) qui avait un grand interet dans l'inclusion et la tolerance, a dit: " Le pire crime est l'indifference a la souffrance d'autrui." Il parait que l'homme du XXIeme siecle a atteint cette reputation miserable, d'etre si mort dans son coeur, que meme la souffrance des enfants de la terre n'est pas cause de la part de ses dirigents politiques de changer leurs obsessions destructives qui mettent notre planete au bord du risque de l'extermination totale.  Le portrait touchant, sobre, de l'enfant refugie du photographe berbere d'Aokas Nacer Amari , est le contraire de cette indifference meurtriere. Son portrait de ce garcon calme, aux yeux qui ont une profondeur vaste, plein de courage, de dignite, touche le coeur, touche le desir d'essayer de traiter chaque homme, femme, deplaces ou refugies, chaque enfant refugie ou deplace, qu'on rencontre - dans la rue, dans notre voisinage, a l'ecole, au travail, en ville, en voyage - qui se bat contre la pauvrete, le racisme, l'exclusion, le mepris, le desespoir, avec tout le respect, toute la gentillesse et charite dont nos circonstances nous savent capables.  

Trudi Ralston  

La recherche sur le troublant probleme global des enfants refugies, et le probleme mondial du deplacement croissant au XXIeme siecle de familles et enfants sans abri, courtoisie de Wikipedia. 

Monday, July 19, 2021

Arreter la Fleche en Vol: dans la serie "L'Esprit Vagabond" dedicacee a Nacer Amari

                     Un portrait en couleur d'un homme berbere en chapeau de cow - boy faite le long des marches hebdomadaires pacifiques en Algerie, de la part du photographe Nacer Amari de Tassi Photographie, m'a inspire un poeme " Impromptu de l'Ame Eprouvee", qui fut l'introduction sur cet article que je dedique a ce portrait arretant qui m'a inspiree aussi une exploration du caractere du cow -boy, de qui j'ai fait une analyse historique dans mon article du 11 juillet 2021,"Chronique de la Legende du Cow - boy" qui est une etude sur le portrait en noir et blanc d'un de ses jeunes neveux du photographe Nacer Amari.   Le portrait en couleur de l'homme berbere en chapeau de cow - boy, auquel le photographe a donne le titre " Le Regard" suscite plusieurs points d'interet quant au caractere du personnage legendaire que fut et reste encore, le personnage du cow - boy. Le portrait en couleur, de cet homme de qui ses yeux ont un magnetisme imposant, avec son chapeau qui a peine sait contenir les chevelures bouclees blanches qui entourent un visage marque par le temps et ses defis, rappelle a une philosophie de l'esprit autonome, resistant dans laquelle le cow - boy croit avec une conviction determinee, solide. Cette image d'une personne qui ne bouge pas de ses convictions, qui a un sens bien etabli de qui il est, et comme il voit le monde, rappelle a une personne qui sait arreter une fleche en vol, une idee qui idealise la possibilite en theorie, et dangereuse et penible en realite, d'arreter la vitesse d'une fleche, si on n'est pas decouragee que cette epreuve laisse la main qui atrappe la fleche blessee decidemment. Cette idee est aussi parfois idealisee autour d'arreter le vol d'une balle entre les dents, qui n'est pas possible, et est un truc du monde des magiciens, comme le magicien americain David Blaine (1973) a su creer en 2010. Arreter une fleche en vol si est possible, meme avec la main, mais la blessure rendrait la main inutile pour le combat, en echange d'avoir possiblement ratee atteindre le coeur, et causer la mort. Ce qui est le but de l'exploration de cette idee d'arreter la fleche en vol, est la force du courage, la determination de survivre, de ne pas bouger de son but, de vaincre les defis et les faire face sans aucune hesitation. L'art de la tradition du tir a l'arc avait une tradition tres solide dans la culture amerindienne du Nouveau Monde, du Canada a travers les Etats Unis, le Mexique, l'Amerique Centrale et l'Amerique du Sud, a partir de la prehistoire jusqu'a l'emploi repandu de la poudre a canon a partir du XVIeme siecle. La guerre avec des arcs et fleches a vu sa fin au milieu du XVII eme siecle en Europe de l'Occident, mais a persistee dans les cultures de l'Est, y compris les cultures du Nouveau Monde. Dans la region de l'arctique du Canada, les arcs et fleches etaient utilisees comme armes de chasse du caribou, comme fut le cas a Igloolik, jusqu'a la fin du XXeme siecle. L'arc et les fleches voient une renaissance dans certains conflits entre tribus de l'Afrique Sub - Saharienne, comme en 2009 en Kenya, pendant le conflit entre les peuples Kisii et Kalenjin. 

                       La force d'un arc tenu en main, sa force de tirage, est determinee par la force de l'archer. La distance maximum qui peut deplacer la corde de l'arc et la taille de la fleche et sa force depend de la taille et force de l'archer. Cette verite est un magnifique symbolisme pour le portrait de cow - boy berbere de Nacer Amari, pour cette philosophie qui comprend la relation entre courage et sang - froid, pour atteindre son objectif. C'est aussi une tres belle image pour le symbolisme de l'art du photographe qui a un impact puissant sur l'inspiration de mes poemes et articles, son art de qui l'arc et la fleche a le poids exact pour mes poemes pour exprimer et donner vie au sentier de leurs visions, perspectives et experiences, a travers le vol leur permis par ses photos, leur aesthetique et culture, berbere et universel a la fois. Un arc qui pese 22,68 kilos peut arreter la plupart des animaux pour un chasseur, mais il faut un arc de 36,28 kilos pour vaincre un bison avec respect et precision, ce qui demande une force considerable de la part de l'archer, et souvent, dans la culture amerindienne, la chasse etait faite a cheval, au galop, comme en etait la coutume dans les tribus Sioux, Cheyenne, Comanche et Blackfoot.  Il y a un sang froid dans les portraits de Nacer Amari qui est notable. Les portraits ont une fascination, parceque le portrait, en noir et blanc, en couleur, sont chacun un document culturel qui est temoin de l'identite d'une personne, d'un peuple, comme les sont les portraits berberes exquis d'hommes, femmes, enfants que leur fait le photographe d'Aokas. Les portraits de cow - boys adolescents et adultes, du XIXeme et XXeme siecle, qui voient une renaissance maintenant au debut du XXIeme siecle, sont les temoins de ce desir, ce besoin, de se savoir vu, compris, dans un monde d'interminables defis et efforts continus d'effacer la sancitite de culture, d'identite, de droit a la auto - determination. Chaque portrait est dans un sens un effort de la part de l'artiste photographe et ses protagonistes, d'arreter la fleche en vol, et la mythologie du cow - boy, qui embrasse la volonte, la solitude comme prix de vivre sa vie libre de chaines, de demandes sociales qui lui limitent sa liberte, sa fierte, qui lui donnent la chance de laisser derrriere lui un passe penible, et qui lui permet d'embrasser une seconde chance, a l'espoir, a la camaraderie: tous ces traits sont visibles de facon imposante dans le magnifque portrait du cow - boy berbere qu'a immortalise " Le Regard" de Nacer Amari.

                      Au Texas, ou j'ai vecue pour dix ans, dans les villes de Dallas, Fort Worth, renommee pour ses rodeos et district historique autour du commerce en betail pour les ranchs de la region, les fameux Fort Worth Stockyards, et la capitale de Austin, la mythologie du cow - boy persiste, en arriere plan ces jours, mais cette aure de presence, a ete la graine pour la resistance necessaire pour trouver une direction, un sens dans les annees de solitude et isolation qui ont suivi mon depart du Texas et le demenagement a Washington State apres mon mariage. Ce trait de la resistance solitaire du cow - boy, idealisee par Hollywood dans les films d'acteurs iconiques du genre, comme Clint Eastwood (1930),  Robert Duvall (1930), Gene Hackman (1930),  Russell Crowe (1964), et l'actrice Sharon Stone ( 1958) et l'acteur Leonardo DiCaprio ( 1974), a trouvee expression aussi dans des films notables ou le caractere fort du personnage mythologique rivale le mieux de l'esprit dramatique artistique de ses protagonistes, des films comme " The Quick and the Dead" (1995) realisateur Sam Raimi, et de qui se traduit comme " Les Intrepides et les Morts", et est connu en francais sous le titre de "Instinct de Vengeance", et "3:10 a Yuma", du realisateur James Mangold. Trouver la force interieure pour avancer, un pas a la fois, d'essayer d'integrer les silences etouffants interieurs dans les espaces exterieures vastes des plaines et leurs montagnes, rappelle a la Kabylie et sa nature et son histoire, a son peuple berbere resistant, celebree dans l'art de ses photographes artistes comme Nacer Amari. Son art sait liberer le desespoir de silences vides dans mon coeur de poete si longuement egaree, et les remplacer avec l'espoir d'une solitude solidaire, de melodies tranquilles, sures. Le portrait imposant du cow - boy berbere represente une catharsis, et une synthese de l'importance intellectuelle et artistique de l'esprit berbere, de l'Algerie, de la Kabylie, sur mes poemes, sur mes articles et livres, sur ma voix de l'adolescente flamande determinee de decider son propre destin, et qui comme un jeune cow - boy a vu son coeur de poete se perdre dans un pays grand en espace, mais dur en esprit, et qui a recu comme adulte, de la mythologie du cow - boy, de ses annees au Texas, la graine qui allait fleurir toutes ces annees plus tard dans la fleur libre de mes ecrits, a travers la decouverte de la culture riche berbere. "Le Regard" du photographe berbere Nacer Amari communique l'importance de la auto - determination, de la volonte, de la conscience inclusive, comme l'est la conscience berbere, qui porte le chapeau de cow - boy avec aise et confiance, parcequ'il comprend l'esprit independant, resolu, intrepide. Les yeux du protagoniste du "Le Regard" montrent un equilibre entre audace et charite, entre resistance et sagesse, entre compromis et le refus d'abandonner les convictions, entre une adherence aux traditions, et la tolerance de l'esprit libre. Ce qui fascine autour de la mythologie du cow - boy est cet element de son caractere qui lui permet son sang - froid legendaire, la capacite d'auto - observation. Auto - observation, ne pas auto - adoration, ne pas narcissisme, qui peut deborder dans le crime, comme fut le cas des cow - boys hors - de loi, comme Jesse James, de qui je parle dans l'introduction de mon poeme pour cet article " Impromptu de l'Ame Eprouvee" du 18 juillet 2021. L'auto - observation permet de voir clair, avec ne pas de la mechanchete, mais comme une strategie efficace, qui sait maximaliser le meillieur des possibilites dans des circonstances tres difficiles et complexes. Le portrait intense, arretant dans sa beaute artistique du " Le Regard " de Nacer Amari rivalise cette philosophie des meilleurs portraits historiques et contemporains du legendaire cow - boy des grandes plaines de l'Ouest, en a toutes les resonances, toute la bravure, aure et charisme.  

Trudi Ralston

La recherche sur le vol de la fleche, sur la mythologie du cow - boy dans les films de Hollywood, et sur l'histoire de l'art du tir a l'arc, courtoisie de Wikipedia.