L'Appartenance culturelle, linguistique est une cle liee a l'identite, a l'histoire, aux luttes, traditions et aspirations d'un peuple. Souvent cette appartenance, cette identite est liee a son tour a des defis socials, et politiques qui a leur tour presentent des defis intellectuels.
Je suis nee flamande dans la partie oueste dans le nord de la Belgique, a un temps ou les flamands se trouvaient a un carrefour crucial quant a la permission d'exprimer leur identite linguistique, culturelle, intellectuelle et politique. J'avais 12 ans, en 1969, quand les etudiants universitaires flamands, inspires par le mouvement des droits civils aux Etats Unis, une lutte de la part, de la population noire pour obtenir finalement le droit de la vote, qui leur a ete donne en 1964 a travers la loi de Civil Rights Act, sous la direction courageuse de Dr. Martin Luther King, qui fut assasine en 1968, ont decide qu'il etait grand temps pour la population flamande d'obtenir le droit d'egalite linguistique qui leur permettrait d'etudier a universites comme celles de Leuven, Gent et Brussel, en flamand, parceque jusqu'a 1969 tous les cours universitaires en Belgique etaient donnes en francais, comme la population wallone, qui est francophone, avait la dominance dans la vie politique et intellectuelle.
La Belgique depuis offre tous les cours universitaires en flamand et en wallon.
Je vis depuis plus de 40 ans aux Etats Unis, 10 ans au Texas, 30 ans Washington State. J'ai des livres et collections de poesie publies en anglais, mais il y avait toujours un manque d'appartenance , un vide , une dissatisfaction forte, une solitude intellectuelle et creative, que j'ai exprime dans mon memoire " Lioness in Exile ", et les poemes des collections " Solo Flight " et " Through the Center ".Lioness in exile, lionne en exile, se refere au fait que le symbole pour les flamands depuis plus de mil ans, est un lion, et comme je suis femme, je m'identifie avec la lionne, et en exile, parceque j'ai perdue mes liens culturels, linguistiques quand j'ai quitte la Belgique a l'age de 19 ans.
C'est quand j'ai decouvert la culture berbere de l'Afrique du Nord, que j'ai compris que mon desir pour une reunion de mon identite, de mes racines m'etait permis a travers l'etude et la decouverte de la richesse de la culture berbere, et sa lutte heroique pour maintenir son identite linguistique, culturelle, intellectuelle, sociale et politique. J'ai commence a travailler et ecrire des articles et des poemes bases sur la photographie de surtout deux photographes de la nature en Kabylie, en Algerie : Djamil Diboune et Lotfi Bouslah. Plus de 500 pages de livres plus tard, ceci juste deja pour la photographie de Djamil Diboune, avec mes livres dediques a son art : " Une Encyclopedie de Beaute " et " Le Secret Heureux d' Ulysse " et une collection de poemes " La Complicite du Corbeau ", me voila devant vous pour faire temoignage a la joie, le courage, l'espoir et le sens d'appartenance et vindication de mes propres luttes pour maintenir mon identite comme personne et ecrivaine et poete que me donnent l'exploration de la culture berbere en Afrique du Nord.
Dans un entretien avec le Prof. Ahmed BOUKOUS, le recteur de l'Institut Royal de la Culture Amazighe a Rabat, on a conclu que ce qui nous unit comme etres humains quant a la culture et ses expressions, ce qui nous unit est beaucoup plus important et pouissant de ce qui nous separe. Moi je suis nee flamande et apres une vie de lutte pour maintenir mon identite sur tous les niveaux, c'est en Afrique du Nord, dans l'histoire de la culture berbere que mon ame de poete decouvre l'expression energique, complete de son destrin, de ses passions litteraires, de la victoire sur l'isolation litteraire. En Afrique du Nord, je me sens comme quelqu'un qui s'etait perdue sur un voyage long et seul pour se trouver a la porte d'une maison qui m'a invitee et m'a acceptee comme membre de la famille. Ma mission litteraire est de partager cette magnifique histoire, de partager la culture berbere telle qu'elle s'offre dans toute sa richesse, ses nuances et sa profondeur.
Mes livres sont des articles et poemes inspires par des photos de flore et faune en Kabylie, et l'idee est de publier les articles toujours quelques jours apres d'avoir partagee et publiee les photos, comme j'ai explique a Prof. Abdelhamid LOTFI, parceque je veux encourager l'imagination du lecteur , lui mettre dans un monde ou la transmisssion a travers les mots, rappelle les traditions orales de partage de chansons et poemes, dans les quelles, il y l'evoaction d'un rythme, d'une melodie, d'un chant, et une interpretation personnelle de la part de la personne qui decouvre l'article et le poeme, comme je vais faire quand je partage avec vous quelques de mes poemes et articles. Les limitations a premiere vue de ne pas avoir les articles et poemes en meme temps que les photos, comme m'ont sugerees plusieurs personnes bien astucieuses, etait en fait un defi de ma part d'encourager une lecture plus intime, plus imaginaire, de la part d'une poete et ecrivaine flamande qui a travers la culture berbere decouvre sa voix, sa passion, son appartenance a un niveau tres profond, tres fort, de se rendre compte que mes racines flamandes sont liees intimement aux racines de l'histoire riche, grande, ancienne de la culture berbere de l'Afrique du Nord.
Trudi Ralston
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