Monday, January 27, 2025

L'Appel dans la Brume: dans la serie "L'Hurlement des Loups du Midi" dediee a Nacer Amari

             Apres des semaines de pluie le mois de decembre 2024, janvier ici a pris une soudaine direction vers des temperatures tres froides, de -7 Celsius la nuit, et des temperatures surprenantes raisonables pendant le jour, entre 7 et 10 degres Celsius, avec meme le soleil qui essaie d'apporter un peu de lumiere et chaleur ces jours sombres depuis les elections recentes dans le pays. Certains jours, les matins revelent un monde de brume, de brouillard dense rendu presque feerique, a cause du froid, qui laisse une couche de gel crepitant sur les toits, sur les arbres, sur les chemins. Cela donne l'impression visuelle d'un monde en arret, ou le temps s'est endormi, ou rien n'ose ou ne sait bouger, une sensation augmentee par le manque de visibilite, qui ajoute en plus un frisson de se sentir perdu, avalee, invisible, comme le brouillard meme. Cette sensation peut etre un peu inquietante, mais m'a su provoquer une idee puissante: l'importance de la Kabylie, son esprit, son coeur resistant et acueillant, quant a l'histoire de ma vie st sa lutte pour la survie de mes energies et leurs visions creatives comme poete, comme artiste et ecrivaine. La brume de ma vie, causee par une vie entiere d'exile culturelle et sociale - intellectuelle, se leve chaque fois plus, et permet que deviennent claires les lignes qui m'ont definie le parcours exigeant de ma vie, du fait que pour si longtemps, j'ai du tolerer les demandes continues de ne pas abandonner le courage, soutenir l'energie necessaire de garder l'espoir, de garder la confiance que j'avais une voix, quoique muette, et qu'un jour, elle trouverait la flute qui lui permettrait partager, entendre, ses melodies et leurs notes, leurs mots, si longuement supprimees, niees. Voir la brume froide des matins d'hiver ici s'evaporer dans la lumiere silente du soleil quand il sort, me cause des fortes emotions, de reconnaissance, d'espoir, de joie, de savoir que sur les rives de la Kabylie, en Afrique du Nord, il y a ma famille de coeur, il y a mon collegue photographe d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie qui a un impact profond et unique sur le reveil de mes energies creatives, ses expressions, ses revelations, sur les blessures psychiques aussi que tants d'annees de silence et invisibilite ont laissees, et que la qualite artistique narrative et inclusive de son art, surtout de ses portraits, sait guerir, sait fermer, et en traduire les cicatrices dans une interpretation digne, transformative, qui me donne un sens d'affirmation, de liberation de pouvoir donner une image claire, unie, pour ma personne qui a toujours sentie que les arts litteraires et visuelles etaient le sentier de mon destin, mon but, ma destination. Que ce destin se m'explique ne plus juste dans mon enfance et adolescence en Flandes, ne pas aux Etats Unis - apres y avoir vecue presque 50 ans - mais se dessine, est audible, visible dans les chants, les montagnes, les villages, le sourire et le regard et son histoire ancienne de la Kabylie, vaut raconter, partager, celebrer avec toute la force vitale que je possede. La Kabylie, elle est l'appel dans la brume, elle est la sagesse, la charite dans l'invisibilite suffoquante, dans le silence meurtrier qu'a ete si longuement ma vie creative. C'est elle qui m'inspire mes poemes, mes articles, mes livres, mes joies creatives pour mes broderies, mes dessins, mes portraits en encre, en crayon. Dans l'accueil de son souffle, je renais encore, en encore, tel le phenix de ses cendres. Cette transformation qui se deroule, comme les petales depliantes d'une fleur de lotus, n'est pas evidente, vue la distance geographique qui me separe de l'Afrique du Nord, vue aussi les demandes de la vie quotidienne autant pour ma famille de coeur en Algerie, que pour moi ici. C'est dans un sens aussi un combat, une lutte tenace de ne pas permettre les vagues de contradictions, de defis, d'obstacles, laisser, mettre leur prise paralysante sur mon coeur, sur mon esprit. Le monde devient chaque fois plus complexe, chaotique, et le mal, qui est un metamorphe sinistre et bien habile, a ses facons de nous epuiser la resistance, la determination. Mais, n'importe tout ca, la brume dans ma vie recule, visiblement, un jour, un effort, un poeme, un article, un autre livre suivant, a la fois. Merci, ma Kabylie, merci, ma famille de coeur qui me manque tellement, merci, mon collegue et ami, camarade - artiste Nacer Amari, pour garder le courage avec moi, pour continuer de me montrer le chemin vers ce pont d'ou est visible toute la beaute immense, eternelle, fiere, libre du coeur et esprit Berbere de ton pays, l'Algerie, ce qui me fait visiter encore ce poeme du visionnaire autrichien, le poete Rainer - Maria Rilke (1875 - 1926), qui me mene si souvent avec ses pensees astucieuses, vers les rives de la Kabylie: 


"Enleve - moi la lumiere de mes yeux, je te verrai encore. Rends - moi sourd, j'entendrai encore ta voix. Et sans pieds, je marcherai encore vers toi, sans bouche, je dirai encore ton nom.

***       ***    

Rompe- moi les bras, je t'embrasserai quand - meme, avec mon coeur, comme si c'etaient mes mains. Arrete le battement de mon coeur, et mon esprit commencera a battre. 

***        ***

Et si tu me brules le cerveau avec des flammes, je te sentirai le feu dans chaque goutte de mon sang." 


Trudi Ralston


La traduction du poeme de Rainer - Maria Rilke, du texte ecrit en allemand originalement, et apres traduit en anglais, j'ai traduit moi - meme en francais pour le but de cet article.  

Monday, January 20, 2025

Entre Herida y Salvacion: Canto Libre del Alma Salvada - dans la serie "Au - Dela des Ombres de Demain"

          Dans la vie humaine, c'est une contradiction qui continue de fasciner, d'hypnotiser pour son mystere: les personnes qui nous acceptent les blessures au coeur, a l'esprit, a l'ame, et de qui on accepte avec egale humilite et charite leurs traumes, sont les personnes qui restent ancrees dans la profondeur de notre etre, qui nous nourrissent les racines, les renforcent, les protegent, nous rendent clair le sentier de notre vie, sur lequel on sent vivement leur presence, leur influence guerisante, la grace que donne leur amitie, leur respect, leur amour. Ce poeme, je l'ai ecrit en espagnol, pour souligner le sens intime de la reconnaissance, son emotion, de pouvoir vivre ce bonheur resistant et fragile, tout en un, de se savoir aimee en totalite, blessures et benedictions, confiance et timidite, talents et incertitudes, tristesses et triomphes. Ce poeme est pour ces rares personnes qui savent nous aimer, nous apprecier, encourager, meme dans les moments les plus genants, les plus penibles, parcequ'elles trouvent le courage de nous montrer leurs propres moments les plus vulnerables, avec la franchise, avec la sagesse qui sauve, qui transforme, qui nous unit a l'humanite d'un autre coeur, a son histoire, a ses pas, a ses traces:


Entre Herida y Salvacion 


Entre herida y salvacion, tu vives en mi corazon. Entre sonrisa y lagrima, tu me tocas el alma, le das su absolucion. 

***     *     ***

Entre llanto y canto, tu bailas conmigo el paso doble de mi espiritu en sus momentos de desesperacion. Entre beso y grito, tu me tocas los suenos, les das su direccion. Eres la luna, mi estrella cuando las noches son oscuras, tu les das la luz y el calor de tu tolerancia, de tu comprension. 

***     *     ***

Eres el canto libre del alma salvada, que viaja en el camino difficil de la vida, traversa valles y montes, supera tormentas, dudas, el corazon y espritu valientes, no mas prisionero del miedo, de las illusiones del tabu.   

***     *     ***

Entre herida y salvacion, somos el misterio incarnado de la fuerza que cura, cuando la valentia le da la mano al amor, y sin orgullo, sin miedo sigue el verdadero destino humano, que es la libertad, cuando somos unidos en la melodia del canto libre de nuestras almas, salvadas con la audacia tenaz de las heridas sufridas. 


Trudi Ralston  


   


Sunday, January 19, 2025

Le Village au Centre du Printemps: dans la serie "L'Hurlement des Loups du Midi" dediee a Nacer Amari

            Il y a des liens qui s'expliquent en mots difficilement, qui sont si profonds, si complexes, affectivement, intellectuellement, culturellement, spirituellement, qu'ils echappent une definition complete, pour le fait qu'ils changent tout le temps, comme une plante qui se transforme de graine dans une realite organique, avec des racines, des tiges, des feuilles, des fleurs, des fruits, qui s'evolue avec les saisons et ses lois, ses mysteres. Pour moi, ce lien, comme poete, artiste, etre humain au coeur en exile, vit et reve sur les rives de l'Afrique du Nord, en Algerie, en Kabylie, a Bejaia, a Aokas. Ce lien s'exprime sa langue et ses melodies, ses visions dans le lien artistique - litteraire que me permet la photographie de l'artiste visuel d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie. Malgre la distance considerable, de 9000 km et deux oceans, le Pacifique et l'Atantique, et la mer Mediterranee, et deux continents, l'Amerique du Nord, et l'Europe, pour pouvoir arriver en Afrique du Nord, ce lien continue de generer des livres, en prose, en poemes, 6 livres en ce moment, et un 7ieme livre qui est pret pour publication ce printemps 2025. Les difficultes de travailler ensemble a cette distance paraissent etre sans importance, car l'inspiration et son energie creative est le guide sur les chemins de cette odyssee qui explore l'esprit resistant et ses sagesses, son courage, de la Kabylie et son histoire qui remonte des milliers d'annees, qui a su survivre les defis et souffrances d'invasions qui remontent a l'Antiquite des pheniciens, des romains. Il y a quelque chose unique dans le coeur kabyle, qui possede le don de guerir les blessures a l'ame, pour connaittre a fond la sagesse de la terre, lui entend et connait sa voix, ses visions. Cette reflection fut activee par le desir de voir l'arrivee du printemps, de pouvoir dire adieu au froid, au noir, et de dire bienvenu au soleil, sa lumiere, son espoir, au reveil de son hibernation de la terre, et de voir se regenerer  les fleurs, les plantes, les feuilles des arbres endormis, de sentir la chaleur dans le ciel bleu, dans son toucher de la terre, prete a donner ses fleurs, pour les papillons, les abeilles, pour l'etre humain qui en creve ses senteurs, ses couleurs, de cette terre et la nourriture de ses recoltes, leurs promesses d'abondance, d'appartenance, de paix, de bonheur.  Par hazard, j'ai trouvee l'image d'une peinture d'un village, qui se parait tres proche en ambiance nostalgique au village ouest- flamand, Beveren, ou je suis nee et ou j'ai grandie, avant de venir aux Etats Unis, au Texas, ou j'ai fait mes etudes universitaires. Cette peinture montre un groupe de fermettes, de maisons au bord du village, et me rappelle des memoires precieuses de visites a la maison de ma nanou, et de mes copines en ecole primaire, son modeste edifice au centre du village. J'ai juste quelques memoires de la maison qu'avaient louee mes parents, la maison tout pres de la rue centrale du village, ou on a vecue avec mon frere et mes deux petites soeurs, avant de demenager a la maison pres de la ville a cote, Roeselare, quand j'avais 5 ans. Un des souvenirs qui me reste vif, est de voir jouer au foot les 4 fils d'un des ouvriers de l'usine de bus de voyage ou mon pere travaillait comme jeune directeur, et plus tard, comme liaison aussi entre le proprietaire et les syndicats, qui eux lui avaient une sympathie profonde envers mon pere, qui insistait sur des conditions de travail dignes et sanitaires, surtout quant aux effets des produits chimiques dans l'application des peintures pour les bus, et d'assurer que les salaires des travailleurs montaient avec les frais de vie montants. Les jeunes joueurs de foot m'ont laissee un sens precoce du poids de la solitude, me demandant ou etaient mes amies, ma famille d'enfants avec qui jouer. Dans ces memoires lointaines, mais claires, il reste la sensation de l'absence, une absence brulante, de me demander deja a ce tres jeune age: "Mais ou est ma mere? Je la vois, mais elle ne me voit pas a moi." Cette impression me resterait pendant toute mon enfance, mon adolescence, et mes annees d'etudes au Texas, ou ma mere compensait son absence affective avec des lettres qui parlaient de tout, sauf de son desir de savoir si j'etais bien, si mes etudes avancaient bien, si j'etais heureuse. Elle ne ferait jamais aucun effort de me connaitre, de montrer un interet dans mes talents, de les encourager, apprecier. Elle voulait surtout que je me marie, s'irritait que j'y prenait mon temps. Et une fois qu'elle se rendait compte, quand j'avais 27 ans, que j'etais heureuse, avait mes amis et amies, que j'aimais voyager, enseigner, avoir mon independance economique, sociale, l'idee d'insister qu'il etait temps de me marier devint une obsession avec ma mere. Et en fait, a l'age de 29 ans, je me suis mariee avec un psychologue gentil, de la Californie, et on a un fils, qui a 32 ans. L'exile cree une absence permanente des origines de l'identite, que donne la terre natale, et cela reste un beau mystere, que c'est la Kabylie qui m'a redonnee ce sens de l'appartenance culturelle, qui me permet de reanimer les racines negligees, niees de mes origines flamandes, c'est le coeur kabyle qui m'a reveillee la force, l'inititative de chercher les outils pour donner une expression a mes visions litteraires - poetiques et artistiques. La Kabylie devint le village au centre du printemps de mon ame reclamee, la geurison de ses blessures, de ses solitudes, devint la mere au coeur genereux, sincer, un sentiment que j'ai pu connaitre dans l'amitie si joyeuse vecue a la maison de mon amie Malika, a Bejaia, pendant le sejour de mon mari Michael et moi en Kabylie en 2019. Sa maison etait une oasis de paix, de douceur, d'hospitalite chaleureuse, genereuse. Apres la fin du sejour, une fois de retour a Washinton State, a Olympia, on parlait regulierement au telephone, on rigolait, on pleurait ensemble, elle etait l'accueil feminin de mon ame epuisee de toute une vie d'exile. Le lien intellectuel - affectif - creatif et spirituel avec mon collegue kabyle Nacer Amari, me rappelle, un dicton amerindien qui repond a la question si la charite en amour a une definition, et que c'est, en fait, pourquoi que c'est evasif, difficil? Un vieux shaman pense pour un moment et repond, avec une tranquille certitude: "La charite en amour n'a pas besoin de se definir, de s'approprier, elle est sa propre raison d'etre, elle est, comme le sont la lune et les etoiles." C'est cette philosophie que je sens est l'essence du coeur et esprit kabyle, qui coulent libre, comme l'eau de ses rivieres, de ses cascades, des vagues de la mer Mediterranee qui embrasse ses rives. Ecrire pour la Kabylie, lui dedier mes poemes, rechercher les qualites artistiques - historiques des portraits du photographe Nacer Amari, et les rendre en articles, en livres, qui sont une double exploration artistique et personnelle, me donne entree a mon village natal, que j'ai quittee comme adolescente, me donne la chance de comprendre les memoires et souvenirs de mon enfance, des personnes qui m'ont aidee a forger ma resistance, mon courage, comme enfant, comme jeune femme apres aux Etats Unis, et sur le chemin long et solitaire, de reclamer ma voix, mon etre, mon humanite si longuement invisible, sans voix. La Kabylie et son coeur est pour moi la famille perdue, le village et sa communaute retrouvee, le village au centre de mon printemps, finalement vecu, connu, avec ses signes et symboles, ses experiences, ses indices resolus, ses experiences et divergences expliquees, compris: la Kabylie et l'art de mon collegue me permettent visiter toutes les personnes de mon enfance et adolescence en Flandes: mon pere, ma grandmere paternelle Celina, ma tante Lieve - qui est la petite soeur de mon pere - mon oncle Frans, mon oncle Emiel, qui etaient les deux grands freres de ma mere, et artistes peintres, ma Nanou Julienne, le jardinier Arthur Naert, qui dans les portraits artistiques du photographe d'Aoskas, me transportent vers les moments et influences les plus beaux et importants de ma vie comme enfant et adolescente flamande. Dans l'acceuil transformatif du coeur berbere, les annees de solitude et isolation, loin de ma region et pays d'origine s'evaporent, et la confiance et la paix, la joie et sa certitude, me permettent vivre dans un eternel present ou domine la vitalite creative, la dignite et l'espoir, loin des fantomes du passe, loin de l'angoisse paralysante du futur incertain qu'affronte l'humanite du XXIieme siecle.   

Trudi Ralston 

" Laisse tout t'arriver: beaute et terreur. Continue. Aucun sentiment est final. Prends soin de ne pas me perdre. Proche est le pais de qui son nom egale la vie. Tu le reconnaitras par sa sincerite." 

Rainer - Maria Rilke (1875 - 1926) de son livre de poemes "Le Livre des Heures", le poeme "Marche vers les limites de ton envie." Le verset du poeme, ecrit originalement en allemand, j'ai trouvee en anglais, et traduit pour cet article en francais. 

Saturday, January 18, 2025

Les Saisons du Coeur: dans la serie "Au - Dela des Ombres de Demain"

         C'est beau, comme les inspirations poetiques nous visitent le coeur, dans ces moments de transitions reflexives. Le coeur a sa propre sagesse, sa propre vision, qu'il habille dans la discretion qu'est le silence et sa patience. Ce poeme exprime un de ces moments, de pensees qui essaient d'unir les pieces du puzzle qu'est la vie humaine:


Les Saisons du Coeur 


La porte du silence a des espaces grandes, certaines sont accueillantes, s'illuminent avec le soleil et sa lumiere, d'autres sont etroites, sombres, froides, ou se confine la solitude et ses desseins durs, exigeants. 

Dans ces espaces, il y a un couloir qui mene au coeur et ses espoirs, ce champ riche en recoltes, de qui leurs racines touchent les profondeurs ou reve le temps qui est le guide de nos souhaits, de leurs exploits.

Ce champ qu'est notre vie et ses saisons que recoit le coeur selon la force que sait generer l'esprit sur ses voyages, en printemps, ete, automne, hiver, ce cercle des pas de deux de nos amours, ses joies, ses larmes. 

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Le coeur, c'est clair apres tout ce temps, il aime ce qui lui apporte ce champ riche que donne le temps et ses saisons, car si dans ses annees de printemps, le coeur jouit de la fraicheur de ses fleurs et leur parfum, le delire de la tendresse et ses bonheurs, il aime autant la chaleur, son abondance, le delire de ses passions.

En automne de la vie, le coeur comprend que ses larmes de chagrin, de manque, sont la pluie qui est benifique pour ses blessures, car les larmes sont ainsi, ils nourrissent les racines, qui avec seulement la chaleur et ses caprices, se rendraient poussiere, sans l'eau salee des peines et ses triomphes, que permet la charite des bras qui nous aiment les jours et nuits noirs, tristes de nos histoires et ses saisons.

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L'hiver, est la saison de mystere ou le coeur doit accepter que rien ne dure sur cette terre, doit digerer le destin et ses demandes, ou l'ombre de la mort s'annonce. Le coeur, qui sait que n'importe la cruaute insoluble de la vie humaine, peut surmonter tout et garder sa dignite ultime, grace a l'etreinte charitable de l'amour qui nous accompagne sur notre sentier jusqu'a la porte de ce monde ou on doit entrer seul, mais sur et fier, fortifiee par la grace de ceux qui nous aiment, qui nous donnent le courage, le sourire, nous rassurent qu'ils vont nous retrouver parmi les esprits, quand leur jour arrive de partir vers ce monde ou pour le moment ils ne pourront pas nous suivre, et ou on les esperera, on les attendra avec impatience. 

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Trudi Ralston 


"Seulement l'amour et la mort changent toutes choses." - Kahlil Gibran (1883 - 1931), de son livre de maximes "Le Sable et l'Ecume" de 1926, qu'il a ecrit pour Mary Haskell (1873 - 1964).




 

Tuesday, January 14, 2025

La Salle d'Attente Vide: dans la serie "L'Hurlement des Loups du Midi" - dediee a Nacer Amari

             Deux des trois freres de ma mere etaient des artistes peintres, Frans De Cauter (1920 - 1981) et Emiel De Cauter (1921 - 1976) J'etais surtout proche a mon oncle Frans, qui m'a appris de dessiner, de peindre, et avec qui j'ai passee comme jeune adolescente entre l'age de 14 et 16 ans, des heures et heures en discussion sur l'art, la litterature, la philosophie, l'histoire. Je me rappelle une chose qu'il disait qui m'a paru etrange a l'epoque: "La vie est une salle d'attente." Frans etait un homme hyper - intelligent, qui avait connu la souffrance et le manque comme jeune homme etudiant en Autriche, pendant la Seconde Guerre Mondiale, quand il est devenu un prisonnier de guerre dans un camp en Hongrie, ou il souffert la faim, et la torture. Ce traume allait grandement marquer sa vision artistique, et sa disposition humilde, presque timide, car malgre les horreurs qu'il avait vecu, son coeur possedait un desir fervent de croire dans la capacite de l'etre humain de se devouer a des instincts plus nobles. Recemment, je dois faire face a un defi de sante, duquel j'espere je vais pouvoir m'en sortir sans degats ou complications problematiques, et je pense aux mots de mon oncle Frans: "La vie est une salle d'attente." C'est sur que je comprends tres bien ce que ses mots peuvent dire, au moins, pour moi, en ce moment. Je me sens, a cause de l'incertitude que les examens medicaux me vont possiblement reveler, dans une salle d'attente, qui bizarrement, je sens comme etre vide. J'y suis seule, mais la chose etrange est, que ce ne'st pas necessairement une sensation desagreable, juste ne pas connu avant. Dans une semaine, il y aura un autre examen, et apres, une autre semaine d'attente, pour en apprendre les resultats. Je me sens comme marchant dans un long couloir vide, blanc, clair, ou j'entends le son de l'echo de mes pas, et le couloir continue, et je ne sais pas ou il va, ou il termine. Mon fils est tres gentil, et me rassure, avec ses calins chauds et son sourire, et mon mari reste a l'ecart, incertain de comment reagir. Le soir, je m'endors, pensant a ma Kabylie, a ses montagnes, a sa mer, et je pense a mon collegue kabyle d'Aokas, le photographe Nacer Amari, qui ces derniers 5 ans, m'inspire mes livres et mes poemes, mon art, que ses visions photographiques reveillent, qui me permettent comprendre ma vie d'exile aux Etats Unis, et mon adolescence et enfance en Flandes. Ses portraits surtout, sont une odysee qui m'illuminent le chemin, le parcours et ses detours de ma vie, me precisent les indices de la carte routiere enigmatique de ma vie, me permettent de me definir et comprendre comme ecrivaine, comme poete, comme artiste, comme etre humain ayant vecu si longuement entre deux mondes. La sensation de ne pas trop savoir ou j'en suis en ce moment dans cette jungle inconnue de la condition de ma sante, me fait comprendre que je sens dans toute ce tumulte interieure, silente, invisible, aussi un sens hesitant de paix, de douceur presque, de savoir que je n'ai pas ratee mon destin creatif, de trouver ma voix litteraire, grace a la Kabylie, et grace a l'esprit accueillant, inclusif, charitable et visonnaire, de mon collegue kabyle Nacer Amari. Cette realisation me tient calme, philosophe, face a l'incertitude existentielle qui m'affronte. Cela a pris toute une vie, presque 50 ans, mais, le fait que j'ai recue cette chance, qu'une partie de l'ame, du coeur kabyle vit dans mon coeur, et que je vis, quelque part, dans son esprit ancien, resistant, fier, me donne de l'espoir, que je survivrai dans ses pensees quelque part, de ma famille de coeur kabyle. En ce moment, j'ai ecrit depuis 2017, 12 livres de prose et poemes qui celebrent la Kabylie, et je suis prete de publier dans les mois qui viennent, le 13ieme livre, qui celebre les portraits et leur art de Nacer Amari: "Les Blessures de Chiron", qui sera suivi par le livre suivant, qui a deja 25 articles et poemes "L'Hurlement des Loups du Midi". Je ne sais pas quel futur, ou si un futur m'attend encore, mais je sais que dans cette salle d'attente tortureuse, vide, le temps qui y coule si lentement, si etrangement, il y a la presence du coeur kabyle, de la dignite et du courage que la Kabylie m'inspire, que mon collegue si genereusement me donne. Savoir que j'ai recue ma chance, apres une vie entiere de traverser un desert immense fait de solitudes et isolation innombrables, ma chance de pouvoir dire, quoi qu'il arrive: "La Kabylie m'a su heberger mon coeur, mon ame, ma voix de poete, lui a su briser le sortilege de la solitude, lui a liberee de l'invisibilite et son chagrin." Ma joie, mes defis survenus, ma dignite reclamee, mon amour profond, pour ma famille de coeur kabyle m'accompagnera ce jour, vers les espaces grandes, ou vivent les memoires des esprits de ses montagnes, de son soleil, de sa lune, de ses etoiles, m'accompagnera vers ses rivieres, ses champs, ses recoltes, ses villages, ou vivent et revent le sourire resistant, fier, de ses hommes, de ses femmes, de ses enfants. 

Trudi Ralston  

Tuesday, January 7, 2025

Un Heritage Avant - Garde Solide: L'Authenticite Naturaliste dans "RAFIK" de Nacer Amari - dans la serie "Les Blessures de Chiron"

             L'histoire des arts est l'histoire de l'humanite, libre de restrictions, des limitations et censures des dogmes socio - politiques, elle est l'enfant terrible, rebelle, qui insiste d'avoir le droit de voir l'enigme et ses contradictions de la vie a sa facon, sans formules pre - digerees. Le naturalisme dans les arts est un univers grand, enfant de visions intellectuelles qui allaient laisser leurs empreintes profondes, radicales, sur la conscience collective et individuelle de la fin du XIXieme et XXieme siecles, sur ses revolutions transformatives et leur impacte permanente envers le systeme du capitalisme alarmant suite de la Revolution Industrielle, ainsi que des abus inhumains du colonialisme. Le naturalisme a ses racines dans la philosophie, une philsophie qui postule que ce sont les lois de la nature et ne pas des forces supernaturelles qui fonctionnent dans l'univers. Un portrait en noir et blanc du photographe artiste d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie, "RAFIK", du 30 decembre 2024, nous met dans ce monde du naturalisme, et ses antecedents, ses expressions artistiques, son heritage complexe, vulcanisant. Les antecedents philosophiques du naturalisme remontent a l'antiquite de l'Inde, des 6ieme, 7ieme et second siecles B.C., qui mettaient la nature comme force centrale de l'univers. En Chine du premier siecle A.D. il y avait la tradition Wong Chong dans le Confucianisme et en Grece ancienne, c'etaient les philsophes pre - Socrates qui exclurent l'idee de dieux dans la creation et le fonctionnment du monde et le destin humain. Cette philsophie ancienne grecque allait culminer dans le systeme de l'epicurisme d'Epicure (341 B.C. - 270 B.C.) qui opinait que les dieux etatient des etres parfaits mais immobiles, qui vivent dans des regions lointaines sans se meler des affaires humaines. Selon Epicure, la philsophie a comme but le bonheur, l'atteindre pour soi - meme et pour les autres, une vie tranquille, de paix, de liberte, sans douleur, sans peur, aussi sans peur de la mort, car selon Epicure, la mort signifie la fin du corps et de l'ame, alors, la mort ne doit pas etre une raison de craindre la fin de la vie. La philosophie d'Epicure trouve sa fin pendant le Moyen Age apres l'arrivee et repandu du Christianisme et l'Islam, et ce ne'st qu'au XVIIIieme siecle que la philosophie moderne allait la re - inventer dans la philosophie d'Immanuel Kant (1724 - 1804), de qui sa philosophie transcendentale etait vu comme une forme de naturalisme, quoiqu'il n'accepte pas le materialisme dans la metaphysique. Apres arrivent les philosophies de la nature de Friedrich von Schelling (1775 - 1854) et Georg W.F. Hegel (1770 - 1831) qui etaient un effort de comprendre la nature dans sa totalite et de lui exposer les grandes lignes de sa structure generale et theorique. Une interpretation de la philosophie du naturalisme qui evolue apres Hegel fut le materialisme anthropologique de Ludwig Feuerbach (1804 - 1872), qui allait influencer le materialisme historique de Karl Marx (1818 - 1883), postulee dans son livre "Das Kapital" et de Friedrich Engels (1820 - 1895) et son livre "Le Manifeste Communiste", qui ont eu un impacte mondial et ont defini les revolutions communistes de 1917 en Russie et de 1949 en Chine, qui ont mis fin aux dynasties imperiales des deux pays, et ont definie les revoltes et guerres de l'independance pour l'expulsion de la terreur coloniale souffert par les pays en Afrique, en Asie, en Amerique Centrale et Latine, en Australie et Oceanie. Vers la fin du XIXieme siecle, le naturalisme met fin au mouvement du Romanticisme, et introduit l'idee que l'univers est indifferent a la vie humaine et ses defis. L'ecrivain, dramaturge et journaliste, au centre de ce mouvement est Emile Zola (1840 - 1902), qui voit ses romans comme des experiments ou l'auteur decouvre et analyse les forces, ou lois scientifiques qui influencent le comportement humain, et ceux inclurent heritage, emotion, et environnement, comme dans son oeuvre de 1867 "Therese Rauquin". Il a recu la nommination pour le Prix Nobel en Litterature en 1901 et 1902. En Belgique, le naturalisme trouve son expression le plus fort dans les livres de l'ecrivain flamand Stijn Streuvels (1871 - 1969), surtout son livre "De Vlaschaard" qui vendait plus de 200,000 copies et fut fait en film aussi.  Stijn Streuvels fut choisi plusieurs fois pour le Prix Nobel en Litterature, mais la situation politique en Belgique ou dominait l'influence wallone franco - phone l'a su saboter. Ce serait en 1969, l'annee de la mort de Stijn Streuvels, que le flamand allait recevoir les droits egaux linguistiques, sociaux et economiques et politiques grace a des lois nouveaux. Aux Etats - Unis, c'etait les romans naturalistes de William Faulkner (1897 - 1962), qui a recu el Prix Nobel en 1949, qui exploraient le racisme systemique et historique envers la population noire dans l'etat de Mississippi, sa region natale du Sud du pays. Selon le critique de l'art de l'Universite de Belgrade, sa faculte de litterature comparative et de philosophie, Kornelije Kvas (1954), le naturalisme presente "des formes de l'experience humaine ne pas communiquees avant- les facettes physiologiques du comportement humain, de la sexualite, de la pauvrete, comme des sujets litteraires dignes d'etre explorees. "  

             Cette perambulation historique du naturalisme, pour donner un contexte au portrait "RAFIK" du photographe Nacer Amari, de qui on peut le mettre dans le contexte maintenant du naturalisme dans la portraiture. Le naturalisme dans la peinture est evident depuis le XVIIieme siecle, et indique un style qui essaie de rendre son sujet dans l'esprit du realisme, sans se preoccuper des limites des convenances, quant a l'esthetique et sa definition traditionnelle de la beaute. Dans ce sens, le naturalisme fut grandement influencee par l'arrivee de la photographie, et approche comme aucun mouvement artistique qui lui precede, la veracite et precision visuelle. Le naturalisme doit une dette alors au mouvement du realisme, duquel le peintre portraitiste francaix Gustave Courbet ( 1819 - 1877) fut son centre, pour se concentrer sur les classes non - priviligiees et leur vie dure. A son tour, le naturalisme doit une dette grande a l'invention et ses techniques de l'art de la photographie. Le naturalisme et ses peintres donnaient une interpretation unique a l'inspiration leur donnee par le realisme de la photographie, en creant des tableaux d'effets hypnotiques ne pas vus anterieurement dans l'histoire des mouvements dans les arts.  La liste des peintres naturalistes inclut les portraits de Jean - Baptiste - Camille Corot (1796 - 1875), de la peintre Rosa Bonheur (1822 - 1899), une feministe avant - garde dans la franchise de son style hyper- realiste et sa vie personnelle franche libre des tabous de la societe masculine et ses hypocrisies. Il y les portraits du peintre russe Ilya Repin (1844 - 1930) peintre de l'Ukraine, comme son magnifique et envoutant portrait du jeune poete russe Vsevolod Garshin (1855 - 1888), avec sa franchise et ebranlante precision affective qui me rappelle les portraits de Nacer Amari, de l'effet hypnotique dans le regard de son protagoniste "RAFIK". Il y a aussi les peintures et portraits de l'artiste americaine de New York, Jane Freilicher (1924 - 2014), qui decide dans les annees 1950 de quitter le monde du style abstrait, pour embrasser le realisme, comme decision intellectuelle necessaire, comme reaction contre la froideur artistique du moment. Elle voulait exprimer un sens de l'intime des liens quotidiens pour combattre l'anonymat de la societe americaine obsedee avec la consommation. Sa philosophie esthetique fut basee sur un article ecrit par son ami poete et romancier et activiste Paul Goodman (1911 - 1972) qui voyait le dilemme et la solitude de l'avant - garde des annees 1950, ou il explique le besoin d'une societe de Poemes d'Occasion qui celebre les poetes et artistes du groupe pour ainsi renforcer les liens qu'ils partagent comme artistes et etres humains, pour ainsi combattre les effets alienants de la societe contemporaine. Dans ses nature mortes et paysages, autant que dans ses portraits, Jane Freilicher a su communiquer ce desir pour l'appartenance, avec le moyen d'objets de tous les jours, et des paysages modestes, et des portaits ou respire une intensite affective qui s'unit au spectateur de facon accueillante, silente. Le portrait "RAFIK" de l'artiste visuel photographe Nacer Amari nous transporte vers le monde de son protagoniste, son regard emet un effet de transe, nous fait sentir proche a son regard qui implique la victoire sur les defis, de la part d'un esprit indomitable. Le mouvement du naturalisme dans les arts et dans la portraiture specifiquement, est une celebration de l'energie vitale, dans toutes ses formes, face aux defis, et est un appel au courage, a la determination, a la dignite humaine, aux droits humains, dans un monde qui cherche de normaliser l'oppression systematique comme code societale, qui declare le profit comme loi supreme et l'etre humain comme son bien consommable.  

Trudi Ralston


La recherche sur le mouvement du Naturalisme dans l'histoire, ses antecedents et son evolution dans le monde des arts, courtoisie de Wikipedia, ainsi que l'information sur le mouvement naturaliste dans la philosophie du materialisme anthropologique et ses philosophes et leur influence importante sur les revolutions sociales - politiques globales du XXieme siecle et de nos jours.  

Thursday, January 2, 2025

Dejame Regresar : El Sueno del Corazon Anhelante - dans la serie "Au - dela des Ombres de Demain"

             La pluie sur l'autoroute d'Olympia direction de la ville et son port de Tacoma prend environ 45 minutes en voiture, ceci s'il n'y pas trop de congestion ou pas d'accidents suite de chauffeurs impatients. Le jour etait lourd de pluie, de brouillard qui collait entre les branches nues des arbres, qui paraissaient etre des fantomes prisonniers de reves tristes. Le ciel se dessinait tel une aquarelle, ou le peintre avait mis trop de l'eau sur son pinceau, qui avait rendues trop pales les couleurs de sa palette. Les arbres y etaient comme des yeux endormis, leurs branches timides des paupieres de papillons voulants s'echapper du gris et son hypnose stupefiant. Je pensais au soleil de la Kabylie, a sa mer, son ciel bleu, ses montagnes eternelles, ou se reunissaient les esprits de milliers d'annees d'histoire courageuse, fiere, resolue. Ce poeme exprime ce desir de me reunir avec les rives qui me voient le coeur, l'ame, les joies, espoirs et chagrins, l'effort pour ne pas permettre que les ombres et les caprices du destin m'enlevent, le pays, l'Algerie, son coeur Berbere, qui m'a sauvee le mien, qui s'est introduit a moi comme la muse decisive de mes visions, de mon art, de mes livres, de mes poemes. Pour capter la melancholie sincere de ce manque, de ce feu au coeur, qui tient au chaud mes reves, mes energies, cet amour pour la terre qui m'a montree, expliquee, re - animee mes racines, ce poeme ecrit en espagnol, la langue de mes etudes universitaires en litterature espagnole et latine - americaine au Texas, ou j'ai vecue dix ans: 


El Sueno del Corazon Anhelante 


La lluvia me toca los hombros ligeramente, como si fueran dedos suaves y me acuerdan tus ojos dulces, su sabor de miel en el silencio de mis mananas. 

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No se sabe, si el destino es un fantasma, o cosa verdadera, que se puede averiguar. Pero es cierto, que mi corazon te estrana, quiere verse en el espacio libre de tus palabras precisas, que guardo para que sean despues las melodias de mis poemas.

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La lluvia canta su pena, me deja sus lagrimas para que yo los encante, se los cambie a sonrisas, que me permitiran verte de nuevo, me dejaran regresar, a la tierra que me tiene el corazon preso, con sus historias de coraje no mas admitido.

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Pensamiento si lejos, si hambriento de vivir este amor sincero, su absolucion por todo insulto sufrido, por cada sueno olvidado en el polvo, que se ve renacido, en la luz clara, cristalina, de su carino seguro. 


Trudi Ralston 


"Te amo como la planta que no florece y lleva/ dentro se si, escondida, la luz de aquellas flores/ y gracias a tu amor vive oscuro en mi cuerpo/ el apretado aroma que ascendio de la tierra." 

 - Soneto XVII, le second verset, de la collection de poemes "Cien Sonetos" de Pablo Neruda ( 1904 - 1973 ) poete chilien, gagneur du Prix Nobel pour la Litterature en 1971.