Quand on se trouve devant de l'art tres beau, il y a une reaction physiologique. On retient le souffle pour un moment, on soupire, on a les yeux fixes sur l'objet de notre fascination, et puis on exhale, content, transfixe. Pour un moment, on est transporte a un autre monde, ou le temps n'existe plus.
Cela me rappelle les films de science fiction, ou un equipe atterre sur une planete et decouvre une place sublime, qui les fait oublier pour un instant, qui parait eternel, tout ce qu'ils avaient connu ou compris avant ce moment. Devant le dernier album de photos de Djamil Diboune d'aujourdhui, je me sens egalement delicieusement perdu dans un monde qui donne le desir de vouloir y rester.
Le photographe a une discipline impeccable pour capturer au milliseconde des photos de la nature de son pays qui inspire un respect enorme pour son talent. La precision des lignes dans les photos du desert, la separation exacte entre le noir de la nuit, et les couleurs de feu des coucher de soleil est impressionante. Il y a une photo d'un nuage qui juste cache le soleil, avec des couleurs d'un jaune pale et bleu, peinte comme une aquarelle precieuse, et une photo d'un coucher de soleil ou le photographe a su integrer les bleus et meme blancs de la palette, du feu et lumiere du soleil, avant de capturer en meme temps les lignes fonces des collines, avec comme resultat un tableau extraordinaire. Il y a comme intermezzo deux photos de libellules, qui se reposent comme des ballerines coquettes avec leur tenues rouges et turquoises, suivi par des photos de rivieres montanieres, qui me prennent toujours le coeur, avec leur energie et couleurs vifs, comme des peintures a l'huile de l' epoque baroque. Une photo d'une fleur blanche avec des accents pourpre qui montre meme un fil d'araignee tout discret et fin temoigne encore de la discipline dans l'art de Djamil Diboune.
Cet album satisfait completement. Comme de l'eau fraiche quand on a soif, son art soulage, remplie, et donne de l'energie, et comme avec de l'eau, on se sent pas lourd ou fatigue, on se sent purifie, content. Son art a aussi un don de mystere, qui nous visite, nous touche, et qui nous encourage avec son silence, de penser, de comprendre et faire des voyages d'exploration nous -meme, que ce soit dans la nature, ou l'exploration de notre etre et notre vie. La solitude dans l'art de Djamil Diboune est une invitation de considerer les graces et le sang froid spirituel que puisse offrir ce chemin et ses aventures. Que le chemin du photographe de Bejaia soit long, toujours beau et heureux.
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