Dans son livre de 1923 " Le Prophete ", l'auteur et poete libanes - americain Kahlil Gibran dit sur le sujet de parler : " Vous parlez quand vous arretez d'etre en paix avec vos pensees." Peut - etre cela explique le besoin qu'on a comme etres humains de chercher le silence que si souvent la nature nous offre. La nature nous calme, nous parle, sans mots, dans une langue qui encourage, qui guerit, qui comprend. Elle a cette facon de nous inspirer avec sa beaute, sa majeste, sa generosite, sa sagesse. Une ame sensible a ces vertues est capable d'exprimer ces dons a travers l'art.
Le photographe de la nature Lotfi Bouslah de Lolo Pics est une telle ame, un artiste qui comprend la langue du silence. Beni avec une nature genereuse et un coeur ouvert et tolerant, Lotfi Bouslah a partage sur Mer, Montagne, Nature le 8 decembre une photo qui est un example precieux de cette capacite de communiquer l'esprit profond de la nature. La photo est d'un coucher de soleil sur la Plage Azemour a Aokas, Bejaia, avec le titre " Pendant que le soleil me disait au revoir." C'est un tableau emouvant pour le moment choisi, le moment ou la boule de feu blanc du soleil qui glisse derriere l'horizon foncee de l'autre rive, peint l'eau bleue - grise perse de la plage avec une bande verticale et grande de lumiere doree scintillante. Le ciel derriere le soleil blanc est d'un bleu clair, qui enveloppe le soleil dans un geste genereux de la nuit qui s'approche. La lumiere doree sur l'eau de la plage est une presence feerique, on dirait que c'est part de l'esprit du soleil qui flotte comme le texte scintillant d'un ancien poeme sur l'eau nocturne, racontant ses mysteres. Le soleil echange sa chaleur du jour pour le froid et l'incertitude de la nuit noire, mais elle nous laisse le cadeau de sa lumiere doree refletee dans l'eau, assoiffee pour sa beaute et sa passion. C'est une tres belle photo, qui comme est souvent le cas avec les photos de Lotfi Bouslah raconte une histoire qui invite l'imagination et une reverie riche en complexite. On s'imagine la richesse d'un conte de fee seduisant, une histoire de courage et de defis de la part de deux amants separes par les lois de la nature pendant le jour, qui atteignent le pouvoir de la magie avec l'arrivee du coucher du soleil. C'est le conte de fee de la nymphe de l'eau Naiada, qui se baigne chaque soiree dans la lumiere doree pour que son amant le soleil puisse l'emmener avec lui avant l'arrivee de la nuit. Le soleil attend la nymphe avec impatience parceque le ciel exige le regne de la nuit, et le soleil donne autant de sa lumiere a l'eau que possible, le coeur angoisse pour le cas ou la nymphe Naiada n'arrive pas a temps et que la nuit mange ce qui reste de la lumiere ensorcelee. La nymphe sait evader son pretendant jaloux de l'amour qu'il a decouvert elle a pour le soleil, et Naiada arrive juste a temps pour recevoir la lumiere doree et pour se fondre dans les bras du soleil couchant. Une fois que le soleil se leve, la nymphe se trouve seule dans l'eau a nouveau, et attend jusqu'a ce qu'arrivera encore la lumiere doree de son amant le soleil pour mettre le feu a l'eau avec le coucher de soleil suivant, pour ainsi permettre que la nymphe sait s'unir comme la nuit anterieure avec la lumiere doree et la passion coulante scintillante de son amant le soleil. Les couleurs de cette photo sont magnifiques, je pense a la peinture fameuse " Le Baiser " riche en feuille d'or, du peintre autrichien Gustav Klimt. Le reflet de la lumiere du soleil couchant parait etre peint ainsi, en feuille d'or avec une brosse genereuse sur la surface bleue lisse de l'eau. Le soleil reflete dans l'eau a comme son symbolisme plus notable le pouvoir de la purification et de la transformation comme dans mon conte de fee, ou la nymphe de l'eau se transforme et est absorbee dans l'energie et la passion du soleil, et ou leau et le feu s'unissent grace au courage transformatif de l'amour. Les couleurs dominantes de l'or et du bleu - gris perse me font aussi penser a la peinture " Nuit Etoilee " de 1889 du peintre neerlandais Vincent van Gogh ( 1853 - 1890 ). " Nuit Etoilee " aussi est dominee par ces deux couleurs, et est une peinture qui comme la photo de Lotfi Bouslah tremble avec l'agonie et l'extase de la passion. Dans les deux tableaux, la lumiere se bat contre le noir, dans la peinture de Vincent van Gogh, c'est la lune qui se defend contre le noir, dans la photo de Lotfi Bouslah, c'est le soleil qui se precipite pour gagner sur les tenebres. C'est frappant, la similarite en energie et passion dans ces deux exemples : un peintre neerlandais a l'ame de genie torturee, et un photographe de la nature berbere lui aussi a l'ame de genie passionne, separes par plus d'un siecle, mais unis en vision et amour pour leur art.
Aussi longtemps que la lumiere brille parait etre la philosophie de Lotfi Bouslah, qui est l'age de Vincent van Gogh au point culminant de sa creativite artistique. Il y a une conviction tetue dans l'art des deux artistes : c'est l'art qui nous sauve de nous memes, la folie du monde n'arrivera jamais a toucher la purete de l'ame creative qui se rend ame et corps a la passion de sa vision. Pendant sa breve vie torturee, Vincent van Gogh cherchait la paix dans la nature rurale de la Provence en France. L'ame et coeur intense de Lotfi Bouslah trouvent la paix et le sens dans ses photos vibrantes et uniques de la nature genereuse de l'Algerie et sait communiquer cet equilibre artistique et emotionnel qui lui echappait a l'artiste neerlandais. Que le soleil et la lune comme dans un conte de fee heureux soient toujours en accord et continuent a benir l'ame et le coeur creatif vibrant du photographe de la nature.
Trudi Ralston
La recherche sur le symbolisme du soleil sur l'eau, sur le peintre neerlandais Vincent van Gogh et les nymphes de l'eau de la mythologie grecque, courtoisie de Wikipedia.
Le conte de fee de la nymphe de l'eau Naiada, courtoisie de mon imagination litteraire. Le nom Naiada est derive du fait que les nymphes de l'eau dans la mythologie grecque avaient le nom de Naiades.
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