Wednesday, November 22, 2023

La Clochette de Zora: dans la serie "Les Blessures de Chiron" dediee a Nacer Amari

            Au mois de mai de cette annee, j'ai constatee apres le retour a Olympia de notre voyage a Strasbourg et Tunis, ensemble avec mon mari Michael et mon fils Nicholas et son meillieur ami Daniel, pour faire la connaissance au photographe d'Aokas, Nacer Amari, et son cousin et compagnon de voyage, Mounir Amari, un chat jeune calicot faisait des visites regulieres a notre jardin. En soi, ne pas une surprise, comme il y a pas mal de chats dans le voisinage, mais quand elle a commencee de faire ses visites tous les jours, j'ai decidee de faire un effort de m'approcher a elle. Elle est jeune, avec des grands yeux verts couleur de menthe, et des pattes blanches, comme si elle se met des petits gants elegants pour faire ses balades. Six mois plus tard, cette vagabonde sympathique vit a la maison, a ses jouets, sa couverture sur notre lit ou elle dort depuis, et revele aussi un appetit pour chasser tous les oiseaux qui visitent le jardin, venant de la foret au fond du jardin, pres de la cloture. Comme on a eue une ete chaude et seche, j'ai pris l'habitude de donner a boire et a manger aux ecureuils, et tous les oiseaux, et les opossum, les ratons - laveur, les cerfs, et corbeaux aussi qui parfois decident de joindre la table. J'ai donnee au chat vagabond - resident, le nom de Zora, pour son esprit energique et social agreable. Elle est silente, gentille, aime qu'on lui inclut dans les activites du jardin, de la maison, elle a juste un appetit pour la chasse, surtout la chasse des oiseaux qui me sont chers au coeur. Alors, apres qu'elle avait attrapee plusieurs oiseaux, 3 d'eux qui j'ai su sauver a temps, sans blessures, et 2, qu'elle a finie de tuer malheureusement, je lui ai mis une clochette sur le collier, pour donner l'avertissement aux oiseaux qu'elle etait dangereusement proche, car les chats, ca fait la chasse tres silencieusement, et avec beaucoup de patience, cachee derriere un arbustre, et avanceant un centimetre a la fois, comme en mouvement ralenti. Zora ne parait pas troublee par la petite clochette, qui emet une petite note aigue, et j'espere qu'a partir de ce remede discret, que les oiseaux de visite au jardin, seront a nouveau libre de danger de ma chatte chasseur avide. Ce poeme, m'est inspiree par Zora, par l'idee que ce serait utile si certaines personnes portaient une clochette, pourqu'on les entend venir a temps, une idee qui parait assez urgent vue la detresse dans lequel le monde se trouve, ou les dirigeants qui divident la planete avec leurs guerres et corruptions, emettent une cacaphonie de fausses notes, qui laissent des milliers de victimes innocents:


            La Clochette de Zora


Sur des petites pattes blanches aux bonds legers et silents, Zora avance sur l'herbe mouillee pres les arbres qui boivent la pluie sous un ciel qui melange le bleu avec des nuages grands comme les ailes d'un bateau a voile. Pres du bord de la foret, pres les arbres accueillants, les petits oiseaux viennent manger les graines et boire l'eau que je leur laisse le matin. 

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Leurs chants bavards remplissent le jour avec des melodies de joie, de camaraderie, de partage spontane, et ajoutent une caresse d'espoir, de gentillesse au rythme de mes devoirs, de mes reflections, avec a mes cotes Zora, sur qui je garde ses intentions envers les animaux innocents, en conversation animee autour de leur repas communale. 

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Zora paraissait contente d'observer les oiseaux, sans les deranger, ce qui m'a surpris agreablement. Cette assurance fut changee il y a peu de temps, quand elle m'a apportee un petit oiseau serree entre ses dents. Le temps qu'il m'a pris de lui convaincre de lacher la pauvre creature, l'oiseau etait mort, me laissant triste, chercheant une facon de decourager ces ambitions. 

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Apres encore plusieurs rencontres presque fatales pour trois oiseaux, que j'ai reussie a sauver sans blessures, pour les voir s'envoler intactes, a nouveau libres, Zora porte maintenant une clochette au collier, pour donner une chanche aux oiseaux visiteurs. La clochette emet un son doux, mais bien audible, et emet un echo qui amuse dans la nuit, quand elle bouge sur sa couverture de notre lit. 

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Cette resolution maintenant si evidente, d'avertir les oiseaux de la presence du chat avide de la chasse, me fait penser comme dans la vie ce serait utile si certaines personnes aux intentions ne pas claires, porteraient des clochettes audibles, avec des melodies variees, dependant du degre du danger qu'elles posent, surtout ceux qui manipulent le pouvoir et decident le destin de milliers d'innocents. 

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Je pense aussi aux poetes, aux artistes, aux enfants, a toutes les ames sensibles a la detresse, comme ce serait beau si on pouvait entendre la melodie du coeur, de l'esprit d'une personne, avant de leur faire confiance, si nos coeurs emettaient un son, venant d'une clochette invisible, qui indique une disposition compatible, un pont affectif, qui invite sa traversee vers l'amitie, vers la tendresse sans peril. 

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Une melodie de clochette gentille, qui invite les liens qui unissent, qui enlevent la solitude de se savoir inaudible. Entendre les notes de la clochette de Zora, me font sourire, et me remplissent le coeur avec reconnaissance, envers ces camarades rares, qui nous entendent les melodies de l'ame, qui nous insprirent, enrichisssent, guerissent les blessures, comme le fait pour mon coeur ma famille kabyle.  


Trudi Ralston

"Il faut briser le coeur, jusqu'a ce qu'il s'ouvre."  Jalal al Din Muhammad Rumi ( 1207 - 1273), poete et savant Sufi de renommee mondiale, de naissance perse, dans ce qui est aujourd'hui le pays de Tajikistan, l'ancien empire de Khwarezmian.  





 

Monday, November 13, 2023

La Sentinelle Lucide: Le Portrait Solidaire "DASSINE" de Nacer Amari - dans la serie "La Flute et l'Echo"

             Il y a des images, qui laissent une impression indelible sur le coeur, sur son espoir et son courage, comme les portraits pleine de fierte, confiance identitaire, de la jeune enfant au regard et sourire captivants, qui indiquent une predisposition pour un charisma engageant une fois adulte. Les portraits de Dassine invitent sa celebration, et entre 2020 et 2023, les portraits lui faits par le photographe Berbere d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie, se trouvent dans mes livres que je dedique a l'art visuel du photographe astucieux, et ses portraits kabyles narratifs, leur vision esthetique inclusive: l'article #8, "Dans la Presence d'une Reine: Le Portrait de Dassine en noir et blanc", et l'article #23, "L'Apprentie Confiante: Le Portrait Defiant de Dassine", dans mon livre d'octobre 2020, "Sonates Berberes"; l'article #43, "Au Nom de l'Univers Innombrable: Les Portraits d'Anniversaire de Dassine", dans "Le Cahier Errant: Au Monde Unifiant de Nacer Amari", mon livre du debut mars 2021; l'article #9, "Les Liens Resistants: Le Portrait Printanier de Dassine" dans mon livre "La Colombe: La Cryptographie de l'Espoir de Nacer Amari" d'aout 2021; et l'article #41, "Coup de Semonce: Le Portrait "DASSINE" en noir et blanc", dans mon livre de mai 2022, "L'Esprit Vagabond: A la Recherche de l'Identite Creative avec Nacer Amari". Dans ce portrait en couleur mis le 10 novembre 2023, de la jeune Dassine, le photographe a mis comme titre de ce portrait, le nom de la jeune icone en Tifinagh, comme symbole vibrant de l'identite et fierte kabyle. La jeune Dassine porte une magnifique robe kabyle, qui dans le tissu a cousue le symbole en Tifinagh pour les peuples Imazighen, les Hommes Libres. Ce qui impressionne toujours dans les portraits de Dassine, est la conscience de cette jeune enfant: elle comprend l'importance qu'a l'identite culturelle, et elle le transmet avec une conviction qui rayonne la confiance, la dignite, la determination, le calme. Son regard meme communique une comprehension au - dela de son jeune age. Dassine possede la sagesse rare de certains enfants qui se trouvent dans un monde qui les fait faire face a des defis considerables, qui les fait comprendre que les adultes conscients dans ce monde, n'ont guere des reponses aux questions urgentes qu'elle voit s'accumuler, et comme la guerre monstre contre le peuple palestinien prouve en evidence horrifiante, ces questions ne deviennent avec le temps, que plus traumatiques, plus perplexes. Au centre de ces questions, est le droit de chaque peuple a la dignite, a l'identite, et le mensonge qu'un peuple vaut plus qu'un autre, ce qui mene au genocide du peuple palestinien, comme est la tragedie depuis des milliers d'annees, pour justifier les massacres de cultures envahies, comme les cultures amerindiennes des Ameriques, des cultures autochtones de l'Australie, de l'esclavage brutale jusqu'au XIX eme siecle, et l'abus des droits civiles encore aux annees 1960 de la population noire aux Etas Unis. Le colonialisme et sa brutalite envers les peuples de l'Afrique, de l'Asie, bien apres la Seconde Guerre Mondiale, comme la Guerre de l'Independance de 1954 - 1962en Algerie, contre l'oppression inhumaine du gouvernement colon francais, la liste des crimes contre l'humanite au nom de la superiorite supposee d'un peuple vis a vis d'un autre, est tragiquement longue. La confiance, la fierte, la dignite identitaire est au centre de l'importance urgente et croissante, de deconstruire la fausse et absurde pensee de superiorite ethnique, et sa malheureuse resurgence dans le monde ces dernieres annees. Respecter, proteger, celebrer l'identite de chaque peuple devrait etre une evidence, mais le monde d'aujourd'hui, parait se trouver dans un paroxysme tragique, ou le contraire se manifeste. C'est dans ce contexte, que ce beau portrait, fier et confiant, de la jeune Dassine inspire tant d'espoir, tant de conviction, que comme etres humains, on devrait nous rappeler qu'on est descendants de la meme famille, qui a ses origines en Afrique et que se hair, de detruire au nom d'une supposee superiorite, est un crime, un crime contre l'humanite, contre la nature, contre tout ce qui est sacrale de la vie de chaque personne de chaque peuple. Le portrait "DASSINE" etant un portrait d'un enfant, nous rappelle a l'innocence des enfants du monde, a leur droit de ne pas voir leur innocence brutalisee. Les images qui sortent de la Palestine sur les massacres des enfants, ou chaque 10 minutes un enfant meurt, victime d'aggression immonde, avec la complicite de trop de leaders du monde, est une honte qui me laisse nauseabonde, degoutee, et qui est ecoeurant d'en entendre les perverses justifications. Les jeunes pensants ici, comme mon fils et ses amis, qui sont entre l'age de 30 et 40, se sentent a la fois triste et en colere, face a ce niveau de cruaute et l'indifference a la souffrance et la mort de milliers de civiles, la plupart des jeunes et des enfants. Que dire comme mots de consolation a la jeunesse qui voit ces actes, cette amoralite abjecte, totale? 

            "DASSINE" et sa fierte identitaire, son innocence confiante, sa vision calme, sont une affirmation que l'espoir existe, que le futur peut etre sur, assurant. Il y a tant de joie dans le sentiment de se savoir sur, de son identite culturelle, historique, familiale. C'est un sujet qui est d'une sensibilite particuliere dans ma vie, ayant vecue deja depuis mon adolescence aux Etats Unis, un pays qui parait perdre un peu plus de ce qui a toujours ete une ame assez precaire et fragile. Possedant des ressources et une nature grande et variee, et une presence de longue duree et de complexes circonstances de beaucoup de cultures y venues avec l'espoir d'une chance egale a une vie digne, pour se trouver a toujours marginalisee, invisible, meprisee ou abusee, les Etats Unis sont une contradiction continue, qui souffre de manque de courage morale, pire pour l'hypocrisie de se croire superieur en valeurs spirituelles et sociales comparees a la majorite des pays sur terre. C'est un pays ou je me sens sinon mal a l'aise souvent, dans une aise precaire. Mon identite flamande a retrouvee son ame poetique, son energie creative dans la culture berbere de l'Algerie, dans l'art et le coeur du peuple kabyle, de mes collegues dans les arts visuels, et surement dans la vision solide, sure, confiante de la photographie de Nacer Amari. Ses portraits kabyles sont un testament a l'esprit resilient Berbere, a son optimisme dans des circonstances souvent difficiles que le peuple kabyle montre, sa force mentale, qui remonte des milliers d'annees, au moment des premieres intrusions etrangeres des phenciens sur les rives de l'Afrique du Nord, jusqu'a l'expulsion des colons francais en 1962. Si le portrait "DASSINE" rayonne une dignite et fierte intrigante, c'est parce qu'elle est enfant d'un heritage riche, resistant, incontournable en coeur, en esprit, en ame. Apres avoir ecrit sur la culture Berbere de la Kabylie depuis presque 7 ans maintenant, mon coeur et mes visions, mes poemes, mon art, mes livres, qui lui celebrent, revent du jour, du moment ou je pourrai partager mes experiences de la culture avec laquelle je m'identifie, pres de laquelle je me sens renee, parce qu'elle m'a re - introduit a, m'a reconnectee avec mes racines flamandes, mes meillieurs experiences et memoires de mon enfance et adolescence. La Kabylie et sa culture, son peuple, les liens professionnels et affectifs y forgee, je veux celebrer, lui partager sa richesse, mythologique, historique, parce que je comprends dans les plus profondes espaces de mon coeur, de mon ame, que vivre sans identite firme, sure, confiante, est se trouver dans un vide continu, est apprendre a vivre avec la blessure presque irreparable, de se sentir si souvent invisible, inconsequent, inaudible. La seule famille que j'ai dans ce vaste pays des Etats Unis sont mon fils et mon mari americain, car mon mari n'a pas de contact que tres rarement avec ses deux freres et leurs familles. Je parle ma langue maternelle de l'ouest - flamand deux ou trois fois l'an, quand je parle au telephone avec ma tante a Oostende et mon cousin Marc a Ichtegem, une ville en Flandres, pres d'ou je suis nee. A cause de circonstances de famille absurdement compliquees et tristes, je n'ai plus vu ma tante depuis 1996, et mon cousin depuis avant que j'ai quittee la Belgique a l'age de 19 ans. Ma defence, est mon art, mes poemes, que la Kabylie m'a redonnee en amplitude, et mes livres qui sont tous les 11 depuis leur debut de les ecrire, en 2017, une celebration de la Kabylie, avec deja 2 livres suivants sur lesquels je travaille en ce moment: "La Flute et l'Echo" et "Les Blessures de Chiron". Identite et son droit est sacrale, et ce qui est remarquable dans l'esprit et coeur Berbere de la Kabylie qui se manifeste dans les photos de ses portraits et natures et nature mortes du photographe Nacer Amari, qui donnent une vue intime, acueillante de sa vie a Aokas, des connaissances, des amis, de la famille, de la nature majestueuse qui lui entoure, est l'harmonie, le dialogue entre l'universel et le regionale de l'esprit kabyle, qui me laisse avec un mal de pays immense pour la region et le peuple qui me fait sentir que j'ai a nouveau une grande famille, comme j'avais quand j'etais une enfant et adolescente en Flandes. Je reve du jour que je pourrai retourner en Algerie, en Kabylie, je reve d'un monde ou ce sera la joie, l'espoir, le courage, la charite, le partage qui va gagner sur l'avance angoissante en ce moment du mal, qui ferme la porte a l'accueil, aux rencontres libres, a la celebration de la magnificence qu'est la culture de chaque peuple, ou l'erreur tragique et grave du mensonge de la superiorite ethnique et ses abus monstres, ne sera qu'une mauvaise, lointaine memoire.  

Trudi Ralston 

Thursday, November 9, 2023

Petit a Petit, le Gris Avance : Et si le Mal Gagne - dans la serie "Les Blessures de Chiron" dediee a Nacer Amari

               La nature meme ici ce matin, parait sous l'influence d'un silence maladroit, penible. Les dernieres feuilles grandes des erables tombent, avec l'aide d'une tempete de vent hier, qui les a vu faire une meditation Sufi, dansant en grandes cercles, evoquant ma nostalgie pour la poesie de Rumi (1207 - 1273), le poete perse qui etait convaincu que c'est l'amour qu'il faut mettre au centre de la vie humaine: "Il faut briser le coeur, jusqu'a ce qu'il s'ouvre." Quel contraste avec le monde aujourd'hui, qui justifie le genocide au nom de l'arrogance, de la superiorite ethnique, d'obessions immondes avec le pouvoir et la violence. C'est l'ecrivain russe courageux Aleksandr Solzhenitsyn (1918 - 2008)  qui a dit : "La violence ne se justifie qu'a travers le mensonge, et le mensonge ne se justifie qu'a travers la violence." Le monde se retrocede, cede au mal, et si le mal gagne, ce sera parce que l'humanite, ou ce qui en reste, accepte de voir a autrui ne pas comme a une personne, mais a un symbole d'un systeme, d'une ideologie a hair, a detruire. La Kabylie me manque, pouvoir y retourner me manque, reste incertain. Mon coeur de poete, d'artiste, a recu la liberation de son etre sur ses rives, dans l'accueil de son coeur, de son esprit ouvert, heritiers de milliers d'annees de sagesse, de courage, de resistance. Et le monde en ce moment, eloigne, ferme, le coeur, le courage, et chasse l'espoir avec le bruit de ses machines de guerre, de destruction horrifiante. Ce poeme exprime ma reconnaissance pour la culture Berbere de l'Afrique du Nord, pour la Kabylie, pour mon collegue, le photographe Nacer Amari, pour l'esprit universel et uniquement kabyle de son art et pour son talent pour une esthetique narrative inclusive, pour la terre Berbere, qui m'a donnee ma voix de poete, son identite, sa fierte, son espoir. Ce poeme exprime aussi, comme un cri, une urgence, de ne pas se permettre de fermer le coeur, de ne pas devenir aveugle, en rage, de continuer d'avoir le courage de voir a nos voisins, a nos amis et amies, a nos familles, loin et proche, qui vivent derriere les limitations de frontieres leurs imposees, de violence, de guerre, de se voir ne pas comme des groupes, a aimer ou hair, mais comme des etres humains, descendants de la meme terre. La lachete des dirigeants de notre monde envers les milliers d'enfants, hommes et femmes, victimes du genocide envers le peuple palestinien, est au - dela d'ecoeurant. Petit a petit, le monstre gris de cette guerre avance, devorant toute decence, et si le Mal gagne, est - ce qu'on aura encore le droit de dire, qu'on est humain, ou est - ce qu'on sera apres autre chose? 


Et si le Mal Gagne


Il y a un silence mortel, qui avance, qui fait fremir les oiseaux dans la foret, qui fait que tombent les feuilles d'automne avec un bruit de plomb, de detresse. Mes pas resonnent vide sur l'herbe froide, ne laissent pas d'ombre ou trace, sur la lumiere opaque qui cache le soleil qui se gene, qui efface ses larmes chaudes. 


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Sur l'ecran le soir je vois les images de destruction, qui couvrent en nuages gris immenses, l'avance de la mort des innocents, qui ne savent plus comment echapper les monstres qui les devorent. Les mots de l'ecran reverberent, des cacaphonies absurdes, comme dans un cauchemar sans entree, ni sortie faisables. 


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Au fond du bruit, j'entends comme venir de loin, le rire malsain, qui s'amuse des souffrances, qui se nourrit de la violence immonde, qui se croit sur de la victoire, et dessine deja les nouvelles frontieres, un neant ou font la parade les spectres qui decident qui a le droit a la vie, et qui meurt. 


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Et le theatre de l'absurde continue, et le choeur au fond repete, somnambule, que tout est bien, que l'ordre avant tout, peint des grimaces malsaines, de voir qu'ils ont reussi, aussi longtemps qu'on digere sans question le mensonge qu'il ne faut jamais se permettre de voir a chaque peuple comme digne, comme egal, il faut les mettre en groupes, a detester, a detruire, pour avoir l'audace de se battre, pour le droit inalterable a leur propre destin, a leur propre terrre. 


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Le silence de la foret me suit vers la maison, ou mes pas absorbent la melancholie, la tristesse, de savoir ma Kabylie si loin, comme la memoire d'un reve, que je me suis imaginee, et qui recede, ou je vois mon coeur et mon esprit disparaitre, dans les couleurs grises et les larmes de la pluie incessante. 


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Peut - etre a moi aussi, la Kabylie me voit ne plus poete qui l'aime, mais simplement citoyenne d'un pays qu'elle en ce moment deteste ses dirigerants qui ne defendent pas les innocents de cette guerre immonde. Je me sens disparaitre, petit a petit, comme une aquarelle laissee dehors, effacee, sans consequence.  


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Petit a petit, le Gris de la violence avance, une cacaphonie venant de loin, de l'abime du neant, devorant tout dans ses griffes et dents sanglantes. "Il faut briser le coeur, jusqu'a ce qu'il s'ouvre." Ma voix de poete etait bien cassee, avant le toucher sur de Chiron, le guerisseur Berbere de mes blessures profondes.


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Qu'est - ce qu'il en resterait de mon coeur, de mes poemes, qui celebrent sa sagesse, sans ses mains sures qui les hebergent? Ils tomberaient en trance dervish, comme les feuilles des erables a mes pieds, laissant un dernier son d'espoir, pour s'unir a la brise, a nouveau inaudibles, invisibles, pour rever de la terre Berbere aussi longtemps que possible.  


Trudi Ralston 

Tuesday, October 31, 2023

Le Monstre dans le Miroir : Au Rebord de l'Absurde - dans la serie "Les Blessures de Chiron" dediee a Nacer Amari

            Les matins, les moments de reflexion pres de la cloture du jardin, d'ou viennent visiter les animaux de la foret, sont toujours parmi les moments cheris de ma journee. Devant le chaos grandissant du monde, qui parait etre pret de declencher une guerre mondiale pour des raisons immondes, je me sens stupefaite, le coeur et l'esprit en suspension, les reactions et sentiments en choc, incredules. Jai grandi avec des parents, des oncles et tantes, des grandparents, qui ont survecu la Seconde Guerre Mondiale, et les contes d'horreur de certains entre eux, qui avaient ete prisonniers de guerre, et avaient souffert de la torture, la privation de nourriture, de l'eau, de soins medicaux. Je me rappelle voir la photo du jeune cousin de ma grandmere maternelle, qui avait peri dans le camp de concentration de Buchenwald. Je suis tres au courant des horreurs historiques de la genocide que fut la Seconde Guerre Mondiale. Mais je ne ressens que de l'incredulite, de l'ecoeurement face a la facon inhumaine de reagir envers la population civile dans le conflit entre l'Israel et la Palentine, qui parait devenir vite incontrollable, avec des consequences catastrophiques qui ont a l'horizon le spectre d'une troisieme guerre mondiale. C'est au - dela de tragique, ou en va l'humanite, si elle merite encore ce nom? J'ai pensee a un monstre, qui vit dans le miroir, qui s'y met pour nous tous, et comment y echapper? Je dedique ce poeme aux esprits amerindiens de la nature, ici, aux esprits anciens et resistants de la Kabylie, qui m'a redonnee mon ame de poete, son coeur, sa voix, qui peut - etre ecoutent, et peuvent arreter la psychose mondiale du monde, qui chaque jour perd un peu plus de ce qui reste de la decence, de la conscience, de l'espoir: 


Le Monstre dans le Miroir 


C'est un silence effrayant, un vide d'acier coupant, un murmure de pas retrocedants, de se trouver devant le miroir et n'y voir guere ma reflection. Je sais que je suis descendante d'un lignage d'etres humains, au moins, jusqu'a recemment, je le pense. 

Comment comprendre ce qui se passe, cette descente dans le neant, cette haine aveugle, qui ne fait pas la distinction entre innocent et coupable? Toutes ces millions de victimes de milliers d'annees de guerres, a quoi ca sert d'en ecrire, de les mettre a la memoire, si on continue les ravages?

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Le miroir ne me donne pas de reponse, il me voit les larmes, et se contente d'une grimace, se hausse les epaules maigres et tenses, et me dit que l'etre humain n'est pas exactement ouvert au partage, il prefere etre egoiste et prendre, il prefere dominer, et recoit un plaisir pervert quand il peut detruire. 

Le miroir parait s'enerver devant mes demandes, de m'expliquer, de me donner une chance, de voir resolu l'enigme sinsistre, que c'est le mal qui risque avoir la derniere parole, comment expliquer ce chagrin immense, aux enfants et jeunes du monde? 

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Le visage de fatigue et ennui dans le miroir s'impatiente, me dit qu'il ne veut plus me repondre, qu'il a tants d'autres miroirs a hanter partout sur la planete, que c'est ca le destin incomprehensible de se voir prisonnier de l'etre humain si vain, si arrogant, qu'il se croyait digne de se voir en reflection precise. 

Depuis, je porte avec moi son ombre, qui m'accompagne les jours et leurs heures, sans pouvoir comprendre, pourquoi ce passage de milliers d'annees de defis, de courages, pour se trouver a nouveau a zero, face a face avec l'etre humain nullement avancee, un monstre insatiable, traitre, sauvage? 


Trudi Ralston

"Celui qui se bat avec des monstres, doit faire attention de ne pas lui - meme devenir un monstre. Et si tu vois longuement dans l'abime, l'abime te va retourner le regard. " 

Friedrich Nietzsche (1844 - 1900) du livre "Au- dela du Bien et du Mal: Prelude pour une Philosophie du Futur" (1886), Chapitre IV. 


Sunday, October 29, 2023

La Meta - Necrose du Serpent Maraudeur - dans la serie "Les Blessures de Chiron"

              On vit en ce moment dans un monde, envahie d'une psychose fatale, ou sous le camouflage de l'ordre, de raison et justifications historiques les victimes du passe se montrent etre les pires bourreaux de milliers d'enfants et leurs familles, d'un peuple entier, de leur genocide. Au moins, j'ai la satisfaction que mon pays de naissance, la Belgique, ensemble avec 120 autres pays des 193 pays membres des Nations Unies, etablie en 1945 pour eviter une 3eme guerre mondiale, voit l'inhumanite de nier un cesse - feu dans la guerre actuelle declenchee le 7 octobre 2023 entre la Palestine et l'Israel. Il parait que la vie des enfants palestiniens vaut moins que la vie des enfants israliens, ce qui est une position intenable, impossible a defendre, une position qui est une honte pour la soi - disante justice auxquelle se pretend adherir la philosophie democratique dite de defendre les vulnerables, de respecter la sanctite de tout peuple et leur population civile dans les conflits de guerre, et leur droit de defendre leur pays, leur terre. Ce poeme je l'ecris avec beaucoup de tristesse, avec incredulite de constater qu'au lieu d'avancer vers une terre plus egalitaire, plus charitable, plus humaine, on cede a un niveau de violence et cruaute envers les personnes les plus vulnerables, on les maudit, avec un degre d'arrogance perverse, qui me rappelle les mots des romains, de voir que leur empire avait un rival digne, intelligent et resilient dans le jeune general Nord - africain Hannibal, ce qui les rendait furieux, faisant des guerres puniques une obsession meurtriere: "Carthago delenda est": "Il faut detruire a Carthage". Meme aujourd'hui, les ruines de Carthage, une civilisation brillante, fondee par les pheniciens au IXeme siecle B.C. et detruit en 146 B.C. par l'empire romain, qui apres ont construits sur les ruines une seconde Carthage, a leur guise, ont une solemnite imposante. Parmi les edifices et leur immenses espaces, j'ai senti marcher en silence a cote de moi, pendant mon sejour en Tunisie en mai 2023, ensemble avec mon mari et mon fils, et son meillieur ami, pour rencontrer a mon collegue d'Aokas, le photographe Nacer Amari, qui avait fait le voyage avec son cousin, un silence lourd, un silence de milliers d'annees, qui criait les horreurs des empires arrogants qui continuent jusqu'a aujourd'hui de devorer a tout prix, toute chance d'une humanite egalitaire, juste, decente: 


La Meta - Necrose du Serpent Maraudeur


Il y a en ce moment sur cette terre, un serpent aux crocs sanglants, qui maraude, avec dans les yeux un regard qui reflete le sourire malade du fantome, qui murmure la justification de ses actes monstres. Ce serpent, il se contorsionne, comme un orateur ivre de ses propres mensonges, qu'il declame en mots desquels tombent les cris de desespoir, de douleur, des innocents et des morts fyuants devant la cacaphonie de son tambour noir qui annonce l'avance d'une destruction immonde. 

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"Carthago delenda est", voila, se dit le fantome sadique, il n'y a plus rien a dire, on a derriere nous l'histoire qui applaudit notre dominance, notre vengeance, car tu sais, que tous les chemins menent a Rome, encore et encore. 

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La terre brule, d'incendies sous un soleil qui n'en peut plus, et maintenant, on y voit les feux qui devorent le souffle de milliers d'innocents, victimes d'une guerre de vengeance, de qui ses machines avancent, et que la lachete encourage, sous guise de justification intenable, que la vie humaine de certaines peuples, vaut plus que celle d'autres, une vision de psychose, qu'ils melangent avec leurs mots hypocrites et mensonges. 

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"Carthago delenda est", et le serpent meta - necrose avance, dans un bruit assourdissant de cris dements, hurlant que tout est a lui, meme si la terre entiere perde tout droit a la chance de se recuperer la dignite, l'innocence de milliers d'enfants et leurs familles, victimes d'une arrogance et obsession monstres. 

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"Carthago delenda est", et la machine de guerre et son spectre meta - necrose avance, glisse, et finira par se devorer comme dans le delire du serpent, soi - meme, ayant perdue toute humanite, aveuglee par le gout de la vengeance, ou la victime d'antan oublie qu'il est devenu bourreau impitoyable, incapable de voir la demence de ses perspectives immondes.  


Trudi Ralston



Wednesday, October 25, 2023

Dechiffrer un Code Ancien: Le Langage Symbolique du Portrait "Le Regard" de Nacer Amari - dans la serie "La Flute et l'Echo"

          En 1980, l'ecrivaine americaine, Jean M.Auel (1936), nee a Chicago, publie le premier d'une serie de 7 livres, qui se basent sur son interet dans la paleonthologie et l'archeologie pre - historique, le livre "The Clan of the Cave Bear": "Le Clan de l'Ours des Cavernes". Le livre est une etude avec un grand degre de veracite scientifique, situee dans l'ere de 18,000B.C, est une analyse serieuse speculative sur les possibilites d'echanges et interactions entre les etres humains - prehistoriques Neandertaliens et Cro - magnon, pendant l'expansion finale de la derniere ere glaciale de l'ere glaciale existante. Les Neandertaliens sont une espece ou sub - espece d'etres humains qui vivaient en l'Eurasie il y a 40,000 ans. Le nom Neanderthal vient du site Neander Tal, en Allemagne, et signifie "Vallee du Nouvel Homme", ou les restent de Neanderthal 1, etaient decouvert, en 1856, apres qu'en 1829 les restes d'un crane Neanderthal etait decouvert dans les Grottes d'Engis, en Belgique, par le paleonthologue belge - holandais, Charles Schmerling (1790 - 1836). Le lignage de Neandertaliens se divise de celui des etres humains modernes, mais quand n'est pas certain, des recherches scientifiques estiment entre 315,000 annees a plus de 800,000 annees. Les Neandertaliens vivaient dans un environnement de grand stress, au haut degre de traume, qui mettait la mortalite pour 80% de sa population avant l'age de 40 ans. Il y a de l'evidence de cultures Neandertaliens regionales et de la communication reguliere entre leurs communautes. Le report du projet genome Neanderthal de 2010, presente de l'evidence du metissage entre les communautes de Neandertaliens et les communautes des Cro - magnon, qui etaient les premiers etres humains modernes, il y a entre 316,000 et 219,000 annees, mais plus probablement, il y a 100,000 annees, et apres encore il y a 65,000 annees. En tout, environ 20% des variantes genetiques des Neandertaliens, survivent dans les etres humains modernes. Pour situer les Neandertaliens dans un contexte anthropologique, ils sont des hominids dans le genus Homo, le mot latin pour "etre humain", et sont classifies gneralement, comme une espece separee, Homo neanderthalensis, quoique parfois aussi comme une sub - espece des etres humains modernes, sous le nom de Homo sapiens neanderthalensis, ce qui a necessitee la classification des etres humains modernes comme Homo sapiens sapiens. Cette divergence dans le monde pre - historique de l'anthropologie, fut necessaire pour situer le livre, "Le Clan de l'Ours des Cavernes", de qui sa heroine, Ayla, est une enfant Cro - magnon qui suite de perdre a toute sa famille a cause d'un tremblement de terre, qui lui fait quitter sa region, est elevee par la femme medicine d'un clan de Neandertaliens. Ayla, comme humain Cro - magnon a la langue parlee, tandis que le clan qui lui adopte, le clan Neanderthal, se communique a travers un langage de signes complexes. Ayala decouvre que le clan des Neandertaliens qui est maintenant sa nouvelle famille, ne sourit pas, ne parle pas, ne pleure pas, et cela lui coute, comme enfant de 5 ans, plusieurs annees de maitriser les moeurs et les coutumes du clan. La femme medicine du clan, Iza, decide d'entrainer Ayla, une fois adolescente, dans ses connaissances medicinales, comme elle voit que la jeune femme est intelligente et courageuse, et cette connaissance aide a Ayla a etre benefique au clan dans des defis et difficultes, de la survie, de la chasse, et ainsi Ayla devient une membre importante du clan, comme membre qui sait unir les traits et sagesses et connaissances de la communaute Neanderthal avec ceux de sa communaute Cro - magnon, qui etaient les premiers etres humains modernes d'arriver en Europe, a partir d'il y a 56,000 annees, venants du continent de l'Afrique, qui est le continent des origines des toutes les races humaines sur terre, ce qui rend ridicule le racisme de l'Occident, qui pour longtemps etait sous la fausse presumption que la race nord - europeenne, etait la race humaine la plus ancienne de la terre. Lire le livre "Le Clan de l'Ours des Cavernes" fut une experience tres interessante, et ce qui m'a fascinee le plus de ce livre qui se classifie comme etre dans le genre de fiction historique et fiction pre - historique, fut le contraste entre la langue parlee que maitrisait Ayla, et la langue des signes de sa famille adoptive. Ayla decouvre que le regard est tres important dans le langage des signes qu'utilisent le clan pour communiquer, et que le mensonge y est tres difficile, ce qui est beaucoup plus facile dans la langue parlee qu'elle connait. Elle apprend les nuances subtiles du visage, des yeux et leurs expressions, car elle ne peut pas compter sur le sourire, le rire, les larmes, les nunaces de mots, qui ne font pas partie de la langue Neanderthal. Cette introduction qui nous a menee dans le monde de la pre - histoire, nous met devant la raison pour cet article: un portrait a gros plan, du 14 0ctobre 2023, en noir et blanc, du photographe d'Aokas, Nacer Amari, de Tassi Photographie, d'un homme kabyle, aux grandes moustaches et cheveux longs boucles, portant un grand chapeau cow - boy, avec comme titre, "Le Regard". Cet article sera une affirmation du code ancien du regard, sa puissance, sa sincerite, dans le monde contemporain hyper - actif, ou une avalanche de mots peut etre une distraction, une contorsion, qui dissimule la vraie intention, qui fonctionnent dans la bouche de personnes ainsi inclinees, de manipuler la verite, la sincerite. "Le Regard" a une franchise intense, ce que les mots du photographe autour des circonstances de ce portrait, confirment: "Le Regard" est le portrait d'un militant pour les libertes que je rencontrais souvent durant les marches de la Revolution du Sourire a Bejaia. Il a un regard stricte, pensif et sincer." 

                  Le portrait "Le Regard" est une celebration du psyche du cow - boy legendaire, et m'a fait revisiter mon livre d'aout 2021: "La Colombe: La Cryptographie de l'Espoir de Nacer Amari" un livre de 70 articles et poemes, qui explore l'importance de la photographie de Nacer Amari quant a l'influence de son art berbere sur ma vision poetique comme ecrivaine flamande - americaine. Les articles #21 et #65 dans mon livre, se dediquent a un portrait magnifique d'un de ses jeunes neveux du photographe. Ce portrait de ce jeune homme en noir et blanc, au titre "Black & White", est de son neveu portant une chemise blanche et un chapeau cow - boy, et m'a permis une etude sur l'importance des jeunes cow - boy dans l'histoire de l'Ouest. "Black & White" m'a inspiree aussi un poeme, dans l'article #65, "La Melopee du Cow - Boy Errant" qui s'applique aussi au portrait "Le Regard", pour etre un poeme qui fait hommage a l'esprit fier et solitaire du cow - boy, et qui vaut lui revisiter ici, pour illustrer que le temperament du cow - boy errant du XIXeme siecle de l'Ouest, a qui me rappelle l'homme kabyle au regard intense du portrait "Le Regard" du photographe kabyle Nacer Amari, etait celui, et reste celui, dans les portraits des cow - boy du monde du XXIeme siecle, d'une personne qui parlait et parle peu, et qui souvent communiquait et communique ses intentions et ses observation a travers un seul geste, un seul regard, qui s'entoure d'un charisme de silences surs, et d'un sang - froid inebranlable:  


La Melopee du Cow - boy Errant


Le matin, quand je me leve, et je vois le soleil traverser lentement le ciel pour bruler son feu dans l'horizon, je constate que quand on me dit bonjour, comment ca va, je n'ai rien a dire, et quand apres le travail, le soleil s'en va, on me dit bonsoir et les mots ne me viennent pas. 

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Je crois que c'est le destin du cow - boy errant, je ne reste jamais dans une place assez longtemps, pour raconter ma vie, ou comment faire une conversation, je n'ai pas beaucoup de baggages, juste des fantomes et les regrets qu'ils m'ont laissees, et eux n'ont plus les mots pour expliquer qui je suis. 

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Les routes sont longues, on y avale pas mal de poussiere en ete, et en hiver, on risque de mourir de froid dans les neiges et les tempetes. Je me rappelle guere le visage de ma mere, et mon pere etait un homme mechant, qui m'a laisse les signes de son coeur violent.

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Les plus beaux moments, sont ceux dans les vallees et les prairies, quand je suis seul avec les animaux qui eux aussi ne parlent pas, et qui savent autant que moi, que la vie de cow - boy a ses charmes, si tu comprends comme moi, que la solitude est ma maitresse autant que mon tourment. 

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Tout autour de moi, quand je vais en ville, je vois des gens qui me disent n'importe quoi, et moi, je fais signe tout simplement, je n'ai rien a dire sur le monde et ses obsessions. Je suis toujours en route, d'ou je viens, ou je vais, ce n'est pas important, la nuit revele qu'accepter le mystere de ma vie est la seule solution. 

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Le matin, quand je me leve, et je vois le soleil traverser lentement le ciel pour bruler son feu dans ce qui me reste de courage, je constate que quand tu me dis bonjour, j'essaie avec pas mal de resistance, de te dire bonjour a ma facon, 

et si tu veux, quand le soir s'annonce le repos pour moi, on ira voir le coucher du soleil, et si tu veux, raconte - moi ta vie, et dans cet espoir, peut - etre, je trouverai les mots enterres dans mon coeur errant, il y a si longtemps. 


Trudi Ralston


L'information sur le livre de Jean M. Auel, "The Clan of the Cave Bear": "Le Clan de l'Ours des Cavernes", ainsi que la recherche sur la chronologie et pre - histoire des Neandertaliens et Cro - magnon: Homo sapiens neanderthalensis et Homo sapiens sapiens, courtoisie de Wikipedia. 



 


Thursday, October 19, 2023

Une Lumiere Refractee: La Sauvegarde dans le Portrait "Le Grand Sourire" de Nacer Amari - dans la serie "La Flute et l'Echo"

             Il y a certains traits humains que savent reveler les arts visuels, qui savent capter et garder l'attention et l'interet, a travers le temps, et les expressions culturelles qui definent le va et vient des civilisations de cette terre. Dans le monde troublant du XXIeme siecle, ou la haine et ses grimaces monstres encouragent la violence envers les pays et les peuples les plus vulnerables, avec l'abjecte lachete et tout manque de conscience et courage des pays qui abusent leur pouvoir, voir un portrait ou domine le sourire, la joie, dans le regard et le visage de son jeune protagoniste, offre une forme de meditation, de reflection spirituelle profonde.  Ainsi est le portrait en noir et blanc du 10 octobre 2023, "Le Grand Sourire" de son jeune neveu qu'a fait le photographe d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie, ou les mots de l'artiste visuel Berbere donnent le contexte pour cet article qui va explorer le sourire et sa complexite qui va au - dela des apparences et leurs premieres impressions: "Le Grand Sourire" nous parle d'un portrait d'un enfant de 10 ans, il s'appelle Djawad, c'est un prenom arabe, qui veut dire "cheval". Djawad est le fils de mon grand frere." Cette introduction nous met au centre de l'importance de la famille, si importante dans la culture Berbere de la Kabylie. Le theme de la famille, d'enfants, de freres, soeurs, d'une grande famille, avec des parents, des tantes, des oncles, des cousins et cousines, des grandparents, me touche beaucoup le coeur, n'ayant plus de parents, soeurs ou frere, et vivant depuis mon adolescence a l'autre bout de la terre de ma naissance, de la grande famille de parents, grandparents, de cousins, cousines, oncles et tantes, qu'a un temps j'avais, et que je me rappelle en memoires que la decouverte de la culture kabyle de l'Algerie me redonne, me reveille, m'approche, depuis qu'une copine francaise - kabyle m'y a introduit en 2017, a travers la musique du chanteur legendaire kabyle, Idir. Apres toutes ces annees aux Etats Unis, et devoir faire face a toutes les pertes de famille, cela m'arrive d'avoir des cauchemars ou je cherche a mon pere, a ma soeur, qui s'est suicidee a l'age de 35, suite de sa longue lutte contre la depression bi - polaire, ou je cherche a mon frere, qui vivait au Texas et est mort soudainement il y a 3 ans d'un accident vasculaire cerebral a l'age de 60 ans, et mon autre soeur, mort a l'age de 44 ans, d'un cancer virulent, ne pas curable. Dans ces reves angoissants, je voyage toujours en train, mais je ne trouve jamais le train qui me menerait au village ouest - flamand ou je suis nee. Mon pere, mort loin de moi a l'age de 79 ans, il y a 15 ans, est la seule personne qui dans le monde de ces reves stressants, voit ma detresse, et essaie de m'aider, de me rassurer. Quand je ne voyage pas en train dans ses reves troublants, ils me mettent dans des grandes villes anonymes, ou je me trouve entouree d'etrangers, ou je marche au bord d'autoroutes congestionnees, ou je ne connais a personne, mais ou les etrangers heureusement, sont souvent gentils, m'invitent chez eux, des hommes et femmes agreables, charitables, qui m'invitent a manger chez eux, a des fetes, des concerts. Voir les portraits que fait le photographe Nacer Amari des enfants kabyles de sa region natale d'Aokas et ses environs, des enfants qui sourient, qui sont heureux, qui sont membres de grandes familles, qui sont sure de leur identite, de leur culture Berbere et son riche heritage, me donne beaucoup de courage, d'espoir, de contexte aussi, pour comprendre l'importance de racines sures, sauvegardees, pour les enfants de notre monde. Si moi, toutes ces annees plus tard, lutte encore, comme adulte, contre le traume d'avoir perdue comme adolescente et apres, a ma terre, ma famille, mon identite culturelle, dans des circonstances tragiques de maladies, de malentendus, de morts, d'intrigues malheureuses, que serait l'impact sur un enfant, qui perd tout dans la brutalite d'une guerre, comme tants d'enfants sur cette terre en ce moment? Ou en est l'humanite, ou les leaders qui choississent ne pas defendre les enfants de ces horreurs? Le sourire d'un enfant est sacral, je ne peux pas m'imaginer pire offense que voler un enfant de son droit a la paix, pour sa famille, pour sa culture, pour sa terre. Le portrait "Le Grand Sourire" a un message de grande importance, car un enfant qui risque de ne plus avoir une raison de sourire, a cause de la violence, et sa misere, a cause de guerres qui cherchent a dominer, a detruire la sanctite que merite tout peuple, chaque famille de cette terre, risque devenir une terre sans humanite, sans coeur, sans ame. La joie du portrait kabyle de l'enfant Djawad, permet une pause reflexive, permet situer le sourire comme expression humaine centrale, sacrale, pour etre un sourire que la science decrit avec le nom du "le sourire Duchenne", dit le sourire de la joie sincere, apres le nom du neurologue francais, qui en 1862, decide d'etudier la complexite du sourire dans le visage humain:  Guillaume Duchenne de Boulogne (1806 - 1875), qui est reponsable pour introduire l'etude de la neurologie en France, qui avant lui n'y existeait pas. Duchenne contribuyait a des avances cruciales dans l'etude de la dystrophie musculaire, l'amyotrophie spinale musculaire, et la paralysie bulbaire progressive, qui produit la faiblesse musculaire dans le langage et l'avalement. La communaute scientifique et medicale ignorait pour la plupart son travail important, qui allait influencer le travail sur la theorie de l'evolution du biologue et naturaliste anglais, Charles Darwin (1809 - 1882), comme l'etude de Guillaume Duchenne "Mecanisme de la physionomie humaine", de 1862, illustree par ses photos, qui etait la premiere etude sur la physiologie du sentiment, duquel le sourire fait partie, un etude marquante, de qui son importance mondiale est reconnu depuis dans les etudes scientifiques de la psychologie, et de la psychiatrie - initiee par les decouvertes du neurologue autrichien Sigmund Freud (1856 - 1939), le pere de la psycho - analyse - pour donner une perspective comprehensive de la complexite physique musculaire et leurs interpretations qu'elles revelent quant aux emotions humaines de joie et de detresse. 

             "Le Grand Sourire " dans le portrait de son jeune neveu Djawad, celebre le plus beau sourire: le grand sourire, sincer, libre de pretense, libre de tout artifice. Le sourire a donc dans les arts un symbolisme profond, que la portaiture dans la peinture et la photographie sait celebrer et lui donner toutes ses nuances. On y trouve des sourires dans la portaiture, qui rassurent, qui expriment la confiance, l'appartenance, les bonnes intentions. Comme forme de communication de la part de ses protagonistes, le sourire exprime un dynamisme complexe et puissant. Il y a un article dans Healthline, de 2019, verifee medicalement, qui affirme les theories et decouvertes faites par Guilaume Duchenne : "Beyond Real and Fake: 10 Types of Smiles and What They Mean", ce qui se traduit comme "Au - dela du Reel et Faux: 10 Types de Sourires et Ce qu'ils Signifient". On est au courant, pour la plupart, qu'il y a des sourires qui comme forme d'expression sociale peuvent etre gentils, ou moquants, peuvent nous rassurer, ou nous intimider. Les 10 types de sourire affirment que le sourire est plus complexe qu'on pense a premiere vue ou impression. Il y a le sourire de recompense, qu'on recoit quand on reussit a faire un travail bien; il y a le sourire d'affilite, qu'on donne quand on est en famille, c'est le sourire qui communique les liens sociaux. Il y a le sourire de dominance, qui cherche a communiquer une superiorite, un mepris, qui cherche a humilier, a intimider. Ce sourire a un impact negatif sur la sante physique et mentale de la personne qui en est le recipient: la recherche scientifique affirme que la salive de la personne ainsi confrontee a des niveaux montants du cortisol, l'hormone qui mesure le stress, et ceci pour jusqu'a une demi - heure apres avoir recu le sourire de dominance. Ce type de sourire est une menace non - verbale, et le corps apparemment y repond en consequence. Il y a le faux sourire, et ce sourire, quand on l'analyse sur video image par image, peut se detecter, a travers le mouvement du muscle majeur zygomatique, qui est le muscle qui permet le mecanisme du sourire, et qui dans le faux sourire, se contracte visiblement plusieurs fois. Ce faux sourire revele dans des cas de personnes qui appellent pour l'aide de membres de famille recherchee, que 50% d'instances, les faux sourires revelent qu'en fait ce sont eux qui sont reponsables pour la mort de la personne ou personnes qu'ils pretendaient vouloir revoir sains et saufs. Il y a le sourire melancholique, ou on sourit au milieu de douleur physique et affective, et on pense que ce sourire est possiblement une forme de defense contre le mal qu'on souffre. Il y a aussi le sourire poli, qui cherche a encourager, dans des situations sociales qui le demandent, comme a des celebrations, des fetes, ou a l'occasion de funerailles de personnes a qui on n'est pas proche, mais que l'etiquette sociale et morale demande a obliger. Il y a le sourire charmeur, qui rend une personne plus attractive, plus acueillante, qui est une invitation, une ouverture, qui encourage la confiance. Il y a le sourire de gene, et le sourire faux, que le monde des entreprises encourage, comme l'industrie aerienne, qui demandait de ses stewards et hotesses de l'air de maintenir le sourire, meme si les passagers deviennent insupportables. Ce type de sourire est tres stressant pour les personnes qui le font, qui augmente le risque de degats a la sante, et encourage parfois, a encourager une reaction destructive, de manque de sommeil, d'irritation, de ne pas manger assez, de chercher excessivement le soulagement dans les boissons alcooliques ou la drogue, si ce sourire faux se demande trop souvent au travail a cause de passagers et clients rudes et abusifs. Heureusement alors, que la vie dans les moments de detente, permettent l'occasion pour le grand sourire, le sourire Duchenne, qui est le resultat de la joie sincere, et qui est benefique pour la sante, autant physique que mentale: la recherche physique a decouvert que le sourire sincer, ou tous les muscles du visage repondent en meme temps, ceux de la bouche et les levres, et ceux des yeux, le muscle orbicularis oculi, qui est responsable pour l'effet du froissement de la peau autour des yeux en les soi - disants "pattes d'oie", pour donner un eclat de lumiere, au visage, une chaleur, une energie radiante, qui se note et qui a un effet benefique pour la personne ou les personnes qui le recoivent. Donner ce sourire et le recevoir a des liens avec une vie prolongee, et plus heureuse, plus saludable. Le monde du sourire, qui exige une cooperation de 24 muscles, et leur action, est donc un monde complexe, et valable. Un sourire sincer est un regal, a donner amplement, a recevoir avec reconnaissance, qui communique l'espoir, le courage, la tendresse, la charite, la joie pure, et quand c'est un enfant qui nous donne ce grand sourire, ce sourire sincer, ouvert, du coeur, il est doublement precieux: comme le sourire dans le portrait en noir et blanc "Le Grand Sourire" que nous donne le photographe Nacer Amari, et que ainsi nous donne son jeune neveu Djawad. Ce portrait de ce jeune enfant kabyle est un moment magnifique de pause, qui donne de l'espoir, au coeur, a l'esprit, a l'ame. Le portrait "le Grand Sourire" communique combien sont precieux les sourires des enfants, et nous fait reflechir, et demander: a quand le jour ou l'humanite choisira la paix et la charite et ne plus la guerre et ses horribles violences, ne plus la destruction de toute chance pour une vie ou le bonheur a une place, et n'est pas juste une obscure memoire, a quand le jour ou tous les enfants de la terre, seront libres de menace, de chagrin, de violence, de manque, de traume, de blessures de guerre, de perte de leur famille, de se trouver sans abri, d'etre libres de la faim, de la soif, du desespoir, de la souffrance, de la mort, a cause d'abhorrentes injustices, et auront des raisons amples, pour avoir sur le visage le sourire grand, le sourire de la joie, de l'abondance? 

Trudi Ralston  

La recherche sur la neurologie du sourire et son evolution et son importance sociale et physique, courtoisie de Wikipedia, ainsi que l'article du 22 aout 2019, dans Healthline, www.healthline.com avec verification medicale par Debra Sullivan, Phd., et Rebecca Joy Scarborough, MFA : "Beyond Real and Fake: 10 Types of Smiles and What They Mean".