Saturday, September 1, 2018

Une Rencontre Inevitable : La Melodie Insaisissable - pour Djamil Diboune

L'ete ici a Olympia s'evapore, avec la chaleur qui est epuisee, et l'odeur poussiereuse de l'herbe et des arbres a cause de manque de pluie. Le matin, les chants des oiseaux repercutent dans un silence qui a un gout de metal, sec et un peu amer. La saison des incendies est passee, sans problemes serieux pour nous, mais avec des effets penibles pour le sud du Canada, la Californie, l'Oregon et l'est de notre etat, Washington State. On sent l'automne dans l'air, ce parfum qui est un melange de melancholie et desir etouffes. La fin de l'ete et le debut de l'automne est toujours le moment ou je me rappelle mon pere le plus fort. Hier soir, j'ai reve qu'il me cherchait, et il m'a demande : " Ca va, ma fille? Tu veux que je porte ta valise? Elle te parait lourde "... Dans le reve, je m'etais perdue, et je me promenais seule le long d'une grande route abandonnee, ce qui arrive souvent dans ces reves ou j'essaye de trouver mon pere et ma soeur. Je lui ai dit : " Ca va, papa, la valise n'est pas trop lourde, je suis juste un peu fatiguee ".... Il m'a sourie, et il a disparu.
 J'admire en ce moment vos belles photos de chutes montagnieres d'aujourd'hui, avec leur energie, leur fierte, leur assurance, et je m'imagine la, parmi cette fraicheur verte des montagnes et le gout froid et clair de l'eau, et je m'imagine votre voix, que je ne connais pas, et le rhytme de vos pas, que je ne connais pas, et je m'imagine que je vous parle, pendant que je vous suis, dans cette nature majestueuse ou les souvenirs de l'Autriche se melangent avec ceux de mon pere et avec ces montagnes en Kabylie. J'entends mon rire s'eclater dans ces moments de bonheur pur et innocent, qui me remplit le coeur comme une chanson forte, sure, comme le savent chanter vos chanteurs kabyles, qui m'ont permis de trouver le chemin vers votre photographie et la nature en Algerie. Il y des moments ou je me sens envahie d'un desir profond, comme un feu doux et agreable qui coule a travers mes veines comme une energie joyeuse qui me donne envie de m'imaginer que je cri dans ces montagnes chez vous, et que vous me regardez avec une tolerance amusee, pendant que mon echo resonne comme un esprit libere, apres tant d'annees de solitude repressee, de chagrin cache, avec des cris grand, a pleines poumons, comme le font les Randonneurs des Babors chez vous pendant leurs randonnees, un cri de joie et liberation retrouvee. J'ai toujours beaucoup aimee la litterature de science - fiction, et il y des fois que je m'imagine de ne pas etre a plus de 9000 kilometres de distance de vos montagnes kabyles, mais a quelques pas, a travers un portail imaginair, ou je vais de randonnee avec vous et votre camera juste avant le petit dejeuner ici, et dont je serai de retour avant que mon mari et fils se demandent ou est leur diner... Votre art me fait manquer vos montagnes, meme si cette visite a eux est dans le futur. C'est ca qui est beau quant a l'art sincer et vrai, elle a cette facon de changer la realite quotidienne dans un monde qui brille un peu plus beau par le toucher de sa magie. J'adore la 3ieme, la 9ieme, 10ieme, et 11ieme photo des chutes d'eau montagnieres que vous avez partage aujourd'hui : cette energie, cette passion, les couleurs fraiches que vous avez la capacite de capturer si precisement. J'adore la sensation de vertige de l'onzieme photo, cet abandon sensuel a la beaute et ses mysteres, c'est magnifique. Dans ce sens, votre art est aussi une therapie, une catharsis, par sa generosite du partage, par l'effort de votre talent, par cette sagesse concentree de votre etre, et de votre art, qui vient d'un silence impenetrable de votre ame et ses visions creatives qui donnent tout. Cette generosite m'aide a sortir de ces reves ou il n'y a pas de montagnes, pas de chutes, pas de cri de joie,... juste un chemin interminable et noir a cote d'une grande ville trouble et hostile, ou je suis invisible et perdu dans le temps. Votre art est ainsi dans ces moments pour moi aussi un don, une grace, et c'est dans vos photos exuberantes de chutes de montagnes, comme celles d'aujourd'hui, que je ressens le bonheur intime de cette chance le plus fort. Trudi Ralston

" L'ame marche sur tous les chemins. Elle ne marche pas sur une ligne, et elle ne grandit pas comme un roseau. L'ame se depli comme un lotus d'innombrables petales. "
Kahlil Gibran ( 1883 - 1931 ), de son livre de 1923, Le Prophete.   

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