En 1940, l'ecrivain argentin, Jorge Luis Borges ( 1899 - 1986 ), connu pour etre l'ecrivain qui allait introduire le mouvement du realisme magique dans la litterature latine - americaine, a publie un conte au titre " Las Ruinas Circulares ", " Les Ruines Circulaires ", un conte dans sa collection de 1941 " El Jardin de los Senderos que se Bifurcan ", " Le Jardin des Sentiers qui se Bifurquent ". Le conte est le recit d'un magicien ancien qui par la force de la volonte de son imagination, se sait creer un homme, parcequ'il veut un fils. Le conte est tres detaille, dans la description de combien de temps cela prend au magicien de se creer le corps, le cerveau, complet de son fils, et est une reference a l'idee ancienne que la vie est un reve, qu'on est la realisation d'une idee que s'a concue un dieu ou deesse, pour ne pas etre seul dans l'immense univers. La fin du conte revele au magicien que lui aussi, est une illusion creee par un autre magicien plus puissant et plus mysterieux que lui. L'idee que la vie humaine est un reve dans ce conte fabuleux de Jorge Luis Borges, est un bel hommage a l'oeuvre du dramaturge et poete renomme de l'Age d'Or du theatre baroque espagnol, Pedro Calderon de la Barca (1600 - 1681 ), considere un des dramaturges les plus importants de la litterature mondiale : " La Vida es Sueno " ecrit entre 1629 et 1635 : " La Vie est un Reve." L'ecrivain et poete russe Boris Pasternak ( 1890 - 1960 ), qui a recu le Prix Nobel en 1958, et qui est mieux connu pour son livre " Le Docteur Zhivago " est connu aussi pour avoir fait des traductions enthousiastes de l'oeuvre de Pedro Calderon de la Barca, comme a verifiee la poete russe Olga Ivinskaya ( 1912 - 1995 ), la maitresse de Boris Pasternak, qui fut l'inspiration pour le personnage de Lara, dans " Le Docteur Zhivago." Jorge Luis Borges etait fascine par l'element de magie dans ses contes, la magie de l'intellect qui se sait construire a travers son expression creative, tout un univers independent et puissant, pour lequel les ecrivains de l'Amerique Latine sont renommes, des ecrivains comme Jorge Luis Borges, et Gabriel Garcia Marquez ( 1927 - 2014 ), l'ecrivain et journaliste colombien qui a recu le Prix Nobel en 1982, pour son livre " Cien Anos de Soledad " de 1967 , " Cent Ans de Solitude ", une merveille du style du realisme magique, que j'ai lu 3 fois, en flamand, en anglais, et en espagnol, tellement ce livre m'avait fascinee.
Comme poete flamande - americaine, l'influence de la culture berbere de la Kabylie, sur mes ecrits et leur voix, leur expression, de se pouvoir exprimer les experiences a travers l'inspiration que leur donne la nature et la culture de la Kabylie, a un element de magie, de joie supreme de se trouver finalement la clef de la boite fermee ou etait enfermee ma muse, mon ame, ma vie creative et intellectuelle. Lire a nouveau " Las Ruinas Circulares " de Jorge Luis Borges, m'a inspiree cette reflection poetique, quant au lien magique benefique qu'a sur mes ecrits, sur mes poemes, la culture et l'art de l'Algerie, specifiquement, de la Kabylie :
La Clef du Code :
Il etait une fois, dans un pays loin d'ici, deux etres humains, une femme et un homme, solitaires qui chacun vivaient dans un coin d'un desert immense. Le desert etait en noir et blanc, et etait vide de compagnes pour la femme et l'homme, qui n'avaient pas de memoire d'autres personnes, autre qu'une melodie qui les revenait de temps en temps, une melodie d'une belle musique, de flute et de tambour, qui se repetait, presque comme un code Morse. L'homme et la femme avaient souvent l'impression que la melodie etait un appel, mais comme ils ne savaient pas comprendre la melodie, ni d'ou elle venait, tout ce qu'ils pouvaient faire etait esperer que la melodie allait se repeter, et qu'un jour, ils pourraient trouver l'origine de la melodie, et meme peut - etre trouver une autre personne a qui parler dans le desert immense, sans couleurs, sans fin. Pour combattre la solitude, l'homme, qui vivait d'un cote du desert, et la femme, qui vivait de l'autre coin du desert, s'apprennaient une langue, de qui ils se mettaient les differents symboles a la memoire dans la forme de notes musicales, pour au cas qu'un jour, si la personne responsable pour la melodie ecoutait leurs chants, elle la comprenderait et s'introduirait, pour mettre fin a leur solitude. Le desert etait vide d'autres personnes, mais il y avait pleins de belles plantes, et animaux aussi, de differentes couleurs, et formes, mais les plantes et les animaux ne parlaient pas dans une langue qu'ils pouvaient comprendre, et pitoyaient la solitude de la femme et de l'homme, chacun dans un cote du desert immense.
Un jour, la femme entendait une note qui reverberait dans le ciel blanc du desert, "A... a... a... ", une note claire, puissante, et elle essayait de repondre, mais la note disparait. Plus tard, elle a decidee que peut - etre, elle aussi serait capable de faire une note avec sa voix et elle a essayee : " I...i... i... " et elle etait tres contente, parceque pour la premiere fois, elle entendait reverberer sa voix a travers l'expanse du desert. Il n'y avait pas de reponse, mais elle repetait sa lettre, quand elle entendait la melodie mysterieuse, et l'homme faisait de meme. Apres un certain temps, la melodie a su capturer dans ses fils fines invisibles la note " A " de l'homme et la note " I " de la femme, et les a accrochees au nuages de fils d'argent du ciel. Un jour, l'homme a vu la note " I " suspendue comme une lumiere brillante dans le ciel, et la femme a vu la note " A " suspendue de son cote. L'homme s'est mis en marche, de son cote du desert, et la femme s'est mise en marche de son cote, et finalement, ils se sont connus, et ont pu mettre fin a leur solitude longue. Avec de la patience, ils ont appris de se communiquer, de vocaliser d'autres lettres comme des notes, "B", "E", "O", et ils ont appris de faire des mots avec les notes, et de se comprendre. L'homme faisait des peintures avec les notes, et donnait des images aux sons des notes, et la femme se faisait des poemes, des contes avec les images des notes que se construisait l'homme. Ensemble, ils decouvraient la nature du desert, qui pour la premiere fois commenceait a se remplir de couleurs vives, avec les notes de leurs voix, et la melodie mysterieuse du desert leur laissait une clef pour se construire des villages, avec des familles, des enfants, et les animaux et les plantes, apprennaient a les aimer, a leur partager leur sagesse, leur histoire. Le desert immense etait en fait le reve d'un esprit berbere de grande connaissance et bonte, de grand courage et resistance, qui avait recu la permission des ancetres berberes d'accueillir l'homme et la femme au monde berbere de la Kabylie, pour leur liberer de la solitude cruelle de toute une vie.
Ce conte - poeme en prose, qui est ne de mon imagination et de ma reconnaissance envers le regal immense pour mon coeur et esprit d'ecrivaine, de poete, qui recoit son inspiration de la culture de la Kabylie, a travers la nature et l'art que celebrent ses photographes, a travers l'amitie, le respect, l'accueil genereux et charitable de ma famille berbere, est ma facon de faire honneur a l'immense monde de richesses culturelles et artistiques qu'a a offrir l'Algerie et ses cultures berberes.
Trudi Ralston
L'information sur les ecrivains Lorge Luis Borges, Pedro Calderon de la Barca, Boris Pasternak et Olga Ivinskaya, courtoisie de Wikipedia.
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