Le temps qui passe n'est pas un objet qu'on peut toucher, malgre le fait qu'on essaie de l'encadrer dans des objets concrets: l'horloge, qui de facon bien minutieuse, sait enregister cette quantite elusive, qu'on a reussi de mesurer dans toutes ses qualites: une heure, une demi - heure, un quart d'heure, une minute, une seconde. Apparemment, cette abilite humaine de quantifier le temps de cette facon lineaire, donne une certaine satisfaction intellectuelle de croire qu'ainsi pour la plupart le mystere du temps s'explique. Ceci est le cas, je suppose, si on se contente avec juste cette plaine terrestre, car aussitot, on ouvre la fenetre, et on y voit le soleil qui existe depuis des milliards d'annees, et les lumieres des etoiles beaucoup plus distantes et grandes que notre astre solaire, on commence a se rendre compte, que le temps et sa division qu'on lui donne a travers nos horloges bien nettes, devient difficile de prendre trop au serieux. Une vie humaine, comparee a la duree de la vie des planetes, des soleils etoiles qui les maintiennent en vie, devient un enigme, immense, profond. Le passage du temps dans les espaces de l'univers s'exprime dans des quantites qui pour l'etre humain sont si grandes, si longues, qu'on est forcee de les comprendre de facon presqu'imaginaires, car on ne vit pas pour des milliers d'annees, des millions d'annees, ou des milliards d'annees, comme le savent faire les planetes et les etoiles, comme le savent faire les soleils qui dirigent et decident les destins des planetes sur lesquelles ils regnent avec complete exoneration. Ce sont les soleils qui determinent si la possibilite de vie aura une chance sur une planete, quand et comment, et pour combien de temps, dependant de leur distance des planetes qui les entourent. La distance determine si la planete a des temperatures infernales, comme la planete Venus, ou des temperatures d'extreme froid, comme les planetes geantes Uranus et Neptune, ou sont faites de gaz, comme Jupiter et Saturne. On estime qu'il existe au moins 5000 planetes qui orbitent des etoiles autres que notre soleil, ce qui veut dire qu'on peut compter sur environ 4000 autres systemes solaires. La distance du soleil jusqu'a la frontiere de juste notre systeme solaire, est 15 milliards de kilometres. Je peux comprendre, par exemple, une distance concrete de 9000 kilometres, qui est la distance que je traverse en avion de Seattle a Paris et puis Alger ou Rabat ou Tunis, pour pouvoir arriver en Afrique du Nord, comme j'ai fait ce voyage en 2019, et en 2023. Essayer de comprendre la distance entre les planetes de notre systeme solaire, ou le temps que cela prend d'y voyager, qui se mesure en annees, reste une comprehension abstraite, mathematique, calculable, et pourtant pour mes experiences, abstraite, imaginaire, et en fait, les etres humains savent envoyer des navires spatiales qui ont su aterrir sur la planete Mars, par exemple, qui sont equippes avec des cameras, qui ont pris des photos etonnantes de la surface de la planete, mais en ce moment, pour la longueur de ces voyages, il n'est pas possible pour des astronautes humains de traverser ces distances geantes. Le temps a ses lois et ses exigences, et le voyage intersolaire et interplanetere reste matiere de la science - fiction. Un sujet favori alors des exploits de la science - fiction est d'essayer d'elaborer sur le mystere du temps, ses limites, ses contradictions, ses enigmes: comment l'avancer, comment le vaincre, comment le reculer, comment l'arreter. Il y a des films excellents qui traitent de ce sujet, et deux films explorent la complexite du mystere avec beaucoup d'intelligence et originalite: "Interstellar", de 2014, ecrit par le realisateur anglais - americian Christopher Nolan (1970), avec les acteurs americains Matthew McConaughey (1969), Jessica Chastain (1977), Anne Hathaway (1982), l'acteur anglais Michael Caine (1933) et l'acteur, ecrivain et producteur John Lithgow (1945). Ce film traite specifiquement du passage du temps, qui dans cette version science - fiction passe a un rythme d'une heure pour la planete exploree pour possibilite de vie terrestre, a sept ans de vie sur terre, qui cause des problemes considerables pour les astronautes une fois qu'ils reussient de retourner sur terre. Le film traite aussi du mystere irresolu des trous noirs, qui permet a un des astronautes de naviguer le passage du temps dans l'espace, comme il se trouve dans la quatrieme dimension d'un tesseract, qui se define dans la geometrie, comme une hypercube quatre - dimensionnelle qui existe comme hypothese, avec le temps etant la quatrieme dimension dans son espace. Cette hypothese du tesseract aurait comme implication que le temps obeirait, telles les autres 3 dimensions de largesse, de longueur, et de profondeur, a des lois precis et controlables, qui dans un sens theorique au moins, pourrait rendre le temps une qualite malleable. L'autre film recent qui traite du sujet du temps et ses possibilites theoriques dans les espaces geantes de l'univers, est "Arrival" (2016) du realisateur Denis Villeneuve avec les acteurs americains Amy Adams (1974) et Jeremy Renner (1971). Le film explore les difficultes et ultime victoire autour des limites de communication entre les scientifiques de la terre et des etres extraterrestres qui veulent aider l'humanite de se sauver d'une guerre nucleaire catastrophique. Les etres extraterrestres recoivent l'aide intelligente d'une anthropologue qui se specialise dans des langues anciennes, pictographes, en esperant qu'elle reussit de decoder les messages complexes non - lineaires des etres extraterrestres, et a la fin, elle y reussit: elle comprend que leur langue sait communiquer a la fois dans le present, le passe et le futur, pour etre circulaire: une langue qui inclut des "memoires d'evenements futurs." Une fois decodee l'information importante des ambassadeurs extraterrestres, la menace d'une guerre nucleaire est neutralisee, et la paix et cooperation retourne parmi les pays de la terre, et les 12 navires extraterrestres et leurs messagers quittent la terre, leur mission de paix accomplie. Le film concu d'un livre par l'ecrivain americain Ted Chiang (1967), gagneur du prix Nebula en 1998, fut un grand succes, une fois tranmis en scenario par Eric Heisserer (1970) trouverait dans le produceur canadien Denis Villeneuve (1967) un accueil enthousiaste pour le projet.
Ce detour dans le monde de la science - fiction des films, sur le sujet enigmatique du temps et ses qualites fuyantes, pour donner un peu de contexte au mystere apparemment inevitable, du passage du temps sur la plaine terrestre dans la vie humaine. Comme l'electricite qui se manifeste, mais reste une energie complexe et evasive, et dangereuse aussi, si on ne comprend pas bien ses traits, le temps aussi est evasif, complexe quant aux efforts de le categoriser, de le qualifier en theories precises. Nos horloges disent que le temps avance, et on peut voir les effets qu'a le passage du temps, dependants des circonstances, ou benefiques, guerisants, ou destructifs, meme fatales, mais comme un esprit, le temps laisse ses traces, mais pas son identite, sa formule, ses origines si ineluctibles. Il avance en dehors de notre intelligence, de notre volonte, de nos souhaits, de nos efforts, et il mene a la conclusion firme de la mort, ce trou noir qui rivale les trous noirs des espaces immenses des systemes solaires dans lesquels on voyage, imperceptiblement, pensant qu'on est des points fixes de notre planete. A cause de ce sphinx implacable qu'est le mystere du temps, une des choses les plus penibles affectivement, est le manque d'une personne aimee, a cause de lois, a cause de distance geographique, a cause d'interdictions sociales, politiques, a cause de tabous imaginaires ou enforcees, a cause de guerres, de banissement, de maladies fatales, et ultimement, a cause de la separation que cause la mort. Pour moi, ce manque est une chose bizarre, qui fait que le temps dans ces moments cruels de solitude, de chagrin, se manifeste ne pas comme une espace vide, mais l'absence d'une espace, comme si le temps s'evapore, disparait, devient un liquide, ou un gaz, qu'on n'arrive ni a toucher, ni en faire une partie. Le temps dans ces moments de manquer une personne aimee, devient une sensation de disparaitre, de s'effacer, lentement, jusqu'a un certain point, quand la tourmente se renverse, la douleur se calme, et petit a petit, on se sent a nouveau un etre tridimensionnel, au moins, encore une fois, pour les jours qui viennent, jusqu'a ce moment de grace, ou la personne aimee est de retour, se presente, se communique avec nous, d'une forme ou autre dans la complexite des communications du monde postmoderne du XXIieme siecle et ses ondes de troubles et confusions. Ce poeme est pour ces moments qui vacilent entre l'espoir et la tourmente de l'esprit, entre l'agonie du coeur et ses reves de douceur, de tendresse:
L'Avis du Temps
Sur la balancoire du temps qui passe, qui monte et descend les espoirs de nos reves, qui nos tient entre ciel et terre, entre hiver et printemps, entre automne et hiver et ses frissons, j'attends ton retour, en chantant une chanson qui me rappelle le son de ta voix, de tes pas a cote de moi.
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Ce temps fuyant, ce maitre de camouflages, de belles illusions tels les bals de masque venitiens, et leurs costumes elegants, ce temps qui coule, dans les vaisseaux grands et petits de nos vies, qui passent au rythme de ce sphinx implacable, qui ni sourit, ni pleure, voyant nos dilemmes et defis.
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Ce matin au jardin, une brise parfumee de jasmine et de douceurs de violettes, etait ton haleine, j'ai vu la lumiere de ton sourire dans le soleil clair, j'ai sentie ta main toucher legerement la mienne, venu d'un autre monde, si loin dans le va et vient de mes jours, si proche dans les danses nocturnes de mes reves.
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Mon coeur s'y rassure, de ces rencontres le matin, quand les oiseaux et leurs chants frais m'apportent l'espoir d'un message qui a la melodie de tes mots, qui resonne dans la joie et le courage de mes poemes, des lignes de mes dessins, des sentiers d'avontures de mes livres, qui savent que tu arriveras aussitot.
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Entre hier et demain, le temps va et vient, s'impatiente, s'accelere, se calme, s'endort, se revolte, se calme, fait la fete, et pleure, rit et raconte, derriere le comptoir des heures avec lesquelles il habille le mystere de l'existence, et son maitre obeissant, genereux des fois, et souvent capricieux, qu'est l'horloge du destin.
Trudi Ralston
"On mesure le temps selon le mouvement d'innombrables soleils; et eux ils mesurent le temps avec des petites machines dans leurs poches. Alors, dites - moi, comment on pourrait jamais se rencontrer au meme lieu et au meme moment?" - Kahlil Gibran (1883 - 1931), dans le livre d'aphorismes "L'Ecume et le Sable" (1926).
L'information sur les films "Interstellar" et "Arrival", et sur les planetes et systemes solaires, courtoisie de Wikipedia.
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