Sunday, January 14, 2024

Un Echo Persistant: L'Appel Digne dans le Portrait "L'AFRICAIN" de Nacer Amari - dans la serie "La Flute et l'Echo"

         Un portrait en noir et blanc du 2nd janvier 2024, du photographe d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie, au titre "L'AFRICAIN", m'a laissee une impression durable. Ce portrait est d'un jeune homme sub - saharien, qui parait avoir vecu deja toute une vie de defis considerables. Il y a dans son regard une immensite, qui demande au monde de lui expliquer la raison, ne pas economique, ne pas politique, mais la raison humaine, de l'intolerance que souffrent trop de personnes vulnerables, ici, en Europe, et dans tous les continents en ce moment. Ces milliers et milliers de personnes, qui ont deja perdu tellement, a cause de guerres civiles dans leur pays de naissance, et toutes les miseres qu'engendre ces conflits. Les Etats Unis pour toutes ses declamations de justice, traite d'une facon affreuse aux immigrants du Mexique et de l'Amerique Centrale, qui souffrent d'une crise interminable de conflits, de violence, qui a des milliers de familles, d'enfants, de jeunes, qui fuient vers les frontieres des Etats Unis, en esperant d'y trouver de l'asile, et y trouvent que du mepris, de l'abus, du racisme. Pour toute la verbosite qui critique a d'autres pays au sujet de guerres et conflits qui deracinent des milliers d'innocents, le sujet des victimes d'un systeme d'immigration inhumain ici m'est tres proche au coeur. Le portrait du jeune homme sait communiquer la force de sa personalite dans son regard. Un regard insistant, qui pose une question serieuse a toute personne qui a le courage de lui regarder dans les yeux. Le photographe Nacer Amari reussit de communiquer cette insistance, resolue, dans le regard de ce jeune homme, qui n'accepte pas qu'on lui nie, qui reclame le droit a la dignite, au respect. Le traitement ici aux Etats Unis des refugies, de ces milliers et milliers de personnes, beaucoup entre eux des enfants tres jeunes, qui arrivent aux Etats Unis apres avoir perdue toute leur famille, souvent des enfants qui ont fait le voyage long et dangereux seuls, sans protection d'un adulte ou des adultes de leur famille est un scandale. Apprendre sur le traitement inhumain qu'ils recoivent, une fois ici, est au - dela de genant, et evoque les echos des crimes contre l'humanite de trop de guerres du XXieme siecle, au nom du colonialisme, et pendant les deux guerres mondiales, et tous les conflits depuis, en Asie, en Europe de l'Est, au Moyen Orient, en Afrique. A quand alors, la rectification envers l'injustice qu'on souffert, et que continuent de souffrir trop de peuples dans trop de pays, comme la guerre monstre contre le peuple palestinien? Comment continuer de justifier avec tant d'arrogance et indifference, l'aggression montante, qui parait etre la signature genante des pays qui croient qu'ils ont le droit a la vie et la mort d'autrui? Le regard dans les yeux du jeune homme noir africain, nous pose cette question, et il a dans le regard cette certitude de la personne qui a un jeune age comprend deja, qui vit deja la conviction qu'on est tous les enfants de la meme terre, qu'on est tous les descendants de la meme famille humaine, qui a en fait, ses origines en Afrique. Ce jeune homme nous en rappelle, avec dignite, avec fierte, avec certitude. En fait, le portait de ce jeune homme impressionnant, me rappelle beaucoup aux portraits des guerriers de la tribu Mursi, du Sud - Ouest de l'Ethiopie, entouree de montagnes, entre les rivieres Omo et Mago. Les Mursi se trouvent sous risque d'expulsion de leur terre en ce moment, pour leur prendre les ressources, et c'est tout un probleme, pour un peuple de juste 11,500 personnes. Le peuple Mursi a une renommee pour etre une tribu de guerriers feroces, et cela se voit dans leurs portraits forts, de leurs enfants, et de leurs femmes et de leurs hommes. Je dedique ce poeme a tous les enfants, tous les jeunes, tous les hommes, toutes les femmes, toutes les familles, qui luttent contre l'oubli, contre l'invisibilite, contre le chagrin, de se trouver personnes refugiees, ayant perdue et souffert deja tellement, pour se savoir devant un futur incertain, ou chaque jour est un defi inimaginable, pour se trouver dans la position dure, de se voir sous menace continue quant a la protection de leur dignite, leur identite, leur espoir, leur survie, comme le portrait envoutant qu'a su creer le photographe astucieux Nacer Amari, ou se reflete dans le visage du jeune homme, dans son regard tout un univers, d'immenses espaces, de distances entre lui et son pays, de defis vaincus:  


La Certitude 


Oui, regarde - moi bien, comme je te regarde a toi, moi qui vient de si loin, qui porte au coeur la sagesse de mon pays natal, l'unique equipage qui ne se quitte, ou se prend. 

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Je garde dans la memoire de mon regard les admonitions et visions des anciens. Leurs esprits m'aident a faire face avec courage au theatre que la vie et ses defis si loin de mon pays, des miens, sans cesse m'etale. 

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Je connais deja, malgre ma jeunesse la resistance qu'exige autant l'amour que la mort. Je ne recule pas devant les fantomes, car je connais a fond leurs histoires, et je sais deja trop bien, qu'a la fin, aucune personne evade regler ses comptes, que demande a nous tous, le sphinx imperturbable qui garde notre entree et notre sortie de ce monde. 

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Apprends de moi alors, de ne pas vivre sous l'hypnose et le delire des futiles illusions, de penser que quant au sort d'autrui tu n'y es pour rien, que je ne suis qu'un mirage passager que tu oublieras, car, si tu prends le temps de voir avec charite et interet les images qui se refletent dans mes yeux qui crient avec la voix des millions de personnes refugiees, tu y verras ton sort a toi, si le monde continue a nous traiter comme des ombres, des invisibles a negliger, a effacer.  


Trudi Ralston 

 



  

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