Tuesday, October 31, 2017

La Promenade

Bonsoir d'une Olympia soleillee.
Il fait si beau ici cette semaine, un soleil chaud dans un ciel clair et turquoise, ce qui donne les feuilles  rouges, pourpres, jaunes et oranges des arbres decidus ici une lumiere comme transparente, comme si elles etaient faite de cristal, me rappellant vos photos brilliantes automnales. Pendant ma promenade quotidienne avec mon fils ou mari et notre grand chien Bouvier- Labrador, toute cette lumiere de couleurs vives me faisait penser a vous, dans le sud en ce moment, travaillant dans le forage petrolier pour soutenir votre belle famille. Ce n'est pas evident , la vie d'artiste, on a l'ame et le coeur dans deux mondes, le monde concret qu'on ne peut pas nier pour les necessites dont on a besoin, et le monde spirituel - artistique, qui nourrit nos reves et talents. Le voisinage ici, pendant la journee, est vide, la plupart des adultes sont au travail, et la plupart des enfants sont a l'ecole. Comme ecrivain, je travaille dans mon petit bureau a la maison, un travail satisfaisant quoique solitaire. Les promenades quoitidiennes sont une facon de relaxer dans la nature, l'air fraiche, comme la solitude dans la nature est agreable, renconfortante. Dans la nature, l'absence de mes parents, mes deux soeurs et frere, cousins, cousines, tantes, uncles,... disparait, devient tolerable. Pendant mes promenades je pensais ainsi a vos albums de photos de la nature dans votre region natale, et a vous loin de la en ce moment, dans une nature et environnement tout a fait differente, ou la nature rend sa richesse de petrole. Je viens d'apprendre que l'Algerie produit le plus de petrole dans toute l'Afrique et que votre pays est le plus grand aussi du continent, a quatre fois la grandeur de la France. Votre vie de travail est si differente de votre vie de photographe dans les montagnes de votre Kabylie. C'est beau, cette balance qu'il y a dans votre vie, et votre famille qui est la porte entre les deux mondes. Une grande famille comme vous avez est toute une responsabilite, mais il n'y a rien plus beau sur la terre qu'une grande famille qui s'aime et s'entend. Nos familles nous aident a garder les pieds sur terre. Comme artistes c'est facile parfois de perdre un peu la perspective, quand la passion de l'art nous domine. Je vous souhaite tout le bonheur dans votre art et tout le bonheur dans votre vie de famille.
J'ai mon art, et j'ai une toute petite famille avec mon mari et mon fils, un tresor que je protege toujours, ayant perdu ma famille et la plupart de ma famille elargie dans toute cette odyssee de l'Europe aux Etats Unis. Sans une famille elargie, il n'y a pas de baptemes, anniversaires, mariages,,,, a celebrer dans la tumulte agreable que sont ces fetes dans les grandes familles. Il y a les invitations a telles fetes par les amis et les voisins, mais on se sent toujours un peu mal a l'aise, un etranger dans un pays etrange, malgre les gentils efforts dans ces moments. C'est une melancholie que meme mes 40 ans ici ne sont pas capable d'effacer.
Je souhaite pour vous de ne jamais perdre la perspective de l'importance de garder votre passion pour votre art en balance avec votre amour pour votre famille. Perdre cette balance, comme l'ont fait pas mal de nombres d'artistes a souvent des consequences tragiques. Dans mon cas, ce n'est mes reves comme poete et ecrivain qui m'ont fait perdre le chemin pour un temps, mais ma naivete face a certaines membres de ma famille qui avaient presque reussi a detruire mon energie creative. Vous avez tout, une famille qui vous aime et un talent merveilleux qui vous permet d'exprimer votre ame d'artiste. Cherirer les deux, toujours, avec egal amour et passion, est avoir une vie d'artiste satisfaisante et heureuse, j'ai su decouvrir finalement. Que ce bonheur et cette satisfaction soient aussi toujours les votres. 

Trudi Ralston.
pour Djamil Diboune.  

Monday, October 30, 2017

La Rencontre - pour Bilal Mohri

Bonsoir.
Apres des semaines de pluie incessante avec des ciels gris et morts, on a maintenant des jours plein de lumiere et soleil, avec un ciel grand turquoise, qui fait briller les couleurs des feuilles rouges, jaunes, pourpres, oranges des arbres decidus ici, comme si elles etaitent faites de lumiere de ver transparent, me rappellant les photos automnales de Djamil Diboune. Comme les prises du photographe de la nature, vos chansons ont une facon de donner de l'energie joyeuse a mon coeur, comme les deux chansons qui vous ont gagnees le Premier Prix au concours La Plus Belle Voix Kabyle 2017.
Quand j'ai decouverte votre interpretation de la chanson Kem ruh wahdem, c'etait comme decouvrir la magnificence de votre voix une segonde fois, comme cette chanson a une profondite emotionelle que votre voix exquise sait capturer parfaitement. Vous avez une voix qui sait toucher tous les registres vocales, comme un chanteur qui a  une connaissance des operas classiques du monde. C'est une delice d'ecouter votre voix qui parait ne pas avoir des limites physiques dans sa capacite sonore et technique. C'est comme decouvrir un tresor cache, votre voix est immense dans sa richesse culturelle et historique. Entendre votre voix quand vous chantez Kem ruh wahdem est une experience transformative, comme l'etait entendre la voix de Ella Fitzgerald, ou Stevie Wonder pour la premiere fois quand j'etais tres jeune. Je me rappelle comme mes cousins plus ages que moi etaient hypnotises par le jeune troubadour americain, Bob Dylan, quand il avait votre age et commencait a chanter en publique. Il etait considere un phenomene. Quand j'ai entendu votre voix pour la premiere fois, j'etais comme collee en place, je ne voulais pas bouger, je voulais justement absorber toute cette beaute, force et passion musicale que possede votre etre quand vous commencer a chanter. C'est merveilleux, les nuances qu'a votre voix, que ce soit dans des chansons dramatiques et grandes, ou dans une chanson intime et d'emotions privees comme Kem ruh wahdem. Je ne connais pas encore les mots de la chanson, mais je sens que cela a a faire avec du chagrin, de perte, du mystere de la souffrance dans la vie. Cela me touche profondement, la finesse d'emotions dont votre voix musicale parle si precieusement avec cette chanson. Vous etes incontestablement un phenomene, continuant une riche tradition de votre peuple berbere de donner naissance avec chacque generation depuis des siecles et siecles, aux chanteurs  extraordinaires. Vous etes l'etoile nouvelle dans ce ciel, une voix forte, grande comme les deserts berberes, qui continue l'histoire musicale de votre peuple. Je vais faire de mon mieux pour partager l'etoile magnifique qu'est votre voix. Vous etes ne pour chanter, Bilal Mohri, c'est votre destin, j'en suis certaine. Vous avez une voix qui touche les fibres les plus sensibles du coeur et de l'ame. Vous etes un jeune qui a une voix qui transmet toute la sagesse des generations anterieures. Votre voix est un cadeau pour le monde qui se trouve dans une periode de doute, de cynisme. Que Dieu vous garde sur ce chemin de musicien sur lequel vous vous etes mis a marcher avec telle promesse, tel sublime talent. J'anticipe avec une impatience heureuse votre traduction de Kem ruh wahdem, pour que je puisse ecrire l'article qui m'occupe l'esprit depuis le moment que j'ai entendu pour la premiere fois votre superbe interpretation. 

Trudi Ralston.

Friday, October 27, 2017

Bilal Mohri : Romanciere Berbere

Si jamais il y a deux chansons qui preuvent sublimement l'influence profonde qu'a la culture et histoire de la musique arabo berbere sur la tradition du flamenco en Andalusie et dans le monde, ce sont les deux chansons qui m'ont fait noter le phenomene qu'est le jeune chanteur kabyle, gagnant le Premier Prix au neuvieme concours de La Plus Belle Voix en Kabylie 2017 : Bilal Mohri. Avec une voix qui incluit les vastes deserts et montagnes de son pays, Bilal Mohri nous emmene dans des cadences descendantes de sa voix ancestrale et guitare sonore et le moment ou le public et les juges au concours joingent le rhytme avec des claquements de main, ce qui aussi immediatement me rappelle les chants flamenco. Au Texas, a Austin, quand j'etais etudiante de maitrise en litterature espagnole et latino - americaine, mon poete et dramaturge espagnol favori etait Federico Garcia Lorca, qui dans sa vie faisait un effort valable et courageux pour mettre attention a l'importance de la culture gitane et son influence sur la musique et l'histoire en Andalusie, avec ses publications Poema del Cante Jondo ( 1921 ) et Romancero Gitano ( 1928 ). La voix de Bilal Mohri me fait penser au poete andalouse. Quelle voix magnifique pour illustrer si clairement l'importance des traditions musicales berberes au monde a un point ou beaucoup de ces verites historiques et culturelles risquent se perdre dans le neant de l'ignorance du tumulte maintenant de la politique mondiale et ses ambitions suspectes. Il y a un tres bon article ecrit par Greg Noakes, un article de 1994 dans le magazine Saudi Aramco World, pages 32 - 35 de l'edition de novembre- decembre, titule " Exploring Flamenco's Arab Roots ", et un article dans" Flamenco Page " bien illuminant par Roberto Lorenz, qui expliquent entre les deux tres bien l'influence de l'Afrique du Nord sur l'histoire du flamenco en Andalusie et le monde. Dans les deux chansons que presente Bilal Mohri pour le concours en Kabylie, on entend l'echo des characteristiques du flamenco, ses harmonies, ses melodies, ses rythmes ou compas, ses formes d'expression : el toque, c'est a dire la guitare flamenco, el cante, donc le chant flamenco. Les harmonies dans les deux chansons montrent l'influence de la musique ancienne grecque, comme l'explique Roberto Lorenz, avec ses cadences descendantes, qu'on appelle la mode Phrygienne, tandis que la plupart des motifs melodiques dans les traditions de l'ouest sont ascendantes, aves les rares exceptions, comme dans le jazz et la musique classique. Greg Noakes et Roberto Lorenz indiquent l'importance de faire honneur a l'origine du flamenco, qui a ses racines dans l'histoire de la musique des peuples arabes et berberes de l'Afrique du Nord : c'etait surtout les armees de tribus berberes qui ont invade l'Espagne en 711, un territoire qu'ils allaient nommer El Andalus, L'Andalusie d'aujourd'hui, pour sept siecles.  Les deux articles font appel a l'urgence dans le monde actuel et ses doutes et indifferences hostiles, que l'histoire il faut la rappeler telle qu'elle est, pas comment nos arrogances culturelles et sociales nous seduisent a la deformer.
Bilal Mohri, le jeune chanteur berbere, a la voix qui franchit les siecles de l'histoire de la musique du Nord de l'Afrique, est un ambassadeur a l'heure pour notre monde et ses luttes culturelles - artistiques quant au futur de notre humanite collective.   

Sunday, October 22, 2017

Mal de Pays : Le Complexe des Innocents - pour mes amis berberes

Je me rappelle comme une enfant qui a grandie dans un village flamand, les commentaires faites par les braves gens du voisinage, quand par hazard une personne du Maroc ou de l'Algerie croissait la conversation. J'avais moins de dix ans et je me rappelle le jour ou la femme qui aidait ma mere avec mon frere et soeurs et moi, nous racontait qu'il y avait dans son village maintenant une famille de l'Afrique du Nord. Dans la ville a cote, il y avait plusieurs familles algeriennes, et je me rappelle une jeune fille belle et fiere qui devait supporter les regards de mepris dans les magasins quand elle faisait les achats pour sa famille. Je me rappelle un garcon, un adolescent beau et confident, qui aimait me siffler quand je prenais le bus avec notre meme, et la famille qui prenait le meme bus que nous, une mere, un fils et une jeune femme tres belle, au peau doree, et des cheveux comme une chute d'eau aussi exotique comme ses yeux de perles noir au eclat de lumiere de petites etoiles egarees. Comme enfant precoce et independente, je ne comprenais pas le mepris dirige vers des gens si beaux et dignes. Apres avoir vecu plus de quarante ans maintenant aux Etats Unis, ayant venu comme adolescente, je connais bien les emotions du mal de pays et avec une famille belge maudite par des circonstances inauspices, le fait de ce ce soit deja trente ans depuis mon retour a mon pays natale, le pince de cette melancholie bien specifique du mal de pays m'est bien connu. Avec la decouverte de la photographie magnifique de l'artiste berbere de Bejaia, Djamil Diboune, je me demande des fois comment peuvent tolerer les immigrants de l'Algerie, les exiles economiques invisibles, les ciels gris et le rascisme des pays comme la Belgique et la France. Hier, pour la premiere fois, j'ai ecoute la chanson " Algerie, Mon Beau Pays ", par le chanteur fameux de la Kabylie, Slimane Azem. Chante en francais, la douleur du manque de pays n'est pas deguise, et m'a fait apprecier sa vie difficile et sa passion pour ne pas abandonner son ame poetique quant a l'expression de son amour profond pour son pays natale. Je pensais a la beaute exquise de la nature que partage Djamil Diboune, ce qui me fait comprendre encore avec plus de precision l'agonie du mal de pays qu'exprimait Slimane Azem dans sa chanson. Ayant decouvert recemment le genie des ecritures de Kateb Yacine, cela m'a fait vouloir apprendre sur la guerre d'independence et les horreurs inconcevables qu'a souffert le peuple algerien durant cette guerre agonizante entre 1954 et 1962. Comme est la reponse standard des pays d'histoire d'agression coloniale, qu'il soit belges dans le Congo, hollandais dans l'Afrique du Sud, espagnols et anglais en Amerique, les francais aussi choisissent l'abnegation strategique quant aux horreurs sytematiques et authorises de la guerre qui a effectivement termine leur empire coloniale. J'ai vu ce mepris vers les peuples que le colonialisme a abuse en Europe,et en Amerique Centrale, aux Etats Unis, quand au mepris vers la population noire, et indienne indigene, et le mal de pays qui s'exprime dans la musique de blues, et la musique des pow - wows. Des cris hurles vers le ciel silencieux pour des millions de meurtres sanctionnes. Je me rappelle la premiere fois que j'ai entendu une chanson du poete kabylie Idir, c'etait la chanson "Tizi - Ouzou ", que ma copine francaise m'avait envoye de Paris. Cette decouverte m'a mene a vouloir apprendre sur la culture berbere, sur la region, l'histoire, la langue, la nature. A travers les Kabyles de Paris, j'ai decouvert Aokas Bejaia Tourisme, qui m'a fait decouvrir la photographie de Djamil Diboune. La photographie de Djamil Diboune et la profondeur de ses prises en elements mythologiques, comme ses arbres, me font comprendre la presence de l'histoire de son pays dans ses prises, et cette presence m'a mene a Kateb Yacine, et la guerre de l'independence, et une appreciation pour la complexite culturelle et historique de l'Algerie. Toutes ces lecons me font penser a la multitude de gens qui vivent loin de leur Algerie natale, et tous ceux qui revent d'un futur integrale socio - politique et historique pour leur pays. L'Algerie est un pays immense , le plus grand en Afrique, et quatre fois la France en grandeur. L'Algerie est considere le geant de l'Afrique quant a ses reserves de petrole et le forage petrolier. C'est un pays qui a toutes les ressources necessaires pour un futur plein d'espoir et opportunites. Biensur, les circonstances politiques restent compliques, comment ne pourraient ils pas l'etre, ayant une histoire de milliers d'anees de conquetes coloniales, des empires phoeniciens, carthagiens, romains, vandales, turques, francais... Je pense a la melancholie de mes amis algeriens quant au passe, quant au present, quant aux doutes du futur, quant a la douleur de tous ces immigrants de l'Afrique du Nord cherchants de l'espoir et de la dignite dans les pays qui ont brutalise leur cotes sans excuses, sans genes. Le complexe des innocents, ce mal de pays souffert dans des pays ou la plupart des personnes ne comprennent rien de la richesse de la culture, histoire, ame de la personne qu'elles voient triste et perdu, insulte, ignore, maltraite au nom de l'ignorance et du rascisme, ces deux freres gemeles traitres de la conscience hypocrite post - coloniale.
La richesse de culture, en arts, en histoire de l'Afrique du Nord me fascine depuis mon enfance, je sentais intuitivement que les jugements et les prejuges contre son peuple etait faux, et j'essaye de comprendre, d'apprendre depuis ces moments de questions comme enfant, le monde varie et complexe qu'est ce part integrale du continent africain. La decouverte de la nature en Algerie a travers la photographie de Djamil Diboune ouvre cette porte a un pays dont j'ai garde la clef depuis mon enfance, et qui me permet l'entree a l'ame berbere et ses montagnes, rivieres, mer, lumiere, desert et fleurs, ou mon esprit inquiet trouve un repos. Parmi cette beaute auparavant inconnue, pour la premiere fois depuis mon adolescence, dans mon ame et coeur, je me sens chez moi, et j'entends la voix forte et sonore du chanteur jeune kabyle, Bilal Mohri, qui inspire du courage et de la dignite, une voix qui souligne comme une symphonie toute la beaute de la nature et de l'ame berbere dans ce pays unique en Afrique du Nord qu'est l'Algerie.  

Pour mes amis berberes:
Pour Chamy Esp, pour les amis a Aokas Bejaia Tourisme.
Pour Djamil Diboune.
Pour le jeune chanteur kabyle au voix ancestrale, Bilal Mohri. 

Tuesday, October 17, 2017

Le But de L'Extase dans la Photographie de Djamil Diboune

Ici dans mon coin du monde, dans le Nord - ouest pacifique, il pleut comme fou, sous un ciel gris et froid. Dans ce manque de coulours et lumiere, les deux albums d'aujourd'hui de Djamil Diboune sont comme un transport direct a un moment d'eternite en paradis. L'energie vibrante des couleurs et de l'ambiance des tableaux donnent un frisson d'extase, ce melange irresistible de melancholie et joie spirituelle et sensuelle a la fois, privilege des moments rares dans la vie ou la terre et le ciel se touchent dans le coeur et l'ame toujours avec une brievete regrettable.  Dans la premiere des deux series, l'onzieme prise de dix -huit photos, m'echappait un soupire d'emotion profonde face a ce tableau d'un crepuscule de montagnes dans des couleurs d'aquarelles pour le ciel de nuances violet, jaune pale et bleu, et des couleurs vives pour les plantes et la terre, avec leur presence de terre cuite et verts fonces sur le premier plan, qui est comme le point ou nos yeux peuvent absorber la richesse emotive de l'horizon montagneux. C'est une photo qui est peinture qui est video actif qui est chanson qui est presence tactile, une experience qui touche l'ame et le corps. Le seul mot capable pour comprendre une telle richesse artistique est sans aucun doute le mot extase. Extase, ce merveilleux mot qui signifie une experience ou on se trouve hors de soi, par l'intensite du moment, entre ciel et terre. Le photographe berbere est un magicien avec son camera, et je me trouvais dans le tableau, dans le moment, eblouie, transfixe, et pour des segondes delicieusement eternelles, heureuse de participer dans l'esprit de cette magnifique photo.
On vit dans un monde pratique, technique. L'art photographique de Djamil Diboune a cette capacite de rendre les avantages du monde numerique dans une experience cerebrale et emotive a la fois. Ses photos ne sont pas en deux dimensions, elles sont une experience en directe, en trois dimensions. Ses photos nous transportent comme le transporteur dans la serie de science fiction Star Trek, et on se trouve dans un autre monde en direct. J'ai grandi dans un monde d'art comme enfant en Belgique, le monde de peinture, sculpture, musique, de photographie. La decouverte de la photographie de Djamil Diboune reste une revelation, une rarite dans le monde visuel, car le but du photographe talentueux d'Aokas est de nous reveiller, pas de nous laisser dans l'extase, il nous enjoint de decouvrir la beaute de son pays, la richesse de son histoire. La nature de Djamil Diboune dans chacque moment d'extase, comme dans la segonde, troisieme, cinqieme, septieme, dix- neuvieme prise de la segonde serie de vingt et une photos du 17 ocobre, est temoin d'un desir palpable du photographe et guide, de nous encourager d'ouvrir le coeur a la presence profondement mythologique qui resonne dans ses creations exquises. 

Sunday, October 15, 2017

Djamil Diboune : A la Recherche d'Une Revolution Esthetique

Quand on decouvre le monde d'un nouvel artiste, c'est comme mettre pied sur un continent pas connu avant. C'est toute une aventure, et on espere etre prepare pour les surprises et lecons qui vont venir. La decouverte fortuite de la photographie de Djamil Diboune est riche de surprises captivantes. Les deux albums d'aujourd'hui ne sont pas une exception. Les neufs photos d'une des deux series, des prises de couchers de soleil, sont d'une precision et passion en couleurs et composition qui pousse les limites pour comprendre le vocabulaire necessaire de les apprecier. J'ai recemment decouvert un des geants de la litterature de l'Algerie, l'inimitable Kateb Yacine. Quand j'etais en ecole secondaire, Albert Camus etait parmi les lectures, mais ma decouverte maintenant de l'art de Kateb Yacine me fait demander comment cela se faisait que le genie et la complexite de cet ecrivain a pris du temps pour recevoir un egal merite. La lecture de Nedjma me trouve completement absorbee, et je decouvre une profonde sympathie pour son ecrivain dont je ne me trouvais pas tout a fait capable avec les livres d'Albert Camus. J'aime beaucoup a William Faulkner, connaissant bien le sud des Etats Unis, et la decouverte que Kateb Yacine avait beaucoup de respect pour Faulkner, augmente ma sympathie pour l'ecrivain de Constantine, et biensur, sa passion pour la culture et histoire berbere. J'ai fait cette digression parceque, comme l'explique le professeur Bernard Aresu dans son introduction de ma traduccion de Nedjma ( Caraf Books, 1991), Kateb Yacine poussait les limites de la langue pour lui permettre la complexite mythologique et poetique de ses ecrits. Je me trouve avec un pareil dilemma devant la richesse dans les photos de Djamil Diboune. Le photographe berbere parait etre complice dans la profondeur de l'ame berbere et ses expressions artistiques, comme l'ame berbere et son amour pour la terre natale ont des racines qu'aucune invasion les dernieres deux mille ans ont su detruire, ni les romains, les byzanthines, les vandales ou turcs, ni les arabes ou la colonization brutale des francais. La complexite culturelle- politique n'est pas resolu apres l'independence, mais ce qui est indisputable est la resistance indestructible de l'esprit berbere, malgre des obstacles qui restent formidables trente ans apres la mort de Kateb Yacine. Plus que je m'approfondis dans l'art photographique de Djamil Diboune, plus que je comprends que son art est une manifestation de son amour profond pour sa terre natale, pour la beaute inegale de sa nature. La poesie et passion de ses albums est d'une profondeur spirituelle qui est libre des mechanismes trichantes du monde moderne obsede avec l'element de mensonge dans la technologie, l'element d'illusion. Djamil Diboune est originale, authentique, complexe dans sa vision de la nature et ingenu et sincer en meme temps. La beaute de sa nature berbere n'a pas besoin d'artifice, elle est riche en soi, dans l'histoire que racontent ses photos, que ce soit un village, le desert, un coucher de soleil, une montagne: cette nature est saturee d'histoire, de luttes, de determination. C'est pour ca que la photographie de l'artiste de Bejaia est une revelation multi- dimensionelle, quand on ouvre son coeur, quand on devient vulnerable a son pouvoir. La beaute de la photographie de Djamil Diboune nous encourage d'apprendre, d'essayer de comprendre, la complexite de l'esprit berbere, sa richesse, sa force, ses tragedies, ses victoires. Dans la paix de la beaute sublime de son pays, on entend l'echo de son histoire, on entend la voix du jeune chanteur kabyle Bilal Mohri. On ecoute, on voit, et on sent avec un amour profond l'unique coeur et ame du monde berbere. La photogaphie de Djamil Diboune est une recherche a une revolution esthetique, un modele fait des larmes et sacrifices du passe, la volonte et le courage du present et l'espoir infatigable du futur. Dans des photos souvent au bord de l'extase esthetique, comme dans une prise d'une guirlande de fleurs blanches au petales comme fait de cristal pur, le photographe brule le feu de sa passion artistique pour nous ouvrir les yeux deux fois : a la beaute physique du monde naturel chez lui, et a la beaute du courage de l'esprit berbere. Dans l'art unique de Djamil Diboune, les montagnes fieres, les rivieres et chutes abondantes, les arbres souvent tortures dans leur formes, les villages abandonnes, les couchers de soleil, la mer, les fleurs, tous parlent de que l'esprit berbere cherche encore pour sa presence legitime dans cette nature si genereuse, la presence berbere reve encore toujours de sa place parmi la beaute de sa nature, libre des cauchemars du passe, et des melancholies et frustrations du present. Ses photos sont ainsi une invitation au paradis des reves collectifs dans l'ame berbere. C'est pour toutes ces raisons que Djamil Diboune est un visionnaire, comme le sont tous les vrais artistes. Ils nous racontent, nous chantent, nous dessinent les besoins, les blessures, et les reves les plus profonds de ce mystere qu'est l'existence humaine. 

Thursday, October 12, 2017

Caprice de Champignons : L'element Ingenu dans la Nature de Djamil Diboune

La capacite de rendre accessible pour nous la grandeur de la nature de son pays natale est une des multiples de signatures qui rendent la photographie de Djamil Diboune unique. Sa maitrise de touches de romanticisme et impressionnisme, dont j'ai parle dans des articles anterieures, ainsi que sa connaissance de nuances de couleurs, ombre et lumiere donnent une qualite dramatique tres reussie a son art. Le photographe berbere sait creer un univers divers, et une des facons qu'il sait d'achever cette pallette nuancee, est dans sa maniere de faire attention aux details charmants que sait offrir la nature.
Il y a deux jours, parmi des prises d'arbres, il apparaissent quatre photos de champignons, sur des troncs d'arbres morts, un groupe de champignons, petits comme des miniscules parasols. Les photos sont tres bien faites, proche a l'oeil, qui nous ainsi permet de voir les fils d'araignee toutes fines pendu entre les champignons enanes. L'effet charmant de ces quatres photos evoque une sympathie pour les fungi qui paraissent un peu perdus dans la grandeur qui leur entoure. Le photographe sait isoler le groupe des champignons avec son camera, qui les met en relief, et la foret au fond dans des couleurs fluides, donnant un peu de soutien emotif avec un tapis de mousse vert clair et rassurant au premier plan. Ce sourire que nous donne Djamil Diboune dans ces moments ou il nous montre la nature dans sa dimension diminutive, est un aspect ou le photographe nous permet de voir son amour profond pour toutes les manifestations de la nature, que ce soit une montagne grande et imposante, une riviere ou chute energique, une vallee reposante, des arbres forts, ou une fleur delicate, un papillon fragile, une fourmi feroce, un millipede exotique au corps rouge et pattes vertes, et dans ce cas, des champignons au charme de caprice. 
Faire la decouverte de la photographie de Djamil Diboune est toute une aventure, toute une symphonie, de moments dramatiques, de passion sublime, et de moments de repos, d'aisance et charme. Son art a toutes les nuances et perspectives pour une experience complete de la nature magnifique qui lui entoure, et ainsi il nous fait toujours anticiper la collection suivante de merveilles que sont ses photos.  

La Racine

Bonsoir.
J'ai devant moi une de vos photos d'arbres du 11 octobre, un arbre massif au tronc epais, fort, qui montre que ses racines vont en profondeur dans la terre. Les photos de vos arbres ont une qualite qui me touche toujours. Un arbre est solide, ne bouge pas, et si on le bouge, il risque de mourir. Je suis venue a ce vaste pays qu'est les Etats Unis et la peine d'avoir mes racines de l'arbre de mon etre arrachee pour faire une vie ici a laissee des cicatrices dont les marques, comme sur un arbre, sont point visibles maintenant. Elles restent cachees, inconnues. Quand un arbre est solitaire, comme dans les belles photos que vous avez d'eux, c'est alors qu'il sont les plus beaux, les plus forts. Ils sont temoins de la force de la nature, de sa dignite et sagesse. Etre artiste comme vous l'etes, exige une ame solitaire, comme la votre, et comme photographe de la nature, cette qualite vous permet de voir la nature de votre pays avec une sensibilite et patience que seulement la compagnie du silence donne. Les arbres dans vos albums souvent me donnent un frisson d'emotion, comme ils parlent dans une langue qui pour la tumulte et le bruit des villes est inaudible. La solitude dans la nature est une facon de communion avec son esprit, tandis que la solitude dans les villes du monde est comme une maladie qui tue lentement l'ame et le coeur. Vous savez communiquer cette connaissance dans vos photos de la nature. J'aime beaucoup que vous n'expliquez pas vos prises, le silence dans votre ame inspire le respect pour toute la beaute naturelle que vous partagez. C'est beau, vous prenez les photos en silence, et moi je donne des mots a tous les tresors naturels que vous savez peindre et dessiner avec la vue de votre oeil d'aigle et votre connaissance intime de votre camera comme traduction.
Quand j'admire vos photos d'arbres, c'est comme il y a maintenant une semille d'un de vos arbres qui a pris racine dans mon ame, et loin, dans le fond de mon etre, cette presence d'un arbre spirituel mis la par la beaute de votre photographie que mon coeur a ete permis d'accepter me chauffe le coeur et donne une dignite a mes luttes et mes blessures. Une partie de votre souffle d'artiste m'accompagne et ainsi me rassure que toute la solitude que j'ai du digirer toutes ces annees dans un pays qui n'est pas le mien, me donne la chance de faire une synthese de toutes les lecons que la nature me veut faire comprendre avec ma vie avec tel amour et pardon. Que ce cadeau de la nature me soit permis a travers la beaute unique de votre photographie qui me vient de l'autre bout du monde, de votre esprit et region berberes, je considere une indulgence des cieux.

Trudi Ralston.
Pour Djamil Diboune.

Wednesday, October 11, 2017

Djamil Diboune : Une Invitation au Kaleidoscope de la Beaute

Il y a une serie de photos d'il y a deux jours, le 9 octobre, ou Djamil Diboune reussit a maximaliser l'effet de vert clair dans ses prises de vallees. La lumiere dans ces photos est d'une purete cristalline, un vert frais et clair, qui donne aux quatrieme, sixieme, septieme, treizieme, quatorzieme, quinzieme, seizieme, dix - huitieme et vingt -cinquieme et vingt -sixieme prises, une atmoshpere de repos parmi une nature majestueuse. La grandeur de la nature recoit un esprit de calme, de reflexion. C'est un touche agreable pour le spectateur actif de ces photos qui sont une decouverte de la beaute exquisite que nous montre le photographe berbere. Les montagnes restent tranquilles dans ces photos, une pause de leur presence dramatique et intense, ce qui donne nous les participants une chance de rependre le souffle, car la photographie de Djamil diboune est une experience active, qui nous transporte, comme des lunettes de realite virtuelle. Ses photos sont une invitation au kaleidoscope de la beaute de son pays natale, on se sent present, et apres il reste le desir fort d'y voyager, pour addoucir la melancholie quand on se rend compte qu'il reste la valise a faire pour rendre le voyage complet. Dans un des albums du jour suivant, le 10 octobre, Djamil Diboune nous partage des photos d'une presence presque spirituelle pour son art, des prises d'arbres. Ses arbres sont un symbole de la terre et l'effet que l'homme a sur eux, et dans cette serie il y a un geste rebelle, comme dans la troisieme photo, qui montre un arbre grand qui domine la vue du spectateur, on n'est pas sur que c'est dans un effort d'intimider ou de proteger. C'est une photo merveilleusement construite, quant aux emotions et perspective. L'arbre a le pouvoir, il n'est pas victime, il parait montrer un air de mepris et aussi pitie envers nous qui l'observent. Dans la quatrieme prise, l'arbre est informatif, car il mene vers la vue d'une montagne imposante. C'est une photo ou toutes les couleurs , les verts, les marrons de l'arbre, et le neutres et bleus du ciel et de la montagne dans la distance s'unissent dans une harmonie qui invite la paix pour l'ame et le coeur. Dans la sixieme photo, le photographe appelle notre attention a la force d'arbres, la force et capacite de survivre, car l'artiste nous montre un arbre avec une branche morte au dessus de ses branches vives, une branche morte qui tend sa presence comme une griffe grande vers le ciel, comme si l'arbre demande du secours du ciel bleu. C'est une photo qui fait penser avec les problemes que rencontre la nature partout dans le monde quant aux sechesses et les incendies resultants dont les forets du monde trop souvent sont victimes. La septieme et huitieme photo montrent des arbres en pleine vie, avec des branches jeunes et aussi avec des troncs forts, massifs meme, comme dans la huitieme photo. Les arbres sont toujours a la fois une source d'optimisme et de reflexion pour le photographe berbere, une presence masculine forte, fiere, sensuelle, courageuse.
Dans une autre serie du 10 octobre, il y a une photo qui est d'une qualite exceptionnelle pour son pouvoir emotif. C'est une photo ou on sort de l'ombre et silhouette de deux grands arbres, qui sont comme un portail donnant l'entree a une vallee inondee de lumiere bleue, menant vers des montagnes lointaines. C'est une photo qui est comme une synthese de l'esprit artistique de Djamil Diboune : le photographe d'Aokas a cette capacite de nous inviter dans son monde. Son art est une porte ouverte qui nous permet d'entrer dans la nature immense et superbement belle et variee en Algerie. Son art est une invitation au kaleidoscope de la beaute, a une experience qui change notre ame et coeur, notre perception du monde. Dans ce sens, Djamil Diboune est un artiste aussi efficace qu'il est exceptionnel.

Tuesday, October 10, 2017

Djamil Diboune : Hommage Automnale en Vitrail

Un vrai artiste cree son art ne pas pour passer le temps, son art est une necessite spirituelle, et cette necessite lui donne l'energie et l'inspiration pour une vision originelle.  Djamil Diboune montre avec l'abondance de ses albums de photos, comme les prises de hier et aujourd'hui, que pour lui son art est une necessite de l'ame, de son etre. Les deux derniers jours ses albums sont une celebration, un hommage a l'automne, un automne qui se manifeste dans la lumiere et les couleurs vives et joyeuses. Comme artiste, le photographe berbere connait la valeur de la surprise. On anticipe toujours ses photos, parceque il y a toujours un element nouveau, une perspective alternative, qui nous tient attentif, impatient meme, de voir les beautes de la nature qu'il va partager avec nous a travers son oeil vigilant, precis. Voir le monde naturel a travers ses yeux enrichisse notre monde, nos perspectives.
Quand j'etais enfant, mon pere m'emmenait a des musees, des eglises, des vernissages de nouveaux artistes, pour partager avec moi sa vision esthetique et spirituelle du monde. J'etais une enfant serieuse qui adorait mon pere, et ainsi j'ai appris beaucoup sur sa connaissance du monde historique et artistique. Il aimait beaucoup l'art vitrail, et me parlait avec passion sur son histoire et ses magnifiques exemples dans les eglises et les mosques en Europe et Asie. Il m'emmenait voir les cathedrales en Belgique, en France et Allemagne. Cela me donnait une envie profonde pour voyager et voir toute cette beaute architecturelle, et cette envie n'a jamais disparue.
Il y a une photo de Djamil Diboune d'aujourd'hui, le 10 octobre, qui a reveillee ces memoires si aimees. C'est la premiere photo dans la premiere de trois series de ce jour. La photo est baignee dans une lumiere et des couleurs comme si elle etait un vitrail, surtout avec l'effet supreme de la lumiere du soleil au milieu du tableau, comme un etoile brillante. C'est une photo d'une perfection technique et esthetique superbes, un tour de force. Les vitrails sont connues, de l'antiquite jusqu'aujourd'hui, pour leur maitrise de lumiere et couleurs, de rendre la lumiere du soleil un effet interieur, intime, spirituel comme ils etaient a l'interieur d'edifices grands, comme des palais, ou des batiments de fonction religieux. Le fait que Djamil Diboune a su rendre cette qualite de lumiere a l'exterieur, dans la nature,  a travers un tableau de feuilles d'automne brillantes avec la presence du bleu clair du ciel, exactement comme la couleur blue des vitrails, vive, aveuglant presque, montre une maitrise de sa part qui est exceptionellement unique.
Toutes les photos dans cette serie sont suprement belles, toutes des prises de branches aux feuilles automnales, dans des rouges, jaunes, verts, vifs, vibrants, avec les branches obsures en contraste, et la lumiere de la nature forte et intense, avec les branches comme les arteres en plomb qui donnent la structure aux panneaux de vitrails.  Tout ces elements donnent a la joie de cet hommage que fait Djamil Diboune a l'automne de sa belle region natale, une energie spirituelle sublimement intime et optimiste. Cette capacite pour la diversite, apres ses photos recentes d'ambiance romantique et impressioniste, est preuve encore une fois, du talent du photographe berbere. Son art est une expedition, non seulement un sejour ou voyage. C'est une aventure de decouvertes, de surprises, toujours belles, toujours enrichissantes, qu'on suit avec enthusiasme et interet, et qui dans ce monde cynique et suspecte, chauffe l'ame et le coeur.  

Friday, October 6, 2017

Interlude Impressionniste : Nostalgie et Idealisme dans les Paysages de Djamil Diboune

L'album de paysages de Djamil Diboune d'aujourd'hui, le 6 octobre, est remarquable pour deux raisons, autre que le fait que ce sont comme toujours, des prises d'excellente qualite, une signature du photographe berbere d'Aokas. Les photos montrent une nostalgie romantique quant a la nature, et aussi un element lie a cette qualite de peintures romantiques, un soupcon de l'impressionisme, avec des contours vagues, evasives en textures et couleurs. Le plus bel exemple de cette combination geniale est la vingtieme prise. Cette photo scrupuleusement rendue quant a sa perfection technique et emotive, montre une grande roche, qui a un jeun arbre surmonte, et montre une ligne fluide de montagnes et nuages, pres et loin a la fois, avec la roche grande et le jeun arbre comme peints a l'huile, et les montagnes et nuages comme une aquarelle. Les deux elements creent un tableau magnifique, ou les nuances entre photographie et peinture deviennent inseparables dans une harmonie de beaute sublime. Un autre exemple reussi de ce melange de romanticisme et impressionnisme est dans la quatrieme photo, une prise qui montre des arbres montanieres dans la brume, un image d'une atmosphere intime et sensuel d'une nature qui seduit par son mystere. L'album a plein de prises realistes, concretes, de fleurs et plantes precieuses, comme la troisieme photo, une tres belle rose, et les sixieme, neuvieme, dixieme, et la tres reussie seizieme creation, ainsi que les dix - septieme et dix- huitieme photos. Il y a quelques bijoux precieux dans les photos de fleurs, comme la vingt et unieme photo, et la vingt-quatrieme, et ces photos sont temoin du beau melange creatif de cet album, quant a technique, sujet et ambiance. Une photo qui est interessante comme detail dans la serie, est la dix- neuvieme, qui montre un lit de riviere qui tient au milieu une crabe. Les couleurs et lignes du tableau evoquent une peinture impressioniste, car elles restent fluides, creant un tableau relaxe, reveur et paisible. Djamil Diboune est d'une intelligence creative impressionante, capable d'une technique intuitive raffinee et cet album le preuve sans aucun doute. Une photo qui est comme la conclusion de cette belle interlude entre romanticisme et impressionisme de cette serie, est la segonde prise, une photo merveilleuse d'un village traditionnel Kabyle, qui est plein de nostalgie et plein d'optimisme a la fois. C'est une des signatures les plus encourageantes du photographe d'Aokas : l'artiste berbere nous montre son coeur qui sait reconcilier le respect pour le passe avec l'espoir du present, qui lui donne l'energie pour nous convaincre des possibilites du futur.

Thursday, October 5, 2017

La Qualite Transcendentale des Montagnes dans la Photographie de Djamil Diboune

On retourne a la mer pour recharger nos energies, pour rendre confort a notre ame et coeur. Je le fais depuis mon enfance, c'est un besoin profond de se trouver face a l'energie de la mer et ses mysteres et grace a sa tolerance, accepter avec paix la vie et ses problemes. On cherche les montagnes pour des raisons differentes, on les cherche pour comprendre, pour resoudre. Dans les montagnes on arrive toujours avec des questions. On part rassure, ne pas parceque on a trouve une reponse satisfaisante, mais parceque la presence meme des montagnes rende une reponse ne plus necessaire. Les montagnes memes deviennent la reponse. On y marche, on y approche, et ce qu'on aime des montagnes est leur distance, leur grandeur, leur silence. Ce qu'on aime de la mer, c'est qu'elle nous permet de l'approcher, de marcher sur ses sables et sentir sa presence salee sur nos pieds nus, dans notre haleine. C'est sa proximite intime qui nous rassure, comme montrent les photos de Chamy Esp aujourd'hui, avec quelques prises bienfaites de sa promenade sur une plage et une mer de belles et brillantes couleurs.
Les montagnes, ils restent toujours dans la distance, meme en grimpant, touchant les murs d'une montagne, sa grandeur la tient toujours a une distance. Sa beaute est qu'une montagne reste toujours quelque part inaccessible, inconnue. L'album de Djamil Diboune aujourd'hui le 5 octobre a des photos de montagnes qui montrent cette capacite de satisfaire notre besoin transcendental quant a notre existence sur cette terre. La huitieme prise est un bel exemple de ce besoin humain, ainsi que la vingt- deuxieme et la vingt-troisieme prise, qui montrent les montagnes a la fois pres, sous les pieds de la camera, et tres loin dans la distance, comme est evident par les lignes et couleurs ombreuses qu'on peut distinguer sur l'horizon etendu. La huitieme prise montre, dans des couleurs brillantes, la montagne proche, comme est evident dans la presence de l'herbe abondante sur le sol pres de nos yeux, et la lumiere du soleil sur les rochers proches. Elle montre aussi, dans la distance, une montagne dont on peut encore distinguer les lignes fines des couleurs vertes, et plus loin toujours, des montagnes qui sont presque bleues comme le ciel au dessus, tellement elles sont dans la distance de notre vue. C'est une photo merveilleusement faite, quant a lumiere, couleurs, perspectives qui ensemble expriment le desir de vouloir s'approcher a la connaissance de la montagne sans y pouvoir vraiement arriver, parceque il y a toujours une autre montagne plus loin dans la distance. Encore, la qualite de ces photos montre la maitrise de son sujet que possede Djamil Diboune, toujours alerte, avec un sangfroid et precision admirables. L'ambiance de ces photos a la qualite de peintures, de peintures romantiques et me rappellent les peintures de montagnes de l'artiste allemand, Caspar David Friedrich ( 1774 - 1840 ) et de l'artiste americain, Albert Bierstadt ( 1830 - 1902 ) quant a leurs sensibilites de lumiere et couleurs. Les photos du photographe berbere sont toujours une aventure, pour l'intellect et pour l'esprit. On revient rassure, rajeuni, encourage et optimiste.

Wednesday, October 4, 2017

Djamil Diboune : La Collection de Galets

Hier, parmi des albums de ses photos que le photographe de nature partage si genereusement, Djamil Diboune a mis une collection de galets, des beaux plages de son pays. Ayant grandi en Belgique ou les plages n'ont pas la virtue d'etre remarquables, voir la beaute des galets que le photographe berbere soigneusement a su arranger dans ses prises pour qu'on puisse apprecier leurs couleurs et textures, a toutes les charmes de decouvrir des miniatures precieuses de pierres naturelles. Avec leurs textures lisses, et leurs couleurs dorees, bleu pale, ochre, orange, jaune, blanc et des dessins et lignes comme si faites a main par un artiste avec beaucoup de patience, la collection est encore un exemple de la richesse de la nature en Algerie. Je sentais un desir intense d'etre la, sur cettes plages, et decouvrir ce detail merveilleux de la mer de ce grand et fascinant pays. Le sable aussi, est un arc d'iris de couleurs dans cette collection. Il y a quelque chose comme une innocence dans la decouverte d'objets beaux sur une plage, et les galets surtout, parceque ils representent la patience de la terre, de creer ces miniatures avec la patience des siecles, tandis que la vie humaine en comparaison est si ephimere. Ces bijoux en pierre font penser, le photographe Djamil Diboune arrange ce fait tres bien, nous montrant un galet pour chacque prise. Les quinze galets, dont l'onzieme est si beau, ca parait une aquarelle miniature avec ses couleurs bleu vif et pale, dans des lignes comme faites avec une brosse delicate. Sur un fond blanc ephimere, c'est comme une toute petite peinture impressionniste. La beaute des photos des galets reveille une nostalgie pour la nature. Une nostalgie qui reve d'un retour a une terre qui n'etait pas coincee entre la necessite de progres et l'urgence de proteger toute la beaute et tresor que le monde naturel nous offre. Comme toujours avec la merveille de ses photos, Djamil Diboune inspire non seulement une curiosite pour la nature de son pays, mais sait instruire en meme temps, tout en nous montrant avec precision et patience tout un univers qu'on veut connaitre et apprecier. La collection de galets du 3 octobre est comme un panneau de signilisation, qui dit, faites attention, on vit sur cette terre, et meme les galets sont beaux ici, alors, suivez la direction qui menera vers une appreciation meilleure pour tout ce qu'il a de beau autour de vous. Je ne connais pas encore l'Algerie, mais deja le pays a une place dans mon coeur avec la joie vibrante que donne chacque fois les decouvertes qu'offre la photographie unique de l'artiste berbere d'Aokas, le poete visionnaire avec une camera, Djamil Diboune. L'orateur fameux des grecs anciens, Demosthenes, etait dit d'avoir l'habitude de mettre des galets dans sa bouche et faire ses orations sur la plage pres du bruit des vagues pour surmonter son defaut d'elocution. Djamil Diboune utilise ses belles collections de prises de galets avec egale efficacite : on ecoute transfixe quand son appareil de photo commence a nous parler de la nature.

Tuesday, October 3, 2017

Djamil Diboune : La Passion de la Perfection.

Dans un de ses albums d'aujourd'hui, le 3 octobre, une serie de 29 photos, Djamil Diboune sait creer dans 13 de ses tableaux- qui sont des scenes de couchers de soleil pres de la plage, parmi aussi des splendides prises de nuages -  un effet ou on oublie qu'il s'agit des photos et on s'imagine face a des aquarelles superbement bienfaites, en lignes, couleurs et ambiance. Les nuages dans la serie deja captivaient mon attention, avec leur jeu de lumiere romantique, mais c'est la qualite des couchers de soleil sur des plages qui sont remarquables, surtout dans la suivante serie de neufs photos du meme jour. C'est une serie de scenes de plage le soir, avec comme point focal des mouettes Audouin. On est face a face avec des peintures, on est convaincu, ce n'est plus une pensee, c'est une realite artistique.
La fievre de la perfection est une des beaucoup de signatures que sait laisser le photographe berbere, qui comme un magicien sait combiner la plus fine connaissance de son oeil raffine et camera, avec la fluidite d'aquarelles dans ses prises de couchers de soleil pres de la plage. Ces photos me rappellent les aquarelles de plages de Mary Helmreich, nee en 1945 pres de Boston, et qui entre 1965 et 1966 a passe du temps en Afrique du Nord, et qui travaille maintenant a San Diego en Californie. Ce qui est interessant des photos avec les mouettes Audouin, c'est que les oiseaux maintiennent une independence en couleurs fonces et mouvement face aux couleurs vibrantes des nuages bleus et dores, et la mer aquamarine, comme proclamant leur liberte vis a vis du tableau, surtout dans la sixieme et septieme prise, ou les muettes donnent l'impression de ne meme pas avoir besoin du ciel et la mer, tellement ils sont surs d'eux- memes. Djamil Diboune m'impressionne comme une personne ferocement independent, et les deux photos de muettes en pleine energie de vol, superimposes au tableau de la mer et le ciel sont un tres beau geste d'exprimer son coeur libre et autonome comme artiste et etre humain. Apprendre a connaitre un artiste est faire le chemin de voyage de son art avec lui. Djamil Diboune fait que ce voyage soit sublimement beau et enrichissant avec chacque decouverte de ses albums de photos et avec chacque article qui me permet partager l'unique experience artistique qu'est le monde berbere dans tous les sens du mot.

Le Morceau

T'as des griffes et des dents aceres, toi, le monstre du passe,
pouquoi tu m'emerdes encore, j'ai fini avec toi, t'as pas encore mange suffisamment de mon ame?
Tout ce qui me reste est un morceau, et ca c'est a moi,
va t'en, il ne reste plus rien pour ta gourmandise ici.

Le soleil brille dehors, et mes blessures ont guerries, je me moque de tes intentions,
je suis maitre de mon histoire, il n'y a plus rien pour toi a detruire.
Tu n'auras plus rien de moi, ni des larmes ou du desespoir,
j'ai la musique dans le coeur, de la passion et du bonheur.

Ce morceau qui me reste, il a des semilles,
ce morceau de terre qu'est mon etre, il a des fleurs et meme un arbre robuste.
Je chante a haute voix et la chaine que tu me voulais mettre aux pieds, la voila brisee,
j'ai mes ailes, ma joie et energie.

 Le ciel est grand et haut autour de moi, il est plein de promesses et lumiere,
dans mon ame et coeur vit depuis toujours une chanson berbere, venant de leurs montagnes et rivieres,
ou il y de l'espace pour mon esprit et mes reves et ou brule avec certitude et sans peine
le feu de ce phoenix qu'est ma vie d'etrangere.


 Trudi Ralston.  



Sunday, October 1, 2017

De Borneo a Bejaia : Histoire d'un Papillon

C'est toujours un voyage un peu brusque, emotivement, de plonger dans le passe quand on commence a nettoyer des placards pleins de souvenirs oublies depuis beaucoup d'annees. Les placards que je nettoyais ce weekend etait pleins des boites avec des lettres et photos des dernierres 40 annees. Comme j'aime ecrire moi - meme, j'ai toujours eu le coeur sentimental quant aux lettres de famille et d'amis et amies.  J'ai decouvert des lettres de mon pere, mes soeurs, ma mere, des cousins, des amis et amies d'un peu partout du monde de mes annees universitaires au Texas, a Fort Worth et Austin: des lettres du Mexique, de Costa Rica, de Panama, du Japon, de la Belgique, ou etait ma famille, et de la France, de Zaire, maintenant le DRC, du Maroc. Parmi les lettres etaitent beaucoup de photos. Je me sentais inondee de memoires, de tous ces bons moments dans le passe, avec toutes ces photos de tant de personnes aimees,de tous ces voyages exotiques que j'avais su faire comme etudiante, me donnant une richesse d'amities qui restent fideles encore aujourd'hui. Les lettres et photos rendaient vives aussi la douleur de voir des images de mes soeurs et parents deja morts beaucoup d'annees. Le miel doux des bons souvenirs, et le gout amer de tristesse et chagrin, le melange qu'est la vie humaine. Mon mari et fils sortaient d'autres boites a leur tour, et me montraient un globe grand de verre qui tenait un papillon d'environ 14 centimetres, aux ailes etendues, avec un petit titre inscrit en bas qui disait : " Trogonoptera Brookiana ". J'etais sure que c'etait un papillon d'un foret tropicale, et en effet, Wikipedia confirmait le fait, et ce papillon est des forets tropicales des isles de Borneo, Natuna et Sumatra et est le papillon national de Malaisie. Tout a coup, avec la decouverte du papillon prisonnier et mort dans le globe, ma melancholie avec ce voyage dans le passe, trouvait un point focal, une raison d'etre. Je regardais le papillon exotique, avec ses ailes de velours noir avec des couleurs vert brillants, prisonnier dans ce globe toutes ces annees, cette belle creature, privee de sa liberte et sa vie sous le pretexte de partager sa beaute pour satisfaire notre curiosite a l'autre bout du monde. Les emotions profondes de revisiter toutes les lettres de ma jeunesse et les photos qui racontaient a nouveau leur histoire, reveillaient une sympathie profonde face a cet bel animal reduit a un objet de curiosite. Les blessures du passe avec tous ces morts tragiques dans ma famille changeait dans un moment de revolte, de rage silencieux, et je respirais fort pour ne pas permettre des larmes qui brulaient dans mon coeur comme un feu feroce. Je respirais lentement pour me calmer, et je cherchais une musique dans mon ame, un point de calme et beaute. Je me trouvais face a face avec les photos de Djamil Diboune, ses merveilleuses prises de chutes d'eau et rivieres montanieres des derniers jours, et le pire de la tristesse passait. Je voulais ecouter une musique, mais je ne voulais pas interrompre le rythme de travail avec mon mari et fils qui aussi vidaient leurs placards de souvenirs. La douleur chaude dans mon coeur s'epanouait quand je me notais fredonner une melodie d'une des chansons de Bilal Mohri. De loin, comme d'un desert grand et sonore, et avec une insistance sure, j'entendais la voix ancestrale du jeune chanteur Kabyle, et ensemble avec les souvenirs des montagnes en Autriche auxquels me rapellaient les photos de chutes et rivieres montanieres de Djamil Diboune, j'etais capable de laisser la peine, de lacher le papillon prisonnier et ces blessures dans mon coeur, et accepter avec calme et espoir tout ce qu'il y a de beau dans mon present. Quelque chose de profond dans l'ame berbere sait me rassurer d'une facon spirituelle et tout a fait concret a la fois. J'avais perdu mon pays et famille natales, mais avec ce que je peux partager et apprendre de l'esprit berbere, je retrouve a chacque coup ma dignite et energie, comme si le fait d' apprendre a connaitre le monde berbere me redonne les pieces perdues de mon ame. Dans les images des montagnes de la Kabylie je retrouve ma joie avec une presence rajeunie. Dans la beaute eternelle de la musique Kabyle et les images eblouisssantes du photographe solitaire et taciturne Djamil Diboune, en Afrique du Nord, une region du monde proche a mon coeur et ses passions depuis mon enfance, j'ai decouvert une saison en paradis pour mon ame, a Bejaia, en Aokas, ou le passe perd son pouvoir et le papillon de mes reves et espoirs vole libre et fort.

Pour mes amis a Aokas Bejaia Tourisme,
mes amis a Mer, Montagne, Nature,
pour Chamy Esp et pour Djamil Diboune.