Thursday, November 30, 2017

Les Sonnailles d'Autriche : La Surprise des Souvenirs dans Les Photos Agrestes de Djamil Diboune

C'est beau et surprenant comme des souvenirs precieux peuvent nous revisiter souvent apres beaucoup d'annees. Marcel Proust a su construire tout un roman, " A la Recherche du Temps Perdu ", base sur les emotions qu'une madeleine avait reveille sur le passe. Quand j'etais adolescente, on faisait des vavances d'ete avec ma famille en Autriche, en Tyrol, et la photographie de Djamil Diboune m'a fait souvenir ces moments heureux plusieurs fois, avec la beaute des photos des montagnes et vallees pristines de l'artiste berbere d'Aokas. Aujourd'hui, sa serie de photos de vaches dans les montagnes de la Kabylie, avec leur innocence et nostalgie, ont reveille dans ma memoire le souvenir du son joyeux des cloches que portent les vaches dans les montagnes et vallees en Autriche. C'est un son comme un ruiseau, agreable, charmant, venant de ces betes placides et gentilles, qu'on rencontrerait durant nos randonnees montanieres. Les forets montanieres en Tyrol a cette epoque etaitent merveilleusement belles et propres, paisibles, et les vaches avec leurs cloches grandes et decorees avec des touches d'artisanat de la region, faisaient une symphonie bruyante, et les rivieres et petites chutes donnaient de l'eau fraiche et froide quand le soleil nous trouvait un peu fatigues apres tout un matin de marche. On anticipait le pain frais et le lait frais et cremeux des vaches qu'on passait sur le chemin, une fois qu'on atteindrait un chalet moitie chemin pour le dejeuner. Cela fait beaucoup d'annees que je n'avais pas pense a ce bruit agreable des clochettes des vaches en Tyrol, pres d'Innsbruck. C'est touchant pour moi de me rappeler non seulement les beaux souvenirs des montagnes en Autriche dans les photos des montagnes de Djamil Diboune, et ce l'est en plus, par la memoire maintenant aussi de la musique que je me rappelle dans ces montagnes en Tyrol, quand je vois les photos des vaches dans les montagnes en Kabylie que fait le photographe berbere avec tel ingeniosite sincere. Parfois, dans la vie, on est surpris par un peu de mystere, de certaines choses dans notre vie qu'on ne sait pas tout a fait expliquer, mais qui chauffent le coeur et l'espoir. Il y a beaucoup de nuances dans l'art de Djamil Diboune qui sont merveilleux du point de vue de l'estethique de sa photographie et son importance, mais je ne peux pas nier que ce touche enchantant quant a ces souvenirs specifiques et heureuses de mon adolescence qui trouvent maintenant un sanctuaire inattendu dans sa photographie, garantissent une place encore plus preferentielle que l'a deja pour moi sur tous les registres intellectuels, culturels et creatives, l'art du photographe berbere.  

Djamil Diboune : Portrait de l'Artiste

Quand on a une perspective et vision artistiques, c'est un peu comme avoir un double dans l'ame et le coeur. C'est difficile de ne pas se rendre compte de la duplicite qui existe face a l'art qui se manifeste dans les creations qu'on produit, que ce soit des chansons avec notre voix, ou un instrument, ou des peintures et photos avec nos mains et nos yeux, pour nommer juste deux exemples. L'artiste est ainsi un vehicule, une manifestation dont a besoin l'art pour s'exprimer. Il arrive qu'on oublie parfois que l'artiste a besoin de reconnaissance dans cette procedure, de temps a temps. Biensur, le narcissisme est un defaut bien connu parmi pas mal d'artistes, mais, entre cet extreme et un peu de reconaissance respectueux, il y a tout un univers. De temps a temps, le photographe de la nature berbere, Djamil Diboune, met quelques photos de lui parmi l'abondance de ses albums, et cela fait plaisir, parceque ces photos sont  rares de maniere appropriee, et donnent un peu de contexte a l'artiste. Il y a une tres belle photo de lui -meme que l'artiste a mis, tres reussie, parceque'elle nous montre a Djamil Diboune dans une pose, prise proche et face a face, assis sur un rocher, avec derriere lui une vue du haut, des montagnes et de la mer, avec la lumiere du crepuscule dans le fond, et le visage du photographe en relief avec l' expression de ses yeux penetrants et observateurs, et les montagnes et la mer comme cadre magnifique et symbolique de son art qui honore la nature de son pays natale. Un artiste, quand il est authentique et sincer, donne chacque fois qu'il partage son art, et Djamil Diboune le fait avec une generosite et passion baroques. C'est pour cela que c'est bon de voir un portrait poignant de l'artiste comme celui d'aujourd'hui, le 30 novembre, un portrait, en face a face, dans un moment de repos, les mains croisees, ces mains qui travaillent si durs pour son art et pour sa famille. C'est bien de voir l'artiste assis pour ce portrait, dans ce moment ou il nous permet de voir, avec confiance et serenite intelligente, l'energie de ses yeux, leur determination. Habille dans un manteau de laine berbere, on voit un homme qui a une vision, et la dignite et presence calme qui domine l'esprit de ce portrait nous montre Djamil Diboune comme un photographe unique et nous rend conscient aussi, quand on pense a ses photos recentes de ses filles, de sa devotion et de ses responsabilites comme pere de famille. C'est un portrait complet et satisfaisant dans tous les sens : artistique, intellectuel, spirituel et culturel : l'etre humain comme artiste, et l'artiste comme etre humain. Un portrait de Djamil Diboune pour les eres.  

Wednesday, November 29, 2017

Le Patron Reticent : Le Phasme Precoce de Djamil Diboune

La nature dans le nord de l' Algerie est une merveille de bio- diversite, une region d'une richesse exceptionnelle pour ses forets et animaux qui merite l'attention du monde pour sa place unique quant a sa faune et flore abondantes. La photographie de Djamil Diboune permet une exploration de ce monde complexe et intrigant, je me sens comme une etudiante priviligee face au voyages virtuels que me permettent les albums magnifiques et varies du photographe de la nature berbere. Son talent de nous mener dans le monde de la beaute de la nature en Algerie ne manque jamais son but, toujours avec une grace et discipline impressionnantes et persistantes. Ses photos d'aujourd'hui d'un phasme, six prises, montrent cette creature bizarre de la perspective de l'insecte, ce qui rend cette serie poignante et inattendue. Le phasme regarde le camera comme un patron reticent, qui tolere avec impatience la visite du photographe. Djamil Diboune a su capturer cet insecte eccentrique dans son monde naturel, ou il se sent bien chez lui, sur ses jambes longues et un peu animatroniques de la hauteur desquelles il regarde la presence de l'artiste presque comme une invasion de son intimite. C'est merveilleux la facon dont le photographe de la nature sait s'introduire dans l'attitude de curiosite et doute que l'insecte montre face a son interlocuteur humain. C'est une rencontre photographique fantastique. La premiere photo montre le phasme avec son dos vers nous, et le camera a travers les trois suivantes photos, petit a petit, montre l'insecte se tournant vers nous, et avec la cinquieme prise on se trouve en face a face avec le phasme et l'effet est fabuleux. Le photographe a reussi a capturer une expression d'a la fois curiosite et contrariete du phasme qui n'hesite pas a gener l'intrusion dans son territoire. C'est une photo unique pour sa facon de rendre intime et educatif a la fois ce moment de rencontre de deux mondes, celui du photographe et son camera, et celui de l'insecte precoce et imprevu. Les albums des series de photos de Djamil Diboune que j'ai la chance d'apprecier depuis six mois maintenant, me font penser a son art comme un effort splendide pour cataloguer le tresor de la nature dans le nord de l'Algerie. Cette dedication et passion est remarquable, il est un maitre serieux et gentil a la fois, qui sait inculquer un amour pour son sujet dans nous, ses etudiants, avec chacque lecon nouvelle sur le tresor precieux de beaute naturelle, qui merite de sauvegarde, de ce vaste, intrigant pays qu'est l'Algerie.     

Monday, November 27, 2017

L'Abeille et Les Fleurs Sauvages : La Joie dans les Moments de Repos dans la photographie de Djamil Diboune

Les albums d'aujourd'hui de Djamil Diboune montrent sa capacite genereuse de presenter la nature exceptionnelle de sa region natale dans le nord de l'Algerie dans toute sa beaute majestueuse de montagnes et vallees uniques, qui souvent me rappellent une atmosphere d'un paradis sur terre. Le photographe de la nature d'Aokas a un talent unique pour creer des tableaux qui nous transportent par leur estethique exquise. Les photos de Djamil Diboune ont une signature visible bien impressionante. C'est pour ca que les moments de repos avec des visites aux fleurs et fauna dans ses photos sont agrables et soulignent un esprit qui n'est jamais arrogant ou superieur malgre l'intelligence de son talent. Il y a une photo du 26 novembre d'une abeille sur des fleurs sauvages, une herbe a fleur, paraissant a une romarin avec des fleurs en forme de cloche, qui a la visite d'une abeille bourdon, ravissante dans son manteau noir et jaune. L'abeille est joyeuse, accrochee avec confiance sur les fleurs abondantes et consentantes. C'est un moment intemporel, dont notre esprit dans ce monde distrait a besoin. La photographie de Djamil Diboune a un pouvoir qui inspire une serenite, un espoir et une confiance, dans les moments grands et petits qu'il nous cree avec precision et dessein. Il y a une passion et confiance dans l'artiste berbere qu'il partage dans ses photos et qui touche profondement les nostalgies de nos ames et coeurs. Il est realiste, mais comme chacque artiste sincer, il est aussi idealiste, il marche sur ce bord entre le monde concret et un monde sublime: sa vision, ses esperances qu'il partage avec nous. L'Algerie est un pays d'une beaute naturelle exceptionnelle, et une histoire de tragedies exceptionnelles, ce qui donne un esprit unique a sa nature, a son peuple. Djamil Diboune sait capturer cette complexite dans ses photos magnifiques, qui ont des touches sublimes dans leur amour pour la nature de son pays. L'abeille se nourrant des fleurs sauvages a une simplicite desarmante, vu de la perspective des photos de montagnes splendides de l'artiste ou les abeilles existent invisibles dans la grandeur des tableaux. Djamil Diboune a de l'espace pour toute la nature dans sa vision, le grand et le charme des moments petits, ce qui lui donne une place chere dans ma perspective et appreciation de son talent. Le photographe a la capacite de nous enchanter avec tout l'univers de beaute qui se trouve dans la nature chez lui, montagnes et abeilles, avec egale finesse et conviction.  

Sunday, November 26, 2017

Le Supplice des Temoins : Passe et Patrimoine dans les Arbres de Djamil Diboune

L'art photographique de Djamil Diboune est un monde en soi, une odyssey de decouvertes estethiques, biologiques, techniques, et aussi historiques. Ses albums d'arbres avec leur attraction symbolique et mythologique s'approfondissent avec chacque collection, comme dans les photos du 25 novembre. Je me trouve toujours un peu hypnotise par les photos de l'artiste kabyle. Les photos de ses arbres, surtout les photos en gros plan, pris du bas de l'arbre, invoquent une intimite spirituelle avec le spectateur qui invite des questions, un desir de comprendre a fond la presence solemne qu'ont les arbres dans l'esprit artistique de Djamil Diboune. Ils ont une dignite, une fierte qui m'a fait rechercher l'histoire des forets dans le nord de l'Algerie, et les articles que j'ai trouve dans Word Wildlife Fund et Nations Encyclopedia m'ont touches profondement et m'ont fait comprendre l'importance des albums de Djamil Diboune comme documents non seulement artistiques uniques, mais aussi comme documents sur la magnifique biodiversite de son pays dont la region du nord a une richesse en forets de feuilles persistentes et feuilles caduques, une merveille vu du fait que seulement 1.6 percentage dans le pays consiste de forets avec dans le sud les arbres de fruit et les palmiers. Quelle joie d'avoir la chance d'apprendre d'un photographe de la nature talentueux comme Djamil Diboune qui partage ce tresor dendrologique avec nous. La presence des arbres a un but specifique dans ses photos. Ils sont bien- sur une source de beaute, de fierte dans un paysage qui inspire par la richesse de ses forets uniques dans le monde, pour leur longue histoire, et presence et leur diversite tres specifique pour la region montaniere natale de l'artiste berbere. Il y a aussi les photos d'arbres qui demandent des questions, comme si les photos des arbres solitaires et agonisants dans plusieurs des prises nous rappellent non seulement l'urgence de proteger ces forets uniques, mais nous rappellent aussi la violence dont elles ont ete victime pendant la colonisation francaise qui a decime les forets en Algerie avec une campagne de deforestation brutale et systematique. La beaute que nous partage Djamil Diboune des forests avec ses chenes a feuilles persistantes, les pins d'Alep, les cedres, les oliviers, parle de ces arbres comme survivants d'un passe tragique. Ils parlent du supplice des temoins et dans des photos magnifiques, si riches en couleurs dans des tableaux superbes, ces arbres font regarder maintenant vers le futur la perspective de confiance et d'espoir que nous inspire l'artiste. Le passe coloniale francais a laisse des cicatrices aussi dans les forets, dans les vergers d'oliviers, des blessures qui ont des consequences serieuses pour la nature et l'agriculture du pays encore aujourd'hui, et qui expliquent l'esprit mythologique qu'ont les arbres dans la photographie de Djamil Diboune. Ces arbres seuls dans le paysage, brules, tortures, avec leurs branches des bras supplicants vers le ciel et le spectateur, ces temoins qui crient leur solitude et blessures, symboles d'un peuple fort, fier et tenace, qui survit toujours et qui se remet comme dans les albums des beaux forets qui l'entourent, et qui sont si vibrantes en couleurs et lumiere, sont un symbole du patrimoine incontestable de l'esprit berbere qui resonne avec energie et courage dans toutes les manifestations de sa culture, en Algerie et dans le monde.  

Wednesday, November 22, 2017

Point de Rencontre : Les Cascades de Djamil Diboune

Quand je revisite les photos des chutes d'eau de Djamil Diboune, mon coeur saute un battement. C'est une reaction spontanee, et c'est ca qui rend ce coup de foudre devant ces photos et leur energie si imperieuse. Les photos de chutes d'eau que nous partage aujourd'hui Djamil Diboune, m'ont mis a contempler la fascination qu'a ce phenomene d'eau active coulant du haut d'une riviere. Le moment precis que possede le photographe de creer avec ses cascades une synesthesie, dans ce cas, la sensation creative d'une experience auditive ainsi que visuelle pour le spectateur, comme j'ai explore dans des articles anterieurs sur le sujet, crystallise l'euphorie de l'experience. Le point d'interet des quatre photos de chutes d'eau est leur beaute seduisante, et le desir qu'elles donnent de revisiter toute la collection anterieure sur le sujet. L'energie creative de Djamil Diboune egale l'energie de ces eaux, j'admire beaucoup la dedication de l'artiste a son talent et a sa vision. Une chute d'eau est un point de rencontre pour l'oeil, un point aussi de repos, ce qui est bien interessant, vu du fait qu'une cascade est une symphonie de mouvement. La capacite de l'artiste de capturer ce point fixe pour l'oeil souligne le desir de comprendre, ephimere que le moment soit, l'esprit mystique de la cascade, son mystere, son chant seduisant dans un langage insaisissable. Il y a une joie d'etre pres d'elle, une exuberance, et les photos de Djamil Diboune savent transmettre ces moments de bonheur furtifs dans sa presence.  Partout dans le monde, les cascades sont une source de fascination  pour leurs visiteurs. Comme leurs contrepoints les montagnes, elles sont les ambassadeurs de leurs pays quant aux merveilles que la nature y donne. Elles sont une source de legendes, de reves, de mystere, de contes de courage et amour. Les photos de cascades dans les albums de photos de Djamil Diboune evoquent tout ce registre d'emotions devant ces joyaux de la nature, quelque soit leur taille ou configuration, leur celebrite, ou discretion. On a le desir irrepressible de vouloir etre la, dans le moment quand le photographe a capture leur magie, ce moment de repos pour l'ame et le coeur, ce moment de rencontre au touches spirituelles face a une des merveilles de la nature. La qualite de creer des photos qui emerveillent comme des peintures a la fois romantiques et impressionnistes, est double dans les prises de cascades de Djamil Diboune parceque il sait evoquer l'energie vibrante de leur eaux de telle facon qu'on est sur d'entendre leur musique, et sentir leur fraicheur, et on retourne du moment d'extase trempe dans tous les sens, avec une nouvelle perspective, celle d' un espoir rajeuni et d'une passion vibrante face a la vie et ses urgences. Comme chacque artiste unique, Djamil Diboune est part poete, part magicien, part guerisseur. Cela se montre dans ses prises de montagnes, de ses couchers de soleil, du desert, de ses arbres mystiques, et dans ses photos mesmerisantes de cascades des rivieres montagneuses de sa region natale.

Tuesday, November 21, 2017

Djamil Diboune : Saudade en Bleu

Comme art visuelle, la photographie a cette avantage de pouvoir communiquer des emotions profondes et variees hors des limitations que parfois des mots rencontrent. Il y a une photo de Djamil Diboune du 21 novembre qui montre un coucher de soleil au bord de la mer, dans des couleurs d'une nuance bleue comme de la soie liquide, parmi des nuages baignee dans une lumiere doree. L'horizon est une ligne fine d'un bleu plus fonce, avec la mer qui reflet la lumiere precieuse et qui touche un rocher au premier plan, un rocher noir entoure de petites vagues d'un bleu clair luminescent. On s'imagine le photographe proche du rocher, avec son camera comme un peintre concevant ce tableau magnifique, qui a un air de mystere. Le tableau que Djamil Diboune sait creer avec sa vision artistique brilliante evoque une atmosphere qu'on ne veut pas manquer, il provoque des emotions difficiles a capturer. Je me rappelle cette photo du 14 octobre dans un des albums du photographe, mais comme beaucoup de ses joyaux creatifs, il faut plusieurs fois pour absorber tous les details merveilleux de lumiere, couleurs, theme, ambiance. Cette photo est un tres bon exemple de cette necessite et qualite. J'ai cherche pour des heures pour le mot qui est capable d'exprimer les emotions que m'evoque ce tableau en bleu si captivant : " saudade ". C'est un mot qui exprime la consternation qu'on sent quand on se trouve face a des emotions profondement complexes de melancholie, de desir, de nostalgie, pour une chose, une personne, et c'est le seul mot qui satisfait toutes les emotions que je ressens face a cette photo qui me tient fascinee par sa beaute, son ambiance, ses couleurs superbes, sa maitrise tres Djamil Diboune des ombres et de la lumiere. C'est une photo qui serait merveilleuse, grande dans une gallerie, pour se trouver face a elle, comme etait l'artiste quand il a pris ce moment pour le partager avec nous. L'art quand elle est sincere et inspire, nous change. L'art photographique de Djamil Diboune a cette capacite. Le photographe de la nature sait transmettre une euphorie esthetique qui est la definition de la beaute artistique quant a son but. Cette photo est saturee d'emotions de la part du photographe, cette saudade qui est la benediction et la malediction de chacque artiste sincer, la joie et la douleur tout en un, parceque il partage son coeur et vision et essaye de nous ouvrir le coeur et une nouvelle perspective a nous. C'est pour ces raisons que je donne le titre " Saudade en Bleu "a ce tableau hypnotique. Il contient un peu de poudre magique venant des visions invisibles que rend visible pour nous l'univers qui vit dans ses yeux d'aigle spirituel, le photographe berbere inquiet et serein a la fois, le poete errant kabyle Djamil Diboune, qui nous enriche si genereusement et profondement avec ses chansons visuelles. 

Monday, November 20, 2017

The Small Thanksgiving Box

All the remodeling, painting and cleaning of our house the last nine months, a proper term of time, has led to the revisiting of many a drawer and box that had been forgotten for many years. Among the hidden relics I found a small box, no bigger than the size of a small card, a rectangular orange painted paper mache box with the painting of a small girl holding a small pumpkin. She has a white bonnet on, and is holding a small wicker basket on her arm, full of tiny purple flowers, perhaps lavender, and she is walking resolutely forward, followed by a small squirrel keeping up with her. On the top of the stem of the small pumpkin she is holding, there is a tiny blue bird facing her cheerfully as she walks towards her destination. Inside the little box, I found the sturdy heavy silver Navajo bracelet I bought in Monument Valley in 1976, at the start of my journey in this country as a shy teenager all those many years ago. I polished the bracelet and have been wearing it again. On top of the bracelet was sitting a small Polaroid picture taken in Rothenburg ob der Tauber, in Bavaria, a medieval Imperial City founded in 1170, that I visited with my parents, brother and two sisters. in 1970, when I was 13. The picture is jarring to me. It shows me walking with my back towards the camera. I am carrying a small backpack, my hair is very long, I am wearing the dark blue miniskirt with the white anchors on it that my parents brought back for me on one of their trips through Germany, a skirt I was very fond of, as it had a white shirt with a sailor's collar and anchor and dark blue knee socks to match. To the left of me, several feet ahead, with his back turned to the camera as well, walks my father, holding his heavy camera bag, as he was an avid and very good amateur photographer. He is wearing one of his favorite sweaters, a grey wool mountain sweater he bought in Innsbruck on one of our family summer vacations there. To the right of me walks my brother, slightly ahead of my father. Across my brother's  shoulders you can see the red strap of the camera bag my father had bought for each of our small cameras. He is wearing shorts and a dark sweater. Closest to me is my youngest sister, eight at the time, she is walking just a step or two behind me, her shoulder length thick blond hair bopping upwards in the moment of the picture being taken, as she was walking to keep up. Like me, she is wearing a light white sweater, and the strap of her small camera bag is visible , like it is on my brother.  My mother and other sister are not in the picture, very telling as they would become central to the dissolution of our family's fabric. The picture has a chilling simplicity to it, four people, like disappearing ghosts, as everyone, with the exception of my brother in Texas and myself, are dead, including my mother and the sister who are not in the picture. I put the picture back in the small box. I touched the painted picture of the little girl walking resolutely towards Thanksgiving, with her small pumpkin, her squirrel and blue bird friends, looking, like me, on her path, to going forward, one step at a time. The picture of the little girl is on the lid, and inside, safely asleep, frozen in time, is the eery picture, of four people, with no face, no clue, of what was to come, as they were walking, that cool summer morning, around the inner walls of the enchantingly beautiful Rothenburg, with a view of one of its iconic medieval bell towers, like a picture out of a fairy tale book, just in sight. Only in this version, the spell of the evil wizard stayed firmly in place, and there was no happily ever after for our family in this lifetime.

Sunday, November 19, 2017

Le Beau Coq

Bonsoir.
L'hiver s'approche vite maintenant, avec des vents froids et des pluies glaciales et noires. C'est bien de voir vos photos de votre Kabylie aimee, avec ses montagnes et rivieres pleines de lumiere sous des ciels bleus. Vos photos des insectes et oiseaux de votre region sont toujours bienvenues, c'est beau d'apprendre sur la biodiversite qu'il y a chez vous. Il y a une photo gracieuse d'un beau coq que vous avez comme prise qui est tres sympathique pour moi, car cela me rappelle mon enfance en Belgique, dans un village dans la part flamande. On avait un grand jardin au bord du village, et mon frere y avait toujours des canards, et des poules et des coqs, comme il aimait beaucoup les animaux de ferme qu'il voyait chez les agriculteurs autour de nous et dans les villages a cote. Je n'ai plus de parents, ou des soeurs, et je n'ai pas vu a mon frere depuis 20 ans le prochain avril. Il vit toujours au Texas, ou moi j'ai vecu pour dix ans pendant mes annees d'universite. Il est divorce depuis tres longtemps, et a un fils et une fille, que je connais guere. Quand je vois des canards qui s'envolent vers le sud chacque automne, je pense a lui. Voir la photo du beau coq que vous avez mis, a reveille des souvenirs de lui comme enfant. Mon frere etait le plus heureux quand il etait seul dans le jardin avec les animaux. J'ai peu de souvenirs de lui, quelques photos, et une carte d'il y a bien longtemps, avec un dessin en encre d'une tete de coq, comme il aimait dessiner des animaux, et il le faisait tres bien. C'etait une carte pour mon anniversaire, qui touche mon coeur avec du chagrin quand je la relis, parceque il l'avait ecrit avant tous les problemes avec notre famille. La carte est pleine d'espoir et innocence, et le dessin du coq il l'avait fait comme un cadeau pour mon anniversaire. Votre belle photo du coq avec ses couleurs gaies, sa fierte et confiance, m'a donne un sens d'optimisme, que peut-etre un jour mon frere viendra me visiter, oublira la tristesse du passe, et on aura la chance de se souvenir notre enfance et son bref bonheur. C'est beau et touchant que c'est une de vos photos, venant de l'autre bout du monde, qui me rappelle ces souvenirs, cet espoir. Pour moi, il y a un esprit unique dans l'ame et le coeur berbere, qui me branche au bonheur fuyant de mon enfance, et a l'energie de la determination pour le present et le futur. La presence comme une melodie agreable de l'influence qu'a la musique, la nature et l'histoire berbere est un joli mystere, qui me fascine depuis mon enfance, comme si mon etre sentait avec une profonde intuition la joie et l'espoir qu'allait me donner son ame. Votre photographie unique qui m'est venu de si loin, est un geste du destin qui a la capacite de guerir les blessures du passe et me permet de vivre dans le present avec un nouveau courage et optimisme, comme femme, comme mere, comme epouse, comme ecrivain. Je suis heureuse que le destin m'a permis de connaitre la joie et dignite que me sait donner avec chacque album votre art vibrant, beau et reel, qui me permet de nouvelles racines pour mon coeur et ame, dans ce passage dans cette foret immense et souvent desorientant qu'est la vie sur cette terre.

Trudi Ralston.
Pour Djamil Diboune. 

Friday, November 17, 2017

Bilal Mohri : Variation de Kamel Messaoudi ( Machi Ghardi ) et Moh Dehak

La voix de Bilal Mohri que j'ai decouvert par hazard il y a quelques mois, me trouve a la recherche pour comprendre dans des mots, la beaute et le pouvoir que sait exprimer le jeune chanteur kabyle avec sa voix. 
Je me trouve toute minuscule, comme devant un ocean enorme, quand j'ecoute les chansons que je sais trouver de ce musicien qui me parait une revelation. Sa variation de Kamel Messaoudi, de la chanson Machi Ghardi, j'ai su estimer, et de Moh Dehak, l'interpretation qu'en fait Bilal Mohri avec seulement sa guitare, est tout un univers. C'est impressionant d'ecouter cette variation courageuse et originale, sans autres instruments, sans appui d'un ochestre, que sait creer Bilal Mohri. Pour ca, il faut du vrai talent.
Je crois que l'illustre Kamel Messaoudi serait fier de lui. Je cherche toujours la traduction des mots de cette chanson, qui me parle fort emotivement. L'interpretation que Bilal Mohri fait de cette meme variation sans sa guitare, avec un orchestre, est egalement profonde, une experience differente de voir le jeune chanteur seul avec sa voix qui parait capable d'absorber le ciel et toutes ses etoiles avec son pouvoir. J'ai fait un voeu quand-meme, que le jeune virtuoso ne se separe jamais pour trop de temps de sa guitare. Ils appartiennent ensemble, comme un troubadour est toujours accompagne de son instrument qui a la fois protege son interlocuteur et lui permet l'emanation de sagesse et prevoyance. Bilal Mohri avec sa voix et sa guitare n'a pas les limites des modes ou caprices de l'industrie musicale, sans elle pour trop de temps, il est vulnerable comme artiste. Je pense a son interpretation de Kem ruh wahdem, et aux deux chansons qu'il a chante lors du Neuvieme Concours National de la Chanson Amazigh a Tizi Ouzou en mai 2016, ou Bilal Mohri a gagne le premier prix. Sa guitare lui augmente le pouvoir dans ces deux chansons qui montrent l'influence berbere sur l'evolution du flamenco en Espagne et le monde, tandis que l'intimite de son interpretation de Kem ruh wahdem trouve dans la presence de la guitare un soutien pour les emotions intenses et douleureuses. Bilal Mohri a une voix immortelle, qui rend hommage au grands chanteurs berberes de son pays de facon magnanime, et j'anticipe avec espoir et enthusiasme le chemin que va prendre la vie de ce jeune artiste phenomenale, cette voix au pouvoir ancestrale.

Djamil Diboune : L'Araignee et L'Abeille, un Changement de Paradigme

Quand on fait la connaissance d'un nouveau artiste, c'est renconfortant de pouvoir noter apres un certain temps des characteristiques qui rendent l'artiste a la fois unique et intriguant. On se trouve sur un nouveau chemin, mais il y a des indices qu'on reconnait sur ce voyage de decouverte qu'est l'art. Djamil Diboune est un artiste qu'on reconnait toujours avec beaucoup de joie et espoir. Le romanticisme, les touches de serigraphie, d'impressionisme, d'une connaissance de l'effet de clair-obscur, comme styles et techniques; la presence symbolique des montagnes, rivieres, et arbres, du desert, comme themes, donnent une richesse a l'art photographique de Djamil Diboune qui est exquise. Il y a aussi sa connaissance des fleurs, des animaux, avec des prises precises , saturees de beaute et interet. Les prises du flora et faune sont pacifiques, de leur nature et presence en repos, avec l'exception des oiseaux en vol.
Un des albums du 15 novembre se concentre sur 26 prises de fleurs delicates, joyeuses, et la derniere photo dans la serie montre une araignee noire et brilliante au dessin rouge sur le dos. L'araignee est bien nourrie, et vient d'attrapper une abeille couverte en pollen, qui s'avait posee sur une marguerite, sans s'avoir apercu de l'araignee qui a du etre bien cachee et tres vite, comme est la nature des araignees, pour attrapper le diner succulent que sera pour elle cette abeille. La photo est un changement de paradigme pour l'artiste. Ceci est un tableau actif, une bataille a mort que va perdre l'abeille gentille et qui aura comme vainqueur indisputablement l'araignee agressive. La photo est tres belle, un bijou de couleurs et textures :  les petales blanches de la marguerite avec son coeur jaune dore un beau contraste avec les lignes noires et rouges de l'araignee, et les ailes transparentes de l'abeille paralisee un contraste touchant montrant sa liberte tuee si rapidement et sans pitie. C'est une photo qui m'enthusiasme, malgre le fait que j'aime beaucoup les abeilles et je fait tout dans mon jardin pour leur fournir une abondance de fleurs, et de chasser les araignees vertes mortelles qui se cachent pour attrapper les abeilles qui nous visitent. La photo est un tableau artistique ce qui adoucit la realite tres factuelle de la lutte entre vie et mort dans la nature, entre force et vulnerabilite, entre proie et predateur. J'ai toujours beaucoup aimee l'art de Leonardo da Vinci, sa discipline et talent feroces quant a la peinture surtout, et ses dessins de ses inventions tellement avancees pour son temps. Il y a aussi biensur Leonardo da Vinci et ses dessins precis sur l'anatomie humaine, ce qui exigeait des maneuvres bien repugnants mais necessaires pour sa connaissance du corps humain qui a reste le guide essentielle dans ce domaine pour plus de 500 ans. Les dessins sont superbes, et on oublie pour la plupart le contenu et leur raison d'etre intrigue par l'art sublime de l'artiste. La photo de l'araignee dangereuse et l'abeille vulnerable m'ont fait penser non seulement a la realite souvent cruelle des lois de la nature, mais plus encore sur la beaute qu'a su infuser dans le tableau Djamil Diboune. La photo comme apotheose de la serie est une surprise bienvenue. C'est un tableau concret, et sublime a la fois, une des virtues artistiques dont est si capable le photographe de la nature berbere  versatile et profond. 

Thursday, November 16, 2017

Le Mystere du Temps : L'Element Mystique dans les Deserts de Djamil Diboune

C'est toujours avec plaisir que je note le retour du sud du photographe de la nature d'Aokas, Djamil Diboune. L'energie infatigable de l'artiste berbere m'est bien connu, et parmi les beaux albums qu'il partage depuis son retour le 15 novembre, il y a une serie de vingt- deux photos du desert qui sont uniques pour leur perspective philosophique. Le desert est un enigme, qui seduit par son silence et immensite, par sa patience a travers les siecles et l'histoire. Tout change, paix, guerre, misere, bonheur, vie, mort... le desert l'absorbe tout, un sphinx immutable. Les prises du desert de Djamil Diboune cette fois montrent une sable doree, presque hallucinante dans sa beaute brillante, et avec son camera l'artiste a reussi de ralentir le moment de ses prises, leur donnant une qualite a la fois mystique et surreelle, une contradiction merveilleuse, un tour de force technique et unique. La troisieme, quatrieme, douzieme, treizieme, et suivantes prises, ont une qualite de profonde ambiguite, une tension tres subtile, entre une serenite mystique et une melancholie maitrise qui augmentent la beaute exquise des photos. Djamil Diboune est un artiste discret qui ne fait pas un theatre de son ego, et dans ses albums du desert immense de son pays, il nous permet une entree dans son ame privee, d'une facon supremement bien cachee, pas par deception, mais par esprit d'un artiste qui suit le chemin de sa vie sans bruit ou drame. La melodie mystique du desert lui va bien, c'est toujours un point de repos, une oasis pour ses forces creatives. Le soupcon de malaise dans ses prises du desert dorees et silencieuses me rappellent certaines peintures de Salvador Dali, surtout la peinture de 1931, " La Persistance de La Memoire ", qui montre un desert avec des horloges fondues, un chef d'oeuvre dans le monde de l'art surrealiste. C'est une peinture qui trouble, et dans les photos du desert de cette semaine, Djamil Diboune montre une finesse artistique qui egale l'art que fait le desert avec ses montagnes de sables dorees et taciturnes. Comme chacque grand artiste, le photographe de la nature nous donne pas une copie de la nature, il l'interprete avec les pinceaux de son ame, son intelligence et experiences. Ses prises de desert sont temoins ainsi que participants dans cette odyssee qu'est l'expression artistique de son etre. Son art encapsule pour le futur ses perspectives spirituelles sur la nature immense et profonde de l'Algerie, un pays ou resonnent souvent les artistes et la nature en chansons synchronisees sur le mystere et les contradictions et injustices de la vie et de l'histoire. Djamil Diboune reussit magnifiquement avec cet album qui celebre l'element mystique du desert, ce desert qui souvent est le temoin du courage persistant face aux recusations et espoirs de son pays de naissance. 

Saturday, November 11, 2017

Le Creux

La pluie tombe, et le ciel pleure des larmes gris.
Je cherche vos photos de lumiere et couleurs chaud au soleil,
je sens l'absence de votre esprit et energie, et je sens le creux
qui touche mon ame dans cette foret feroce qu'est l'oubli.

Cette touche qu'est la beaute de votre art, qui me suit a travers deux oceans,
qui donne une chaleur et joie a mon histoire, un geste beau de la dame du sort,
c'est vos montagnes berberes qui me calment la melancholie et le chagrin
de toute une vie cherchant le pourquoi et comment de mon chemin.

C'est vos photos de vos rivieres, vos deserts et couchers de soleil,
vos fleurs et animaux, qui me guerissent les doutes et peines,
la passion de votre sang berbere qui est de l'eau fraiche pour le soif
qu'a depuis toujours ma muse, qui a en vos visions une forte racine.

Meme les montagnes les plus grands recoivent leurs creux, avec le temps qui passe
les rochers les plus durs recoivent aussi leur marque, comme la vie les donne a nos exploits.

Le vide qui est mon ombre certains jours et nuits, votre art l'adoucit, lui donne une melodie
comme un nouveau matin berbere, une aube doree et belle, venant de la lumiere qui vit
comme un feu clair dans vos yeux, ces deux etoiles ebenes qui illuminent depuis les reves de mes poemes.


 Trudi Ralston.
Pour Djamil Diboune. 

Monday, November 6, 2017

The Inconvenience

When I recently talked to my aunt and cousin in Belgium, the subject of the kitchen remodel came up. Amid the humorous remarks of how long these remodels can drag on, came up the inconvenience of not having a kitchen sink or running water or a counter top for about 5 weeks. It is true that juggling washing the dishes in the bathroom sink takes some creative approaches and flexibility, and an awareness of certain needs and the coordination of them around kitchen schedules. I had a good laugh about it, and it made me realize how very minor the temporary inconvenience was, with the emphasis on temporary. Countless millions of people all over the world live in conditions that make our temporary inconvenience seem a long weekend at the Ritz, as they are deprived of the most basic human needs such as shelter, food, clean water, safety, security, due to endless wars, either internal or international, due to corruption and poverty. Reading the news these days is a surefire way to get discouraged, if not downright depressed, at the horrific suffering millions deal with on a daily basis, in such nightmare places as Syria, Myanmar, Yemen, just to name the most obvious ones at the moment. The juggling of one sink at the moment for bathing and dishes also made me think of how quickly that can become a strain on patience and dignity. Brushing your teeth in the same sink you are washing dishes in is not particularly appealing. I thought of all the refugee camps for Syrian war refugees right now, of what it would feel like to sit shivering in a tent in winter weather, hoping you would have enough food to feed your baby or that the medicine needed for your sick father or mother would arrive in time. I thought what it would feel like to feel the contempt of the local population around the refugee camp that would look down on you simply for being destitute, what it would feel like to see your husband aimless, without the dignity of a job, to see your children go without school for months first, then years, to realize they may not have a future, unless they survive as adults and the tide turns. I wondered what it would feel like to stand in line for meager rations, to be reduced to a number next to your name on a list for a tent where rain comes in and it is always too hot in summer and freezing in winter, what it would feel like not to have a home anymore, because it was bombed out, to have members of your family imprisoned, tortured, killed, missing because of the inhumane business of war. It would feel miserable, hopeless. It made me think of all the homeless in our state, our city, of children sleeping in the streets at night, of how invisible misery makes you, of how it strips you of your dignity, your humanity and how people stare at you either in contempt, or they ignore you, trying everything not to look at you. We are all just 24 hours away from being just like those wretched humanity, let us go 24 hours without a proper shower, a change of clean clothes, shoes, a good meal, and we too would be looked upon with contempt by far too many. It is a good idea when you can to support a charity that helps those who are less fortunate, locally, and abroad, and also to show some acceptance and warmth when we see a person less fortunate than ourselves. No one chooses to be a victim of war, a victim of abuse, a victim of cyclical poverty, no matter how a hardened mind may want to spin it. I will make a possible exception for addiction, that can be a choice that leads to disastrous misfortune spinning out of control, but addiction can also be a desperate attempt to avoid desperate circumstances. The thing about temporary inconvenience is that you know it will end, and in my case, I will have a beautiful, new, modern kitchen. Imagine the courage it would take, each and every day, to believe that your desperately dire circumstances as a war refugee will actually have an end, that the nightmare will someday be over, even though you have no proof that having hope bears any reality to the circumstances. There are countless millions among us on this earth that have incredible spirit, strength, determination, faith, energy, love and bravery in the most dire circumstances. Inconvenience is a soft word they do not even know or understand, as their whole life is nothing but profound, continued hardship with no visible relief in sight, not in five weeks, not in five months, not in five years. Perhaps in a generation, or longer, some of the destitute of the earth get a well publicized break and we all feel the better for it, as our impatience with inconvenience, such as being reminded of desperate souls other than for a brief moment, is quite spectacular. 

Sunday, November 5, 2017

The Request

In March this year my husband and I decided it was time to repaint the entire inside of the house, the walls, the ceilings, and to rewallpaper the bathroom, update the furniture in the living room and bedrooms, and have a contractor come in to remodel the kitchen from the floor up. The entire project is due to be finished by the end of this month. In the process, a lot of cabinets have been gone through, and a lifetime of picture albums were brought back to memory and presence. I noticed that the pictures struck a chord, especially the individual pictures of dear family members and friends, many lost in the mists of time. I found a small picture of my father I had taken of him in our backyard, one day when he had just gotten home from work, when I was 13, with my little Polaroid camera he had bought me when I was 12. He is smiling, holding a cigarette, looking confident and handsome in his nice herringbone coat and Kashmir scarf in the bright sky of a late autumn day. All those moves for me, from Belgium to Texas, first Dallas, then Fort Worth, then Austin, then California, then Washington State, and that small picture, among hundreds of pictures, survived. I gently put it with a framed picture of my son taken at our favorite seaside resort in Oregon nine years ago.
I found a picture of my youngest sister, at age 15, a picture taken in our backyard in Roeselare, Belgium, by a professional photographer. The picture shows her sweet and fragile and is all the more haunting, as she would commit suicide in her mid thirties, in the deep south of the US, in Georgia, where she was living with my parents at the time. In the picture she is wearing an almost gauze fine summer dress in colours of pale white and lavender, with flouncy short sleeves, making her look like a girl out of a 19th century picture book. It was heartbreaking to see her so vulnerable all these years later, as if her frame was already too frail to handle life even back then.
There were pictures of my brother, humorously flexing his bodybuilder muscles, as he was very fit as a college student. It was comforting to see these pictures, because a photograph is something you can hold, touch, when the person in the picture is someone dear to our memories and heart. There were precious pictures of our son as a baby and toddler, of my husband when we were first married, all so tender and precious to be seen again.
A friend dear to my heart recently let me know he would be sending some books my way. When we were friends in graduate school I was too shy to take a picture of him before he returned home, far away on the other side of the planet. I asked him if he could indulge me and include a small photograph of himself alongside the books. He pointed out with due pragmatism that pictures of himself at times appeared on his Website, and I agreed that was undeniably the case, but put forth my request saying that a physical photograph closes the distance in the mind and heart. As he is an important person in my creative endeavours and evolution, I want a picture I can frame and put on my desk or wall, next to the picture of my favorite aunt in Belgium, my longtime French girlfriend in Grenoble, my friend Shelia in Virginia, who had a profound impact on me spiritually, to make them present now, underlining these friendships have all lasted well over 30 years. I was glad my graduate school friend agreed to my sentimental request. A picture on a cell phone is just not quite the same. Some things are just better the old fashioned way, where you can touch the photograph, hold it, and make it part of your surroundings, so you are reminded how this person matters, truly and deeply, then, today, and tomorrow still, in the journey of our story and our life.   

Thursday, November 2, 2017

Le Fil Fort : L'Echo Berbere au Battement du Coeur

L'article en anglais que j'ai fini sur mon blog " Lioness in Exile " de hier, " Time Served " qui parle du processus de me recuperer du chagrin de la perte de ma famille, et comment l'ecriture m'a redonne mon ame et courage, m'a fait voir, comme la lumiere claire de la lune la nuit, que la presence berbere dans mes poemes et articles de prose, est le fil fort, qui donne la joie et l'espoir au battement creatif de mon coeur. " Les Poemes pour Driss " et " La Goutte d'Eau " sont ecrits pour un ami berbere du Maroc, a qui j'avais fait la connaissance pendant mes etudes de maitrise au Texas. Son amitie fidele m'a permis d'exprimer mes efforts intellectuels en francais dans un pays anglophone qui souvent me reste etrange et loin de mes sensibilites culturelles. Le respect que Driss m'a montre quant a mes ideales poetiques dans les deux volumes inspires par lui, etait un soutien qui a donne fruit a une joie et confiance intelectuelle qui s'exprime avec beaucoup de passion et conviction dans les 3 series d' articles et le livre " L' Art a Bout de Souffle " publies sur le photographe de la nature berbere de Bejaia, Aokas, en Algerie : Djamil Diboune. Il y a une joie dans mon ame quand je me sens dans la presence de l'esprit berbere, comme je decouvre encore avec la voix du musicien jeune Kabyle de Tizi Ouzou, Bilal Mohri, a qui j'ai dedique plusieurs articles depuis septembre. Dans la presence creative berbere, il y a un espoir, une dignite, qui me fait sentir chez moi. La solitude et l'alieneation qui souvent accompagnent  mes ecrits en anglais sont absentes dans mes ecrits sur Djamil Diboune et Bilal Mohri, avec les volumes de poemes pour Driss un pont qui m'a permis de laisser derriere moi l'angoisse de ce mal de pays intellectuel qui souvent tourmente mes ecrits en anglais. L'echo berbere est une musique riche et heureuse dans mes exploits creatifs. C'est comme si j'ai traversee un terrain desole et hostile, pour me trouver avec la surprise d'une oasis verte et renconfortante, ou mon ame de poete s'est trouvee une residence paisible, digne, joyeuse.
Le destin parait avoir joue un coup de main dans ce cadeau qu'est pour moi la presence berbere dans ma vie d'ecrivain, et j'en suis tres reconnaissante. J'espere de tout coeur que ce bonheur qui m'est donne je suis capable de repayer avec tout mon amour dans mon ame de poete dans mes ecrits sur les talents creatifs berberes que j'ai le plaisir de decouvrir et partager. Comme balance du travail intellectuel qu'est ecrire, je fais des broderies en fils brillants metalliques, d'animaux et fleurs, et je pense depuis souvent a la presence du fil fort dans mes creations litteraires qu'est l'echo berbere dans ma vie.

Pour mes amis berberes :
Pour Dr. Driss Ouaouicha .
Pour Djamil Diboune.
Pour Chamy Esp.
Pour mes amis a Aokas Bejaia Tourisme.
Pour Bilal Mohri. 

Wednesday, November 1, 2017

Time Served

The weather this past week has been glorious, warm, clear, with a bright blue sky turning to a blazing light the purple, red, yellow, orange colours of the autumn leaves on the deciduous trees, whose fall splendour is underlined by the rich textures of the evergreen trees bringing to mind the magnificence of the nature photography of the Berber artist Djamil Diboune.  Each day my son and I or my husband and I on the weekends, walk our fiesty Flemish Bouvier - Labrador. The uplifting weather brought to the foreground in a bittersweet way, the solitude of the walk in our neighbourhood that is empty for the most part during the day, with everyone either at work or school. I am grateful for the company of my son and husband on those walks. My family is small with my husband and son, but without them I would be completely alone, as far as family goes. On those days that I am all alone, it occurs to me that parents do not realize what they are destroying when they tear their children apart in a dysfunctional marriage. My father was too weak to stand up to my mother, and my mother played her children against each other like pins in a bowling alley, and our father was destroyed in the process, as was my youngest sister, who ended up committing suicide, by hanging herself with a lasso in the garage of my parents' house in Georgia. By the time it was all over, my other sister had succombed to a fast spreading cancer, my father succombed to the horrors of dementia, alone, frightened after my mother turned him out of his home, as she decided she did not want to take care of him, he who had treated her like a queen always, now that he was ill and vulnerable, and my only brother retreated into silence from my life. I was without a family. Through the mercy of my father's youngest sister, and a good therapist, a woman my husband had recommended, I put the pieces of my life back together, slowly, hesitantly at first, over the course of the next ten years.
On my walk the other day, it came to me that losing your family the way I did and after the dust of the trauma starts settling, is on a social and emotional level like realizing your prison term is up, and that you are getting released, so they hand you your meager belongings you had on you when you were taken to prison, and they open the big, ugly prison gate, and send you on your way. And there you are, with a soul and heart as full of lonely holes as was it a colander, and if you are lucky, there is someone on the other side of that prsion gate to take you home. I was lucky like that, I had a husband and a son, and a few trusted friends, some close by , some far away, to help me through the dark forest I found myself in. It still took ten years. To be on the other side of that chasm is a relief, like walking out of a desert, realizing you made it alive.
I consider myself fortunate that therapy revived my passion for writing and that that writing has brought me new friends, who have opened up a new world for my heart and soul. In March  2015, I published a memoir by the same title as my blog I started in 2012. In December of  2015, I published a volume of poems in French , dedicated to a longtime friend from graduate school " Les Poemes pour Driss ", followed by a second volume for him, " La Goutte d' Eau " in November 2016. " Solo Flight " and " Through the Center " are two volumes of poems in English published also on Amazon the end of 2015 and 2016. In March of this year I published a series of reflections and poems, " The Long Way Home ", and in June, July and August I put forth 3 sets of articles on the nature photography of Djamil Diboune : Entre le Sublime et le Concret, Esprit et Conscience, and Ame Brulee, folowed by a book on his photographic art, " L'Art a Bout de Souffle " in October, while in August also, I  published a series of poems and prose, " As Night Falls ", all on Amazon as e- books, with " The Long Way Home " and " L' Art a Bout de Souffle " also available as paperbacks.  My aunt Lieve encouraged me to renew contacts with three of my cousins in Belgium, which has allowed me a walk back from the past when I still had an extended family, into the promise and healing of the now, a wonderful feeling.
You cannot change the past, but you can come to terms with it. That does not mean you won't have grey days of the soul, where you will feel like a recently released prisoner with their soul in a tattered paper bag. The feeling comes and goes, but just as with any process of healing sorrow, the good days far outnumber the bad ones with time and patience; time does have a way to settle the score to the advantage of the battered soul, as long as you keep sure to notice the silver lining even on the darkest days. Light has a way of winning out in the end, and no night lasts forever. I served my time in sorrow, and even if the path back was hard and dark, the flashbacks to that darkness are rare now. I am grateful for that every day. The best part is that I find myself capable of laughing out loud again, with complete surrender to the joy of the moment, especially when I was incapable of that simple human joy for a long time. I have my joy and hope back, my purpose and dreams. Time served it seems came for me with a chance of parole. Onward and forward, up the road of life that gave me a second chance.