Sunday, January 30, 2022

Rites Historiques, Perspectives Artistiques: Le Portrait en Noir et Blanc "HAOUCHINE" de Nacer Amari - dans la serie "L'Esprit Vagabond"

           La renaissance des portraits, dans la photographie, la peinture et la sculpture, occupe une place tres visible dans les arts visuels du monde du XXIeme siecle, un monde postmoderne qui lutte pour la survie de la dignite et identite, individuelle et culturelle, entouree comme sont le coeur et esprit humain, de tous les peuples libres et fiers, de devoir faire face, chaque jour a nouveau, a la machine post industrielle qui n'hesite pas de chercher a detruire la planete, l'humanite, la chance a un futur vivable pour les enfants et les generations suivantes. Les arts visuels, comme la photographie, ont une voix puissante dans la portraiture, car les portraits ont une facon de nous toucher le coeur, l'esprit, la conscience, la fierte, l'interet culturel, et cela depuis la moitie du XIXeme siecle, quand la photographie a fait son introduction a grande volume au monde des arts. Les avantages techniques de la portraiture dans la photographie depuis a fait que les portraits de personnes de tous les continents, de tous pays, de toutes cultures, etaient et sont partages, et ont mis au centre, autant leur beaute et importance unique culturelle et spirituelle, et historique, que les effects desastreux du colonialisme des empires, determines d'envahir tous les peuples de la terre, car c'etait souvent des photographes courageux qui ont documentes les consequences et miseres des genocides des peuples amerindiens, par example, et qui ont laisses les portraits des centains de chefs de tribus et leurs familles, leurs cultures, comme evidence historique de la disparition et destruction systematique des peuples qui habitaient les Ameriques avant l'arrivee des colons espagnols, portugues, francais et anglais. Vers la seconde partie du XXeme siecle, les cultures amerindiennes ont vu le debut d'une renaissance de leurs cultures et traditions, et la portraiture dans la photographie, la peinture et la sculpture aussi depuis, de la part de photographes de l'art, de peintres et sculpteurs, qui celebrent cette renaissance culturelle, occupe a nouveau une place centrale d'importance et d'espoir. Ce qui souvent est frappant dans ces portraits de chefs, de guerriers, de femmes, d'enfants, des cultures amerindiennes, du passe, du present, ainsi que dans les portraits de cultures et peuples et populations du monde postmoderne du XXIeme siecle, comme les fait le photographe anglais de Manchester en Angleterre, Lee Jeffries (1971) qui a un renomme mondiale pour ses portraits des personnes sans abris dans les grandes villes post industrielles de l'Occident, dans les Iles Britanniques, au Canada, aux Etats Unis, est le regard dans les yeux de ces portraits. C'est ce regard qui va etre au centre de cet article, et ce regard a une longue histoire, qui remonte des milliers d'annees, qaunt a ses origines, et de qui son interet me fut reveille par un portrait en noir et blanc du photographe berbere d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie. Il s'agit de son portrait "HAOUCHINE" du 25 janvier 2022. 

            Les mots du photographe donnent le contexte de son portrait "HAOUCHINE", un portrait qui m'a laissee une impression, pour le regard qui indique une personne qui a le caractere decisif, et de qui son regard aussi a une qualite d'enigme: "HAOUCHINE" c'est un collegue, on travaille dans la meme societe. Lui c'est un chauffeur. J'aime en lui son dynamisme et sa rapidite. Je vois en son regard un peu de chagrin et de tristesse, pourtant il est toujours souriant. " Le regard de Haouchine a aussi une intensite, et la perspective du photographe est ainsi perspicace, parfois un regard de defi sait camouffler les peines. Le portrait lui fait par Nacer Amari, avec le regard intense dans ses yeux de cet homme, des yeux penetrants, comme ceux d'un guerrier qui connait et comprend les dangers et risques de conflits, de combats, rappellent les portraits intenses, captivants de photographes contemporains comme Joshi Daniel, Jendrics, et aussi Lee Jeffries, et de peintres contemporains de portraits comme John Larriva de la Floride, aux Etats Unis, et des peintures en portrait de l'artiste canadienne Charla Maarschalk (1976), et aussi des peintures en portrait de l'artiste contemporaine bresilienne - francaise qui travaille, en Asie du Sud, Bazevian DelaCapuciniere. Tous ces artistes mettent au centre vif de leurs portraits, les yeux penetrants de leurs protagonistes, et ce meme regard arretant est visible dans les yeux fiers, decisifs du portrait "HAOUCHINE" de Nacer Amari. Ses mots de Bazevian DelaCapuciniere, avec lesquels s'explique l'artiste au sujet de sa raison pour laquelle elle prefere les portraits comme expression artistique confirment ma conviction que j'ai elaboree dans mon introduction de cet article et ses explorations: : "Le visage est la langue et la signification. Le visage est la place pour les expressions, et les emotions, ce qui donne l'information sur le caractere. Aussi, le visage est la seule partie du corps qui normalement est exposee, et nue. On ne peut pas le cacher dans notre societe, et ainsi, finalement, le visage appartient au probleme social." Bazevian DelaCapuciniere est vue comme une artiste qui veut poser des questions sur les normes sociales en eliminant l'obsession avec des standards de perfection corporel, en mettant l'attention sur le visage, dans des couleurs vives, explosives, dans les expositions de son art en France, le Bresil, la Norvege, et la Coree du Sud, et les collections de ses peintures en Italie (Venice, Florence), aux Etats Unis (New York, Miami) et au Japon (Tokyo). Les portraits en sculpture des artistes contemporains comme Jane et Ed Hamilton, de Joseph Hayton, de Sergey Eulanbekov, et de Philippe Faraut ( 1963), de Susie Zamit, de Dominic Hurley, et de Rick Casali (1984), tous celebrent le visage et sa force communicative comme expression des dilemmes de l'etre humain du XXIeme siecle, et les yeux et leur pouvoir y sont le centre de cette expression existencielle et artistique. 

            Le portrait comme expression artistique - culturelle, a une tres longue histoire, qui remonte a l'Egypte ancien. Le portrait humain a des racines historiques fascinantes, qui se peuvent tracer dans la mythologie elaboree des rituels funeraires egyptiens anciens lies au dieu du soleil Ra. Le plus ancien portrait historique en ce moment, est celui de la reine egyptienne Mertetefs, epouse du pharaon Seneferu, dernier roi de la Troisieme Dynastie  (c. 2686 B.C.- c. 2613 B.C.) Ce portrait fascine pour son realisme, et ce realisme qui persiste dans les portraits de la photographie, peinture et sculpture modernes d'aujourd'hui, a des raisons fascinants, qui ont leur origine dans la conviction ancienne egyptienne que la force vitale, connue comme "Ka" etant la force vitale exprimee dans sa personalite individuelle de chaque personne nee, doit etre representee avec la plus grande precision, comme apres la mort, l'esprit se detache du corps mummifie pour commencer son voyage vers le monde des esprits, pourque finalement, le corps et l'esprit et le "Ka" peuvent commencer leur vie ensemble, reunie, dans le monde des esprits tel l'envisionnaient, de facon tres concrete, les anciens egyptiens. Le portrait qui accompagneait le tombeau devait donc etre tres realiste, tres precis dans ce realisme, pourque l'esprit, ayant accompli son voyage, se reconnaisse a son "Ka". Les egyptiens croyaient aussi, que la force individuelle vitale de "Ka" avait besoin de nourriture, de vin, pour beaucoup de temps, comme le voyage vers le monde des esprits de la part de l'esprit, etait long, et il ne fallait pas que le "Ka" de la personne decedee devenait faible, ou disparissait, de manque de nitrition, de boire. Un esprit juste reuni avec le corps, sans son "Ka" n'etait pas une personne complete, et ne pouvait donc pas survivre dans le monde des esprits. Des generations entieres payaient les services de maintenir le tombeau de nourriture, vin, pour des centaines d'annees, pour assurer que le "Ka" de la personne morte survivrait. Ce realisme s'est apres evolue dans les portraits renommes pour leur realisme emouvant et delicat des visages de la periode romaine de l'Egypte ancien, les portraits Fayum, du fin du premier siecle B.C., ou le debut du premier siecle A.D., de qui ensuite s'est evolue l'art des icones de la periode byzanthine de l'empire romain de l'Est. Les romains ont continuee ce realisme, et l'influence des portraits romains reste visible dans les portraits en sculpture surtout, jusqu'a aujourd'hui. Il est parfois difficile de distinguer un portrait moderne en sculpture, comme les portraits de la sculptrice contemporaine anglaise, Susie Zamit, d'un portrait en sculpture romain, ainsi qu'il serait facile de decider que certains portraits en sculpture ancien romains, comme celui de Lucius Caecilius Iucundus ( 14 A.D. - 79 A.D. ) en bronze, un patricien riche qui est mort dans l'eruption du Mont Vesuvius, et trouve a sa villa, connue pour la beaute de ses fresques, a Pompeii, pourrait etre, pour son profond technique realiste, un portrait en sculpture fait aujourd'hui. Le portrait "HAOUCHINE" du photographe Nacer Amari possede ce trait ancien et moderne qui reste puissant et intrigant, d'un realisme envoutant, dans le regard intense du protagoniste, de qui ses yeux fonces ne lachent pas le spectateur. Les yeux de "HAOUCHINE" sont les memes yeux fiers, resistants, qu'on peut voir dans les portraits des guerriers amerindiens, de photographes fameux comme Edward Curtis (1868 - 1952), un photographe americain de Seattle, de notre etat ici de Washginton State, qui pendant 30 ans, de 1900 a 1930, a documente avec passion et conviction le passage, la lutte, l'agonie, et la survie ultimement, des cultures amerindiennes des Etats Unis. Les portraits du photographe berbere d'Aokas, Nacer Amari, ses portraits en noir et blanc, en couleur, d'hommes, femmes, enfants kabyles, sont un magnifique effort, d'egale passion et conviction, et importance historique et culturelle, de documenter la presence et importance, la dignite, l'identite, la fierte, la beaute, et la resistance, pour l'histoire, pour le passe, pour le present, et pour le futur, de la culture berbere de la Kabylie. Mes livres recents,"Sonates Berberes: La Photographie de Narration et Autonomie Inclusive de Nacer Amari"( octobre 2020)", "Le Cahier Errant: Au Monde Unifiant de Nacer Amari" (mars 2021) et "La Colombe: La Cryptographie de l'Espoir de Nacer Amari" (aout 2021), et le livre sur lequel je travaille en ce moment, "L'Esprit Vagabond", se dediquent, en prose et poemes, a l'art de la photographie de Nacer Amari, et esperent ainsi contribuer avec egale passion et conviction a la longue et noble tradition que le photographe kabyle continue quant a l'art du portrait comme expression culturelle et mythologique d'une culture ancienne et riche en traditions et histoire, comme le sont depuis des milliers d'annees, les cultures berberes des peuples Imazighen de l'Afrique du Nord. 

Trudi Ralston 

La recherche sur les racines de la portraiture dans la photographie, et sur son importance continue, ainsi que dans la peinture et la sculpture, courtoisie de Wikipedia, et l'article "Origin of Portrait Sculpture and the History of the "Ka", chapter 4: The Origin of Portrait Sculpture", by Amelia Ann Blanford Edwards (1831 - 1892), de son livre "Pharaohs Fellahs and Explorers", by Amelia Edwards. New York: Harper & Brothers, 1891. pp. 113 - 157.    

Thursday, January 27, 2022

L'Espoir/ Hope : dans la serie "La Flute et l'Echo / The Flute and the Echo"

              Ce poeme est ecrit pour ma famille et amis en Kabylie, qui inspirent beaucoup de courage et espoir a un moment ou le monde parait avoir perdue la tete, et le coeur. La pandemie de ce virus Covid, continue ses destructions, ici, on en est a 686,000 nouveaux cas et 3,895 morts juste dans les dernieres 24 heures. Meme avec une population du pays de 332 millions de personnes, ce sont des chiffres alarmants. En Kabylie aussi, la pandemie fait ses ravages, et parmi toute l'angoisse et incertitude, c'est la pensee a ma famille berbere en Algerie, en Kabylie, qui me donne de l'espoir, qui m'anime le coeur, l'optimisme, c'est pour cette raison que j'appelle ce poeme "L'Espoir": 

                This poem is written for my family and friends in Kabylie, who inspire so much courage and hope, at a moment when the world seems to have lost all senses, and all heart. The pandemic continues its destruction, here, we have 686,000 new Covid cases with 3,895 deaths caused by this virus, just in the last 24 hours. Even with a population here of 332 million people, those are alarming numbers. In Kabylie also, the virus continues its ravages, and amidst all the anguish and uncertainty, it is the thought of my Berber family in Algeria, in Kabylie, that gives me hope, that strengthens my heart with optimism, and that is why I call this poem "Hope":


L'Espoir

La lumiere des yeux, qui brillent clairs, tel l'ambre qui nait de la patience et sagesse du temps et ses saisons, elle est l'eau chaude qui lave les peines, les chagrins invisibles du coeur. 

La lumiere des yeux des personnes cheres, qui nous partagent le chemin et ses mysteres de la vie, ses contradictions, ses defis, elle est telle une etoile brillante, qui illumine le noir de nos nuits. 

Ces etres chers, ces camarades, ces amis, qui comprennent nos larmes, nos sourires, qui parlent cette langue guerisante, accueillante. 

                                                              * * * * * * * * * * * * * * * * * 

Quand les mots nous etouffent, quand rien ne va plus, quand on attend que se montre la voie, la direction du chemin, la lumiere des yeux qui nous disent bonjour chaque matin, qui nous savent toucher et arroser l'espoir, 

Sont pour mon coeur et esprit de poete, les yeux de la lumiere ou brille le soleil de ma Kabylie, sont les yeux de mes camarades, et famille berbere. 

Le monde perd sa tete, tourne a l'envers, ne plus rond, mais j'avance, inspiree par le courage des melodies des yeux de lumiere, qui me prennent les poemes sur ces voyages ou je rencontre mon ame, mon coeur et ses reves, accueillis telle l'ecume inquiete par le sable charitable des rives eternelles de ma Kabylie. 


Hope 

The light of the eyes that burn bright, like amber born from the patience and wisdom of time and its seasons, is the warm water that washes the troubles, the invisible sorrows of the heart. 

The light of the eyes of those cherished persons, who share with us the path and its mysteries of life, its contradictions, its challenges, is like a bright star, that illuminates the darkness of night. 

These treasured souls, these comrades, these friends, who understand our tears, our smiles, who speak the welcoming language

                                                               * * * * * * * * * * * * * * * * *  

When words are choking us, when all goes wrong, when we wait to be shown the way, the direction of the road, the light of the eyes of those who greet us each day, who know to touch and water hope,

Are for my poet's heart and spirit, the eyes of light where shines the sun of my Kabylie, they are the eyes of my Berber comrades and family.

The world loses its head, is turned inside out, no longer round, but I advance, inspired by the courage of the melodies in the eyes of light, that take my poems on these voyages where I encounter my soul, my heart and their dreams, welcomed like the restless foam is welcomed by the merciful sand, of the eternal shores of my Kabylie. 


Trudi Ralston  

Friday, January 21, 2022

Relever le Defi: Le Portrait "Expression Berbere" de Nacer Amari - dans la serie "L'Esprit Vagabond"

             L'idee d'escaliers qui montent, sont un beau symbole des defis dans la vie, qui ont une tendance de devenir plus difficile avec chaque pas, plus exigeant. La verite etant que malgre l'effort qu'exige les pas d'un escalier montant, affronter les pas montants est la seule facon d'atteindre leur sommet. Une photo en noir et blanc du 19 janvier 2022 du photographe berbere d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie est un example convaincant de cette realite. La photo est un portrait d'une jeune fille Berbere, en belle robe Kabyle, qui monte les pas de l'escalier du CSP, le Centre Sportif de Proximite, des pas qui ont des dictons creuses dans les contre- marches. La photo attire l'attention pour plusieurs raisons, qu'on va decouvrir dans cet article et ses explorations. Les mots du photographe illuminent le contexte de ce portrait: "En fait c'est la derniere fille que j'ai rencontre lors d'un spectacle pour celebrer Yennayer au Centre Sportif de Proximite. La dame que j'ai trouvee la -bas m'a donnee la permission de photographier sa fille. J'ai choisi cet endroit parce que j'emprunte ces escaliers presque chaque jour pour voir un ami qui travaille la -bas, et les escaliers et leurs dictons qui sont inscrits sur les contre - marches, je les ai appris par coeur. J'aime la fierte de la petite fille et son autorite, d'ailleurs elle m'a dit: "n'oublie pas que je suis berbere." Le dicton le plus visible des contre - marches est celui qui dit: "N'aie pas peur, essaie et persevere!" Un dicton qui est une affirmation directe de la fierte et confiance que ce portrait Kabyle celebre avec elan, et qui invite une exploration, pas a pas montant, de ce message courageux, et des autres dictons de cet escalier, et de l'histoire ancienne et contemporaine de ce phenomene ingenieux que sont les escaliers. 

              La physiologie benefique de monter un escalier reste un point d'interet dans un monde qui souvent dans les environnements urbains cherche des facons de maintenir une sante physique dans un monde de beton et ciment, de travails qui donnent peu de chance de se bouger un peu le corps penche sur un bureau 8 a 10 heures pas jour. Monter les escaliers des batiments au travail, a l'edifice d'appartement, peut ameliorer la circulation sanguine, la fonction pulmonaire et cardiaque, et reduit le risque de l'hypertension, le diabete, la maladie cardiaque coronarienne et le cancer du colon. Monter les escaliers reduit aussi la chance de l'osteoporose, et fortifie les muscles, et aide a maintenir un poids sain. Les escaliers ont donc des benefiques pour la sante physique, et ont une longue histoire dans la conscience culturelle humaine comme manifestation de l'ingenuite architecturale a travers les siecles. Les escaliers les plus anciens sont au temple grec a Seliunte, qui sont ce qui reste de deux escaliers en colimacon qui datent de 480 B.C. Les escaliers qui souvent etaient et sont une expression de pouvoir spirituel, artistique, architecturelle, sont parfois aussi une evidence sinistre du cote humain cruel, comme les Escaliers de la Maison des Esclaves sur l'ile de Goree, au large de Senegal, et construit en 1776 par les colons holandais. Ce fut a un moment dans l'histoire du commerce en esclaves de l'Afrique, ou cet commerce avait depasse son crescendo. Les escaliers y etaient pour etaler les esclaves pour la vente, et faisaient part de la maison d'un commercant riche en esclaves, or et ivoire, au nom de Signare Anna Colas. Aujourd'hui, la maison et ses escaliers infames sont un musee, un rappel du cote inhumain de l'etre humain. Trois siecles plus tard, les nazis ont installes des escaliers dans un complexe de camps de concentration, les camps Mauthausen - Gusen, en Autriche, a 19 km de la ville de Linz, qui avaient le nom des Escaliers Wienergraben de la Mort. Les prisonniers de son carriere de granit etaient forces de monter les 186 pas des escaliers portant des blocs de granite sur le dos, pour des heures interminables, sans eau ou nourriture suffisantes. Les gardes SS forceaient aussi aux prisonniers de courir sur les escaliers avec des rochers lourds, et ceux qui survivaient avaient le "choix" d'ou, etre fusilles, ou pousser le prisonnier en face d'eux dans la ravine en bas du sommet des 186 pas des escaliers. Heureusement, il y a pleins d'examples d'escaliers qui ont une histoire beaucoup moins horrifiants, comme les escaliers de la Tour Ronde a Copenhague, Danemark. Les escaliers de La Tour ronde, construits en 1637 par le roi Christian IV, ont un sentier, une voie serpentine qui mesure 209 metres qui monte 7,5 tours autour du noyau creux de la tour. En 1716, le tsar russe Pierre le Grand, a menee sa voiture a cheval, accompagne de la tsarina Catherine, vers le haut des escaliers. A Rome, il y les Marches Espagnoles, les escaliers les plus grands et plus larges en Europe, construit au XVIIIeme siecle, et avant sa mort, le polymathe Leonardo da Vinci (1451 - 1518) a ete consulte sur les escaliers en calimacon pour le chateau Chambord pour le roi Francois I, un escalier en colimacon de deux etages sans connection entre les deux, qui etait utilise par les maitresses du roi, dans un effort d'eviter qu'elles se rencontraient en route vers un rendez - vous avec le roi. Dans ses cahiers de notes de Leonardo da Vinci, il y a de l'evidence qu'il avait concu originalement un escalier de quatre etages au lieu de deux. En Angleterre, il y a l'escalier Tulipe au musee maritime a Greenwich, qui est fameux pour l'elegance de son escalier en colimacon, et qui est dit d'etre hante par des bruits et ombres inexplicables, dont une ombre inexpliquee a trouvee sa silhouette sur une photo prise en 1966. Sur la frontiere entre les pays central - americains de Honduras et Guatemala, il y l'Escalier Hieroglyphe de Copan, qui documente l'histoire des rois de la culture Maya, de Copan, qui y regneaient du Veme au IXeme siecle. Il y a l'escalier en colimacon Loretto dans l'etat de New Mexico, dans la ville de Santa Fe, dans le sud - ouest des Etats Unis, un escalier en colimacon fait entierement de bois, en 1878, par les architectes francais Antoine Mouly et son fils Projectus, et qui fait deux tours de 36 degres, et fut construit sans clous, juste des chevilles en bois. 

              Une idee enigmatique dans la structure mathematique et architecturale de l'escalier, est celle du paradox de l'escalier Pennrose, qui s'examplifie le mieux dans les lithographes de l'artiste holandais, Maurits Cornelius Escher, mieux connu sous son nom de M.C. Escher ( 1898 - 1972), qui incluyait le paradox dans son art. Lionel Pennrose ( 1898 - 1972) etait un psychiatre et geneticiste et mathematicien anglais et son fils Roger Pennrose (1931) etait un physiciste et recipient du Prix Nobel en science, et ils ont reussi de faire un dessin deux - dimensionel d'un escalier qui fait 4 tours de 90 degres, en descendant et ascendant, en faisant un circuit continu donnant l'illusion qu'une personne pourrait monter l'escalier en perpetuite, sans jamais arriver plus haut. Les lithographies de M.C.Escher, qui etait fascine aussi par les dessins tesseracts de l'Alhambra en Espagne, sont les examples les plus fameux dans le monde des dessins, qui illustrent ce paradox de l'escalier quant a enigme architectural et mathematique. L'architecture moderne a depuis developpee une fascination avec l'escalier en colimacon, et l'idee du paradox de Pennrose. Il y a de beaux examples, comme l'escalier central de l'edifice regional des Nations Unies a Copenhague, a Danemark, et l'escalier en colimacon colossal de la Maison de la Memoire a Milan, en Itlaie, et l'escalier autoportant du palais Itamaraty dans la capitale de Bresil, Brasilia, qui a une structure helicoidaale, faite de beton arme, et concu par l'architecte bresilien Oscar Niemeyer (1907 - 2012). Il y a l'escalier en zigzag orange a l'edifice de la science Anne - Marie Edward, au Abbott College de Montreal, Quebec, et a Londres, il y a l'escalier en colimacon de 2002, concu par l'architecte anglais Norman Foster (1935). A Strasbourg, France, il ya l'escalier enroule en bois dans la Brasserie Haras, pour l'hotel Les Haras, un escalier fait par le studio parisien de Jouin Manku. A Paris, au Musee pour le peintre symboliste Gustave Moreau ( 1826 - 1898), connu pour son style inorthodoxe et avant garde, il y a le fameux escalier en colimacon qui donne l'impression d'etre fait par part du plafond etendu et fendu. La colonne de l'empereur romain Marcus Aurelius ( 121 A.D. - 180 A.D.) sur la Plaza Colonna a Rome, lui fut erige par l'empereur Commodus, son fils, et mesure 39 metres de hauteur, et a un escalier montant en colimacon de 30 metres, avec 14 pas pour chaque tour. L'escalier le plus long se trouve en Suisse, et a 11,674 pas, et une altitude de 1,669 metres, qui monte a cote du chemin de fer Niessen, et les escaliers sont juste pour les employes du chemin de fer, et sont seulements ouvert au public une fois par an. Il y a aussi des escaliers faite dans la nature, pour permettre l'ascente de montagnes autre qu'a travers le sport de l'escalade en montagne. Au parc national de Yosemite, en Californie, il y a un escalier creuse dans la montagne, qui a 5,000 pas, et qui aller et retour, prend 12 heures pour terminer, et permet une vue spectaculaire des cascades Nevada et Vernal.  Il y a la montagne El Penol, la Roche de Guatape, qui etait veneree par la culture amerindienne Tamahies. Le monolithe a une hauteur de 200 metres, et son escalier creuse dans ses murs a 740 pas. Il y a citadelle ancienne de Machu Picchu, qui date du XVeme siecle A.D., de la culture amerindienne Inca, au sommet des montagne de la region de la ville de Cuzco, au Peru, qui a 100 etages, et qui mene au sommet a une hauteur de 2399 metres.  

              Le symbolisme des escaliers souvent suggerent un voyage, un but a atteindre. Un escalier peut etre un passage qui unit, des espaces, des personnes, des idees, des etats d'etre spirituels, artistiques, sociaux. Monter un escalier souvent a des connotations positifs, de surmonter des defis, d'atteindre un objectif. Les escaliers savent aussi unir plusieurs etages, espaces, qui seraient autrement difficiles d'atteindre, et de la meme facon, on peut voir un escalier comme une metaphore, qui sait unir des personnes, quant a leurs idees, leurs differences, leur personne physique. Ce qui nous fait revenir vers la jeune fille kabyle sur les escaliers dans le portrait du photographe de l'art Nacer Amari: les dictons sur les contre - marches que rencontre la jeune fille qui sont une manifestation de l'importance pour unir les personnes pendant des evemenents et celebrations culturels, comme dans ce cas, la celebration du Nouvel An Berbere, Yennayer, et l'importance des escaliers comme expression spirituelle d'un peuple, comme le sont les inscriptions creusees dans les contre - marches, 9 dictons qui a leur tour celebrent l'esprit infatigable, resistant, optimiste, genereux des Hommes Libres, des peuples Imazighen: 

1. Aime toi et tu auras des amis. 

2. Arrete de t'inquieter, amuse toi. 

3. Donne, sans attendre en retour.

4. Resiste a la surconsommation, sois creatif! 

5. Parle moins, ecoute d'avantage. 

6. N'aie pas peur, essaie et persevere! 

7. Evite les prejuges, valorise les differences. 

8. Au lieu d'observer, agis! 

9. Cesse de te plaindre, sois reconnaisant.  

Si les escaliers sont un symbole de surmonter, physiquement, et mentalement, les defis, ces inscriptions sur les escaliers de ce portrait positif et fier de l'artiste berbere Nacer Amari de la fille Kabyle qui celebre Yennayer, sont une admonition bien venue pour un monde postmoderne qui parait etre sur l'escalier descendant vers un purgatoire ou au cas pire, un enfer dystopique fatal, pour avoir negligee la sagesse, le respect, le courage et la charite des cultures anciennes de cette terre, proches a la nature, ses lois, et les memoires et heritages de ses ancetres.  

Trudi Ralston 

La recherche sur l'escalier et son importance pour la sante, et comme phenomene architectural, culturel, historique, et contemporain, courtoisie de Wikipedia.        

Thursday, January 20, 2022

Le Danseur de la Pluie/ The Rain Dancer - dans la serie " La Flute et l'Echo/ The Flute and the Echo"

              Ce poeme trouve son inspiration dans une tempete de pluie ici, qui se melangeait avec une temperature chaude pour moitie janvier, et avec des touches du soleil, qui ensemble m'ont invitee a la melodie et rythme de leur danse joyeuse, qui avait des resonances et echos de la voix vibrante du cantaor flamenco espagnol, frere du guitariste Paco de Lucia (1947 - 2014) Pepe de Lucia (1945), sa voix energique et passionee, et ses expressions " lali, lali" que j'entendais tout a travers la danse de la pluie, qui m'a invitee de les joindre. Je dedique ce poeme a ma famille Berbere en Kabylie:

               This poem finds its inspiration in a rain shower here, that blended itself with a warm temperature for the middle of January, and with touches of the sun, who together invited me to the melody and rhythm of their joyous dance, that had resonances and echos of the vibrant and passionate voice of the Spanish flamenco cantaor Pepe de Lucia (1945), brother to the guitarist Paco de Lucia (1947 - 2014), and his vocalizations "lali, lali" that I heard throughout the dance of the rain, who invited me to join them. I dedicate this song to my Berber family in Kabylie:


Le Danseur de la Pluie

Tout autour de moi, se reveille le rythme heureux d'une danse, une danse de pluie souriante, qui me prend dans ses bras, qui me couvre avec sa voix, la melodie de ses gouttes chaudes, qu'elle me met comme une robe brillante, faite de perles d'eau. 

Mes pieds ne resistent pas les pas de son energie, qui m'inonde le corps, le visage, les cheveux avec ses caresses, qui celebrent la vie, qui continue, qui insiste de lui chercher les moments d'espoir, de bonheur, de partage, et d'oublier un moment la tempete qui traine au fond de l'horizon. 

                                                                 * * * * * * * * * * * * * * * * 

Me voila, dans cette musique insistante, avec en face de moi, ce danseur de la pluie, qui m'apprend de suivre la joie, ou elle va, me voila, le coeur battant, avec un sourire y peint par ce danseur intrepide, qui n'accepte pas de perdre cette chance de faire la fete, avec lui, et le soleil qui me donne aussi la main. 

Emmene - moi, danseur de la pluie si sur de toi, emmene - moi, esprit au souffle des fleurs de la terre Berbere de ma Kabylie, emmene - moi, sur le rythme et la melodie de cette pluie abondante, vers le pays qui heberge mes chants, mes poemes, qui est la vision et les couleurs vibrantes de mes reves la nuit. 


The Rain Dancer

All around me, wakens the happy rhythm of a dance, a dance of smiling rain, who takes me in his arms, who covers me with his voice, the melody of its warm drops, that she fashions me into a shiny dress, made of her water. 

My feet do not resist the steps of her energy, that inundate my body, my face, my hair, with her touch, that celebrates life, that goes on, that insists on finding moments of hope, of happiness, of sharing, to forget for a while the storm that brews at the edge of the horizon. 

                                                                  * * * * * * * * * * * * * * * * 

Here I am, within this insistent music, and facing me, this dancer of the rain, who teaches me to follow joy, wherever she goes, here I am, with beating heart, with a smile painted upon my face, by this intrepid dancer, who does not accept the risk of losing the chance to celebrate with him and the sun, who hold my hand. 

Take me, dancer of the rain, so self - assured, take me, spirit who has in his breath the flowers of the Berber lands of Kabylie, take me, on the rhythm and the melody of this abundant rain, to the country that shelters my songs, my poems, that is the vision and the colors of my dreams at night. 


Trudi Ralston    

Sunday, January 16, 2022

La Marche vers la Lumiere: Le Portrait "MAYLIS" de Nacer Amari - dans la serie "L'Esprit Vagabond"

            Un portrait en noir et blanc du 7 janvier 2022, au titre de "MAYLIS" d'une jeune enfant Kabyle de la part du photographe d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie, a un effet captivant des sa premiere vue, pour le regard de cette belle fille de qui son regard parle d'une sagesse et comprehension au - dela de son jeune age. "MAYLIS" a dans le visage un regard de confiance, une expression de calme, autour des lignes de sa bouche, de patience, de sang -froid meme. Le photographe m'a dit quant au contexte de ce portrait envoutant: " Pour le portrait de Maylis, c'est une fille que j'ai vu lors du championnat du parapente a Aokas, et depuis je cherche a son pere pour demander son autorisation si je la pouvais partager sur Facebook. Il m'a donne son accord sans hesitation et j'etais tres content." Quand je lui ai demandee si cette enfant qui me paraissait avoir une expression dans les yeux, dans les lignes du nez, de la bouche, des oreilles aussi, similaires au photographe, il m'a repondu: "Maylis me ressemble quelque part, mais nous n'avons aucun lien familial." Le portrait de cette jeune fille revele dans le calme de son visage un element d'acceptacion, de prudence, de perspicacite, face a un monde en chaos. Elle a le regard lointain avertis, on dirait visionnaire meme, qui voit le monde tel qu'il est, et reve deja de facons de lui ameliorer. C'est un portrait qui rayonne l'espoir, la clarte, l'energie naiscente du courage, d'une perspective determinee et resistante, envers un monde difficile et contraire. La portraiture en noir et blanc dans la photographie permet un impact direct, parce que son attention sait atteindre les couches plus interieures de l'ame, de l'esprit de son protagoniste, en eliminant la distraction visuelle de couleurs et leur attraction. Un portrait d'un homme, femme, ou un enfant ou une enfant, en noir et blanc permet une perspective plus directe, un message qui sait transmettre avec franchise et audace son intention, et ce message peut etre inquietant, troublant, choquant. Il y a un photographe contemporain anglais de portraits en noir et blanc, de Manchester, Lee Jeffries ( 1971) qui dedique son art aux portaits d'hommes, femmes et enfants sans abri, en Angleterre, et aussi aux Etats Unis, au Canada. Il a pris 10 ans pour publier un livre de 224 pages de portraits en noir et blanc de la population croissante des sans abris de l'Occident, et ses photos sont tres troublants, et montrent avec une franchise et respect profond, la misere de la vie sur les rues du XXIeme siecle, de cette population oubliee, niee, meprisee, et de qui ses portraits de Lee Jeffries veulent sonner l'alarme du besoin urgent d'aider toutes ces personnes que la societe moderne ne veut pas voir, ne pas accepter. Les portraits des enfants sans abri de ce photographe dechirent le coeur, sont difficiles a regarder, pour la douleur, le choc, la colere, le desespoir, qui vit dans le regard de ces enfants qui vivent dans le danger, la violence, le gene, le froid, le manque de nourriture, de soins medicaux. 

              Le portrait en noir et blanc "MAYLIS" du photographe Berbere Nacer Amari est toute une inspiration, pour etre une lumiere de l'espoir, de la part d'une culture Kabyle, qui valorise ses enfants, de qui les yeux du regard de leurs portraits leur faits par l'artiste visuel d'Aokas, parlent de dignite, d'appartenance, d'espoir, de fierte identitaire, de courage, d'un sens fort et resistant de communaute, de partage, de charite, de determination, d'energie optimiste, nee d'une histoire de milliers d'annees de survivre des invasions, des conflits, des defis, et de survivre intacte, comme peuple fier et libre. Le regard de Maylis n'a rien d'indifference, d'arrogance, d'ennui, de solitude, de vide, comme on voit malheureusement trop souvent dans les visages d'enfants ces jours ci, dans ce monde d'adultes qui traitent a leurs enfants comme des decorations dans une vie distraite, superficielle, ou les enfants se perdent dans le materialisme et les angoisses d'un monde post moderniste desoriente et anesthesie. Ici, aux Etats Unis, on en est deja a un point, ou les fusils ont une importance au - dela des enfants du pays, vu du fait que meme la mort des enfants dans des ecoles primaires a cause de violence y visitee par des personnes detraquees et desesperees, n'arrive pas a changer les lois concernant l'abondance ecoeurante de fusils dans le pays, comme en sont la preuve les meurtres a l'ecole primaire de Sandy Hook, ou le 14 decembre 2012, un jeune de 20 ans, a tue avec deux fusils et une arme de poing, 26 personnes, dont 20 enfants entre l'age de 6 et 7 ans, apres avoir d'abord tuee a sa mere, et avant de se suicider. Rien n'a ete fait et rien est fait par le gouvernement ici depuis, pour eviter un tel masacre dans le futur, ce qui veut dire, que ici, les enfants ne comptent pas. Depuis cette tragedie de 2012, il y a eu 2,409 fusillades en masse aux Etats Unis, et juste la semaine passee, il y avait une autre fusillade en masse a une ecole secondaire, a l'etat de Floride, qui a tue 14 etudiants et 3 enseignants. Et rien n'est fait, c'est une honte nationale. "MAYLIS" est un portrait d'une enfant qui symbolise le contraire de l'indifference envers les enfants, le contraire d'une moralite egaree, perdue envers les enfants. Cela me rappelle l'idee dans le monde de la musique de l'inversion, l'idee de modifier une phrase musicale en renversant la direction des hauteurs tonales, en changeant la position relative a ses notes, une melodie invertie, pour ainsi dire. Apres avoir vu les portraits en noir et blanc d'hommes, femmes et enfants des Iles Britanniques et des Etats Unis, et le Canada, qui vivent dans le desespoir des rues, le portrait de Maylis de Nacer Amari est une melodie qui arrive a invertir cette perspective, qui donne de l'espoir, de la joie aussi au coeur, de se rendre compte, que n'importe les defis, il y a des cultures qui valorisent leurs enfants. "MAYLIS" a dans son regard la vue d'un futur pas comme le pense les machinations du monde, mais le futur de la planete comme la visualisent les cultures anciennes encore libres: un futur ou la terre sera a nouveau en equilibre, avec le rythme des saisons, avec son coeur, avec les mythologies de ses ancetres, avec le respect pour les intuitions, les sagesses et les memoires des generations antecedentes, avec la nature, avec un esprit ou les communautes sont synonyme de famille, de solidarite, de partage. Le portrait "MAYLIS" de Nacer Amari, de cette jeune enfant Kabyle, a dans le regard le reve de la vision restauree d'une terre guerie, grace au courage de cultures libres, comme le sont les peuples Imazighen. Cette enfant a dans les yeux l'espoir, le courage, la resistance d'affronter le futur au nom de l'histoire noble de son peuple. Elle est une enfant qui n'aura jamais peur de rien, car elle comprend deja tres bien son heritage digne, ancienne, renommee, d'etre nee Berbere: fiere, charitable, libre.

Trudi Ralston  

La recherche sur les portraits en noir et blancs modernes, courtoisie de Wikipedia, ainsi que l'information sur le photographe anglais Lee Jeffries et sur les fusillades en masse recentes aux Etats Unis.     

Monday, January 10, 2022

Le Voeu des Stalactites/ The Wish of the Icicles: dans la serie "La Flute et l'Echo/The Flute and the Echo"

          Ce poeme a son inspiration dans les neiges recentes, qui avait apportee a notre etat de Washington State ici dans la region du Pacifique Nord - ouest des Etats Unis, des temperatures le jour de -5 degres Celsius, et de -7 degres Celsius la nuit. Le froid etait une surprise apres des semaines de pluies torrentiales, et de ce fait, d'un jour a l'autre, la pluie debordante des caniveaux du toit s'avait transformee dans des tres belles stalactites, grandes et longues, qui luisaient comme des cristaux d'art dans la lumiere d'un ciel soudainement d'une couleur turquoise aveuglant, et entourees d'un rebord de neige epais et d'un blanc brillant. Notre maison est d'une couleur rouge vive, et c'etait envoutant de voir toutes ces couleurs intenses, apres le gris monotone de semaines de pluies interminables. Dans la lumiere iridescente qu'elles refletaient, les stalactites donnaient l'impression d'etre des grandes larmes congelees, des larmes de chagrins de beaucoup d'annees, reprimees toute une vie. Apres plusieurs jours et nuits tres froides, et claires, les temperatures ont commencees a monter a nouveau, et les stalactites, goutte par goutte, se sont mises a decongeler. Elles emettaient un son, une melodie, telle celle que fait un xylophone, quand les mains lui font chanter a travers le toucher des maillets, qui reveillent leurs notes de musique si hautes, si ensorcelantes, comme venant d'un autre monde, d'innocence et magie. Ce poeme veut decrire le symbolisme proche a mon coeur, des stalactites congelees dans le froid, que la lumiere et chaleur du soleil ont permis de se lacher ses larmes prisonnieres: 

           This poem has its inspiration in the recent snowfall, that had brought to us in Washington State here in the Pacific Northwest region of the United States, temperatures during the day of 24 degrees Fahrenheit, and at night, of 19 degrees Fahrenheit. The cold was a surprise after weeks of torrential rains, and as a result of this, from one day to the next, the overflowing rain of the gutter of the roof were transformed into beautiful icicles, long and big, that shone like artistic crystals in the suddenly blindingly turquoise blue sky, and surrounded by a border of thick snow that was a brilliant white. Our house is a bright red, and it was mesmerizing to see all these intense colors, after the monotone grey of endless weeks of rain. In the iridescent light that they reflect, the icicles gave the impression to be big frozen tears, tears of sorrows of many years, repressed for a lifetime. After several very cold, clear days and nights, the temperatures began to rise again, and the icicles, drop by drop, began to melt. They emitted a sound, a melody, like those made by a xylophone, when hands make them sing through the touch of mallets, that wake up their musical notes, so high, so enchanting, as coming from another world, one of innocence and magic. This poem aims to describe the symbolism close to my heart, of icicles frozen in the cold, that the light and warmth of the sun allowed to release its imprisoned tears:  


Le Voeu des Stalactites 

Qui sait ou ou comment, que le temps decide soudainement, de donner la faveur de la gentillesse, de la charite, et de liberer un coeur qui etait si longuement prisonnier.

Qui sait quand ou pourquoi, que le destin parfois, decide de donner la chance a une seconde vie, a une nouvelle chance, de vivre libre de chagrins accumules, avec devant soi un nouveau chemin, clair, sur et heureux. 

Les stalactites du toit de ma maison, si belles mais congelees dans le froid, se sont mises a chanter, une melodie de rivulets libres a travers l'etreinte de la chaleur du soleil, ce qui m'a mis a penser, sur le regal me donnee a ma muse par la Kabylie en Algerie, qui a brisee la sorcellerie cruelle de tants d'annees, de la solitude, de l'oubli. 

                                                              * * * * * * * * * * * * * * * * *

Les stalactites gelees sont belles, c'est sur, brillants comme des cristaux sous le ciel bleu et clair, mais leur coeur et ses chants revent d'etre libre, de pouvoir faire entendre leur voix, leur melodies, une fois que leur touche le soleil en printemps, haut dans le froid hivernale des montagnes.

Une fois que la chaleur charitable d'une nouvelle saison fait disparaitre le froid de l'hiver, les stalactites deviennent des rivulets, puis des rivieres croissantes, qui chantent, qui dansent la joie d'etre libre, de decider dans la vie leur propre rythme et refrain.                                                                                              

                                                              * * * * * * * * * * * * * * * * *                                                           

Toutes les angoisses, douleurs, blessures, peines, de toute une vie, disparaissent, leurs larmes congelees libres, fieres, dans les bras grands, chauds et ouverts du coeur et esprit Berbere, qui a m'a embrassee, m'a soignee,

les souffrances de poete si longuement vagabonde, qui sans la Kabylie, n'aurait jamais connue la joie, la dignite, de se liberer du poids de tants de larmes congelees dans les tenebres froides du desespoir, qui maintenant ne sont qu'une memoire que les melodies de mes poemes qui celebrent le coeur Berbere, m'aident a oublier.  


The Wish of the Icicles 

Who knows where or how, that time suddenly decides, to grant a favor of kindness, of charity, and free a heart so long a prisoner. 

Who knows when or why, that destiny sometimes decides to give a chance to a second life, a new chance, to live free of sorrows accumulated, with before us a new path, clear, sure, and happy. 

The icicles from the roof of my house, so beautiful, but frozen in the cold, started to sing, a melody of rivulets freed through the embrace of the suns's warmth, which made me think, on the gift bestowed on my muse by Kabylie in Algeria, who broke the cruel spell of loneliness and forgetfulness of so many years. 

                                                                * * * * * * * * * * * * * * * * *  

The frozen icicles are beautiful, no one can deny, brilliant, like artistic crystals under the blue and clear sky, but their heart and its songs dreamed of being free, to be able to hear their voice, their melodies, once the sun touched them in spring, high in the winter's cold of the mountains. 

Once the charitable warmth of a new season made disappear the winter's cold, the icicles became rivulets, then swelling rivers, that sing, that dance, the joy of being free, of deciding to live life according to their own rhythm and refrain. 

                                                                 * * * * * * * * * * * * * * * * * 

All the anguish, sorrows, wounds, pains of a whole life, vanish, their frozen tears freed, proud, in the big arms, warm, open of the Berber heart and spirit, who embraced, took care of

the sufferings of a poet so long a wanderer, who without Kabylie, would never have known the joy, the dignity, to free herself from the weight of so many tears frozen in the darkness of despair, that are now nothing but a memory that the melodies of my poems that celebrate the Berber heart, help me to forget. 


Trudi Ralston  

Saturday, January 8, 2022

Au Vif du Sujet: Les Photos en Hommage de Madjid "Mondial" de Nacer Amari - dans la serie "L'Esprit Vagabond"

          La disparition en decembre 2021 a Aokas, de Madjid "Mondial" a laissee une forte impression sur la ville et des photos de lui, faites en hommage par le photographe d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie m'ont inspiree une reflection, a base aussi des mots de l'artiste visuel berbere: " Madjid, surnommee "Mondial", l'homme de tout age - il discutait avec les vieux, les jeunes, les enfants. "Mondial" avec sa longue moustache, entamait toujours des conversations interminables, en langue francaise, qu'il parlait aisement. Madjid n'a pas d'age et n'appartient a aucune couche sociale, c'etait un militant de la democratie et de causes justes. Je ne veux pas croire a sa mort. C'est comme si la ville d'Aokas est vide sans lui. Madjid portait toujours des lunettes de soleil et un chapeau souvent de cow- boy." Ses mots du photographe, sa perspective sur Madjid, paix a son ame, sont au centre de l'importance de l'esprit de la communaute dans la culture kabyle et evoquent beaucoup de pensees dans mon coeur, quant a l'appartenance et l'identite culturelle, comme ma vie de poete avant la decouverte de la Kabylie, etait depourvue de voix et visibilite, de la joie d'etre membre d'une grande famille qui me comprenait l'energie creative et ses reves pour l'expression, le partage. La Kabylie m'a donnee ma voix de poete, d'artiste, et quand j'ai vu les photos de Madjid "Mondial" celebrant la joie, l'espoir et le courage des marches hebdomadaires de la Revolution du Sourire en Algerie, cela a reveillee le desir de lui dediquer un article, qui celebre le respect et admiration pour la culture berbere, qui a a son centre une force grande d'espoir et de courage. Le mot courage vient du mot ancien francais "corage", qui vient du mot latin "cor", qui veut dire "coeur", donc avoir du courage, est avoir du coeur, la force d'agir avec determination, d'affronter la peur et les difficultes avec perseverance, le courage c'est la fortitude mentale et morale de lutter pour des causes justes, face a l'intimidation, le danger, meme face a la mort. Le courage et l'espoir sont lies, parce que c'est le courage qui invite l'espoir, et l'espoir donne la force pour le courage. L'espoir a son tour se define comme "un sentiment d'expectation, de confiance, de conviction, que face a des circonstances difficiles, a la fin, tout se va resoudre de facon positive. L'espoir rend calme, et croit que la memoire de defis vaincus deja, menera a d'autres triomphes." Je ne peux pas penser a la Kabylie, sans que mon coeur de poete se remplisse d'espoir et courage, de perseverer dans ma celebration de sa culture, de son peuple au coeur resistant et accueillant. Comme les couleurs du drapeau des peuples Imazighen, les Hommes Libres, l'espoir elle est la couleur rouge du coeur battant, et elle est verte comme l'abondance de la terre, ses arbres, ses fruits et ses partages. L'espoir est bleu comme le ciel qui garde les secrets et la sagesse, la resistance et les sacrifices des ancetres, et l'espoir est jaune, comme l'or du soleil et la chaleur de sa lumiere en ete en Algerie. L'espoir est un chant de courage, de savoir que la valeur de la vie sur cette terre est liee a la dignite, l'identite, au respect pour la liberte et ses victoires anciennes, presentes et futures. L'espoir et le courage sont les mains unies de familles, de camarades, de cultures qui croient dans un futur aux horizons ouverts, clairs, sans les impositions nefastes qui n'aident qu'a precipiter la defaite de la terre, ses communautes et cultures encore libres, leurs traditions et heritages sacrales. 

           Un des problemes les plus urgents qu'affronte le monde est celui du manque de volonte, face a des defis enormes, qui s'accumulent depuis au moins une generation, et de qui cette pandemie parait etre la piece de resistance. Pour des cultures, comme la culture berbere de l'Afrique du Nord, qui ont encore le coeur intact, l'esprit alerte, les sensibilities ne pas hypnotisees par les illusions du complexe industriel globale et ses corruptions meurtrieres, le coeur et son courage pour l'espoir, sont les vertus qui vont sauver la planete, le futur pour ses enfants, qui vont nous rappeler ce que cela veut dire etre un homme, une femme, un enfant digne et libre. L'histoire va se rappeler du peuple berbere qui a decidee d'etre courageux, fier et libre pendant que le reste du monde tournait en ronds ou dans l'indifference, ou dans la violence. Les cultures amerindiennes ont un grand respect pour la terre, pour le monde des esprits, pour la sagesse des ancetres, pour la communaute, pour les traditions qui unissent leurs communautes, leurs familles, de leurs mythologies, de leurs langues et ses symbolismes. Aujourd'hui, au jardin, pres du bord de la foret, qui est une des mes lieux les plus favoris pour des moments de silence, de communication avec les esprits des arbres, du vent, des nuages, j'ai vu pour la premiere fois dans ma vie, un faucon a queue rousse s'asseoir pres de moi, faisant face a moi directement. Il est apparu au moment que je pensais a la Kabylie, a mes collegues et amis berberes, a ma famille berbere, a un moment ou mon esprit et coeur chercheaient a se communiquer les pensees et sentiments avec eux, de surmonter la distance de 9000 kilometres entre Olympia et la Kabylie. Le faucon a queue rousse est vu dans la mythologie amerindienne comme etre un animal esprit qui encourage a vaincre les difficultes, les defis, de les voir dans un contexte grand, de l'esprit de l'univers et ses patiences et perspectives, et je l'ai vu a cet bel oiseau puissant et fier, comme venu pour m'encourager de continuer a croire dans ma passion pour la Kabylie, de continuer de la celebrer dans mes poemes et articles, dans mes livres, dans mes dessins, mes broderies qui mettent l'attention aux artistes visuels d'Aokas, a ma famille berbere, ma famille de coeur, qui comme le faucon a queue rousse me laisse le coeur battant de joie, d'espoir, de courage. Les photos en hommage de Madjid "Mondial" de la part de Nacer Amari sont une celebration du coeur immense, accueillant, ouvert, resistant, de l'Algerie, et sa culture berbere, qui m'inspire, et m'accompagne, comme ma muse belle et fiere, chaque jour a nouveau. Ce qui me rappelle ses mots du guerrier amerindien Isapo- Muxika (1830 - 1890) de la tribu des Siksika: "Accroche - toi a ce qui est bon, meme si ce n'est qu'une poignee de terre. Accroche - toi a tes convictions, meme si c'est un seul arbre solitaire. Accroche - toi a des devoirs, meme si leurs objectifs sont difficiles. Accroche - toi a la vie, meme si ce serait plus facile de lacher. Accroche - toi a ma main, meme si un jour, je n'y serai plus." Ce moment de penser a la Kabylie avec la presence du faucon a queue rousse me rappelle aussi les mots du chef de tribu amerindien Hehaka Sapa (1863 - 1950) du peuple Oglala Lakota, qui a survecu le massacre de 1890 a Wounded Knee: "Et quand j'etais debout sur ce site, j'y voyais plus que je pouvais dire, et je comprenais plus de que j'etais capable de voir; parceque je le voyais de facon sacrale, les formes et les choses de l'esprit, et les formes de toutes formes, comme ils doivent vivre ensemble comme un seul etre. " Pour mon coeur de poete flamand - americain, la Kabylie et ma famille berbere sont l'incarnation visible de ce que cela veut dire, vivre dans la sagesse d'une communaute qui comprend qu'on est en esprit tous membres de la famille universelle qui a vu la naissance de l'etre humain, et de qui son histoire ancienne en fait, a ses origines en Afrique. 

Trudi Ralston

L'information sur le faucon a queue rousse et sur les chefs de tribu amerindiens, courtoisie de Wikipedia, ainsi que les definitions des mots espoir et courage.   

 

Wednesday, January 5, 2022

Coup de Semonce: Le Portrait "Dassine" en noir et blanc de Nacer Amari - dans la serie "L'Esprit Vagabond"

         La neige quand elle vient de tomber, a une certaine magie hypnotique, pour savoir peindre tout avec une couverture epaise blanche, qui cache tout defaut qui avant son arrivee etait evidente, ce qui est plutot le cas pour toutes choses faites par l'etre humain, ses edifices des fois villains, son traffique et routes grises, le desespoir dans lequel doivent vivre les pauvres et les sans abri, qui cherchent ou se proteger du froid, parceque la nature ne deface pas ses etres, ses plaines, ses rivieres, ses saisons, cela est un crime pour lequel les etres humains sont responsables, et peut - etre la nature et sa neige decident de temps en temps, qu'elles en ont assez de toute la laideur avec laquelle l'etre humain envahit la planete, et decide de tout camoufler sous le blanc brillant de sa magie. Un portrait en noir et blanc du 3 janvier 2022, de la part du photographe d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie, au titre simplement de "DASSINE", la jeune enfant heroine de la Revolution du Sourire commencee en fevrier 2019 en Algerie, et mise sous halte a cause de la crise sanitaire globale du Covid -19, evoque beaucoup d'emotions et pensees, et m'a fait rappeler que la condition du monde en ce moment parait etre celle du theme de la chanson fameuse "Comfortably Numb", " Comfortablement Engourdi" de l'album de 1979, "The Wall", "Le Mur" du groupe anglais Pink Floyd, qui a vu son debut en 1967, et qui continue a donner des concerts et produire des albums presque 60 ans plus tard, comme un des groupes de la musique moderne les plus connus sur la planete. La chanson fut ecrit par Roger Waters (1943), et la melodie et la musique sont de David Gilmour (1946), deux des membres iconiques et legendaires de Pink Floyd, ensemble avec Syd Barrett (1946 - 2006).  La chanson reste tres populaire dans le repertoire du groupe, et parait presque prophetique quant a  l'indifference incomprehensible qui parait dominer le monde en ce moment sur le niveau de la scene politique, face aux problemes croissantes de guerres civiles dans tants de pays, de fanatisme et intolerance envers d'autres cultures, de l'arrogance et avarice des pays qui font une moquerie de la democratie et des droits de l'homme, face a la pandemie qui continue ses ravages depuis debut 2020, et meme 1 million de cas nouveaux du Covid -19 aux Etats Unis cette semaine ne reussit pas de la part du gouvernement ici de bouger face a telle indifference a la souffrance, qui parade avec genante arrogance une ineptitude de proportions absurdes. Face a cette consternation stupefiante, ou on se sent chaque jour ici un peu plus comme dans un film dystopique de tres mauvais gout, face a l'indifference envers sa population de la part d'une aristocratie politique qui est dite d'etre liberale, mais qui n'a aucune volonte morale ou sociale, le portrait de la jeune enfant "DASSINE" de la part du photographe berbere Nacer Amari sonne tel un coup de semonce. Le regard de cet enfant kabyle, ou est visible l'espoir et la fierte identitaire, nous rappelle que le futur appartient aux enfants, et que le chaos du monde est une honte, car il est le produit de l'avarice, de l'abus du pouvoir dans toutes les secteurs de gouvernance, de ressources, de la decence, du respect pour la communaute, pour la charite, pour la justice, pour une chance pour les generations suivantes, pour un futur croyable et valable, sur une terre egalitaire. En ce moment, les leaders du pays, sont "Comfortablement Engourdi", gagnent trop d'argent dans leurs postes politiques pour comprendre ce qui se passe quant a misere et desespoir dans la population generale, dans le coeur surtout des jeunes qui ne comprennent plus rien de ce cirque de traitres, dans l'esprit des pauvres, des sans abris, de qui leur numeros continuent a croitre, ce qui est une honte monstre pour un pays qui se declare un example de democratie, et qui se moque de ses ennemis, qui pourtant reussissent a controler la pandemie, ce dont on parait incapable aux Etats Unis. La chanson " Comfortablement Engourdi" parait etre ecrite juste aujourd'hui, pour toutes les jeunes surtout de cette terre qui luttent contre cette force destructive de l'indifference que leur fait avaler la condition deplorable du monde de la part de leaders qui s'enfouent de tout, sauf leur propre confort et aisance: 

 " There is no pain you are receding -- A distant ship, smoke on the horizon -- You are only coming through in waves  -- Your lips move but I can't hear what you're saying --When I was a child --  I caught a fleeting glimpse -- Out of the corner of my eye --  I turned to look but it was gone --  I cannot put my finger on it now --  The child is grown -- The dream is gone -- I have become comfortably numb" :

Ce qui se traduit comme:

" Il n'y a pas de douleur, tu t'eloignes -- Une fumee de navire lointaine a l'horizon -- Tu apparais seulement par vagues -- Tes levres bougent mais je ne peux pas entendre ce que tu dis -- Quand j'etais enfant j'eu un bref apercu -- Du coin de mes yeux -- Je me suis retourne pour regarder mais ce n'etait plus la -- Je n'arrive plus a m'en souvenir maintenant -- L'enfant a grandi, le reve est parti -- Je suis devenu comfortablement engourdi."

         L'indifference des adultes en charge de ce monde risque d'infecter, tel un virus meurtrier en fait, l'esprit et le coeur, et les reves, l'espoir et l'energie de la jeunesse. En Algerie, la Revolution du Sourire fut une grande lumiere de l'espoir pour le futur de la terre, quand des centaines de milliers de citoyens algeriens, hommes, femmes, enfants, de toutes ages, classes, convictions, se reunissaient paisiblement pour celebrer le droit a un futur valable. Ce fut magnifique, et depuis ne pas repetee, pour l'esprit de camaraderie, de tolerance, de joie, de ces marches hebdomadaires, chaque vendredi, un fait historique depuis ne pas repetee, car les marches pour un changement dans les actions et attitudes de la part de leur gouvernement de differents pays en Europe, des Etats Unis, sont souvent marquees par des incidents de violence. En Algerie, ces marches sont restees pacifiques de la part de la population, n'importe les defis auxquels elle devait faire face. Le visage de "DASSINE" dans ce portrait reflexif du photographe Nacer Amari  a un fort element de nostalgie, comme si l'enfant pose une question au monde et ses responsables: "Jusqu'a quand je dois attendre, pour que les adultes qui decident le destin de cette terre, qui est mon destin, mon futur, se decident pour le bien de tous, au lieu de defendre le bien pour une elite, qui est incapable de la charite, du respect, autre que de defendre leur avarice a tout prix, meme si cela veut dire de tuer le futur de 99% des enfants de la terre, aussi longtemps que le futur du 1% dans leur monde de privileges est protegee." 17.8% de la population aux Etats Unis dans les statistiques recentes d'octobre 2021, vivent en pauvrete, des 335 millions de personnes qui constitue en ce moment la population totale du pays, 12.5 millions de ces personnes qui vivent en pauvrete sont des enfants, ce qui est 1.2 millions d'enfants plus que depuis 2019: la distance entre les riches et pauvres du pays continue d'augmenter. Quand je travaillais a l'ecole primaire de mon fils ici a Olympia, cela me tourmentait toujours d'entendre parler des enfants qui avaient faim, et qui venaient a l'ecole sans avoir mangee, et heureusement que l'ecole leur donnait a manger gratuitement, aussi longtemps que les parents pouvaient prouver que leurs enfants autrement n'auraient pas a manger. Ces enfants devaient arriver tres tot a l'ecole, ce qui ajoutait un stress extra aux enfants qui craignaient toujours d'arriver a la cafetaria trop tard pour recevoir leur petit dejeuner. Les weekends etaient durs pour eux, comme il n'y avait pas d'ecole le samedi et le dimanche, et une de mes amies a l'ecole arrangeait toujours des paquets de nourriture pour les enfants qui autrement souffriraient de faim les weekends, car ils avaient assez a manger seulement les jours ou ils allaient a l'ecole, ou ils recevaient aussi un dejeuner a midi. Ces enfants luttaient aussi avec beaucoup de stress sociale dans leurs familles, souvent entre leurs parents, et de la part d'autres enfants a l'ecole qui parfois etaient cruels envers eux. Je faisais toujours un effort de passer le plus de temps possible avec les enfants de qui leur confidences souvent me brisaient le coeur quant aux conditions difficiles dans lesquelles qu'ils vivaient, souvent victimes aussi de violence, et instabilite de domicile. Et tout cela, dans un pays qui se considere un modele de progres et de la democratie. 

          Le courage pour l'espoir, pour l'optimisme et sa determination et energie de la part de la Revolution du Sourire en Algerie, et la memoire de voir tous les beaux moments des portraits fait des enfants de ses marches chaque vendredi en Kabylie, de la part du photographe Nacer Amari a laissee une impression indelibile dans mon coeur, et lui touche profondement quand je revisite ces photos, quand je me les rappelle, toute cette energie d'innocence determinee et fiere, des enfants kabyles, comme Dassine, et Idir, dans leurs beaux habits berberes, comme un unique temoignage de la beaute de la culture et sa richesse en traditions, en histoire, en mythologie, en courage, qu'a a offrir au monde le peuple algerien, et que je suis si fiere de celebrer dans mes poemes et livres que je dedique a la culture berbere de la Kabylie. Je celebre a la jeune Dassine dans mes livres "Sonates Berberes: La Photographie de Narration et Autonomie Inclusive de Nacer Amari " d'octobre 2020, dans mon livre "Le Cahier Errant: Au Monde Unifiant de Nacer Amari" de mars 2021, et dans mon livre "La Colombe: La Cryptographie de l'Espoir de Nacer Amari" de aout 2021. J'ai passee un sejour en Kabylie en septembre 2019, et j'espere un jour faire la connaissance a cette jeune heroine de la Revolution du Sourire auxquels ses portraits de Nacer Amari m'ont introduit. Les enfants sont l'ultime verite, ils sont libres de la drogue d'etre " Comfortablement engourdi", et rendu indifferent aux souffrances d'autrui et de soi - meme au profit de systemes qui s'assurent leur continuation sinistre. Il ne faut pas que le bien perde sa voix, sa vision, sa conscience, et permet que le mal resussit a detruire le coeur, l'innocence, le courage, la dignite, l'identite culturelle et spirituelle et la chance a un futur valable pour les enfants d'aujourd'hui, et tous les enfants futurs de la terre, ceci est l'important message que nous laisse encore une fois un de ses beaux portraits de Dassine le photographe berbere d'Aokas Nacer Amari


Trudi Ralston 

La recherche pour l'information sur le groupe anglais Pink Floyd et leur chanson "Comfortably Numb", courtoisie de Wikipedia, ainsi que les statistiques sur la pauvrete aujourd'hui aux Etats Unis.    

Sunday, January 2, 2022

Monologue of the Starstruck Mime/ Le Monologue du Mime Etourdi: dans la serie " The Flute and the Echo/ La Flute et l'Echo"

            This poem celebrates the enduring strength of friendship, in the face of a world that challenges basic human longing for companionship, communication, belonging, understanding, sharing, when all around us are barriers of a world wide virus, rising intolerance, alienation, suspicion and extremism that try to muzzle the fact that what unites us will always be much stronger, much more powerful than what divides us, regardless of what the rumbling darkness would have us believe: 

             Ce poeme celebre la force persistante de l'amitie, face a un monde qui rend difficile ce desir elemental de l'etre humain pour la compagnie, pour l'appartenance, pour la comprehension, pour le partage, quand tout autour de nous il y a des barrieres d'un virus globale, d'une intolerance montante, de l'alienation, de la mefiance, et le fanatisme, qui essaient de museler le fait que ce qui nous unit sera toujours plus fort, plus puissant, que ce qui nous divide, n'importe les rumeurs que veut nous faire croire les tenebres: 

              Monologue du Mime Etourdi


Est - ce que tu aimes la couleur bleue, et toutes ses nuances, dans le ciel et la mer, le matin, le soir? Est - ce que tu aimes manger dehors, quand il fait chaud en ete, et la lumiere et les parfums des fleurs invitent les reveries et les belles memoires?

Est - ce que tu aimes danser, quel est le son de l'eclat de ton sourire? Tu as des photos de toi quand tu etais enfant? Quelle est ta musique de preference? Quel est la couleur de tes yeux quand tu penses, quand tu es content? Ou tu vas la nuit dans tes reves, quel est le son de tes pas sur le trottoir le soir quand tu rentres? 

Est - ce que tu crois qu'on se retrouve apres la mort, sous forme d'esprits qui se reconnaissent les memoires et les experiences, partagees et vecues ensemble? Est - ce que tu crois qu'il y a d'autres etres sur d'autres planetes, qui se demandent que de ces etres humains chaotiques et errants?

                                                                  * * * * * * * * * * * * * *  

Parfois, j'ai l'impression qu'on est tous des mimes, qui gesticulent, qui cherchent a comprendre la langue qui transcende toute hesitation, toute indifference, toute fatigue, toute tristesse, de la violence, des guerres, de la cruaute, et je crois que cette langue, c'est l'amitie, la tendresse, le partage. 

Dansons alors, comme mimes peut - etre ne pas sur des pas qui nous rapprochent, unissons nos coeurs, nos mains, meme si seulement a distance, car le plus beau sentiment sur cette terre est la joie de camarades et familles qui rayonnent comme le soleil la chaleur et bonheur immenses de l'etreinte de l'appartenance. 


              Monologue of the Starstruck Mime

 

Do you like the color blue, and all its shades, in the sky, and the sea, in the moring and the evening? Do you like eating outside, when it is hot in summertime, and the light and perfume of the flowers invite daydreams and beautiful memories?

Do you like to danse, what is the sound of your laughter? Do you have photos of when you were a child? What is your favorite music? What is the color of your eyes when you are thinking, when you are satisfied? Where do your dreams take you at night, what is the sound of your steps when you return home in the evening? 

Do you think that we see each other again after death, in the form of spirits that recognize the memories and experiences, shared and lived together? Do you think there are other beings on other planets, who ask themselves what is up with these chaotic and lost humans? 

                                                                 * * * * * * * * * * * * * * 

Sometimes, I have the impression that we are all mimes, that gesticulate, that look to understand the langue that transcends all hesitation, all difference, all fatigue, all sadness, all the violence of wars and cruelty, and I think this language is friendship, is tenderness, is sharing. 

Let us dance then, like mimes who perhaps are not sure of the steps that bring us closer, that unite our hearts, our hands, even at a distance, because the most beautiful sentiment on this earth is the joy of friends and families that shine like the sun the warmth and immense happiness of embrace, of belonging. 


Trudi Ralston

Pour mes camarades et famille Berbere en Kabylie. For my Berber friends and family in Kabylie.