La Tempete au Coeur : Au Studio d'Artiste avec Raoul Van den Heede et Katia Djabri

Le 21 avril, la photographe de la nature Katia Djabri, a partagee une serie de 8 photos, dont la premiere et derniere photo sont d'un coucher du soleil. La huitieme photo m'a pris par surprise, par l'intensite des couleurs, et telle une melodie dont on essaie de se rappeller son origine et importance, cette photo de couleurs et ambiance sublimes me rappelle a un artiste flamand, un peintre du style expressionniste d'apres la Seconde Guerre Mondiale : Raoul Van den Heede ( 1924 - 1999 ), de qui sa renommee s'est vu augmenter en importance depuis sa mort, un artiste qui etait un ami de mes parents, et le compagne de la soeur ainee de ma mere, et de qui mon pere avait achete plusieurs de ses peintures, et en fait, une de ses peintures fut d'une jeune fille gitane que mon pere m'avait fait faire pour mon 18ieme anniversaire, et que j'ai ici a la maison a Olympia. Une peinture dont j'avais choisi le sujet, comme j'ai toujours eu une fascination et amour grands pour le monde des gitanes et leur culture. Jusqu'a aujourd'hui, mon coeur inquiet s'identifie avec l'ame gitane et ses defis et rebellies contre le monde et ses moeurs et lois souvent hypocrites et contradictoires, quant a la liberte et le respect envers ceux qui choisissent une vie hors de l'ordre etabli.
Raoul Van den Heede avait survecu les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, ayant ete prisonnier de guerre plusieurs fois, et plusieurs fois echappe, et avait aussi perdu sa mere a l'age de 15 ans, la seule personne qu'il rappellerait comme gentille et fragile, et avait commence le travail, pour survivre, des l'age de 15 ans. Il connaissait bien les defis du monde, la lutte contre la pauvrete, la cruaute de l'homme, et l'energie de ces traumes trouvait sa voix dans le style de l'expressionnisme de ses peintures a l'huile et aquarelles.
La photo du coucher du soleil de Katia Djabri evoque des souvenirs intenses de ce peintre, de son studio a Drongen, le village est flamand, ou il a vecu la plupart de sa vie, ou il a vecu seul, avec l'art sa seule compagne. Je me rappelle cette sensation comme enfant de 10 ans, de voir cet homme intense, de qui ses pullovers vieux etaient toujours couverts de peinture, qui luttait contre l'alcoolisme, contre la solitude, pour une grande partie de sa vie, qui avait une vieille motocyclette et qui portait des bottes hauttes la plupart du temps, comme il avait l'habitude d'etre tres enthousiaste avec ses pinceaux, comme sa petite maison de campagne avait surtout des tasses de cafe abandonnees, et des chats, et tout etait saturee de l'odeur penetrante de la peinture de l'huile, du tabac, de bouteilles de vin abandonnees aussi, et de sa voix grande, sure, et ses yeux alertes, et son sourire desarmant, tel un enfant perdu dans le temps. Un homme enthousiaste avec un appetit vorace pour la vie, pour la passion, fou amoureux de l'art. Il n'y avait presque pas de meubles dans sa maison, tout etait peintures, qui paraissaient lui tolerer tel un visiteur. Elles etaient ses maitresses, ses patronnes. Il sacrifiait tout pour elles, son sommeil, sa sante, ses amours, tout etait moins important que la suivante peinture, la suivante inspiration.
La photo de Katia Djabri avec son magnifique ciel de jaune brillant et bleu pale, avec ses nuages rouges et bleu fonce, sur un premier plan noir, me permettent revisiter ce magnifique souvenir de cet artiste qui avait le coeur en flammes pour son art, qui me fascinait comme enfant, et me faisait peur un peu aussi, pour ses yeux intenses, pour sa voix stentor, pour son rire fort et sans gene, pour ses bottes trop grandes pour lui. Cet homme qui me fascinait aussi pour la beaute intense de ses tableaux de femmes, enfants, hommes marques par les difficultes et problemes de la vie, par son innocence qu'il avait su garder malgre toute la laideur qu'il avait souffert, et par son coeur passionne, toujours amoureux de quelque femme qui invariablement lui brisait le coeur, y compris ma tante. Le lien avec l'esprit et la culture berbere quant a l'histoire de ma vie comme poete et ecrivaine est fascinant. Ma muse a trouvee sa liberte, son expression du moment qu'elle a decouvert l'Algerie, la Kabylie, et ses photgraphes berberes, comme l'Ulysse berbere, Djamil Diboune, et les photographes Katia Djabri, Kurt Lolo, et Nacer Amari, qui sont une source constante d'inspiration, respect, et bonheur a travers le partage de leur art qui illumine la nature et ses liens avec l'histoire et la culture du pays.
La photo de Katia Djabri me permet un tel beau voyage, comme les photos des photographes berberes de la Kabylie me permettent tant de merveilleux fois encore et encore. Cette visite au studio de Raoul Van den Heede fera plaisir a son esprit, me fait un grand plaisir a moi, de revisiter comme une belle melodie, une partie de mon enfance cherie, quand j'avais ma famille intacte, dans un village tranquil dans la partie flamande oueste de la Belgique, il y a une eternite, il y a juste un moment.
Trudi Ralston

Synesthesie d'Ame - Une Meditation au Parfum de Pluie et Nuages

Tel un papillon enorme, aux ailes faites de lumieres brillantes,
qui se repose patiemment pourque se fatigue une pluie incessante,

sous des nuages parfumes avec le souffle d'etres aimes et perdus,
je traine au jardin, aveuglee des couleurs neon de melodies qui pleurent sans bruit.

Tel un arc en ciel ecrase par terre, mon ame est un lustre de cristal trop lourd, trop irreel,
mon coeur egare essaie de comprendre comment tolerer toute cette peine,

me venant de partout de mon coeur, de partout de mon corps,
j'evite faire face au bruit des tambours de mes larmes et leur sang supprime.

Au centre de cette danse de synesthesie d'ame, je ressens ta main chaude qui cherche la mienne.
Entouree des lignes invisibles des chagrins, des reves et souhaits perdus en chemin,

je touche, je sens, je vois, je goute, j'entends, je fremis, d'emotion, d'espoir, ces notes
de cette chanson qui se perdent dans les couloirs vides du silence.

La seule barriere entre la nausee du manque des chapitres perdus du livre
de ma vie, est la chaleur de tes mains qui me cherchent avec confiance, avec courage.


Trudi Ralston                             
                                               

Ballade pour l'Ulysse Berbere : Pour le photographe Djamil Diboune

Haut dans le ciel ou les hirondelles font leur danses circulaires avant le crepuscule,
la ou les aigles traduisent les messages des ancetres pour les esprits sur terre humildes
au - dela des nuages qui protegent le sommeil des etoiles et de la lune,
reve l'esprit de l'Ulysse berbere, photographe kabyle.

Gardien des memoires des fleurs, des arbres, des oiseaux, des papillons, des abeilles, de la grande famille des insectes, des araignees et des serpents,
poete des levers et couchers du soleil d'or et soie des Babors et du Djurdjura,
cet homme qui ecoute et comprend la terre et les espoirs
des saisons, des cascades et des rivieres, des champs, des vallees et des vergers.

Djamil Diboune, l'Ulysse berbere, collectionne les visions de ses tableaux
de toute la beaute de sa Kabylie, terre sacree, terre de souhaits et defis,
et il les ramene, et les partage pour qu'on n'oublie pas,
ni humains, ni esprits, tous les tresors que possede la nature sublime en Algerie.

Solitaire troubadour visuel de la flore et faune, des legendes que lui racontent les arbres,
les racines, les ames des heros et martyrs qui vivent dans les memoires
des amours du rossignol et la fierte et courage des hommes, femmes et enfants de l'Algerie,
l'Ulysse berbere peint les couleurs du coeur et nature berberes, et nous rappelle ses chants eternels.


Trudi Ralston 

Calumet et Cafe : A la Derive Sublime avec Nacer Amari et Rainer Maria Rilke

Une bonne photo artistique n'est jamais juste une experience visuelle. Elle est aussi un voyage au monde de nos idees, de nos emotions, de nos perceptions et convictions. Souvent, elle est un defi, elle pose des questions, elle rappelle des souvenirs, des moments importants, des personnes, des tristesses, des joies. Chaque photographe a sa signature, et cela est certainement le cas pour les photogaphes talentueux de la Kabylie, en Algerie.
Le photographe d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie, est un artiste qui cree des mondes a travers ses tableaux, des mondes nostalgiques, meditatifs, qui a travers leur beaute tranquille invitent la conversation, la reverie, et la catharsis aussi. Sa photographie evoque des emotions profondes, qui me trouvent sur le chemin de mon passe, de mon enfance et adolescence en Belgique, dans un petit village dans la partie ouest - flamande du pays. Sa photo en noir et blanc d'un moulin a cafe avec la marque " Peugeot et freres ", que le photographe m'a explique fut achete par son pere en France en 1980, me permet un tel beau voyage. Dans la photo, le moulin est a cote d'une tasse elegante, de qui s'echappe une fumee arabesque, dans un mouvement complexe tel un pas de danse flamenco. La scene cree une atmosphere detendue, agreable, accueillante, et me rappelle le moulin a cafe de ma grandmere francaise. Je me souviens tres bien du plaisir de mettre les grains de cafe dans le moulin, le son des grains sous l'energie manuelle de la petite manivelle du moulin, l'arome fort du cafe moulu, quand on le sortait du petit tiroir en bas du moulin a cafe, et la voix de ma grandmere qui insistait a chaque fois que les moteurs electriques pour moudre les grains de cafe etaient un insulte au cafe et martirisait son gout. J'ai vite compris quant a son vieux moulin a cafe la dispute avec ma grandmere Celina etait inutil. J'etais toujours tres heureuse de me mettre d'accord avec elle, simplement pour le plaisir qu'elle me permettait de moudre les grains de cafe dans son precieux moulin, comme elle me considerait son complice fidel dans sa bataille contre les maux du monde moderne. Ma grandmere avait perdu a son mari, mon grandpere, pendant la seconde guerre mondiale, et personne allait lui separer de son moulin a cafe manuel, un objet devenu sacre pour elle.
La photo me rappelle aussi au poete autrichien - prussien, Rainer Maria Rilke ( 1875 - 1926 ), qui est considere un des poetes les plus importants du mouvement romantique pour son intense lyrisme dans sa prose et ses poemes. Un poete profondement intuitif, hyper - sensible au monde autour de lui, une personne qui cherchait la tranquilite et la reflection intellectuelle et le mysticisme, ce poete me fut introduit par mon oncle artiste peintre, Frans De Cauter ( 1920 - 1981 ), quand j'avais 16 ans. Cette introduction m'est restee. La poesie de Rainer Maria Rilke, qui fut un des amants de la psychiatre et ecrivaine Lou Andreas - Salome ( 1861 - 1937 ), qui avait des amities avec Friedrich Nietzsche et Sigmund Freud, est saturee de la tension entre sensualite et spiritualite, ce qui cree une merveilleuse abondance variee de rythme et melodie dans son oeuvre. Sa poesie est une experience auditive, pour la finesse des mots et leurs danses, pour l'intimite exquise des emotions, saturees de la presence aussi de la nature et ses mysteres et phenomenes. La photographie de Nacer Amari a cette tension delicate et tres resistante aussi, entre une sensualite subtile, tres bien etoffee, et un esprit contemplatif, tres perceptif et alerte. Ses photos sont des etudes, des tableaux, peints avec patience, avec intention reflechie, ou il y toujours une perspective de possibilites alternatives, de perspectives pas encore revelees, de poses et pauses pour l'oeil et le coeur du spectateur. Il y a pleine d'oxygene, pleine d'espace dans les photos de Nacer Amari.
L'espace que sa photo nostalgique du moulin a cafe antique donne est un voyage dans le passe. Pour moi, elle est symbolique aussi, comme ma grandmere francaise et sa famille avaient un moulin a vent pour le grain de leurs terres, comme ils avaient une grande boulangerie a Amiens, une boulangerie qui existe encore aujourd'hui. La photo me rappelle a mon ame, de qui ses grains furent moulus dans les defis du moulin d'un autre pays etranger, ici aux Etats Unis, et les peines et tristesses que j'ai survecues. Le moulin a cafe dans la photo de Nacer Amari produit une belle fumee dans la tasse de cafe, une arabesque qui s'echappe dans le dessin d'une dragon qui fait un mouvement de danseur flamenco, et cette image me rappelle aux calumets des tribus amerindiennes de la region nord - este des Etats Unis, comme les tribus Pawnee, Omaha et Crow, qui utilisaient et utilisent le calumet comme objet ceremonial dans des reunions importantes de resolutions de conflit, pour assurer la paix et l'entente. Les grains de cafe meurent quand elles deviennent du poudre pour le cafe, mais leur esprit renait dans l'arome et la fumee une fois qu'ils sont reincarnes dans une tasse de cafe. Ainsi mon esprit, qui a vu son ame de poete et ecrivaine moulue avec cruaute et beaucoup d'annees de solitude et chagrins, pour se retouver renee, dans la fumee sacrale du cafe spirituel et culturel m'offert en Algerie, en Kabylie, a travers sa nature, sa culture, son ame et esprit, de la part de ses photographes berberes.
La photographie de Nacer Amari est une musique pleine de belles melodies profondes, qui me permet de comprendre beaucoup de souvenirs, beaucoup de memoires precieuses, et qui me fait comprendre que les artistes berberes de l'Algerie sont une partie integrale de mon etre intellectuel et poetique. En plus, ce fut inevitable, car le sang retourne toujours a ses origines. Si cette photo du photographe berbere me sait toucher les fibres les plus sensibles de mon etre, c'est parceque quelque part dans un passe invisible en ce moment, mon ame et coeur etaient deja en Algerie, depuis toujours. Comme un cafe spirituel apres un long sommeil et son oubli, cette photo de Nacer Amari me fait comprendre qu'en Algerie, l'heure du cafe n'est pas a l'etranger, comme ici, mais chez moi, en Kabylie.
Rainer Maria Rilke etait tres conscient de la complexite du coeur humain, et a dit :
" Je tiens la besogne la plus noble entre deux personnes etre le devoir de se proteger mutuellement la solitude. " La photo nostalgique, tranquille, reflexive, du moulin a cafe antique, avec la melodie et danse de la fumee de la tasse elegante a cafe frais et chaud, sur une table invite la pause, qui rend visible un beau moment de mon passe, et invite une conversation cathartique et joyeuse, et souligne encore une fois de facon tres sincere et reelle, l'importance qu'a et continue d'avoir l'art et la culture de l'Algerie dans ma vie de poete, dans ses reves, objectives, energie et bonheur. Une photo artistique est une conversation entre le photographe et le spectateur. Dans ce sens, Nacer Amari reussit merveilleusement, a travers un respect pour son sujet toujours tres bien reflechi et la reflection de sa part sur l'effet qu'ont ses photos sur l'ame qui accepte la conversation qu'elles invitent.
Trudi Ralston

La recherche sur le poete Rainer Maria Rilke, et sur le symbolisme du calumet des cultures amerindiennes, courtoisie de Wikipedia.   

La Lecon de Socrate : L'Escargot Amoureux de Nacer Amari

" Le Manege Enchante " fut une petite serie animee de television de 1965, qui a vu 4 saisons, creee par Serge Danot, avec au moins 400 episodes. A cinq minutes chacune, cette serie raconte les aventures dans un pays imaginair, le Bois - Joli, de Zebulon, une boite a surprise a grandes moustaches, de Pollux, un chien anglais, Azalee, une vache, Ambroise, un esacargot qui porte une cravate et un chapeau, Flappy, un lapin espagnol, Margote, une jeune enfant, et Jouvence Pio, un jardinier, et ils passent le temps pres du manege de Pere Pivoine. Le souvenir du manege enchante s'expliquera  a travers cette introduction. Je suis nee en Belgique, dans le village flamand de Beveren, pres de la ville de Roeselare, lieu de naissance du poete et rebelle flamand Albrecht Rodenbach ( 1856 - 1880 ), qui fut part du Mouvement Flamand qui fut cree pour promouvoir une renaissance artistique et des droits egaux pour les etudiants universitaires flamands, qui etaient obliges de prendre des cours en francais, comme le flamand ne fut pas reconnu comme une langue nationale, et cet effort prendra presqu'un siecle, a travers le mouvement du fin des annees 1960, pour changer la loi et reconnaitre le flamand comme langue egale en droits et presence dans la vie politique, culturelle et linguistique en Belgique. Une lutte qui a des forts paralleles avec la situation de la langue berbere en Kabylie, qui elle aussi reve de liberte, et egalite pour son peuple et sa culture.
Albrecht Rodenbach, qui a une statue a Roeselare, est mort a l'age de 23 ans, mais malgre sa vie tres breve, ses efforts furent part d'un long et tenace mouvement qui presque 100 ans plus tard a vu finalement les fruits de ces efforts tetus et dediques.
Nacer Amari, de Tassi Photographie, un des photographes talentueux berberes d'Aokas en Kabylie, sait toucher les chordes qui me rappellent a travers ses photos tranquilles et bien reflechies, qui souvent invoquent une ambiance de reflection, de paix, des moments importants de mon enfance dans une famille flamande, qui avait aussi des liens francais a travers ma grandmere paternelle. Mes premiers poemes furent ecrits en francais, quand j'avais 17 ans, et ce fut en part par curiosite envers ma grandmere et sa famille, et en part une forme de rebellie, d'insister de proteger ma privacite, comme jeune poete precoce, qui se sentait a l'abri, en s'exprimant dans une langue secondaire. Ces souvenirs me reviennent telles des belles melodies de piano, de violon, et la photo de Nacer Amari d'un petit escargot qui grimpe patiemment le tige d'une belle fleur geranium rouge, a reveillee le souvenir du programme " Le Manege Enchante. " L'escargot dans la photo me rappellait Ambroise. J'aime beaucoup les escargots, car ils portent leur petite maison avec eux, ils ne peuvent jamais la perdre. Je suis sensible a cette idee, ayant quittee la Belgique a l'age de 19 ans, mal preparee comme adolescente timide et distraite, mais ayant l'avantage d'une education classique en grec et latin, qui ferait un equilibre ou j'avais l'avantage intellectuel face aux adolescents americains du Texas, qui eux et elles connaissaient tout le langage pour se faire des amis et des amoureux.
La photo de l'escargot cree une atmosphere d'innocence, de nostalgie, comme beaucoup des photos de Nacer Amari, elles sont autant une melodie, qu'une experience purement visuelle. Le petit escargot, si elegant aussi, sur un fond blanc, grimpant cette belle fleur qui ne suspecte pas le danger dans laquelle elle se trouve face a la gourmandise vorace de cet animal silencieux mais tres decisif quant a sa nourriture de fleurs et plantes, est telle une aquarelle, avec des touches de l'Orient, comme la Chine ou le Japon. L'arriere plan en blanc de la photo est tel un papier de calligraphie chinoise, avec l'escargot et la fleur le dessin meditatif. Il lui manque juste une inscription, et les mots qui me viennent sont du philosophe grec ancien, Socrate, ne en 339 B. C. :
" L'etre humain parfait est un assemblage de tous les etres humains. C'est un collectif. Un nous. "
C'est une observation que le musicien et compositeur grec Yanni ( ne en 1954 ) a partagee pour l'introduction d'une de ses compositions " Love is All ", " L'Amour est Tout ". Ce qui me fait penser aux luttes que face l'humanite pour survivre le chaos de ce virus, le retour troublant d'un fascisme, cette fois, globale, les defis du changement de climat, de la distance croissante entre les riches et les pauvres, de guerres civiles longues et dans de plus en plus de pays, de stress pour les ressources. On vit dans un monde tres dangereux en ce moment. Le petit escargot courageux et tetu de Nacer Amari inspire par la beaute du tableau, par son elegance meditative. La photo inspire aussi par son esprit de determination, de poursuivre nos reves, de chercher la beaute, l'espoir, l'amour, la passion, de ne pas abandonner ce qui nous donne de l'energie, de l'inspiration. L'esprit berbere est tres resistant, et comme flamande qui a vecu la transition de voir ma langue maternelle comme source de mepris devenir une langue de respect et meme importance, les defis qu'affronte ma famille berbere en Kabylie touchent profondement mon coeur, mon ame, surtout que c'est en Algerie, en Kabylie, que ma muse de poete et ecrivaine a vu sa renaissance, a travers le coeur grand ouvert des artistes berberes, et de mes amis et amies berberes. Ce fut la breche du barrage, qui en fait est un poeme du meme titre que j'ai dedique il y a quelques annees maintenant, a la photographie de l'Ulysse berbere, le photographe Dajmil Diboune, ne a Laazib, qui vit et travaille a Aokas.
C'est avec beaucoup de conviction que j'ecris mes poemes, articles et livres sur les photographes et la nature en Algerie, en Kabylie, pour partager avec le monde l'immense source de richesse culturelle, historique, de la flore et faune, et de l'ame berbere en Afrique du Nord, en Algerie.
L'escargot de Nacer Amari est amoureux de sa belle fleur, amoureux de la vie, n'importe les defis, n'importe les obstacles. A chaque fois, je suis impressionnee par la passion, la chaleur, la resistance, la genersoite, l'intelligence, la beaute et l'hospitalite de l'ame et le coeur berbere. En Algerie, en Kabylie, on comprend tres bien, comme l'avait compris deja Socrate, que l'etre humain parfait est nous tous, c'est un collectif. A voir, si le monde apprend a temps la sagesse de ma famille et mes amis artistes berberes en Kabylie. L'Amour est tout. L'ultime verite. L'escargot de Nacer Amari le sait. Quel beau message de se rappeller, de partager dans ce moment ou l'humanite se voit dans les griffes du doute, et decouragee par le poids lourd de l'incertitude. On s'en sortira ensemble, avec le courage tetu comme le petit escargot de Nacer Amari, qui avance, le reve de la belle fleur pas au dos, mais au coeur.
Trudi Ralston 

La Cascade aux Larmes Ensorcelees - Un Poeme et Un Souhait

Si je m'asseoids un jour a cote de toi, pres de ta fenetre ouverte
que je cherche tel un papillon de printemps la lumiere et sa joie,
je vais partager tous ces contes de mon enfance que je crois que tu vas aimer,
et on va rigoler, parceque ce sera comme si je serai de visite a la maison d'un cousin prefere.

Dehors au jardin ici, le vent s'amuse a faire des dessins avec les nuages : un oiseau,
un dragon, un crocodrile, un geant, deux colombes amoureuses, un bateau, un grand chat endormi,
pendant que je fais la bicyclette, m'imagineant en voyage, dans les villages et montagnes en Kabylie.

Une musique de guitare m'accompagne, une melodie comme une danse, sur une plage,
ou se trouvent les aigrettes, et ou l'aigle crie, suspendu entre ciel et terre,
pendant que je te raconte mes histoires, et tu ecoutes, et tu comprends.

Tout au fond de mon etre, avec chaque mot que je revele, il y a le son venant de loin,
de la cascade aux larmes ensorcelees, que j'avais oubliee, negligee, et qui annonce son reveil,
maintenant que j'ai un cousin avec qui je peux partager les melodies de la boite a musique
de mes souvenirs, de mes joies et de mes tristesses, pres de sa fenetre ouverte.

Ce cousin berbere, il ne m'en veut pas, il sait, il comprend, que telle la mer, l'ame elle est inquiete,
et il lui faut le silence de la plage, la tolerance et patience du sable eternel, pour accueillir
toutes ces larmes, cachees pour si longtemps.

Pour les changer dans des notes de musique, et de belles melodies,
qui decouvriront, petit a petit, ou ranger toutes ces peines, tous ses reves et chansons,
la, dans le ciel de la fenetre ouverte, ou ils s'endormiront ensuite,
pres des etoiles et la lune de son tranquil firmament.


Trudi Ralston

Moving from the Sidelines : A Plea for Humanity - Lord Baldwin's Moving Musical " Resilient "

Olympia bard and poet Chester Baldwin, known under his artist name as Lord Baldwin, is an artist of great intellectual and emotional integrity. I have known Chester as a neighbour and friend for 25 years now, and I remain impressed by his passionate dedication to his art and the high standards he sets for himself in his writing and music to achieve the lyrical and artistic depth and quality of his songs. A man devoted to his community, his family and his deeply devout and humanistic beliefs of kindness and compassion, inclusion and tolerance, Chester's music is steeped in a sincere longing to share his life's wisdom, trials, perspectives, dreams and warm heart's hopes in order to communicate the importance of mankind to strive for a better, fairer world.
Lord Baldwin is as prolific as he is dedicated, his list of albums is impressive, and that is just going back for the last 7 years :
" Approaching Earth ", " World on Fire " ( 2013 ), " For Her " ( 2013 ), " Left to His Own Devices " ( 2014 ), " A Flash of Brilliance " ( 2015 ), " Alter Egos and Secret Identities " ( 2017 ), " Nevertheless " ( 2018 ), and " Dejando la Galaxia " ( 2019 ), and " Resilient ", the 2019 musical. Most of his albums are invariably double albums, for which Chester Baldwin writes not only all the lyrics, but also all the music, and does all the vocals and all the instrumentation. Truly a remarkable achievement each and every time. The 2019 musical " Resilient " is important because it showcases Chester's musical talent, as well as his writing talent, as the play has both the poetry of the songs and the prose of the theatrical scenes. A musical in two acts, of 14 and 12 scenes respectively, " Resilient " is dedicated to the homeless of the world, and specifically to the plight of the homeless in the United States, of which there are 552, 830 people as of 2018, with the cities of Los Angeles, San Francisco, San Jose and Santa Rosa in California and the states of Texas, Florida, and New York City and Seattle, Washington having the highest percentage of homeless people. Lord Baldwin's musical humanizes an issue that tends to do just the opposite : treat the homeless as less than worthy of dignity and fairness, of compassion and a chance. The musical deals with the homeless in Olympia, Washington and the shuffle and ordeals the homeless people of our town endure on a daily basis for such basics as food, hygiene, such as a chance to shower and wash clothes, a warm bed and a safe place to sleep. Through a cast of characters that hit close to home as the main character Hoot, is a musician and bard, and his wife, Faith, a kind, wise woman, in which I recognized Chester and his wife of over 40 years, Diane, and young men and women that speak closely to friends and acquaintances, and family of Chester and Diane, if circumstances had been less kind and found these souls so dear to them homeless and struggling for hope and survival. Private is a veteran down on his luck, Jerome is a man struggling for a second chance, Bobby is a female boxer who is worried about deportation, Princess is a teenager fighting for a fragile happiness, Gladstone is an earnest young man who falls in love with Princess, Angel is a young woman who is trying to reconnect with her mother, Scrounge, a hard but well meaning woman, and there is also a kind and savvy dog, loved by everyone, Dumpster. The plot of the musical centers around the closing of the homeless campsite, and the anxiety and fears surrounding this emotional upheaval. The plot of the story is interspersed by very timely songs, 16 to be exact, which give a deeper insight into the individual characters and their challenges, hopes, and dreams. A deeply moving song is song number 5, " They're Taking Over ", which is  sung by Jerome, and deals with the all too sad reality, politically speaking, of a sharp turn to the right, here in the United States, but unfortunately also just about everywhere else in the world, including in Western Europe who saw the horrors of the extreme right and the fascist Nazi nightmare and its genocide, with the Holocaust, which became the worst genocide in human history, perpetrated in the heart of Western civilization. The gradual indifference and contempt toward people who are different, more vulnerable, more marginal, through circumstance or just plain bad luck, is a dangerous slope and we see here already its ugly shadows of racism and callous neglect of the poor take hold. " Resilient " deals with this issue earnestly, being realistic, but also very determined to believe that the tide might turn, if awareness is spread, and kindness finds its way back into the political agenda when it comes to social issues.
Chester Baldwin's musical does a good job highlighting also that homelessness is not just an idea, a reality, it is people, real people, with real aspirations, with hopes and dreams, people whose hearts, minds, and sometimes bodies, have been broken, fractured, bruised, damaged, and who struggle to get back to the place before things went badly for them. The second song of Act I, " Struggling to Get Back " sung by the character Private, a veteran with PTSD, deals very honestly and poignantly with that very dour reality for so many disenfranchised veteran soldiers. The second song in Act II, " Looking like the Enemy " sung by the boxer Bobby, who is worried about deportation, is a wry song that deals with the stark truth of a muddled and broken immigration system. The play deals with the hopes and dreams of the old and young: Hoot, the main protagonist, honestly confronts approaching old age, in the very moving song number 3, in Act I, " On the Cover of the AARP ", as he muses in a bitter - sweet way of letting go of his musicians's dream to be on the cover of the famed Rolling Stone magazine, and settles for the hope to be someday on the cover of the AARP magazine for retired folks instead.  There are love songs dealing with a broken teenage heart on the part of the character Angel, and the fruits of a mature steadfast love that Hoot and Faith celebrate, in " She Takes Care of Me "  in Act I, and " My Best Friend " in Act II.
"Resilient " is a brave musical, as it tackles in a very artistic way a delicate subject a lot of people rather not think about, let alone dedicate a musical creation to. Yet, Lord Baldwin's artistry does both, it provides serious food for thought with a thoughtful, sincere script and very real, believable characters, and it delights with musical interludes that are warm, heartfelt and beautiful, in lyrics and melodies. I sincerely hope Chester Baldwin finds a good, solid cast for his musical. It deserves the attention for its sincerity, its artistry, its fluidity in plotline, its well fleshed out characters, its beautiful songs, and its very deeply touching gift of making us aware that there is at least one artist in our town who takes the situation of the homeless community to heart. Bravo, Lord Baldwin. A true win for the iconic bard of Olympia. My deepest respect for this never faltering poet - songwriter of the heart and mind, relentlessly pursuing his dreams for a better world.
Trudi Ralston 

Le Voeu Pieux : La Bouteille a la Mer de Nacer Amari

Me voila jetee a la mer, et de retour sur cette plage desertee.
Ne me cherchez pas le message, je l'ai perdue en chemin,
tant de tempetes, tant de detours, tant de nuits sous les etoiles
qui elles aussi cherchent a comprendre ce qui se passe sur terre.

Je crois que celui qui m'a jetee va se reveiller avec une douleur grande,
moi, ca me fait mal que je me balade, cherchant un message, sans que je sache
d'ou je viens, ou les vents m'emportent, je veux avoir un but, un reve,
que ce soit d'amour, ou de detresse, tel un tambour qui met en garde contre le danger ou la guerre.

Le soleil au - dessus de mon corps vide brule, fort, et se reflete la lumiere de mon ame abandonnee,
les etres humains ont besoin de messages, ont besoin de guidage, de chansons, de l'espoir,
ramassez moi, et sifflez - moi une belle melodie, comme on sait faire avec une bouteille vide,
donnez - moi des notes de musique, donnez - moi un voeu, chuchotez - le moi a voix basse.

Prenez une plume, un bout de papier, partagez - moi un beau message, un beau secret,
un beau reve, pour le monde, pour la mer, pour le ciel, pour le soleil qui lui aussi se sent seul dans ce silence qui n'a pas de tambour, pas d'echo de rassurance, de charite, de route vers un futur brillant,
de mappe de tresor de secondes chances pour l'humanite et ses enfants, et leurs reves et desseins.

Ramassez - moi de cette plage, emmenez - moi chez vous, lavez - moi le sable de ma peine,
mettez - moi de l'eau fraiche, et quelques jolies fleurs de printemps, pourque j'oublie mon gene,
d'etre une bouteille a la mer sans but, sans mystere, jetee comme ca, cherchant un message de dignite, de courage, si par hazard, tu n'a pas peur des fantomes qui se cachent dans le vide de mes entrailles.


Trudi Ralston 

L'epee Brisee : L'Heure de Visite avec Nacer Amari

Depuis mon enfance, je ressens un besoin profond pour les moments de reflection, de silence, de paix, dans la nature, souvent tres tot le matin, quand la famille dort encore. Il y a quelque chose de magique d'etre la seule personne reveillee dans la maison. Jusqu'a aujourd'hui, je cherche ces moments, qui souvent deviennent des heures, car mon mari et fils sont tels des hiboux, et se couchent tres tard, ce qui me permet le plaisir intense d'avoir la maison a moi tot les heures du matin. Le chant des oiseaux, avant que s'annonce l'aube est sublime, une experience spirituelle profonde, tel un bain d'etoiles gentilles pour l'ame et le coeur. Ayant un esprit inquiet et toujours pret pour apprendre, pour partager, pour inviter ma muse a d'autres ecrits, poemes, une autre partie de mon etre a besoin tel une moine buddhiste, au silence, a la contemplation, et de la ma reverence pour les cultures proches a la nature, les cultures amerindiennes, les cultures berberes, et leurs mythologies profondement saturees de la magie et des mysteres de la nature et ses manifestations et importances spirituelles. Dans ce monde ou les animaux et la flore aussi recoit un respect, et a une presence palpable et riche, a travers des rites et reverences culturelles anciennes et presentes, mon ame et ses contradictions entre passion et contemplation, retrouve son equilibre, son repos et sa source d'inspiration et recharge d'energie et direction. Telle une guerriere spirituelle, les batailles de ma vie m'ont appris de savoir utiliser l'epee ainsi que la plume, pour garantir le sauvegarde de mon monde de poete et de femme etrangere dans un pays etranger. A travers des dizaines d'annees de solitude et isolation, de silences pas guerisantes mais blessants et durs, l'epee gardien de ma muse a su survivre quand - meme, et le manque de communication humaine fut remplacee par la presence d'esprits et guides du monde des animaux, tel le corbeau, l'aigle et l'araignee, de qui j'ai appris l'interet dans mes broderies, comme facon de celebrer l'heritage culturel des deux cotes de ma famille, celui de la peinture que faisaient ma grandmere maternelle et mes deux oncles Frans et Emiel, et celui de la couture, de la part de ma grand - mere paternelle et deux de mes tantes.
La nature en Algerie, et ses artistes visuels et spirituels de la Kabylie, ont annonces la renaissance de mon esprit, de ma muse, et ont des liens tres reels avec l'esprit du corbeau a travers la photographie de Djamil Diboune, et l'aigle a travers l'amitie d'un randonneur kabyle, et l'araignee a travers certaines photos de Kurt Lolo. La photographie de Nacer Amari me rappelle une periode tres heureuse de mon adolescence, la periode ou mon oncle Frans, le frere aine de ma mere, m'a appris a peindre et dessiner, et m'a introduit au monde de la philosophie et litterature existentielle. Mon oncle Frans De Cauter ( 1920 - 1981 ) avait un esprit tres tranquil, il etait aussi musicien, pianiste, et avait une fascination pour le mystere de la vie. Un homme qui avait connue la souffrance pendant la seconde guerre mondiale, ayant passee du temps dans un camp de concentration en Hongrie, il avait un amour profond pour le regal que fut chaque jour. Son epouse fut une photographe professionnelle, une passion qu'elle partageait avec mon pere, qui etait un photographe amateur avide, et cela me donne une joie immense que ce fut la photographie d'un artiste berbere, Djamil Diboune, qui m'a fait comprendre le lien intense entre mon ame de poete et l'Algerie, qui a depuis m'introduit a la photographie de Katia Djabri, de Kurt Lolo, de Narim Senoune, de Zidani Azeddine, et recemment, de Nacer Amari. Il y a une photo de Nacer Amari, de sa fenetre ouverte, qui a initiee un reveil de souvenirs importants, de moments precieux, gardes avec beaucoup de soin dans le coffre au tresor de mes memoires, qui par bel hazard, a inspiree un autre article, sur base d'une photo aussi du photographe, du 9 avril, mon article " Les Pirates sur la Plage : Le Coffre au Tresor de Nacer Amari " Quand un orchestre se met pret a jouer, il est important que les differents musiciens accordent leurs instruments pourque les melodies et rythmes soient en harmonie. Les images des photos de Nacer Amari souvent ont cet effet sur ma memoire : elles inspirent ces moments de sons dans ma memoire qui s'introduisent tel le chaos auditif temporel que produit un orchestre en proces d'accorder ses intruments, pour apres produire une belle melodie qui m'apporte des memoires precieuses. Souvent ces memoires me trouvent face a la fenetre ouverte du photographe. L'heure de visite, pour ainsi dire, de la part d'un hote qui montre un respect intuitif envers cette intrusion, ce besoin de ma part de revivre des moments importants, qui avaient restes muets, invisibles, pour beaucoup d'annees. Comme la photographie de Djamil Diboune a su me lier avec les memoires si heureuses de mes randonnees dans les montagnes d'Autriche avec ma famille quand j'etais adolescente, et a ainsi m'introduit a la nature sublime des montagnes en Kabylie, et leur flore et faune unique sur terre, et Katia Djabri assure un lien avec l'inspiration poetique et passion feminine, et Kurt Lolo et sa photographie m'a introduit au mysticisme du grand Sud algerien, la photographie de Nacer Amari me permet de revisiter ces moments de ma vie qui furent la fondation pour mon inspiration comme ecrivaine, comme poete. Son art retablit les liens du passe avec ceux du present, et dans le processus cree une espace, grande, telle une plage paisible, intacte, ou telle la danse de l'aigrette, le langage perdu de mon passe se reanime, se libere de son sommeil de sortilege, et retrouve sa melodie.
L'heure de la visite, a la fenetre ouverte de Nacer Amari, me permet de laisser l'epee brisee de mes defenses, pour la remplacer avec la flute de l'espoir, profondement emouvante, qui me laisse avec une reconnaissance humilde et joyeuse, pour celebrer telle l'aigrette, cet animal esprit de la patience et de la sagesse, la beaute de me retrouver sur la plage du present, libre des echos, fantomes et solitudes intenses du passe.
Vive les photographes de la Kabylie. Vive l'Algerie, avec ses montagnes majestueuses, avec ses animaux esprits qui m'accompagnent toujours, avec le coeur immense de ma famille berbere, de qui je pourrais chanter et celebrer son courage et generosite et mon amitie et amour pour 1000 ans, sans atteindre le fond de ma passion pour elle.
Trudi Ralston   

Les Dragons a mes Pieds : Le Message des Arbres Solitaires

Au jardin, il faisait chaud, avec un silence agreable, nouveau, avec ce confinement que le virus mondial impose. Il y avait une brise legere, qui faisait danser aux fleurs narcisses dans l'herbe comme des enfants un peu maladroits lors d'une premiere presentation scolaire. Il y a avait un rythme un peu manque dans les mouvements synchronises de ces ballerines fragiles et timides. Plus loin, de l'autre cote de la cloture du jardin, les deux anciens arbres sentinels revaient debout, qui leur donnait l'impression d'avoir le regard inivisible qui avait une vue sur l'eternel et ses mysteres. J'avais mis la bicyclette stationnaire dehors, pour faire un parcours de 15 km, et cela faisait un peu drole, un peu conte de fee, de faire cet exercise dehors, restant sur place, mais voyageant dans ma tete, et j'etais surprise aux images qui me venaient, pendant que j'ecoutais une musique de Yanni tres rythmique et exuberante.  Un optimisme tranquil m'invadait, et avec un sourire je constatais que je m'imagineais des dragons endormis aux pieds des deux grands arbres, des dragons grands, mais pas menacants. J'ai toujours aimee l'idee de dragons, ces creatures omnipresentes dans la fantaisie mythologique et ses contes et interpretations de phenomenes culturels et naturels, qui inspirent la fascination et aussi le respect pour leur temperament variable et leurs ambitions variees, selon la culture. Le dragon est une creature du monde de la fantaisie qui a des ailes, un trait qui m'attire beaucoup, comme j'ai une admiration pour les oiseaux, de toutes tailles, mais j'ai un respect profond pour les oiseaux tel le corbeau et l'aigle, qui sont des messagers de l'Esprit dans beaucoup de cultures, comme dans les cultures berberes et les cultures amerindiennes. Les artistes - photographes de la Kabylie, inspirent une reverence pour la nature, et j'ai constatee que l'Ulysse berbere qui m'a introduit a la beaute unique de la nature en Algerie, le photographe Djamil Diboune, me rappelle a l'esprit du corbeau. Le corbeau est un animal spirituel de qui sa presence indique la creativite, la persistance, le mysticisme et la tenacite. J'ai un ami randonneur berbere qui m'apprend la sagesse de l'esprit de l'aigle, cet oiseau majestueux qui represente le lien et l'equilibre etre le terrestre et le spirituel, tandis que le photographe Kurt Lolo souvent me rappelle mon interet dans la mythologie du dragon. La poete visuelle Katia Djabri me rappelle les esprits des nuages avec ses images de danses que creent ses photos du ciel en Kabylie dans toutes ses couleurs et ambiances. Le photographe Nacer Amari me rappelle l'esprit de la mer, et la presence calmante de ses beaux oiseaux, tels les aigrettes et leurs vols et poses elegants et pensifs, qui invitent la reflexion et la danse meditative, comme l'aigrette symbolise le calme, la patience, la sagesse, et la purite, et est associee avec la deesse Aphrodite dans la mythologie grecque ancienne.       
Les dragons imaginaires que je voyais dans ma tete, ces symboles de pouvoir, de passion, m'ont fait comprendre que c'est en Algerie que mes pensees, mes energies, mes passions litteraires et emotives, de mon passe, et mon present, ont su se liberer, ont su montrer leur feu, ont su faire entendre leur cri, et m'ont permis de me reveiller d'un long sommeil, tel un dragon liberee d'un long et implacable sortilege, pour voler les ailes grandes ouvertes, tel le corbeau mysterieux, tel l'aigle fier et imposant, tel le dragon, et les esprits des saisons et du vent, et telle l'aigrette et son danse de grace et patience. Avant la grace de l'Algerie, de la Kabylie, mon ame de poete etait un puzzle qui ne se comprenait pas, qui ne fut pas compris, de qui manquaient des pieces importantes, et les trous vides ainsi visibles, permettaient le souffle froid de la solitude, de l'alienation, un puzzle altere, incomplet de qui son protagoniste se sentait muette, invisible, impuissante. La decouverte de la nature, histoire et culture de l'Algerie a travers ses photographes et randonneurs kabyles, m'a permis le bonheur d'etre membre de ma grande famille berbere qui depuis vit dans mon ame et dans mon coeur comme une belle et forte melodie d'appartenance, de dignite et identite reclamees. Les dragons de mon ame et coeur chantent encore leurs chants d'impatience de temps en temps, mais ils sont libres maintenant, et heureux de pouvoir etendre leurs grandes ailes et de pouvoir s'eloigner des limitations de la solitude et du desespoir pour voir ma muse sure d'elle meme, et fiere de son destin. Ma muse est libre pour decouvrir, pour partager, pour ecrire avec toute sa passion, toute son ame, tout son coeur, ses poemes et ecrits sur le pays qui l'a accueillie avec tant de sincerite, tant d'amitie, tant d'amour, de la part de son peuple et sa culture et ame, ce grand, genereux, fier, pays en Afrique du Nord, l'Algerie. Avec 9000km de distance entre moi et l'Algerie, les dragons dorment, liberes de leurs chaines, le corbeau arrive dans son manteau velours ebene et cri d'avertissement, l'aigle annonce sa presence et le lien sacral entre terre et ciel, et le vent et ses nymphes dansent, et l'aigrette danse, invoquant en finale celebratoire, la paix interieure et la joie, douces comme le soleil et les chants du printemps.    
Trudi Ralston     

Une Fleche Inattendue : Le Message Surprise du Petit Papillon Passager

La nuit, il fait tres froid ici ce printemps, les temperatures baissent a -2 ou -3 degres Celsius, et le jour, elles montent a 20 ou 21 degres Celsius, une difference considerable a laquelles la nature essaie de s'adapter. Quand la chaleur du soleil arrive et fait evaporer le gel et la brise frileuse, les abeilles sortent en abondance, les oiseaux chantent leur joie, et le parfum des fleurs est telle une melodie d'amour. Hier, parmi les couleurs brillantes des fleurs du jardin, et les narcisses dans leurs robes de ballerines elegantes, il y avait soudain un tout petit papillon, au costume rayonne, tel une mini zebre, qui folatrait dans l'air bleu et chaud du ciel. Ses mouvements furent d'un enthousiasme presque frenetique, et m'ont fait echapper un sourire, et une reaction d'energie joyeuse, de voir ce papillon comme un messager de l'innocence, de l'espoir dans ce moment de crise avec ce virus mondial, qui a l'humanite en hiatus social. Le petit papillon, une noctuelle de chou, malgre sa danse d'exuberance, m'a surpris avec une fleche soudaine d'emotions tres intenses, de perte, de chagrin. Des larmes chaudes m'echappaient tout a coup, plus rapide que je pouvais controler immediatemment. Je les ai essuyee vite, ne voulant pas les accepter, tel un robinet qu'on decouvre soudain ouvert, sans qu'on avait l'intention de lui demander de l'eau. J'etais troublee. D'ou venait cette reponse si soudaine, cette reaction si emotive face a ce minuscule papillon dans son gai costume, faisant sa danse de cabriolets aeriens tel une petite chevre au printemps? Comment et pourquoi avait mon sourire et amusement face a cet insecte acrobate change si vite de joie a tristesse ? J'ai compris avec pas mal de resistance, que le papillon representait des personnes aimees, que la distance et les circonstances risquent m'evader, risquent m'eloigner, pas juste dans le sens de kilometres, mais dans le sens emotif, dans ce lien si particulier dont sont capables parfois les coeurs qui se rencontrent. La fleche inattendue du chagrin, de la comprehsension quant aux defis parfois si lourds que l'amitie et l'amour doivent surmonter, simplement pour ne pas disparaitre, pour ne pas s'evaporer telle la rosee des fleurs et de l'herbe le matin quand arrive la lumiere avec l'aube et le lever du soleil. Inevitable, comme l'eau coule a la mer, meme si elle commence dans la sauvete et solitude sacree des plus haut des montagnes. Resister est futil, et de la ma peine, mon chagrin. Le temps est un maitre cruel, car il touche tous les terrains de nos resistances : l'oubli, le manque, la rationalisation de circonstances, la lassitude de la fierte blessee, le rage, l'indifference, le doute, la tristesse... Pour faire le combat avec courage chaque fois avec l'espoir, le courage, l'humour, la charite, la passion, la tendresse... dans un pas de deux de feu et fumee, et a voir qui gagne la bataille. Le papillon zebre, si agreable dans ses mouvements d'innocente joie, lui aussi etait soumis aux lois du temps et ses lois implacables, et peut - etre pour ca, il danse, il s'amuse, dans le soleil et sa chaleurs et il bat avec passion ses ailes belles dans sa danse si libres, si envoutantes, car son instinct lui dit que la seule facon de vaincre le temps c'est de lui inviter a pleins poumons a la danse, et lui fatiguer avant qu'on se fatigue soi - meme. La seule facon de vaincre le temps, c'est de le vivre, sans peur, sans doute, de savoir que viendra la fleche, et la blessure, et de danser, d'aimer, de vivre quand - meme, dans le meme geste rebelle, sur et grand, que mon ami de visite, le papillon de costume zebre que je peux entendre faire ses cabriolets tel un tout petit cheval hennissant d'un conte de fee de mon enfance. Vive la bataille pour le bonheur, malgre les larmes, malgre les blessures et incertitudes pour nos ames, pour nos reves. Vive le printemps, vive la chaleur du soleil, vive les belles fleurs, vive les chansons d'amour et espoir de nos voix et de nos coeurs.  A bas avec les ombres du desespoir. Vive la vie, vive la gentillesse, vive le courage, vive l'amitie, vive l'amour, vive la charite pour tous et toutes, et vive la chance de chaque jour nouveau, de chaque aube, de chaque soleil, de chaque lune, n'importe les defis, n'importe les difficultes, n'importe les statistiques, n'importe le mal et ses minables intentions avec ses poisons pour le corps et l'esprit. Aussi longtemps que le soleil se leve pour nous chaque jour a nouveau, levons nous avec lui avec determination et courage, et aussi longtemps que la lune et ses etoiles nous illuminent la nuit, endormions nous avec equanimite. Le temps a ses mysteres, pas a nous de les resoudre, c'est a nous de les vivre, pour le bien, et pour le mal, sans oublier que les fleurs et les papillons ont confiance dans la vie et ses insolubles enigmes, et que peut - etre, nous aussi on devrait essayer de faire de meme.
Trudi Ralston

L'Avantage Logistique : La Bernacle Tenace de Zidani Azeddine

Dans une serie de 14 photos, en bord de mer, a Aokas, un photographe de la nature enthousiaste du groupe de randonneurs " Les Marcheurs ", Zidani Azeddine, a partage une photo intrigante d'une creature bien interessante. Il s'agit d'un animal ancien, de qui son origine remonte a plus de 500 millions d'annees, la periode Cambrienne, qui durait plus de 40 millions d'annees, et qui fut importante pour la diversite de formes de vie, cet evenement est connu parfois comme l'explosion Cambrienne, qui a donnee naissance a beaucoup de groupes d'organismes dans une periode consideree breve, a 40 millions d'annees, qui a laissee l'heritage aussi d'une grande richesse de fossiles. L'animal dans la photo de Zidani Azeddine, la 14ieme photo dans la serie, est d'une bernacle, un anthropode dans la classe de Cirripedia, du mot grec, " pieds de boucles ", un crustace dans la famille de crabes, homards et crevettes, et de qui son nom populaire de bernacle est connu dans le monde scientifique comme Balanus glandulus. Il existe plus de 1000 especes de ces petits crustaces, qui vivent dans les eaux de la terre, et qui secretent un ciment de durcissment rapide qui est parmi les colles les plus puissantes sur terre, avec une force tendue de plus de 2267,9 kilos pour chaque 6,4 cm2, et une force adhesive de 9,97 a 27,2 kilo, aussi pour chaque 6,4cm2. Cette colle est si forte  que des rechercheurs essaient de decouvrir comment la produire pour le commence. Les bernacles aiment des sites avec beaucoup d'activite maritime, comme des volcans sous mer, et des zones intertidales, ou elles resident sur des objets solides, comme des roches, des piles et des balises. Des objets en mouvement comme des bateaux et des grands animaux maritimes comme des baleines, sont particulierement vulnerables aux bernacles. Des grandes colonies de bernacles amassees sur de grands navires, causent une augmentation du poids total du navire avec jusqu'a 60%, ce qui augmente la consommation du carburant du navire jusqu'a 40%, donc, un stress economique considerable pour le commerce maritime. Les bernacles se nourrissent a travers des appendices comme des plumes, appelees cirri, qui cherchent des micro - organismes. Elles se retirent les plumes vites, si elles apercoivent du danger. Les bernacles secretent des coquilles de calcium resistant, qui les enveloppent completement. Un cone blanc fait de 6 plaques de calcium encerclent le crustace, 4 plaques supplementaires font une " porte " que les bernacles peuvent ouvrir ou fermer, dependant de la maree. Quand la maree recule, la bernacle se ferme pour conserver l'humidite, quand la maree entre, un muscle ouvre la " porte " pourque les cirri puissent tamiser pour de la nourriture.
La plupart des especes de bernacles sont hermaphrodites, ce qui veut dire qu'elles ont les organes sexuels a la fois males et femelles, mais elles doivent etre fecondees par une autre bernacle.  Ceci est possible a travers une tube retractable qui peut atteindre une bernacle voisine a une distance de au moins 5  a 7 cm.
Certaines especes sont considerees une delicatesse dans la cuisine du Japon, l'espece Cupitulum mitella, et dans la cuisine espagnole, l'espece Pollicipes pollicipes, et l'espece picoroco au Chile.
Les bernacles sont utiles dans le monde scientifique aussi, dans la science de la cirripedelogie, ou elles sont etudiees pour estimer la profondeur des eaux de la terre, et leur age, comme le degre de la desarticulation de leurs fossiles, indique la distance sur lesquelles elles ont ete transportees, ce qui aide dans l'etude de l'histoire tectonique de regions.
Les bernacles sont tenaces, d'une part une grande nuisance pour les navires, et pour certains animaux, sur lesquells elles s'attachent sans excuses, d'autre part elles sont des creatures tres determinees de survivre, de ne pas lacher leur positions ou interets. Peut - etre comme etre humains, il est temps de trouver un equilibre, d'apprendre d'arreter d'etre une nuisance pour la nature avec la destruction des ressources naturelles, et d'apprendre aussi de la tenacite des bernacles, qui depuis des centaines de millions d'annees ont su survivre des tas de cataclysmes, guerres et pandemies. Dans ce sens, la photo qui fut l'introduction a cette creature diminutive qui a su generer ma curiosite intellectuelle, de la part du photographe Zidani Azeddine, fut bien opportune.
Trudi Ralston 

La recherche sur le monde des bernacles, courtoisie de Wikipedia.

Parfum de Narcisse : Une Melodie Reflexive

Immobiles sous l'hypnose d'une brise froide, les narcisses blanches au couronnes roses
revent, fragiles, dans l'herbe endormi a leur pieds, et les oiseaux du jardin chantent quand - meme,
une melodie ensorcelante, venue du souffle ancien de l'univers et ses mysteres.

Le soleil, un astre implacable, muet dans le ciel bleu clair qui attend sa chaleur et grace.
Je respire le parfum des narcisses de qui j'attends un geste, un espoir, un message venu de loin,
qui enlevera le poids de silences trop lourds, trop incomprehensibles, habilles de trop de questions.

Etrangere dans un pays trop indifferent pour aimer mon ame, et comprendre mon coeur,
j'envoie des fleurs de papier la ou je pense que ton ame vis, tant de distance, tant de defis,
qui es - tu, qui me pourra l'expliquer sinon toi - meme, et tu ne me le dis pas.

Immobile sous l'hypnose d'une danse et energie qui me vient du plus profond de mon ame,
je te cherche, est - ce ton ombre que je vois, est - ce vraiement toi, qui me dit bonjour si poliment?
Tu t'eloignes, tu t'approches, tu doutes, tu es sur, sur des ailes fortes et fragiles a la fois.

Le parfum de la narcisse rose, est - ce que tout qui me restera de toi, quand cette nuit s'achevera?
Quelle est la realite, et quelle l'illusion, quand le coeur s'occupe de roles, au lieu de verites dures
et merveilleuses a la fois? Ou trouver le fil si fragil, si fort quand on se ferme les yeux pour ne pas voir la peine, et la douleur d'aimer trop, sans savoir ou s'arrete la terre, et ou commence le ciel?


Trudi Ralston 

Les Pirates sur la Plage : Le Coffre au Tresor de Nacer Amari

Le magasin etait petit, etroit, cache dans une ruelle un peu sombre et presqu'oubliee. C'etait alors le site parfait pour m'acheter mon premier livre. C'etait biensur, un livre sur les exploits de pirates, une bande dessinee, choisie avec beaucoup d'anticipation et excitation. Ma grandmere n'etait pas trop impressionnee avec mon choix, a huit ans j'avais decidee que le sujet de ma premiere aventure independante dans le monde des livres, le choix qui m'avait laissee le coeur battant avec anticipation, etait une viree dans le monde masculin d'hommes rebelles, mal rases, de reputation douteuses, le monde des pirates. Ma grandmere paternelle, une veuve digne et pas donnee au bavardage, me donnait un regard qui etait un melange de frustration et incredulite, pendant que je sortais la monnaie pour le livre de ma petite portefeuille en plastique rose neon. J'avais pleins de livres de princesses et princes a la maison, toujours des femelles de suspectes temperaments et douteuses plans de liberte et action, alors, l'idee de me mettre au monde des pirates, avec ses defis contre l'ordre etabli, et l'absence de femmes ou filles en robes longues encombrantes et agacantes, etait vraiment excitant. Ce livre de pirates, je l'ai devoree, et il m'est restee a la memoire, avec son capitain irascible, ses navires de combat, ses explosions, ses canons, ses combats a epee, ses pirates en tenus aux bottes longues, aux cache - oeils, au bandana, au chapeau tricorne, et au boucle d'oreille en or, avec biensur les pantalons amples et la chemise au manches grandes et toujours ouverte pour montrer des colliers exotiques d'exploits dangereux sur leurs voyages marins pour ramasser des tresors des sept mers de la terre. L'idee de voyager partout sur terre, de visiter des cultures exotiques, d'affronter le danger, dans des combats souvent inegals avec des navires de rois et princes qui n'acceptaient pas la rebellie et vie hors de la loi de la part des pirates, me paraissait tres interessant. Come j'ai une nature extroverte et passionnee, mon enthousiasme verbal envers le monde des pirates que ce livre me permettait explorer etait vu avec pas mal de scepticisme de la part de ma famille. Apres les pirates, ce serait le chevaliers de la Table Ronde, Myrddin et Lancelot de la cour de Camelot, les Musquetaires, les guerriers amerindiennes, je me sentais tres a l'aise dans le monde d'histoires masculines et leurs bravures et exploits. Par hazard, j'avais plus de cousins que de cousines, plus de copines avec des freres que des soeurs, et quoi j'etait eleve a une ecole catholique pour filles, la plupart des instructeurs furent masculins. C'est mon pere qui m'appris ma passion pour l'histoire, la photographie, et mon oncle Frans qui m'appris a dessiner et a peindre, et l'histoire de la philosophie existentielle. La plupart de mes amis ont toujours ete, et restent jusqu'a aujourd'hui, masculins, c'est simplement comme ca. Les pires trahisons etaient de la part de femmes, comme ma mere; la camaraderie et l'appartenance, m'est toujours venu, et me vient encore, en grand part, du monde masculin.
Dans ce sens, je ne me sens pas autant femme, qu'etre humain, a cote d'hommes de qui j'ai appris, j'apprends, et pres de qui je me sens tres a l'aise. Le monde des pirates y fut son introduction.
Il y a une photo d'un joli coffre au tresor de la part du photographe d'Aokas, Nacer Amari, de Tassi Photographie, qui a reveillee une nostalgie et aussi une curiosite, car elle evoque des souvenirs, des souvenirs de pirates, de reves de voyages exotiques, mais aussi de voyages interieures, de desirs d'independance, d'affirmation d'identite, de dignite, de poursuite de reves, de passions intellectuelles, creatives.  La photo du 8 avril, d'un coffre au tresor elegant, masculin, ouvert, de qui l'abondance de ses tresors s'epand au - dela des confins de ses dimensions, a une forte attraction de nostalgie, de curiosite, d'invitation aussi, vu le titre de la photo, qui dit en toute sincerite : " Il est temps... " Une invitation a l'intimite de son partage, car un coffre au tresor est une possession tres personnelle, qui garde sinon des tresors monetaires, des tresors de coeur, de qui leur valeur est inestimable, tres specifique et tres privee. L'artiste est toujours la personne qui a le coeur ouvert, qui prend le risque de partager ce que le monde considere pas acceptable pour le partage. L'art met au nue cette notion, cette loi, cette limitation. Le coffre au tresor dans cette photo tres baroque en ambiance pour ses couleurs foncees, ou il y a un fond de lumiere velours ebene, qui mettent en relief les couleurs d'or et d'argent des bijoux et des pieces de monnaie, est une invitation, pour le fait que le coffre est ouvert. Si, au contraire, ce coffre fut fermee, au cle, la photo serait d'une ambiance et message tout a fait differente, et nous dirait que ce coffre ne veut pas partager les secrets de son contenu. Ceci est un belle metaphore pour le coeur humain. On a tous des coffre au tresor, et certains de nous ont un coffre ferme a cle, et d'autres des coffres ouverts, de qui on partage ses histoires, ses agonies, ses bonheurs, avec les personnes avec qui on se sent a l'aise, sur, sauf. Il y a toujours un risque, avec un coffre ferme, autant que avec un coffre ouvert. Un coeur au coffre ferme est souvent un coeur seul, meme s'il donne l'apparance de ne pas l'etre. Un coeur au coffre ouvert, prend un risque aussi, car peut - etre, une personne inconsciente nous va voler les tresors, mais l'avantage du coeur ouvert, est que cette personne se rend compte qu'on ne peut trouver ou remplir le coffre avec des nouveaux tresors, des nouvelles experiences, des nouvelles amities, des nouvelles decouvertes, si on ne fait de l'espace pour eux. Donner une part, en sagesse, en partage de tresors de notre coeur, est une forme de liberation, de renaissance, de secondes, troisiemes, ... chances. La vie n'est pas une nature morte. Elle est un proces continu, une odyssee sur un chemin qui reste a faire chaque fois qu'on prend le risque encore. Le coffre au tresor de Nacer Amari montre un esprit de courage, de determination, de desafi, d'initiative, de continuer , de commencer un nouveau chapitre, de ne pas obseder sur le passe, de ne pas avoir peur du present, du futur. Surtout maintenant, il faut maintenir le coeur, l'esprit ouvert, courageux, pas fixes sur ce qui est perdu, sur ce qu'on pourrait perdre encore, mais voir chaque nouveau jour avec un peu de la rebellie d'un pirate, et affronter le chemin devant nous avec un peu d'hyper confiance, d'optimisme. Peu se perd avec une attitude de confiance, d'humour, de flexiblilite, de camaraderie, de curiosite et d'energie positive. Comme Nacer Amari, je prefere garder mon coffre au tresor ouvert, prete a partager mon amitie, mon talent, mes interets, mes reves, mon energie, envers un monde, envers des projets, des personnes que je crois valent l'effort, et la peine. Ma grande famille berbere en Algerie m'inspire toujours pour faire de mon mieux, dans toutes les circonstances. La photo du coffre au tresor de Nacer Amari inspire un courage, un espoir, qu'on doit tous prendre des risques, tot ou tard, sinon, on risque l'immobilite de nos coeurs, de nos esprits, de nos talents, de nos reves. On risque de nous mettre a l'interieur de notre coffre au tresor, et de nous y perdre, enfermes, a clef, perdus pour la vie, et pour l'eternite.
Les pirates sur la plage de nos vies y sont pour nous inspirer d'affronter nos faiblesses, nos doutes, nos peurs, avec courage, et de rassurer que seulement les tresors de notres coffre qu'on est pret a partager son offerts, et que les autres restent proches a nos coeurs, parts de qui on est, la pour nous aider a devenir des etres humains libres, surs, genereux, fiers, charitables, avec les cicatrices et les blessures des combats et batailles comme des tatouages fiers qui tel les chapitres audacieux du livre de mon enfance et ses pirates infatigables et resolutes, racontent notre histoire, telle la belle photo du coffre au tresor de Nacer Amari d'Aokas le fait avec flair et un peu d'attitude de cape et epee bien justifiee.
Trudi Ralston

" Notre tresor se trouve dans la ruche de nos conaissances. On est tous toujours en chemin vers elles,
etant de nature des creatures aux ailes et des cueilleurs de miel de l'esprit. " Friedrich Nietzsche 

Le Pullover Doux : Une Reverie Nostalgique

Quand les matins ici se levent froids et noirs,
et je cherche la lumiere qui parait se perdre dans les ombres du couloir,
il y a un vieux pullover doux que je cherche tel un camarade resistant,
que je me mets pour m'approcher a ta presence, si loin, si intouchable.

Dans un geste tremblant tel un soupir entre espoir et timidite afamee,
je caresse la chaleur du pullover comme un objet qui rappelle un etre aime.

Comme est courageuse la fragilite de l'ame, quand aveuglee
par un destin d'exigences interminables,

elle risque de franchir des dangers indefensables, pour pouvoir voler,
que ce soit, que pour un moment furtif, sur les ailes delicates et sublimes,
de ce papillon elusif et magnifique, qu'est le bonheur sur cette terre.

Souvent si court dans ses joies ephimeres, et si long
dans ses histoires tristes, le bonheur coule a l'infini,
dans la riviere ample du temps implacable et ses sinueuses demandes.


Trudi Ralston
" Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
   Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare. " Georges Brassens / Louis Aragon,
    Il n'y a pas d'amour heureux, 1967.

La Bataille des Centaures : L'Arbre et le Chaos de Djamil Diboune

" La photographie est la reconnaissance simultanee, dans la fraction d'une seconde, de la signification d'un evenement. " Cette phrase, de la part du photographe, peintre et humaniste francais de renommee internationale, Henri Cartier - Bresson ( 1908 - 2004 ), de qui sa philosophie artistique fut influencee par le mouvement du surrealisme, fonde en 1924, est une bonne synthese des photos du 6 avril du photographe kabyle Djamil Diboune. Ses 6 photos d'un arbre aux racines sculptees, sensuelles, contorsionnees, lisses, torturees, dans un rythme de dynamisme provocant, m'ont rappellee la sculpture basrelief du peintre italien Michaelangelo Buonarotti, le peintre, poete, architecte, sculpteur renaissance, un des genies de la Renaissance. Michaelangleo ( 1475 - 1564 ), a sculpte un basrelief en marble, " La Bataille des Centaures ", en 1492, a l'age de juste 17 ans, sous le patronage de Lorenzo de Medici. Ce basrelief, qui reside maintenant a Casa Buonarotti, a Florence, en Italie, fut la derniere oeuvre que Michelangelo allait faire pour Lorenzo de Medici, qui est mort tot apres sa completion. L'oeuvre depeint la bataille mythologique grecque ancienne, entre les humains Lapithes et les centaures, qui a vu sa declenchement pendant la fete de mariage du roi Pirithous, le roi des Lapithes et les Centaures, une race au corps moitie - homme, moitie - cheval, de Thessalie. La bataille avait son commencement avec l'indiscretion de la part du centaure Eurytion, qui desirait la mariee Hippodamia, pour lui, ce qui resultait dans une guerre qui prendrait un an entier, et avec la victoire des Lapithes, et l'expulsion des Centaures de Thessalie, vers la region du nord - ouest. Cette bataille mythologique est ensuite devenue le symbole du grand conflit entre chaos et ordre, un theme qui remonte a l'Antiquite grecque. Sur le Parthenon il y des basreliefs de cette bataille des centaures, et on les trouve aussi sur les frises du temple de Zeus a Olympia en Grece. La scene de La Bataille des Centaures de Michelangelo montre un groupement de figures nues, qui se contorsionnent dans un mouvement dynamique fluide, et ce style d'energie intense, de cette masse d'hommes nus et centaures en combat mortel, reste fameux et unique pour la fluidite multi - dimensionnelle de son sujet, pour le realisme du style, qui allait rester un example avant - garde du style " non finito ", " pas achevee " de la sculpture, pour la facon ou certaines lignes et textures donnent l'impression de ne pas etre achevees.  En fait, Michelangelo aimait beaucoup cette sculpture, il l'a gardee toute sa vie et n'a jamais donnee l'impression que pour lui, elle n'etait pas complete.  L'energie masculine sensuelle et franche de ce basrelief, est celle qui est visible aussi dans les photos des racines de l'arbre de Djamil Diboune, une energie qui souligne le mouvement frenetique, l'intensite de la passion, du contorsionnement des racines, tels les corps nus de la bataille entre les centaures et les Lapithes. Le symbolisme du conflit entre le chaos et l'ordre est tres visible dans les photos aussi de l'artiste d'Aokas, un symbolisme que cherche intuitivement Djamil Diboune avec ses six photos de racines torturees, qui sont une reflection de l'humanite torturee avec cette pandemie qui voit le monde dans un combat mortel pour se sauver du defi monstrueux et accablant. Cette pandemie du virus Corona trouve le monde dans des contorsions agonisantes, et tel le basrelief de Michelangelo et les racines de l'arbre de Djamil Diboune, a premiere vue, ce n'est pas du tout clair qui va gagner. Comme dans le basrelief de Michelangelo, les racines dans la photo ont une qualite hypnotisante, et evoquent une sensation de malaise, de fascination voyeuriste quant au dilemme des protagonistes, la survie du conflit. Les racines des photos luttent pour la survie, dans ce geste artistique de leur part et de la part du photographe qui dans cet instant est le temoin, le journaliste, l'observateur, autant que la perspective artistique. Chaos et ordre. Une preocupation ancienne, selon les grecs anciens, qui voyaient le chaos comme la condition de l'univers avant l'inception de son ordre.  Chaos est un mot ancien alors, qui reste tres relevant aujourd'hui, pas seulement comme un mot intellectuel et culturel, mais aussi comme une theorie tres vibrante dans le monde des mathematiques avancees, dans le monde d'astro physique, specifiquement de la mecanique celeste, et les systemes d'etat dynamiques, comme mecanique orbitale des planetes, des astres. Apparemment, selon la theorie du chaos, initie par le mathematicien, ingenieur, physiciste theorique et philosophe de la science, le francais Henri Poincare ( 1854 - 1912 ), un des pionniers avant Albert Einstein de la theorie de la relativite,  les irregularites au hazard d'etats de desordre et irregularites dans le monde naturel  souvent sont gouvernes par des lois deterministes qui sont tres sensibles a des conditions initiales. La theorie du chaos est une theorie inter - disciplinaire qui dit que, dans l'apparent hazard de systemes complexes chaotiques, il existe des motifs, une interconnectivite, de la repetition, des fractales, des boucles de retroaction, de l'auto - organisation. En 1982, Edward Lorenz, a introduit l'idee de l'effet papillon de la theorie du chaos, et la presente a l'Association pour l'Avancement des Sciences, a Washington D.C. Sa presentation postulait qu'un changement meme tres petit dans un systeme deterministe non - lineaire peut resulter dans des grandes differences plus tard, a un stade suivant, ce qui indique qu'il y a une dependence sensible sur des conditions initiales. Une metaphore pour ce comportement, cet effet papillon, est que " si un papillon au Texas se bat les ailes, que cela eventuellement peut causer un houracan en Chine." Cette theorie du chaos a des applications dans un nombre de disciplines : la meteorologie, l'anthropologie, la sociologie, la science de l'environnement, la physique, l'informatique, l'ingenierie, l'economie, la biologie, l'ecologie, et la philosophie. Il y a un phenomene tres interessant dans le monde de la theorie du chaos, et c'est l'idee de l'ordre spontanee, qui est definie comme que sous des conditions correctes, le chaos s'evolue dans un motif rigide, ce qu'on peut observers dans les structures de fractales : comme la forme de certaines plantes, telle la fougere, et observer aussi dans des flacons de neige, dans la formation de nuages, de rivieres, de systemes de la circulation du sang. Ces motifs d'ordre spontanee, peuvent etre recree et ainsi verifiee a base de modeles de computer avec l'aide d'un algorithme recursif, ce qui est une methode mathematique de l'informatique pour resoudre des problemes complexes en les deconstruisants en parties plus petites pour faire l'addition apres des differentes reponses obtenues. Les applications de la theorie du chaos sont aussi utilisees dans la cryptographie, elle aussi importante dans le monde de l'informatique , comme pour des algorithmes d'encryption d'images, par example, et pour la steganographie. La steganographie remonte a 1499, dans le livre de Johannes Trithemius , " Steganographia ", sur la cryptographie et la steganographie, deguisees comme un livre sur la magie. La steganographie se refere au methodes utilises pour cacher, masquer un fichier, une image, ou une video, dans un autre fichier, image ou video.  Le premier example de la steganographie on trouve dans le livre de 440 B.C. de Herodote, " Histoires ".
Retournons aux racines turbulentes de l'arbre de Djamil Diboune et a la Bataille des Centaures de Michelangelo. Les racines de la photos de Djamil Diboune ont une valeur symbolique, celle d'etre une reflection des defis du monde en ce moment, qui a ses racines exposees, vulnerables, comme les combattants humains et centaures de Michelangelo, qui eux aussi representent la bataille, la guerre entre le chaos et l'ordre. Un motif tres moderne, tres au courant pour la terre et l'humanite en ce moment.  On se trouve exposes, vulnerables, nues, face au defi de cette pandemie, qui vite rend evident le chaos, et l'illusion de l'ordre, et qui comme la theorie du chaos, cherche pour comprendre et capturer l'effet papillon, duquel on est l'apparent victime, sans pouvoir inverser les consequences que la communaute scientifique essaie de communiquer et guider, rendue impuissante face a l'irresponsabilite monstrueuse de trop de leaders egoistes, sans ame ou coeur a un moment ou on en a un besoin au - dela d'urgent et critique. Les photos de Djamil Diboune sont une acte artistique d'accusation, de facon symbolique a travers une image puissante de la nature en Algerie, en Kabylie,  en Afrique du Nord, le continent ou la civilisation humaine a vu justement ses racines, ses origines, et vu aussi que la culture berbere est une des cultures les plus anciennes sur terre, et que le Tassili n' Ajjer dans le grand Sud du desert saharien algerien est le patrimoine d'art rupestre le plus ancien sur terre, il est tres correct que ce serait l'art d'un photographe berbere qui bouscule et qui donne un frisson pour le message que donnent ses photos de racines en combat mortel contre la destruction de la planete, de la nature, avec le changement du climat et l'effet desastreux que cela a sur la flore et faune sur tous les continents de la terre, et avec maintenant le risque grave de cette pandemie pour les etres humains de la planete. Les racines contorsionnees de l'arbre de Djamil Diboune sont en rage, comme toute la nature, et les etres humains, comme dans le basrelief de Michelangelo, se trouvent en bataille, ensemble avec la nature, comme les racines courageuses, dans une guerre tres dangereuse, qu'on n'est vraiement pas surs qu'on va gagner cette fois.
Trudi Ralston

La recherche sur le basrelief de Michelangelo, et la Bataille des Centaures, courtoisie de Wikipedia, ainsi que l'information sur la theorie du chaos et ses antecedents historiques et applications modernes.       

Une Chorale Musicale Desireuse : Les Pinces a Linge Arc en Ciel de Nacer Amari

" ... Nanou, elles sont ou, les pinces a linge ? "...
J'etai a peine visible sous les grands draps blancs, sechant dehors sous un soleil fort et un ciel bleu aveuglant. Une brise amusee faisait danser le linge, comme des grands fantomes rigolants, faisants des pas de danse avec passion, tels des danseurs flamenco. Nanou travaillait silencieusement, avec un grand panier de linge propre a ses pieds. Moi, j'adorais ces moments de travail avec elle, comme Nanou avait la patience d'un ange, et en fait appreciait ma presence, de cette enfant bavarde et inquiete, qui voulait toujours savoir le tout et le pourquoi de toutes choses.
" Attention, Nanou, il y a une fourmis dans le panier, il ne faut pas lui faire du mal. A voir, si je lui sais mettre sur l'herbe... "
" Mon cher enfant, tu vas me retarder la preparation du diner. Tu sais que ton papa rentre fatigue et voudra manger aussitot qu'il arrive du bureau. "
"Je sais, apres, je vous aide a mettre la table, d'accord ? "
" C'est bien, allons, tu as trouvee ces pinces a linge ? "...
" Voila, tu vois, Nanou, elles sont comme des petites danseuses, je vais les arranger, tu vas voir."
" Oui, tu as raison, a voir, si une ou deux de ces danseuses veulent m'aider avec cette blouse de ta maman. "...
Les pinces a linge etaient une fascination pour moi. A huit ans, je cherchais deja l'art, le mouvement, la musique dans toutes les choses, les abeilles, les marguerites dans l'herbe, les nuages, le vent, et en ce moment, les pinces a linge. Quand j'etait petite, ces pinces furent fabriquees de bois, et apres, on les trouvait aussi en plastique, dans des differentes couleurs. Ceci exasperait a Nanou, parceque je m'amusais a les mettre en ordre, selon la brillance de leur couleur, j'essayais d'en faire un arc en ciel, et souvent, je les arrangeais apres qu'on avait ramassee le linge, en semi - cercle dans le panier, avec la declaration firme pour Nanou, qu'il ne fallait pas qu'elle derange leur ordre. Nanou, une femme genereuse et tranquille faisait de son mieux, et comprenait quelque part que ce petit projet chaque semaine etait une facon pour moi d'arranger mon monde, solitair, avec des parents tres occupes avec une vie sociale exigeante. Il y avait tant de choses hors de mon controle, mais le panier avec ses pinces a linge, ses danseurs que je pouvais arranger a ma facon, faire danser au soleil, c'etait un plaisir secret que je partageais avec Nanou avant de retourner sagement a la maison et obeir les commandes de ma mere quant a me laver les mains et changer ma robe avec ses traces du jardin et ses creatures, avant le diner. " Il n'y a pas de fourmis ou fleurs dans tes poches, Trudi, j'espere, ces choses ca reste au jardin. " - " Oui, maman, j'arrive... "
La photo de Nacer Amari d'aujourd'hui, le 5 avril, d'un groupe de pinces a linge en couleurs neon de vert, orange, jaune, blanc et rose, m'ont reveilles cette tendre memoire d'enfance, de ces moments d'innocence, d'espoir, de douceur. Cette photo si sincere, que le photographe donne le titre de " Confinement ", avec ces couleurs joyeuses, sur un fond noir, m'a fait sourire, car comme si j'avais 8 ans a nouveau, mes yeux se preocupaient immediatement d'arranger les pinces a linge selon leurs couleurs : " a voir, vert, orange, jaune, blanc, rose, ... et apres, il y a blanc, vert, jaune, rose, orange,... il faut corriger, a voir..." En plus, les couleurs neon me fascinaient. J'avais une regle metrique, de couleur transparente, et quand le soleil s'y mettait, la couleur dominante qui se refletait, fut une couleur rose neon. En classe primaire, je detestais les heures de mathematiques, alors, je m'amusais avec la regle metrique, pour vois si je pouvais capturer la lumiere qui entrait a travers les grandes fenetres de la classe. L'institutrice, une femme tolerante, mais un peu impatiente, me disait souvent : " Mais qu'est ce que tu fabriques, Trudi? Ce probleme de mathematiques ne se resoudra pas avec la reflection de ta regle metrique. Arrete de le mettre en face de tes yeux, et mets le sur ton cahier de devoir. " Et tout le monde rigolait, et moi, genee, et un peu en colere aussi, retournais aux chiffres et leurs mysteres que je trouvais agacantes.
La photographie est un art visuel fabuleux. Elle sait creer des liens entre elle et le monde de ses spectateurs, et a cette capacite de nous unir, a travers cette langue emotive qu'elle sait creer, sans dire un mot, et elle fait ca de facon directe, sans la couche par example, du dessin, de la peinture. Elle sait ainsi surmonter avec une elegance et franchise tres efficace les frontieres de culture, de langue, d'histoire, de distance, de temps. Le photographe d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie, est une personne qui inspire la paix, la tranquilite, qui invite une conversation artistique, toujours tres solidaire, humaine, pensive, et qui par une de ses gentillesses du destin, sait reveiller a travers ses photos, des souvenirs nostalgiques de mon enfance que j'ai vecu a des milliers de kilometres d'Olympia ou je vis depuis plus de 30 annees, une enfance vecue dans un petit village dans la partie ouest - flamande de la Belgique.  Ses photos me rappellent aussi des personnes tres cheres a mon coeur : mon oncle peintre artiste, Frans De Cauter ( 1920 - 1981 ), qui fut une influence importante quant a ma connaissance de la philosophie existentielle et l'art moderne du XXieme siecle, mon pere, Charles - Louis Desender ( 1930 - 2008 ), et ma Nanou Julienne, decedee il y a 25 ans, qui a adoucie beaucoup de moments solitaires de mon enfance. Paix a leurs ames, a ces personnes si cheres qui restent avec moi dans mon coeur, et dans ma memoire.
Les pinces a linge de Nacer Amari, dans un geste taquin et fantaisiste, me font penser a une chorale musicale desireuse, qui ont envie de bouger, de danser, de parader leur mouvements tel un ballet arc en ciel. Vu le titre de la photo est " Confinement ", le symbolisme est magnifque. Les pinces a linge restent la, collees sur leur ligne, eperant tel dans un conte de fee, qu'une fee ou le magicien de la ville gauloise de Carmarthen, Myrddin, associee avec la legende de Camelot et le roi Arthur, que leur ensorcelement d'immobilite, de confinement, se brise. On est tous un peu comme ces pinces a linge en ce moment, on reste immobiles, esperant que le moment arrive qu'on peut se liberer de notre ligne de confinement, d'isolation. Les pinces a linge ont de la chance, elles se trouvent toutes ensemble, elles ne sont pas seules. Cela aussi, visuellement, rend cette photo agreable dans la nonchalance de ce groupe, qui au moins, se trouve en communaute, une chose qui en ce moment de crise, devient, necessairement, precaire et incertaine, et meme dangereuse. La ligne de pinces a linge est ainsi un souhait. Un souhait emouvant, en fait, de la part du photographe Nacer Amari et son ame discrete, cet artiste qui sait creer des magnifiques portraits, et qui, dans un geste philosophe bien intelligent et moderne, nous presente avec un portrait du monde ou le groupement des etres humains, les chorales musicales, les arc en ciels d'etre humains en ce moment bizarre de l'histoire de la terre, sont dangereuses, a un point ou la seule maniere de representer cette nostalgie, mystere et melancholie, c'est d'arranger tel un tableau post - moderne elegant et aussi amusant, un groupe de pinces a linge de couleurs brillantes. L'absence meme d'habits, de chemises, de draps, de robes, blouses,... souligne avec elegance douce - amere, que l'humanite risque s'absenter pour des periodes chaque fois plus longues, si elle n'apprend pas ses lecons, si elle ne fait pas son devoir vis a vis les lois pas seulement mathematiques, mais les lois de la decence et le respect envers la terre et ses lois.
Trudi Ralston 

" L'art est une ligne autour de tes pensees. " Gustav Klimt ( 1862 - 1918 ). 

La Rassurance de l'Incertain : Une Question de Perspective Realiste

L'etre humain aime se sentir sur. Sur de sa route, sur de son importance, sur de ses objectifs, sur de sa valeur, de son travail, de sa famille, de ses amis, de ses reves et de son futur. Une crise qui interrompe ses suretes lui desequilibre vite, quoique il y a beaucoup de personnes sur cette terre qui vivent dans l'incertitude tous les jours de leur vie, a cause de pauvrete, de violence, de guerres, de defis de sante, de circonstances difficiles, sociales, politiques. On oublie souvent combien de gens souffrent tout le temps. Quand une crise alors bouscule nos securites, on devient vite impatient, et victime de stress et angoisses. Une crise telle cette pandemie causee par le Corona virus, met au nue l'illusion de la certitude que nos vies sont sous notre controle. Sous une couche de routines prudemment et soigneusement orchestrees, l'humanite a su etablir une impression quasi acceptable et passable que tout est plus au moins en ordre, au moins, a un niveau individuel, pour au moins, certaines personnes. Que ceci est une illusion tragique, devient tres evident maintenant dans la panique et l'irresponsabilite de beaucoup de gouvernements, certainement de la part du grand pays arrogant ou je vis, quant au refus d'accepter quoi que ce soit de responsabilite pour guider et vaincre ce defi immense pour ses populations et leur sante et futur. On vit tous dans un immense livre de litterature post - apocalyptique pour le moment. Quelle certitude ? La certitude qu'on ne sait pas du tout comment le monde va etre apres que cette crise globale s'eteint, ni comment la controler face a des leaders qui sont laches et indifferents. La perspective realiste est qu'on peut etre certain d'une chose : l'incertitude. On sait qu'il faut rester chez soi. Alors on fait ca. Apart ca, ici, je ne vois que les frustrations enormes de la part des gouverneurs responsables, qui ne comprennent pas l'irresponsabilite d'autres gouverneurs qui laissent ouvertes les plages, comme a l'etat de Georgia; je ne vois que un cirque de clowns psychopathes quant au gouvernement central qui fait tout pour nier la realite grave, et qui ne fait rien pour rassurer et etre sincer envers la population ici de 327 millions de personnes. C'est plus que malsain, c'est plus qu'immoral, c'est de l'amoralite de la plus degoutante classe.
La pandemie met en evidence que la vie sur cette terre est precaire, et que la couche superficielle que lui a mis les abus de l'industrialisme et ses avarices, ces villes de verre et beton, ou les pauvres crevent dans la misere et l'anonimite, a su cacher la verite que sans une communaute qui prend au serieux le bien - etre de tous ses membres, qui prend au serieux les lois et le respect envers la nature, comme dans les cultures amerindiennes, comme dans les cultures berberes, qu'on aura des pandemies, des villaines guerres, des crises economiques et politiques, des injustices monstres et des miseres.
La couche de la certitude est une farce. Les cultures qui respectent les lois de la decence l'un vers l'autre, qui respectent les lois de la nature, et ses phenomenes, savent que la vie est dangereuse, savent que la mort est aussi reelle que la vie meme, et ne mettent pas en danger tout ce qui est sacre, tout ce qui est noble au nom du profit et ses minables illusions hypocrites.
Trudi Ralston

" Les hommes blancs etaient nombreux, denses, nombreux et sans direction, comme des sauterelles, toujours presses, mais sans paraitre arriver la ou ils pensaient qu'ils allaient. "
( " The white people were as thick and numerous and aimless as grasshoppers, moving always in a hurry but never seeming to get to whatever place it was they were going to. " )
Dee Brown, " Bury My Heart at Wounded Knee  : An Indian History of the American West. "

Un Espoir venu de Loin : La Charite du Soleil - pour ma grande Famille Berbere

Ce matin, entre tempetes de pluie froide, le soleil est sorti pour quelques minutes, ici au jardin. Sa chaleur faisait tellement du bien, une caresse gentille, venue de loin, qui me permettait respirer avec amplitude, et qui m'a apportee un sourire avide, detendu. Savoir qu'on recoit la chaleur de la lumiere du meme soleil partout sur terre, m'a profondement emue. Pour le soleil, la distance entre Olympia et la Kabylie n'est pas importante. Il y avait du confort dans cette verite et de l'espoir.
Le ciel tout autour est vite retournee vers la melodie hypnotisante de la pluie, qui a su cacher avec un geste nonchalant mais decisif le soleil et sa chaleur derriere un grand rideau gris et epais. Le silence retournait, lourd et importun. Je connaissais tres bien ce silence. Ce n'etait pas le silence spirituel, qui inspire la meditation, la grace, c'etait un silence asphixiant, qui me faisait ressentir les griffes des fantomes du passe, et mon combat intense avec les annees de solitude, d'isolation dans ce pays immense. La pensee envers ma grande famille berbere en Algerie, me detendait l'esprit, comme la main rassurante sur l'epaule d'un ami ou amie qui sans dire un mot nous laisse savoir qu'ils comprennent ce qui se passe dans notre coeur. J'ai toujours aimee les pullovers doux et un peu trop grands, quand il fait froid en hiver, ou en printemps ou automne. Ils sont comme une representation symbolique du confort et soutien que nous savent donner les pensees envers des etres chers absents, qui ainsi par la presence d'un habit se sentent plus proches, et une partie de notre realite physique. La realite du confinement, avec ses exigences de l'isolation, se traine dans le silence artificiel des rues tel un fantome intrusif, inquiet. Il tourne son regard vers les maisons, et leurs fenetres timidement entreouvertes, et leurs portes solidement fermees. Je mets de la musique berbere, et ses chants me donne des ailes, pour visiter encore dans mon imagination, et dans mes souvenirs, l'Algerie, et la Kabylie. Ce sentiment d'appartenance, de joie, de me savoir compris, acceptee, aimee, respectee, comme membre de ma grande famille berbere, que j'ai ressentie pendant mon sejour en Algerie, est un bonheur que je n'avais plus ressentie depuis mon adolescence. Tout mon sang se sentait attiree encore vers ce vaste pays en Afrique du Nord, telle une branche d'un arbre solitair, ne resiste pas l'energie et la puissance d'une grande cascade ou riviere. Savoir que ma famille berbere est la, est rassurrant, donne du courage. Savoir que mon coeur et ame de poete, d'ecrivaine vivent en Algerie, me suffit. Les souvenirs de mon sejour sont tel un feu gentil et fidel qui reste tout au fond de mon etre, et qui me permet de continuer, chaque jour a nouveau, sur le chemin que m'inspirent mes articles et poemes comme des melodies venant d'une source grande et eternelle, la culture berbere et son esprit riche et profond. Soudain, la pluie froide ne me touche plus, comme je me sens bien chaude dans le manteau grand de melodies, presences et sagesses berberes.
Trudi Ralston 

Au Monde du Soleil Fondant : Le Lyrisme Spirituel de Kurt Lolo

Il y a un mot en allemand, " lantlos ", ecrit avec l'Umlaut, qui veut dire " perdu, sans pays, sans maison ou sans foyer ". C'est un mot qui implique la melancholie et le chagrin que connaissent tres bien les personnes qui sont immigres a d'autres pays, comme moi d'ailleurs, qui malgre ayant vecu aux Etats Unis pour plus de 40 ans, me bat encore contre se sentiment, quoique moins frequent, de " lantlos ", sauf quand j'ecoute la fameuse chanson du poete et chanteur kabyle legendair, Slimane Azem, " Algerie, Mon Beau Pays ", comme cette chanson unit la melancholie du manque de pays, et mon amour pour la Kabylie et l'Algerie, qui a su adopter avec des bras grands ouverts mon ame de poete flamande - americaine. Le photographe de la nature berbere, Kurt Lolo de Lolo Pics a un talent bien precis, quant a sa capacite de capturer la lumiere dans toutes ses nuances et energies dans ses photos de sa Kabylie natale, et du grand Sud du desert algerien unique immense et ses tresors tel la renommee mondiale du Tassili n'Ajjer, que le photographe connait bien. Je celebre le talent photographique de Kurt Lolo dans mon livre d'aout 2019, " Magie et Mystere ", qui a comme photo de couverture une scene duquel le soleil du Tassili n'Ajjer est le protagoniste absolu.
Le 28 mars, Kurt Lolo a partage sept photos d'un coucher de soleil sublime, ou il parait que le soleil mettra feu a l'horizon et le ciel memes. Cette sensation, cree avec des couleurs d'or fondu, montrent le soleil incandescent, l'intensite de la chaleur que savent creer ces photos est envoutant. L'intensite est hantant, une qualite qui se revele souvent dans les photos de Kurt Lolo, qui sait saturer son art avec un esprit philosophique, avec un ton de reveries existentielles. Ces 7 photos evoquent des melodies aussi, interessant, vu du fait que le photographe est aussi musicien, donc, la sonorite de ces photos est bien au point. Le mot " Lantlos" se refere aussi a un groupe de rock allemand, ne en 2005, un groupe qui adhere au rock post - noir metal, qui chante sur l'alienation et l'isolation de notre epoque post - moderne, et qui a une fascination pour l'intellectualisme du post - apocalyptique et ses preocupations. Ils ont, en fait, un album de 2014, au titre de " Melting Sun " ce qui se traduit comme " Le Soleil Fondant ". Les 7 photos de Kurt Lolo du coucher de soleil brulant, seraient une couverture artistique magnifque pour cet album. Le nihilisme a fait une resurgence remarquable, pour ne pas dire troublante sur le theatre intellectuel, surement, la condition du monde en sera la cause. Il y a pas mal de similarites avec le monde actuel et le monde du fin du XIXieme siecle, et le debut du XXieme siecle et la premiere guerre mondiale et sa destruction auparavant pas encore vue sur terre. La philosophie du nihilisme, qui croit que la vie n'a pas de signification ou importance, et qui ne croit pas dans la valeur de la moralite etablie, et que la realite en fait n'existe pas et est une illusion fabriquee, a vu sa repandue mondiale en reponse de la premiere des guerres mondiales, comme le monde maintenant se trouve dans le marasme du nihilisme dans la perspective de beaucoup de jeunes gens, pour leur preocupation avec un monde post - apocalyptique qui serait le resultat des cataclysmes mondiales politiques - sociales, a cause des effets desastreuses de changement du climat global, de virus inconnus, ce qui en fait est deja une realite effrayante, avec les famines, les desastres naturels, les guerres civiles longues et omnipresentes dans des tas de pays en meme temps. Pas une situation enchantante. Le nihilisme n'est pas une philosophie nouvelle, sa premiere reference se trouve dans le Buddhisme, et remonte donc aux textes du Buddha, donc de 563 B. C. a 483 B.C. Les idees du nihilisme devinrent populaires en Russie, en 1862, avec la publication du livre du fameux ecrivain Ivan Turgenev ( 1818 - 1883 ) , " Peres et Fils ", qui decrit le conflit social, intellectuel des generations russes en ce moment qui precedait la revolution bolshevique de 1917. Le nihilisme rejetait toute authorite, et ses adherents furent responables pour l'assassination du Tsar Nicholas II en 1881, comme le nihilisme sur le plan politique, croit que la violence est justifiable pour achever ses buts. Le nihilisme fut une fascination pour les philosophes allemands Nietzsche ( 1844 - 1900 ), Heidegger ( 1889 - 1976 ), et Schopenhauer ( 1788 - 1860 ), et fut une influence sur le mouvement artistique du Dadaisme, populair entre 1916 et 1923, duquel le peintre espagnol surrealiste Salvador Dali ( 1904 - 1989 ) fut un adherent. Le sentiment du nihilsime dans le Dadaisme, on pense a ses racines dans la desillusion et le vide intellectuel, spirituel de la periode pendant et apres la premiere guerre mondiale, et a ete la base pour la philosophie du Angst, ou detresse intense, de la philosophie de l'existentialisme qui surgirait apres les horreurs inimaginables de la Seconde Guerre Mondiale, qui suivrait si proche apres la Premiere Guerre Mondiale et ses cicatrices egalement ineffacables.
Les photos du 28 mars, de Kurt Lolo, d'un soleil si intense que les scenes paraissent forgees de metal pour savoir supporter l'intensite de la temperature du soleil immense fondant avec une passion et rage toute lumiere qui l'entoure, est une idee qui intuitivement comprend cette ombre du nihilisme qui risque d'envahir a nouveau la terre qui se trouve encore une fois dans les griffes froides d'un destin lui forgee par un egoisme et indifference morale de toute decence, et un manque enorme du respect pour la communaute, pour la spiritualite qui ne fait pas d'aggressions envers la nature et ses lois, envers la famille de l'humanite et ses cultures, identites, dignites sociales, historiques, linguistiques. Le monde et ses leaders amorales sont un insulte a la terre, a toute la nature, a l'etre humain meme et a sa presence pourtant a un temps valable et fier. Si l'intuition artistque du photographe berbere sait capturer tellement bien cette ambiance angoisssante dans laquelle la terre et ses habitants se trouvent partout, dans tous les pays, en ce moment d'incertitude immense, c'est parceque la culture ancienne berbere, connait tres bien l'importance de la sagesse envers la nature et sa spiritualite quant au respect envers la nature et ses manifestations. C'est en Algerie que mon ame a retrouvee son identite culturelle, intellectuelle, artistique et spirituelle :  a travers la culture berbere, me partagee si genereusement par ma grande famille kabyle, et ses astucieux photographes de la nature, comme l'Ulysse berbere Djamil Diboune, comme Katia Djabri, comme Kurt Lolo, comme Nacer Amari, comme Narim Senoune, comme Zidani Azeddine, Daewessu Salah, Liza Liza Bijoux, Chamy Tout Court, et Nadia Nayth Vuycef. Les photos du 28 mars de Kurt Lolo, avec leur rythmes et couleurs dramatiques de feu et lumiere intense, resonnent tel un tambour et ses echos, de l'Algerie, en Afrique du Nord, jusqu'a Olympia, Washington, et inspirent un desir sincer et reel de vouloir reveiller le monde avec la fierte de leur beaute et l'importance de leur urgent message.
Trudi Ralston

La recherche sur la philosophie du nihilisme et ses antecedents, et sur le groupe allemand de 2005, Lantlos, courtoisie de Wikipedia.