Saturday, December 30, 2017

Le Paysage en Nous : Au Seuil de la Tolerance

Il y a une serie de television britannique de 2008 sur un inspecteur de police, Kurt Wallander, que j'ai note pendant le rythme plus relaxe de la fin d'annee, sous le titre " Wallander ", une adaptation des livres de l'ecrivain suedois Henning Mankell, ou le role de Kurt Wallander est joue par Kenneth Branagh. Dans une des episodes, le pere de Kurt Wallander, Povel Wallander, joue par David Warner, partage une memoire d'une conversation qu'il il avait eu avec son fils quand il etait enfant. Povel etait artiste, un peintre, et le jeune Kurt avait demande a son pere comment cela se faisait- il qu'il peigneait toujours le meme paysage, pourquoi il n'essayeait pas de peindre autre chose? La reponse du pere m'impressionneait. Povel expliqueait qu'il ne peigneait pas autre chose, parceque il n'avait rien d'autre dans son coeur d'artiste, n'importe ses efforts, il finissait toujours par peindre le meme paysage. L'enfant n'aurait pas compris ces mots, et apparamment, l'adulte qu'etait maintenant Kurt necessiterait un bon moment pour comprendre ce que voulait dire son pere. Le pere, Povel Wallander, meurt quelques episodes plus tard, victime de la maladie de demence. C'est quand Kurt rentre au studio d'artiste de son pere ou il prend le temps pour finalement apprecier les peintures qu'y a laisse Povel, qu'il comprend la sagesse de ses mots.  Il y des personnes qui ont beaucoup de chance qui savent creer des pieces d'art magnifiques, comme un da Vinci ou un Michelangelo, et d'autres personnes, comme Povel, n'importe l'effort qu'il faisait, il ne pouvait pas s'en sortir qu'avec le meme paysage avec chacque peinture. Le defi c'est d'etre aussi tolerant que possible de ceux qui savent peindre seulement un paysage , d'etre tolerant de nous memes, quand on se rend compte qu'on n'est pas le genie qu'on se croyait a un point ou autre. Ce qui est important c'est qu'on partage ce qu'on a de talent, quoique ce soit. J'adore ecrire, et je partage cet enthousiasme avec beaucoup de joie. C'est tres agreable quand ce partage est apprecie et partage a son tour. La technologie moderne me permet de partager mes idees et experiences en prose et poesie a travers le monde. Les lecteurs que j'ai en Afrique du Nord, en Algerie, dans le nord du pays, en Kabylie, me donnent beaucoup de joie avec leurs reponses aux articles que j'ecris et je publie sur un photographe de la nature d'Aokas d'un talent unique, Djamil Diboune.
Mes articles sur sa photographie sont ecrits en francais, et apres toutes mes annees aux Etats Unis, c'est tres satisfaisant d'ecrire dans la langue qui etait mon premier amour pour mes premiers poemes et prose quand j'etais une adolescente solitaire en Belgique.  Vivant dans un pays anglophone, et y ecrivant surtout en anglais jusqu'a recemment, avoir la possibilite d'exprimer mes passions d'ecrivain en francais se revele de me permettre des nuances plus profondes et ainsi plus satisfaisantes. L'art photographique de Djamil Diboune est riche et variee, et touche toute une gamme d'influences culturelles, intellectuelles, emotionelles; son art est un arc en ciel d'espoir et joie dans un monde assez sombre. A travers le kaleidoscope que ses photos me permettent de voir, une infinite de couleurs et nuances artistiques se manifestent sur la vie dans son pays, sur sa nature, son histoire, son ame, et sur ma vie aussi, mon passe, mes experiences, mes espoirs et mes reves. Les livres que je publie sur la photographie de Djamil Diboune sont une facon de partager son talent, comme une exemple d' une source de lumiere pour contrer l'equilibre des tenebres dans le monde, politiquement et intellectuellement. L'espoir qui provient de la beaute de sa photographie peut nous rapprocher les uns des autres. C'est la que l'art comme la photographie de la nature de Djamil Diboune devient non seulement une expression de perspectives artistiques, mais un coeur et esprit ouvert qui surmontent des ignorances culturels, historiques, intellectuels, pour nous enrichir la vie avec une capacite augmentee pour la connaissance, l'espoir, le courage et la charite, a travers le partage d'une beaute inattendue et auparavant pas connue. J'ai aussi ecrit cet article en anglais, dans un effort de partager mon enthousiasme pour la photographie de Djamil Diboune hors de l'Europe et de l'Afrique du Nord. Peut- etre un jour, j'aurai la chance de trouver une personne qui serait interessee de traduire les articles et livres en Tamazight aussi.   

Friday, December 29, 2017

The Landscape Inside of Us : At The Threshold of Tolerance

There is a very existential British television series from 2008 about a police inspector, Kurt Wallander, that caught my attention over the more relaxed pace of the holidays, " Wallander ", that is adapted from the novels of the Swedish writer Henning Mankell, starring Kenneth Branagh. In one of the episodes, the father of Kurt Wallander, Povel Wallander, played by David Warner, shares a memory about a conversation they had when Kurt was a small child. Povel was an artist, a painter, and his young son Kurt wondered why the father always painted the same landscape, why he did not try painting something else? The father's answer was intriguing to me. Povel said, he did not paint anything else because that landscape was him, he had nothing else in his soul , no matter how hard he tried, he always ended up painting a variation of the same landscape. The boy would not have understood, and apparently Kurt was not sure that he understood right away what his father meant all those years later still. The father dies a few episodes later, as he finally succumbed to dementia. It is when Kurt goes through his father's painter studio and takes the time to carefully look over the landscape paintings, that he realizes the wisdom of his father's words. We all work with what we have. You can only bring out of your heart and soul what is there. Some people are exceedingly fortunate and bring out masterworks the way da Vinci did, or Michelangelo, others like Povel Wallander, try as hard as he could, could only paint one type of landscape. The challenge is to be tolerant of those who can only paint one landscape, and to be tolerant of ourselves, when we realize we are not the genius we thought we were in one way or another. The important thing is to share what we do have inside to share, as a talent, whatever it may be. I love to write, and share my enthusiasm for it very happily. It is quite wonderful when that gift is enjoyed, appreciated and shared in turn. Modern technology allows me to share my thoughts and experiences in prose and poetry across the world. The readers I have in North Africa, specifically in Algeria, in the Berber part of the North of the country, in Kabylie, give me great joy in their response to the articles I have been posting and publishing about a very talented nature photographer there, by the name of Djamil Diboune. My articles on his photography are written in French, and after all my years in the US, it is very fulfilling to write in the language that was my first love for my first poems and prose as a solitary teenager. The ability to express myself in French is one of the landscapes inside of me, and to give expression to it now feels really good. Living in an English speaking country, and writing so far mostly in English, having an alternate form of expression for my passions by writing in French turns out to be how my soul longed to express itself most deeply. The positive response from my audience in Northern Algeria is bringing me to a threshold of self- acceptance and self-expression that is opening up a new horizon of experiences. To feel that joy returned in equal measure by my Berber friends is incredibly satisfying. As an artist of photography, Djamil Diboune is rich and varied, and touches upon a whole spectrum of influences, culturally, intellectually, emotionally, his art is a rainbow of hope and joy in a rather somber world. Through the kaleidoscope that his photographs allows me to see, endless colours and nuances reveal themselves about life in his country, its nature, its history, its soul, and also about my own life here, my past and experiences, my hopes and dreams. The books I have published on Djamil Diboune's photographs are a way to share his gift, as a beacon of light to counter act the grey shadows lurking about, politically and intellectually. The landscapes inside of him bring out new colours in my soul, and sharing his art I hope will bring out new colours in everyone who learns about it. In turn, I hope that vision shared will bring us all a little closer to that much needed threshold of tolerance towards ourselves and others that our world is in so much need of. That is where art, like the nature photography of Djamil Diboune, becomes not just an expression of artistic notions, but a hand reaching out to the heart and soul, across cultural, historical, intellectual borders and thresholds, thereby enriching our lives with an increased capacity for hope, purpose and kindness, through the sharing of meaningful beauty.

Thursday, December 28, 2017

Chapeau Melon et Ciel Berbere : du Surrealisme de Magritte au Sens d'Appartenance et Romanticisme de Djamil Diboune

Je suis flamande, nee en Belgique, et j'y ai vecu jusqu a la fin de mes annees au lycee. Ensuite, j'ai passee dix ans au Texas, ou j'ai fait mes etudes universitaires, et ou je me suis mariee avec un psychologue de la Californie. Depuis, je vis a Washington State, avec mon mari et notre fils qui a son tour est etudiant universitaire. A cause de circonstances de famille, cela fait maintenant 30 ans que je ne suis plus retourne en Belgique. L'autre jour, j'avais un reve ou le peintre belge, Rene Francois Magritte ( 1898 - 1967 ), habille de son costume et chapeau melon noir emblematique, venait me visiter, sortant du ciel avec un parapluie noir. Je trouvais cela amusant, et bizarre. Le peintre Magritte etait belge, et avait lui aussi eu une famille visitee par des tragedies, donc, peut-etre, je cherchais de la sympathie pour les tragedies de ma famille, avec la fin d'annee et toute l'alienation et la lutte contre le chagrin  que ca produit en moi. Le surrealisme comme expression artistique etait la reponse pour le traumatisme auparavant inconnu de la premiere guerre mondiale, et dans le cas de Magritte, le traumatisme etait aussi personnel, avec le suicide de sa mere quand l'artiste avait 13 ans. Dans mon cas aussi, avec les morts egalement tragiques de mes deux soeurs, une de suicide a l'age de 35 ans, l'autre d'un cancer agressif a l'age de 44 ans, et une mere alcoolique, qui a su detruire son mariage avec notre pere et ma relation avec mon frere. A la fin, il ne resterait que de la poussiere et du vide. On n'avait plus de famille, puisque l'alcool a tue ma mere et le chagrin a tue mon pere. Donc, peut- etre le reve de la visite de Magritte etait un symbole de l'angoisse d'avoir une famille deracinee, et perdu a toujours. Apres tant d'annees aux Etats Unis, le sens d'alienation reste une ombre qui me suit silencieusement partout, une ombre de perte double de pays et famille. Le chapeau melon dans les peintures de Magritte, des fois sur un visage vide, se pose comme un contraste notable avec l'etendue des tableaux montanieres et du desert du photographe de la nature berbere, Djamil Diboune. Le romanticisme de son art donne de l'espoir, ouvre l'esprit avec des albums de la nature sublime de son pays, ou le ciel est grand et plein de promesses, et les montagnes fieres et les arbres temoins spirituels d'un passe difficile, un futur incertain, et un present exigeant, mais vibrant, avec tant de passion, tant de courage, tant d'amour, qu'il y a meme de la place pour une ecrivain flamande depaysee pres du feu du coeur magnanime berbere. La joie de la beaute de la photographie de Djamil Diboune je note a chasse les fantomes de mon passe et infuse ma prose et poesie avec une renaissance de perspectives dont je ne me savais pas consciente, ainsi que sa nature, surtout ses prises magnifiques de vallees et rivieres montanieres dans le nord de son pays natale, me permet de revisiter les souvenirs heureux de mon adolescence des vacances dans les montagnes d'Autriche. Le photographe de la nature est au sud de l' Algerie en ce moment, et je crois que le stoicisme que je montre normalement pendant l'absence de ses albums de photos a echoue, avec la nostalgie des fetes de Noel et la fin d'annee, toujours une periode un peu troublante pour mon courage et optimisme. Ce qui explique la visite bizarre de Magritte avec son chapeau melon dans mon reve. C'est la joie des paysages du nord de l'Algerie que sait peindre avec son camera Djamil Diboune qui me permettent la paix d'esprit, qui m'inspirent avec une energie joyeuse comme ecrivain, et qui sont une nouvelle racine pour le present de ma vie. Le sens d'appartenance que me permet cette presence de l'esprit berbere se traduit dans un bonheur que je pensais perdu irreparablement. Ou moment le plus inattendu, l'art d'un photographe de la nature berbere de l'Algerie me permet un nouvel horizon, plein de lumiere, plein de souffle, et plein d'espace autour et dans mon ame. L'intellectualisme d'alienation dans l'art de Rene Magritte me rappelle mon alienation dans un pays vaste qui ne sait pas embracer ma passion, de mes jours et meme pas de mes reves certaines nuits, il n'y a pas beaucoup d'espace pour l'energie du bonheur dans cet univers. Le romanticisme vibrant dans l'art de Djamil Diboune me rappelle ma capacite pour l'optimisme, l'espoir, la joie, la passion, et dans ses tableaux de la nature splendide de son pays, il y a une ecyclopedie de beaute pour nourrir le coeur et l'ame toute une vie, car dans l'univers de Djamil Diboune, le chemin  mene toujours vers le futur et un optimisme pour ses possibilites, comme dans la merveilleuse vingt- troisieme prise du 12 decembre, sur laquelle j'ai ecris mon article, " Empreinte Berbere : Le Pavot Rouge de Djamil Diboune " et la vingt- septieme photo du meme album, sur laquelle j'ai ecris mon article du 19 decembre, " Les Chameaux de Djamil Diboune: Un Ensieignement Inattendu ". Sous le ciel berbere des tableaux de Djamil Diboune,  il n'y a pas besoin du chapeau melon de Rene Magritte, ni de jour, ni de nuit.

Les references sur l'art de Rene Francois Magritte courtoisie de conversations dans le temps avec mon pere, Charles Louis Desender - Dujardin ( 1930 - 2008 ) et quant aux references de dates et evenements specifiques dans la vie de l'artiste belge, elles sont courtoisie de Wikipedia.    

Tuesday, December 26, 2017

La Grotte : Un Poeme Inspire par l'Art de Djamil Diboune et la Musique de Bilal Mohri.

Il y une place, ou la route mene a l'espoir, et que mon coeur visite pour se reposer 
les reves a l'entree de ses rochers.
 De la vue de ses montagnes on entend la chanson d'une riviere,
ou l'ombre pendant l'ete calme la chaleur et les soucis.

Cette une grotte, haute et ouverte, ou la lune fait briller les etoiles
sur le manteau velours noir de la nuit.
C'est la que viennent me visiter des chansons et tableaux berberes:
elles guerissent
la peine de silences qui pesent parfois trop. 

Ca reste un mystere, comme un feu au fond de mon etre, que c'est une presence berbere
qui me touche et guerrit les blessures de ma vie.
Dans une langue ancienne qui penetre mon coeur comme une fleche sure
y mis avec amour et passion, cette presence berbere soulage le fatigue
de mon chemin qui m'a mene si loin d'ou je suis nee.

C'est dans cette grotte, un refuge de mon imagination, ou je revisite le magnifique hommage a Slimane Azem du jeune chanteur kabyle, Bilal Mohri, avec sa voix qui brise les distances et la douleur de l'exile.
C'est a l'entree de cette grotte, ou je vois passer les tableaux merveilleux de Djamil Diboune,
qui donnent de la dignite a l'esprit de ma prose et de mes poemes.

Cette grotte, qui est mon oasis ou je voyage, pour ressortir, plus joyeuse, plus fiere,
avec l'energie et la beaute que me donnent toujours cette musique, et ces visions berberes, si proches, si rassurantes, comme la chaleur de flammes clementes pour des mains et un dos froids. 


Trudi Ralston.




Sunday, December 24, 2017

La Catapulte : Une Reflection sur une Marche Arriere Revelatoire

La Magazine Smithsonian pour le janvier de 2018 est dedique aux evenements desastreux historiques pour les Etats Unis en 1968. Je connaissais certains de ces faits tristement celebres, mais comme je n'ai pas grandi aux Etats Unis, et j'etais encore enfant quand la malaise de la participation du pays a la guerre au Vietnam s'intensifiait et s'eternisait, peniblement, je ne savais presque rien sur l'offensive du Tet,  qui a laisse des milliers de civiles sud vietnamiens dans la ville de Hue meurtries de facon horrifiant de la part du vietcong nord vietnamien. Je savais aussi tres peu sur l'infameux Massacre de My Lai quand 504 villageois sans armes, des hommes, des femmes, des enfants, des bebes, ont ete massacre par des soldats americains, le 16 mars de 1968. Aucun des soldats involucres dans le massacre ferait la peine de prison, et seulement la personne responsible pour commander le massacre servirait moins de quatre ans, la plupart de ce temps en residence surveillee. C'etait choquant pour moi de lire les detailles horrifiants de ce massacre d'autant de civiles sans armes, et la mesure d'efforts de la part du gouvernement americain a l'epoque pour nier et rejeter la culpabilite des soldats responables pour le masscre. De la meme mesure, le Vietnam apparemment continue a nier le massacre de milliers de civiles desarmes durant l'offensive de Tet, du 30 janvier 1968, et la brutalite des methodes du massacre, comme enterrer vivant les victimes. Les deux massacres datent d'il y a 50 ans maintenant. Les deux articles m'ont laissee stupefaite. Telle cruaute et inhumanite, l'un aux mains de soldats americains a My Lai, l'autre aux mains de soldats vietnamiens du nord a Hue.
C'est tentant, apparemment, de sentir que la civilisation de soi- meme, est mieux, plus gentille, superieure de toutes sortes de facons, y compris l'illusion et arrogance quant a nier les atrocites de guerre. Ceci est une illusion de dimensions enormes. Sous le camouflage de nationalisme, hubris, et parfois une indifference completement pathologique, le refrain de " eux " contre " nous " permet que c'est tellement plus facile de hair ceux qu'on croit responsable pour les guerres et le chaos et toute la misere et mort que ca produit. L'histoire a une facon de faire pencher l'equilibre. La guerre a ses facons aussi, pour faire ressortir le pire dans les etres humains. Ceci n'est pas lie a race, credo ou pays. Des pays qui se considerent tres civilises, ont des antecedents, pas seulement dans le passe lointain, mais dans le passe recent.  Ce qu'a fait la Belgique au Congo, l' Hollande en Afrique du Sud durant Apartheid, la France en Algerie pendant la colonization brutale de ce pays et pendant la guerre d'Independence de 1954 - 1962, sont des exemples de crimes recentes contre l'humanite. Il y a les atrocites et le genocide commis par l'Empire espagnole en Amerique Centrale, et le genocide des peuples indiens par le gouvernement americain au 19ieme siecle, et les cicatrices de l'esclavage de la population noire aux Etats Unis qui a mene au Civil Rights Mouvement des annees soixantes, et qui a coute la vie a des jeunes blancs et noirs et a Dr. Martin Luther King Jr. pour finalement garantir la vote aux civiles noirs du pays.  C'est beaucoup, et assez on croirait, pour eviter qu'on se sente superieur. Le genocide le plus horrifiant du 20ieme siecle s'est passe au coeur de la civilisation europeenne, en Allemagne, au mains des Nazis, qui faisaient tout ca au nom de Dieu et pays.
Ce qui se passe en Syrie, en Iraq, en Myanmar, en Yemen, pour nommer justement les cas les plus horrifiants de l'inhumanite de l'homme versus l'homme en ce moment meme, est incomprehensible dans son ampleur. La destruction de vie, espoir, de peuples, de tresors classifies d'art , d'architecture, et de l'histoire est au - dela de la comprehension. C'est exasperant, choquant, et a rendre fou. Ou est dirigee l'humanite? C'est une question angoissante.
Dans la meme Smithsonian Magazine pour janvier 2018, il y a aussi un article qui donne de l'espoir, et qui parle de la bibliotheque la plus ancienne et la plus longue en operation continue sur terre, St. Catherine's, un monastere Grec orthodoxe au desert du Sinai en Egypte, qui est en fonctionnement depuis le quatrieme siecle. La bibliotheque du monastere contient plus de 3000 manuscrits, et la personne qui a la charge de la bibliotheque est un homme ne au Texas, qui a etudie de l'histoire byzantine a l'universite de Texas, s'est converti a la foi grecque orthodoxe et a ete invite a St. Catherine, en 1996. Il es connu sous le nom de Pere Justin, et a ete demande par l' abbe du monastere de prendre charge de l'effort de l'abbe pour numeriser les manuscrits pour les rendre disponible aux erudits du monde. Quel article encourageant, donnant de l'espoir et de la lumiere a la preservation de conaissance inestimable qui date de l'antiquite. Un contrepoint magnifique pour la destruction commis par des fanatiques extremistes au nom de la religion maintenant au Moyen Orient et parts de l'Afrique. J'entends parfois des voisins et connaisances se plaindre dans des termes frustres sur les atrocites horribles commis par des fanatiques religieux qui reussissent a causer de la panique dans des grandes villes partout dans le monde maintenant, avec la violence detestable qui ensuit. Je comprends dans ces moments que classifier ces evenements comme la source aberrante de l'histoire d'un seul peuple, et d'une seule religion n'aide rien et n'est pas precis. Le regne des Nazis a mene a la segonde guerre mondiale et a la mort de plus de 70 millions de gens sur terre a cause de cette guerre monstrueuse. L'inquisition espagnole qui a mene un regne de 400 ans de terreur, persecution, exile, executions, morts, a detruit au nom de l'intolerance religieuse, une civilisation entiere en Guatemala, la civilisation Maya, et a detruit non seulement le peuple, mais leur connaissance, leur culture, leur religion, leur langue, au nom du Catholicisme et du roi et de la reine. L'Espagne comme Empire a essaye d'eraser aussi le progres considerable fait par les Maures d'ascendance arabe et berbere qui avaient envahi l'Espagne en 711 AD avec leur General  Tariq ibn Ziyad. Les Maures regneraient la peninsule iberique pour 700 ans, menant de la culture, litterature, science et medecine avances, ainsi que de la tolerance religieuse a Espagne et l'Europe. Leur expulsion en 1492 a traduit dans une perte de culture et connaissance et la persistance sinistre de l'Inquisition espagnole, qui a su eliminer la tolerance religieuse et culturelle en faveur d'un catholicisme rigide, par un systeme de torture systematique, intimidation, exile. Pendant les 7 siecles que regnaient les Maures, le progres dans les sciences, les arts, l'arquitecture etaient magnifiques, comme est temoin le palais fameux dans le monde, l'Alhambra en Grenade, en Andalusia, classifie comme un UNESCO World Heritage Site.
Ces jours ci, l'intolerance religieuse aux mains de groupes religieuses fanatiques dans le monde musulman, nous fait oublier qu'il y avait des epoques ou des atrocites etaient commis au nom du Christianisme, le plus recent pendant le regne des Nazis. Une perspective historique est necessaire si on va survivre cette periode de brutalite au nom d'une interpretation fanatique d'une religion. Savoir ce qui c'est passe dans le passe, a qui, par qui, est plus important que jamais. La catapulte d'un ignorance aveugle va conduire a plus de mal entendus, plus de violence, plus de racisme, plus de misere. Etudier l'histoire n'a jamais ete plus important, maintenant que certains gens dans leur haine religieuse veulent encore l'eraser. Les lecons de l'histoire devraient etre vifs dans nos esprits. Les brulures de livres du tresor de la culture Maya par l'Inquisition espagnole peut etre loin dans la memoire, mais les brulures de livres par les Nazis ne le devrait pas etre, seulement 70 ans en arriere, durant la vie de mes parents. Si on n'est pas alertes, conscients, informes, on va enfoncer tous dans le ravin, pas seulement etre temoins de la tragedie, mais victimes. La catapulte de l'ignorance va retourner ses rochers qu'on ignore a nous. Il est grand temps qu'on fait tous une marche en arriere revelatoire , pas avec un fusil, ou nos poings, mais avec la seule arme qui sait combattre la stupeur de l'ignorance : la connaissance, la connaissance de l'histoire, avec ses livres documentes, de l'histoire de notre pays chacun, d'autres pays, de l'histoire du monde, pourqu'on puisse marcher en avant avec justice, intelligence, et determination et ne pas laisser la violence avoir le dernier mot, mais les ponts de communication et tolerance qui se construisent par des mains ouvertes, et des coeurs et esprits bien informes. Dans cet esprit ouvert, je pense a mes amities berberes dans le nord de l'Algerie, en Kabylie, et a la joie et l'espoir, et la beaute que leur coeur et culture partagent avec optimisme et courage.

Les references au offensive Tet et le massacre de My Lai sont de la Smithsonian Magazine pour le janvier 2018, comme sont les references au monastere de St. Catherine.
Les references a l'Inquisition espagnole et le regne des Maures en Espagne sont courtoisie de mes etudes en litterature espagnole et latino- americaine a l'Universite de Texas a Austin, et courtoisie de Wikipedia.

Saturday, December 23, 2017

The Catapult , a Reflection on a Revelatory Walk Back.

The Smithsonian Magazine for January 2018 is dedicated to the various shattering historical events for the US during the notorious year of 1968. I was familiar with some of them, but not having grown up in the US, and being still a child as the malaise of the US involvement in the Vietnam War grew and dragged on painfully, I knew next to nothing about the Tet Offensive that left thousands of South Vietnamese in Hue butchered horrifically at the hands of the North Vietnamese Vietcong. I also knew very little about the infamous My Lai Massacre where 504 unarmed villagers, men ,women, children, infants, were slaughtered by American soldiers, on March 16, 1968, in which none but one of these perpetrators would do jail time, as less than four years, mostly under house arrest. It was shocking for me to read the horrific details of this mass murder of unarmed civilians, and to what length our government at the time went to deny and dismiss any wrong doing in the massacre. That was 50 years ago. Vietnam is apparently still very much in denial about the Tet Offensive, that was launched on January 30, 1968, and left thousands of South Vietnamese civilians murdered by barbaric methods, such as being buried alive. Both articles left me stunned. Such brutality and inhumanity done ruthlessly, one by American soldiers in My Lai, and the other by North Vietnamese soldiers in Hue.
It is tempting, apparently, to feel that one's own civilization is better, kinder, superior in all sorts of ways, including when it comes to the delusion and arrogance of denying atrocities of war.  This is a delusion of enormous proportions. Under the guise of nationalism, hubris, and sometimes sheer pathological indifference, the " us " versus " them " refrain makes it so that it is so much easier to hate those who we feel are the cause of wars and chaos, and all the ensuing misery and death. History however has a way of tipping the scales. War is capable of bringing out the worst in all humans. It is not tied to race, creed, or nation. Nations that consider themselves as highly civilized, have terrible track records, not just in distant times, but in recent memory. What the Belgians did in the Congo, the Dutch in South Africa under Apartheid, the French in Algeria during their colonization of that country, and during its Independence War, are examples of recent crimes against humanity. Then there are the atrocities and genocide committed by the Spanish Empire in Central and South America, by the US with the genocide of the Native American people, and the lasting damage of the legacy of slavery and the continuing oppression for another hundred years of its black people, leading up to the Civil Rights Movement that would cost the lives of white and black Americans alike. That is plenty you would think to guarantee we do not feel so smug about our supposed superiority. The worst genocide of the 20th century occurred in the heart of Western Europe at the hands of the Nazis, who were German Christians, and did it all in the name of God and country.
What is happening in Syria, in Iraq, in Myanmar, in Yemen, just to name the most heartbreaking cases of man's inhumanity versus man happening right now, is stupefying in its scope. The destruction of life, hope, of entire peoples, of classified and treasured art and architecture of human history, is beyond understanding. It is infuriating, shocking, maddening. Where is humanity headed? It is a frightening question.
In the same Smithsonian Magazine issue is an article that gives hope, it is about the longest standing and continuously operating library on the planet, St. Catherine's, a Greek Orthodox monastery in the Sinai Desert in Egypt. It has been in operation since the fourth century. The library at the monastery contains more than 3000 manuscripts, and the person in charge of its library is a man who was born in Texas, studied Byzantine history at the University of Texas, converted to the Greek Orthodox faith and was invited to St. Catherine's in 1996. Known as Father Justin, he was asked by the monastery's abbot to lead the effort to make available to scholars from all over the world, the library's manuscript collection that the abbot decided to have digitized. What a marvelously upbeat article, bringing light  and hope to the preservation of priceless knowledge going back to antiquity. Such a wonderful counterpoint to the destruction wreaked by extremist zealots in the name of religion right now in the Middle East, and parts of Africa. I hear neighbours and acquaintances speak in frustrated terms at times of the horrible atrocities committed by extremists who manage to sow panic in crowded cities all over the world these days, and lamenting the brutality, as we all should. Then I realize that dismissing these events as related to just one religion, one people, as an aberration in human history, is neither accurate or helpful. The Nazi regime of death led to World War II and the deaths of over 70 million people. The Spanish Inquisition reigned its reign of religious persecution for 400 years, killing, torturing, maiming, burning people alive, burning their knowledge, their books, their literature, their theology, in the name of Catholicism and King and Queen, in Spain and the Americas, doing irreparable damage to culture, history, civilization. Spain as an empire also erased all the advances made by the Moors of Arabic and Berber descent who had invaded Spain in 711 AD, with their general, Tariq ibn Ziyad. The term Moors refers to the Berber autochthones of the Maghreb and they would rule the Iberian peninsula until 1492, bringing advanced science, culture, architecture, arts and religious tolerance, to Spain and Europe. Their expulsion translated to a drain of culture and knowledge and the insiduous persistance of the dreaded Spanish Inquisition that systematically eradicated religious tolerance in favour of strict Catholicism, ruthlessly enforced by fear, repression, torture, exile and executions. The Spanish Inquisition was finally disbanded in the middle of the 19th century. During the 700 years the Moors ruled Spain, great strides were made in sciences, and literature, architecture, quite the opposite of what a return to strict Catholicism would lead to after 1492. Nowadays, religious intolerance at the hands of parts of the Muslim world and its extremists makes us forget that there was a time when atrocities were committed in the name of Christianity, the most recent one being the nightmare of the Nazi reign of terror. A historic perspective is necessary if we are going to make it through the barbarity that is taking hold in parts of the world in the name of religion. Knowing what happened in the past, to whom, by whom, matters more than ever. The catapult of blind ignorance and knee jerk hatred and prejudice that condemns entire cultures and peoples because of the deranged fanaticism of a minority will only lead to more misunderstanding, more violence, more racism, more misery. Studying history has never been more important, now that some people in their religious hatred want to erase parts of it. The lessons should be vivid in our minds. The book burnings by the Spanish Inquisition of the treasury of Mayan knowledge in Guatemala seem perhaps far removed. The book burnings of the Nazis are not, only 70 years, within our parents lifetime. If we are not alert, aware, informed, we will careen into the ravine, not just be witnesses to it. The catapult of ignorance will hurl those boulders of ignorance right back at us. It is high time we all go on a revelatory walk back, not with a gun, or our fists, but with the only weapon that defeats the stupor of ignorance : knowledge, the knowledge of history, with its recorded books, of the history of our own country, other countries, of world history, so we can walk on with fairness, intelligence and determination and not let violence have the last word, but the bridges that are built by open hands, and well informed hearts and minds. 

The references to the Tet Offensive and the My Lai Massacre are from the January 2018 issue of the Smithsonian Magazine, as are the references to St. Catherine's Monastery.
The references to the Spanish Inquisition and the Moorish rule of Spain are courtesy of my master studies in Spanish and Latin American Literature, and courtesy of Wikipedia. 

Thursday, December 21, 2017

Tout Juste - Just So

The winter's morning fog hangs its cloak heavy with shaded light, and sparkles
its frosty jewels in colours of red and gold.
I watch this beauty just shy of snow's white blinding glory and feel it so close by,
just so, this hint of loss with melancholy longing, just short of causing sadness and alienation.

Tout juste, l'hiver vient avec ses jeux de brouillard decore avec des rayons de lumiere et beaute,
tout juste, pourque je ne renifle pas ce parfum muet que laisse le matin dans mon jardin,
tout juste, l'absence des oiseaux avec ce froid, tout juste, l'echo camoufle d'un chien seul et neglige,
tout juste, le soupcon d'un cri de solitude qui se cache dans l'ombre de mon courage fier et tetu.

Just so, this bitter taste I wash away with the morning's hot honeyed tea, the tune in my heart 
soothed by the beauty of the Berber mountains so far away, just so, the smile of the path forward brings to bear,
just so, just now, somehow, as the fog makes way for a bit of warmth and blue sky.
Just so, a refrain not unlike a Berber song I think of when things tend to slide back down.

Tout juste, pas de probleme, pas de doute, ce chemin qui disparait de temps en temps,
mais qui revient parceque je n'arrete jamais d'y croire, j'ai le coeur fort qui n'hesite pas,
tout juste, ce bonheur, cette chance, je marche, je continue, en avant,
un chant berbere au fond de mon ame exilee, et je danse, libre, sure, tout juste a l'autre bout
de ce precipice tout juste, tout pres du bonheur. 

Just so, always just so, just strong, just free, way up there, an eagle, high above the steady sky.  


Trudi Ralston.
Hope would be lost without its addiction to freedom.


Tuesday, December 19, 2017

Les Chameaux de Djamil Diboune : Un Enseignement Inattendu

La photographie comme art visuel a beaucoup de dimensions, elle peut emerveiller, surprendre, informer, et aussi apprendre. Les albums de Djamil Diboune font tout ca avec beaucoup d'elan et precision. Dans la serie du 12 decembre, la vingt- septieme photo me la voulait revisiter, par son incongruence. La serie de ce jour sont des tableaux de la region natale du photographe, et la 27ieme photo, dans la serie de 30 prises, montre cinq chameaux buvant de l'eau dans le desert au sud de l'Algerie. La photo a une aisance, montrant les animaux dans une pose detendue. Pour moi, c'est une photo exotique, vu que la photo est d'un groupe de chameaux, un animal qui ne se voit pas en Europe, ou aux Etats Unis, ou j'habite depuis beaucoup d'annees. Parmi les prises de vallees montanieres verdantes, la photo m'intriguait, et je sentais une attraction de la revisiter, un melange de curiosite et conscience de me trouver devant une scene d'un animal dont je ne savais presque rien. Le chameau, je me rendais compte, etait un animal dont j'ignoreais presque tout, sauf son apparence. J'ai decide que je voulais apprendre, et j'ai appris des tas de choses. Tout d'abord, j'ai appris qu'il y a trois especes de chameaux : le dromedaire, qui habite dans le Moyen Orient, l'Afrique du Nord, et la Corne d'Afrique; puis, le chameau Bactriane, qui habite l'Asie Centrale, et le chameau Bactriane sauvage, une espece en grave danger d'extinction, desquels il existe des populations limitees dans le nord- ouest de la Chine et de la Mongolie. Le dromedaire a une bosse, le chameau Bactriane en a deux. Dans les deux cas, les bosses de dromedaires et chameaux Bactrianes contiennent beaucoup de reserves de grasse, qui aident les animaux a survivre dans les regions arides ou ils vivent.  Curieusement, il y avait un chameau qui existeait en Amerique du Nord, le genus Camelops, Camellus hesternus, qui a disparu du continent quand des etres humains y sont entre a la fin du Pleistocene, connu sous le nom populaire de l'age glaciaire. Ca c'est deja beaucoup d'information que la curiosite reveillee par une seule photo de Djamil Diboune m'a voulu apprendre. Avec ma recherche sur de l'information sur le chameau, mon ignorance sur le sujet de l'animal etait incontestable. Je ne savais pas que les chameaux sont des animaux tres importants quant a la nourriture de gens dans beaucoup de pays, avec leur viande et leur lait. Je savais que leurs cheveux sont utiles comme textiles, et je me rappelle un tres beau manteau de mon pere, de poil de chameau, la douceur de ce manteau de couleur doree etait memorable. Apparement, je viens d'apprendre, les textiles de cheveux de chameau etaitent devenus populaires en Europe au 17ieme siecle et les manteaux de poil de chameau depuis consideres des articles de luxe. Une chose que si je savais c'est que les chameaux s'utilisent depuis des milliers d'annees comme transport humain et transport de charge, comme dans les caravans de la legendaire Route de Soie, une route ouverte en Chine par Zhang Qian, et qui s'expansait petit a petit durant la Dynastie Han, ( 206 BC - 220 AD ), de la Chine a la Mediterranee, pour se convertir en un lien de commerce global entre l'Ouest et l'Est pour des milliers d'annees, et qui introduirait le monde a la soie, parmi toute une liste de produits, la soie etant un des produits preferes de la reine egyptienne Cleopatre, ainsi que de l'empire romaine. Il y a un livre fascinant et tres complet du legendaire ecrivain de voyage anglais, Colin Thubron, " Shadow of the Silk Road ", qui explique ce phenomene dans le monde de ce commerce globale persistente " avant la lettre ".
On estime que les dromedaires etaient domestiques par des etres humains en Somalie et le sud de L'Arabie circa 3000 BC, le chameau Bactriane en Asie Centrale circa 2500 BC.
Le lait de chameaux est un aliment de base pour des tribus de nomades du desert, et est tres riche en vitamines, mineraux, proteines, et immunoglobulins, et compare avec le lait de vache, le lait de chameau est plus bas en grasse et lactose, et plus haut en contenu de potassium, fer, et la vitamine C. Les tribus nomades du desert aussi savent faire du buerre et yoghurt du lait des chameaux. En Hollande, il existe maintenant une ferme de chameaux ou on fait de la creme glacee avec leur lait.
Les chameaux supportent les economies nationales de beaucoup de pays, parceque les animaux sont grands et ainsi un chameau peut donner des centaines de kilos de viande. La viande de chameau aussi est riche en proteine, vitamines et glycogen, et l'animal sait survivre dans des regions arides, a cause de ses characteristiques physiologiques qui montrent une tolerance pour les temperatures extremes, la radiation du soleil, la paucite d'eau, le terrain accidente, et la vegetation faible. La viande de chameau se mange en Eritrea, Djibouti, l'Egypte, l'Arabie Saudite, la Syrie, la Libye, le Sudan, l'Ethiopie, le Kazakhstan.
Il existent dans le monde maintenant environ 14 million chameaux, ces numeros depuis  2010, avec 90 percentage d'eux des dromedaires. Les dromedaires aujourd'hui sont des animaux domestiques qui vivent dans la Corne d'Afrique, le Sahel, le Magreb ( l'Algerie, le Maroc, la Tunisie ), le Moyen Orient, et le Sud de l'Asie. La Corne d'Afrique et sa region a la concentration la plus grande de chameaux dans le monde, ou les dromedaires constituent une part importante de la vie quotidienne de la vie locale nomade. En Somalie et l'Ethiopie, ils donnent le peuple du lait, de la viande y transport, la Somalie ayant la troupeau de chameaux la plus grande dans le monde.
Le chameau Bactriane a un numero reduit a 1.4 million d'animaux; le seul chameau Bactriane sauvage, d'environ 1400 animaux, est au deserts de Gobi et Taklamakan en Chine et la Mongolie.
En Australie, il y a une population de chameaux ferales de 700,000 animaux, des dromedaires, descendants des chameaux y introduit dans le 19ieme siecle comme mode de transport. Malheureusement, le gouvernement australien a abattu plus de 100,000 de ces animaux en part parceque ils utilisent trop des ressources limites necessaires pour les fermiers de moutons.
C'est toute une education sur les chameaux de cette planete que la curiosite cause par juste une photo charmante de Djamil Diboune m'a fourni. J'ai grandi avec la magazine National Geographic, et j'ai vu biensur ma quantite de photos de chameaux parmi les articles que publie la magazine sur les pays du monde et leur cultures et nature. Mais, c'est la photo desarmante de cinq chameaux buvant de l'eau, c'est la photo d'eux de Djamil Diboune qui m'a fait vouloir apprendre et comprendre le contexte de cet animal. C'est merveilleux, les possibilites pour une perspective ouverte que donne la photographie, et aucune de facon plus complete que l'art visuelle que partagent si genereusement toujours, les albums du photographe de la nature, Djamil Diboune, nous venant de son beau, vaste, complexe pays du Maghreb, avec sa nature exceptionnelle: l'Algerie.
Je m'excuse a mes amis en Algerie, si dans mon enthousiasme pour la photo de Djamil Diboune, j'ai repete de l'information sur le chameau qui soit pour eux evident. J'espere que dans ce cas je serai pardonnee, vu mon enthousiasme pour partager la diversite culturelle et naturelle dont est si profondement riche leur pays.  

L'information sur le chameau et son histoire persistente et captivante, courtoisie de Wikipedia.
Quant a Colin Thubron, ( ne en Angleterre le 14 juin 1939 ) j'ai devore a travers les annees presque tous ses livres de voyage, qui ont des traductions en plus de 20 langues et qui sont une source incroyable d'information sur l'histoire des cultures et peuples de notre terre.

Monday, December 18, 2017

Le Long Retour : La Belle Vallee Verte de Djamil Diboune

Il y a une photo du 12 decembre de Djamil Diboune, dans sa serie de 30 prises de ce jour, qui montre une vallee verte, sous un ciel de nuages blancs qui couvrent un soleil de lumiere dore aveuglissant, donnant un air de mystere spirituel a la serenite du tableau. Au milieu de la vallee emeraude, on voit une riviere sinueuse, gracieuse comme un ruban de soie. C'est une scene qui inspire le calme par la serenite du paysage, qui permet un point de repos, un point ou on se sent respirer plus a l'aise, plus content. La beaute de la nature dans le nord de l'Algerie n'arrete pas de me merveiller a travers la photographie exceptionnelle de Djamil Diboune. Sa photographie inspire, et je constate que souvent aussi ses tableaux ont un effet therapeutique, comme cette vallee luxueuse dans son abondance de couleurs vertes. Meme les montagnes qui entourent la vallee inspirent la tranquilite avec leurs contours qui eux aussi jouissent de la richesse de la palette verte paisible. Dans un monde qui devient de plus en plus dangereux, la photo de cette vallee heureuse me touche le coeur, et me fait rever d'une terre ou la paix pour tous sera un jour une realite. Djamil Diboune est un artiste profond, il faut regarder ses photos avec patience, et penetrer leur silence pour decouvrir les nuances de ce qu'il nous montre. Ses photos invitent la reflection, la pause. Devant cette photo, je m'imagine sur le chemin du long retour, qui ne se trouve plus en Belgique, mais dans cette belle vallee qui me fait realiser que mes poemes et histoires sont libres du passe et se promenent avec dignite et courage, joie et optimisme dans le present, en part par la grace de l'art d'un photographe de la nature berbere, avec ses prises qui sont comme un diapason pour mes perspectives et mon inspiration. Dans la nature de Djamil Diboune, je me sens libre, joyeuse, sure, chez moi, sans pas encore avoir mis pied sur terre en Algerie. Je pense parfois sur l'abime de silence qu'etait perdre ma famille, mon identite, mon pays. Pour beaucoup d'annees, je me sentais invisible, muette. Me mettre a ecrire a nouveau avec rigeur et but en 2012, m'a sauve l'ame, avec des collections de poemes et prose en anglais et francais que j'ai commence a publier en 2015. La joie d'ecrire sur la photographie de Djamil Diboune m'a pris de surprise, ainsi que la profondeur de son talent. Il parait que la Kabylie est riche quant au talent, et la capacite de ce talent d'inspirer et rassurer, que ce soit en musique, comme Idir et le jeune Bilal Mohri, ou a travers l'humour comme le genie comique Fellag, ou pour moi, maintenant sur le chemin de long retour qu'est ma vie, a travers la photographie sublime et raffinee de Djamil Diboune, le photographe de la nature de Bejaia, qui me fait apprecier des nouvelles couleurs de joie et espoir pour ma vie, sur mes promenades eclairantes dans l'univers magnifique qu'est son art.   

Thursday, December 14, 2017

La Maree Montante de L'Espoir : Le Courage du Mouvement d' Etudiants Berberes en Kabylie

L'Epee de Damocles, voila la pensee qui me venait en tete en voyant tous les videos sur les demonstrations en masse des etudiants en Kabylie pour renoncer une loi qui interdit la promotion du Tamazight. L'idee de l'interdiction me comblait, vu du fait que en 2002 une loi etait faite pour reconnaitre le Tamazight comme segonde langue officielle en Algerie apres l'arabe. Tout ca m'a fait rappeller les evenements de 1968, quand un mouvement d'etudiants, commence originalement aux Etats Unis, inspire par le Civil Rights Movement qui avait finalement donne en 1964 le droit du vote a la population noire, a fait sa marque en Europe. En France, effectivement, ce mouvement d'etudiants qui se sont unis avec pres de 10 million de travailleurs en greve, etait la cause de la fuite du pays pour quelques heures du president General de Gaulle meme, qui avait peur d'une revolution complete. En Belgique, le mouvement des etudiants avait telle tenacite qu'elle a oblige un changement de loi, qui a finalement permis que le flamand etait introduit comme langue d'instruction a Louvain, une victoire pour la population flamande qui jusqu'a ce moment etait toujours sugjugue a l'arrogance des wallons en toutes affaires publiques et legales. En 1968, j'etais en ecole primaire a Roeselare, ma ville natale dans la partie oueste de Flandes, et je me rappelle le jour ou les etudiants du college pour garcons prenaient d'assaut a notre ecole, portant un drapeau flamand enorme, du lion noir rugissant sur un fond jaune, le symbole des flamands depuis neuf siecles, et le symbole officiel du peuple flamand depuis 1973. Les jeunes etudiants etaient une vague d'energie instoppable, et l'annee suivante, le lycee ou j'avais commence la secondaire, etait invahi aussi par les memes etudiants et toutes les filles de ma lycee suivaient les garcons et leur marche dans les rues de la ville, qui etait inondee de jeunes. En 1968, le chant etait : " Leuven Vlaams " :  " La langue flamande a Louvain ", l'universite catholique renommee qui insistait de donner des cours universitaires juste en francais, laissant les etudiants flamands a un desavantage serieux quant a leur chances d'une education egalitaire, et c'etait un cri incessant qui forcerait le gouvernement en Belgique de changer la loi, un fait pas repete dans le mouvement d'etudiants en Europe. Malheureusement, de pareils demonstrations en 1968 pour la justice democratique au Mexique resulteraient dans la mort par des troupes militaires du gouvernement, d'entre 300 et 400 etudiants, et plus de 1300 etudiants frappes et mis en prison, par la police de securite. Le massacre, nie pour plus de vingt ans par le gouvernement mexicain, est connu sous le nom du massacre de Tlatelolco, parceque ca c'est passe sur La Plaza de Las Tres Culturas ( La Place de Les Trois Cultures ), pres de la grand place du Zocalo du metro de Mexico. Les choses pour le mouvement des etudiants a l'epoque surement n'avaient pas des resultats homogenes.
En meme temps, on ne peut pas nier l'effet qu'ont eu les centaines de milliers d'etudiants sur la revolution culturelle et politique du monde dans la segonde moitie du vingtieme siecle, comme le degout profond du mouvement des etudiants aux Etats Unis envers la guerre au Vietnam. Voyant les multitudes de jeunes etudiants en Kabylie, j'espere de tout coeur que les changements qu'ils demandent pour leur langue indigene sera accepte sans exces de violence, comme etait le cas deplorable et choquant au Mexique. J'ecoutais ce matin une tres belle et touchante interpretation faite par Bilal Mohri, le jeune chanteur kabyle du groupe Tajmaat, qui a gagne le premier prix du concours " La plus belle voix kabyle 2017 ". La chanson etait " Pourquoi cette pluie? " du celebre poete kabyle, Idir. La chanson parle de facon tres emouvante sur les problemes que continue a souffrir la culture berbere quant a ses aspirations pour la democracie en Algerie. Entendre cette chanson avec la voix superbe en pouvoir et beaute du jeune Bilal Mohri ne pouvait que m'emouvoir, en esperant que le futur du peuple berbere en Algerie sera un avenir heureux et juste. Plus que j'apprends sur l'Algerie et sa culture berbere, plus que j'aime l'histoire et la complexite de son peuple indigene. Comme flamande qui pendant mon enfance a connu le mepris que reservait les francophones flamands, meme dans ma ville flamande, et les bruxelleois et wallons, envers le peuple flamand et leur culture et langue qu'ils consideraient inferieure, j'ai beaucoup de sympathie pour la cause berbere de faire respecter le Tamazight par des lois justes face a la diversite culturelle et socio- politique en Algerie. Cela a pris plus d'un siecle de poetes et intellectuels flamands comme Guido Gezelle et Albrecht Rodenbach, lui nee dans ma ville, pourque finalement avec efforts tenaces de milliers d'etudiants dans les annees soixantes, les flamands obtiendraient une place egalitaire pour leur fierte, langue, education et culture en Belgique. Je souhaite la meme bonne fortune pour le mouvement des etudiants en Algerie et le futur du Tamazight. J'espere que ces demonstrations d'etudiants ne seront pas une repetition tragique du Printemps Berbere Noire de 2001, qui a laisse plus de 200 kabyles morts, 5000 personnes blesses, desquelles 200 resteraient desactive en permanence. De ces milliers de personnes blessees, elles etaient ou gravement blessees pendant les demonstrations, ou pendant de la torture aux mains de la gendarmerie paramilitaire. J'espere de tout coeur que l'epee de Damocles cette fois ci sera enleve sans sang ou misere.

L'information des statistiques et information specifiques sur le mouvement des etudiants de 1968 courtoisie de Wikipedia ainsi que les statistiques sur le Printemps Berbere Noire. 

Wednesday, December 13, 2017

La Couche

Bonsoir.
Le soleil est sorti ici apres des jours de brume, avec un froid muet et maigre qui donne des frissons si on sort sans manteau le matin. La lumiere etait pale, comme si elle etait egaree, et ne savait plus le chemin. Le silence du ciel habille du brouillard faisait visible mon souffle, laissant des petits nuages brevements chauds dans le ciel. La promenade aujourd'hui etait agreable, avec les couleurs verts frais des sapins autour, et j'etais contente de rentrer a la maison et a un the chaud au citron. La chaleur de mon pullover de laine me rassurait et petit a petit la touche du froid me quittait l'ombre et les pensees. Je me mis a ecrire un article sur votre photographie, et les couleurs de vos albums me faisait laisser tomber une melancholie approchante,
qui maintenant glissait comme une serpent dans un petit coin noir et perdu. La beaute de vos photos est une musique pour mon ame, et ajoute une energie a mon coeur, une presence invisible mais tangible, une oxygene extra qui amplifie l'espace autour de ma perspective. C'est curieux que ce sont vos photos qui m'ouvrent l'horizon, qui calment mes doutes, et rendent plus doux les chimeres du passe, elles me mettent solidement dans le present et me font rapppeller ce qu'il y a de beau dans ma vie, mon histoire. Elles me rappellent aussi l'importance de tout ce que m'a appris mon pere, et elles me donnent une source fraiche et joyeuse pour ma prose et mes poemes. Que ce soit ainsi, est tout un mystere. Ce n'est pas un photographe de la nature ici, ou un poete en Europe, ou un musicien ici, qui inspirent la musique de ma muse, non, c'est vous, qui a l'autre bout du monde, comme un cadeau du destin, avec votre art, et vos silences gentils, me donne cette couche chaleureuse de bonheur inespere a ma vie d'exile culturelle ici. Parfois dans la vie, les saisons au desert nous menent a un moment ou on se trouve tout a coup parmi des belles fleurs, juste au point ou on se pensait perdu dans le vent et le sable inepuisables pour toujours. Je vous dit tout ca pour que vous sachez que la decouverte de votre photographie me donne beaucoup de joie, dignite et espoir et je suis heureuse que mes articles a leur tour vous font de l'egal plaisir. La decouverte de votre photographie est comme trouver finalement l'instrument qui me permet d' interpreter la musique de mes experiences, connaissance et talents et d'en faire des belles chansons a partager genereusement. 

Trudi Ralston.
Pour Djamil Diboune. 

Tuesday, December 12, 2017

Empreinte Berbere : Le Pavot Rouge de Djamil Diboune

C'est toujours un plaisir de revisiter les photos du photographe de la nature berbere, Djamil Diboune. Parmi la serie de trente photos d'aujourd'hui, il y a une prise qui a une signification profonde pour mon ame, la vingt- troisieme, qui montre une fleur de pavot rouge dans une vallee montaniere. La fleur est au premier plan, baroque dans ses petales genereuses et son coeur ebene grand ouvert. Dans sa couture rouge effervescente, elle es la prima donna de la photo, avec la vallee et ses edifices en miniature face a elle. La fleur de pavot rouge a une signification qui me rappelle un poeme qui etait cher au coeur de mon pere, " In Flanders Fields " ecrit par John Mc Crae, ecrit sur le champ de la segonde bataille d'Ypres en 1915, pendant la premiere guerre mondiale. John Mc Crae etait un medecin canadien, qui etait un lieutenant colonel qui a participe aux batailles feroces a Ypres. Son poeme ecrit sur le champ de bataille en Flandes est considere un des plus celebres poemes de guerre, ecrit en format de rondeau. Le poeme parle des pavots rouges qui etaitent les temoins muets du carnage avec tous ses morts enterres dans les cimetieres ou fleurissaient les pavots parmi les rangees de tombeaux des 54000 soldats inconnus de partout du monde qui sont morts dans les champs de Flandes entre 1914 et 1917. J'ai grandi a une demi heure de ces champs. C'est estime que des centaines de milliers de soldats britanniques sont passees a travers les champs en Flandes en chemin de bataille. Il y a 173 cimetieres britanniques, 17 cimetieres francaises, et 4 cimetieres allemandes.  Comme enfant, j'ai visite plusieurs fois les cimetieres a Ypres, et les musees et les monuments commemoratifs, comme la region etait un des sites majeurs de bataille pendant la premiere guerre mondiale. Mon pere recitait le poeme, en marchant : "... In Flanders fields the poppies blow Between the crosses, row on row... ",  moi a cote de lui, et l'emotion en pensant a toutes les familles qui avaient perdus des fils, des maris, des peres, etait visiblement fort pour lui. J'ai toujours beaucoup aimee les pavots rouges, peut-etre pour leur lien dans mon coeur a mon pere. Les fleurs rouges se trouvaient sur le chemin que je traversais a velo chacque jour quand j'etais au lycee dans la ville flamande de Roeselare. Elles etaient mes compagnes sur la route solitaire pres du chemin de fer qui etait mon guide vers l'ecole. Pendant le printemps et le debut de l'ete, les campements de familles tziganes ajoutaient un air de solidarite a ma routine solitaire en velo. J'entendais jouer les enfants, et je les enviait leur liberte, et je me rappelle la musique de guitares, les rires, les regards de defi aussi, vers cette ecoliere dans son uniforme rigide de bleu et blanc steriles, un contraste fort avec les couleurs vives des robes et chemises des tziganes. J'etais genee de ma peau pale et de mes cheveux blonds, et je rougisseais sous les regards des jeunes hommes avec leurs cheveux noirs fonces et leurs yeux de flammes et leurs sourires precoces. Pendants les mois ou les familles tziganes n'etaient pas pres du chemin de fer, les pavots rouges me rappellaient leur presence, et l'automne et l'hiver etaitent les saisons tristes en velo, pas de tziganes et pas de pavots non plus, rien qu'un vent sec et coupant et un ciel gris. Ici, c'est rare de trouver des pavots rouges. Il y en a de toutes couleurs, comme en Californie, en jaune, en orange, en rose. Elles ne me satisfont jamais. La premiere fois que j'ai vu une photo de Djamil Diboune qui montrait un champ avec des pavots rouges, j'ai senti un melange de joie et melancholie, je me sentais tout a coup chez moi, et je voulais etre la, parmi ces pavots rouges berberes. La photo d'aujourd'hui est ma favorite parmi les photos des pavots rouges qui apparaissent dans les albums du photographe berbere. J'adore la confiance du tableau, son exuberance vers la fleur, qui recoit une touche exotique avec l'oeil precis de Djamil Diboune, comme un tableau fait sur de la soie , ou sur un panneau de bois lacque. Les nuances dans les photos de Djamil Diboune sont une merveille, il faut toujours regarder plusieurs fois pour apprecier tous les detailles subtiles dans ses tableaux. Avoir decouvert un " chez moi " de pavots rouges dans les vallees montanieres en Kabylie, dans la photographie unique du photographe berbere, est encore une raison de plus d'avoir le feu au coeur pour son art universel et regional a la fois. Son art touche notre intellect par sa finesse et maitrise technique, et touche notre coeur et ame par sa capcacite d'integrer son monde berbere avec le notre, ou on soit sur terre, comme moi, a Washington State, a l'autre bout du monde. Je suis en train d'unir les articles pour une publication vers la fin de l'hiver, que j'ai ecrit pour mes amis berberes, et pour l'esprit berbere et sa facon de m'inspirer et de remplir mon etre avec de l'energie heureuse, et pour la couverture de cette celebration, je ne peux pas m'imaginer une photo meilleure, comme une empreinte berbere, que la fleur de pavot rouge de l'album d'aujourd'hui de Djamil Diboune. 

Les references sur le poeme de John Mc Crae j'ai trouve dans Wikipedia, ainsi que l'information sur les champs de bataille et cimetieres en Flandes pour des statistiques specifiques. 

Tuesday, December 5, 2017

Au Precipice : Le Delice du Defi dans L'Art de Djamil Diboune

Quand j'avais dix ans, mon pere, qui adorait instruire ses enfants aux arts, m'a introduit a l'art du peintre autrichien, Oskar Kokoschka ( 1886 - 1980 ), le fameux artiste qui rassurait que ses peintures etaient un desafi quant a la categorization dans l'expressionisme, quoique c'est dans cette definition qu'on celebre son art. Quand j'ai vu le quatrieme album de photos d'aujourd'hui du photographe de la nature, Djamil Diboune, le souvenir des emotions que j'avais ressenti comme enfant face a face avec une peinture de Kokoschka, me sont revenus a la memoire. Mon pere etait tout enthousiaste devant ce portrait d'une jeune femme, et me demandait ce que je pensais sur cette peinture. Je ne bougeais pas, essayant de comprendre les couleurs intenses devant moi, le melange de lignes fortes et fluides, d'une intensite imposante et une melancholie incontestable. Je ne pouvais pas trouver les mots. Je me sentais a un precipice linguistique. Je ne disais rien. Mon pere n'a pas insiste, il souriait simplement, et disait avant de me laisser seule avec mon dilemme : " Et voila, ca arrive, l'art nous laisse au bord parfois, sans parachute, et il faut sauter dans ce noir, pour apprendre ou son chemin va nous mener. Cela peut prendre un bon moment. " Les trente photos de Djamil Diboune, dans la quatrieme serie du 5 decembre, m'ont trouve debordee par la finesse de leur beaute et l'ambiance super raffinee de leur lumiere et couleurs. La region du Nord de l'Algerie est unique pour ses forets et contrees boisees, etant part de la region de forets de coniferes temperes melange avec des arbres a feuilles caduques. Ce melange donne une beaute extraordinaire a l'album de Djamil Diboune de ces arbres dans la neige, avec leurs couleurs brillantes de rouge, orange, jaune, sur le tapis blanc de la neige, donnant un effet de scenes de theatre. La segonde photo montre une lumiere de crepuscule, une lumiere mutique, qui met en relief les feuilles ochres au premier plan, des feuilles qui encadrent le tableau comme de la dentelle, ce qui donne une atmoshpere de sophistication artistique supreme quant a composition. Dans la troisieme photo, les arbres sont nus, et il y a juste un soupcon de lumiere pale du ciel, ce qui addoucit le tableau de desolation d'hiver. La septieme prise montre juste trois arbres, des silhouettes noires et exposes dans un brouillard dense, avec dans la perspective vers la droite, juste assez de lumiere pour donner un moment d'espoir. Les cinque photos suivantes sont immerges dans le meme silence theatrale, avec des touches de vert et rouge fonce dans la dizieme photo, qui ajoutent un inquiet etourdissant a couper le souffle. Comme si le photographe se rend compte de la necessite pour une pause de l'intensite des tableaux dans cette serie, les neuf photos suivantes nous sortent un peu de la tension avec des prises d'arbres et montagnes de couleurs vives, pour nous mettre a nouveau, avec la vingt- deuzieme photo, de retour au brouillard et les arbres fantomes, mais le brouillard cede a un coin bleu du ciel, et la serie termine avec une photo de fleurs rouges, et des prises inondees de la lumiere du jour parmi des montagnes verts aux arbres a feuillage persistant. L'ensemble de la serie de trente photos est comme une piece de theatre quant a l'exquise precision de ses compositions. Djamil Diboune est un artiste raffine et incroyablement discipline, et ainsi il continue a nous emerveiller avec son art qui defie les limites, qui nous mene a ce precipice delicieux qui nous fait changer avec chacque aventure photographique, nos idees et perspectives preconcues. Bravissimo, au photographe de la nature berbere, pour l'audace de cette performance captivante. 

Monday, December 4, 2017

Les Sentinels Savants : Les Gardiens Forestiers dans les Photos d'Hiver de Djamil Diboune

L'Hiver est une saison pas comme les autres, et quand arrive la neige, qui couvre tout dans la nature d'un manteau blanc, il arrive ausi le silence, ce maitre severe de la periode hivernale, qui inspire la reflexion. Les jours de brouillard augmentent ce sens spirituel, sutout dans les forets, ou les arbres habilles de blanc, prennent un air de gardiens cavents. L'album de photos d'aujourd'hui de Djamil Diboune, une serie de quinze prises, est unfuse de cette ambiance reflexive et de ce silence. Le photographe de la nature sait transmettre cette atmosphere en concentrant sur l'intimite entre la paucite de lumiere et les lignes fragiles des ombres des arbres hibernants et le blanc imperieux de la neige qui domine tout. La troisieme, quatrieme, cinqieme, sixieme, septieme et huitieme photo dans la serie sont de tres beaux exemples de cette technique subtile. Les photos suivantes dans la serie menent vers un ciel bleu, et le retour de la lumiere, ou il y a un retour aussi a la presence de la vallee et son habitation humaine, et les preocupations de la vie. C'est un beau sejour visuel qui temoigne de la necessite qu'impose l'hiver pour la meditation quant a la nature, et aussi quant a l'importance de la communaute humaine pour rendre tolerable les sentiments de temps en temps inevitables  de solitude et isolation de la saison. Cet album est honnete dans cette observation dont on est tous conscient, mais qui se fait visible dans les mains d'un photographe nuance comme Djamil Diboune. L'artiste participe dans ce dilemme qu'impose l'hiver comme un des mysteres de la nature quant a ses saisons et leurs lois, avec la perspective discrete de son camera, toujours vigilant, alerte, conscient. Il y a une photo intrigante dans cette serie, la segonde photo, qui montre sur le premier plan un affleurement rocheux, couvert de neige gelee, qui s'epanouie a un brouillard dense d'une vallee qui obscure les montagnes dans le fond. C'est une merveilleuse photo dans sa discipline monochrome, qui donne un accent mysterieux a l'arbre nebuleux dans le centre du tableau. L' arbre, ce sentinel savant dans la photographie de Djamil Diboune, presence palpable et temoin grave du passe des forets en Algerie, qui ont souffert une decimation systematique sous la dominance coloniale francaise. La photo est d'une beaute spartane tres reussie, et souligne avec grace et precision le silence qui regne comme un roi sans couronne dans ce foret d'ambiance mystique. Le silence y resonne comme une chanson berbere, et inspire du respect pour l'art du photographe, et pour l'emotion estethique profonde qu'on ressent face a cette serie intime de photos hibernales. 

Le Secret Heureux : La Photo de L' Ane Bucolique de Djamil Diboune

Mon pere aimait beaucoup la photographie, et en moi il trouva toujours un public enthousiaste, comme j'etais une enfant serieuse et precoce a la fois. Mon pere jugeait que m'introduire a un jeune age a l'art de la photographie etait une bonne idee, une facon de concentrer l'energie de sa fille ainee inquiete et curieuse. Il avait le bureau plein de National Geogrpahic et des magazines sur la photographie. Il me disait toujours qu'un bon photographe a la capacite de rendre un sujet quotidien dans une etude d'art. Quand j'ai vu la photo qu'a mise Djamil Diboune, de l'ane heureux, dans l'herbe des montagnes en Kabylie, je me suis rappellee ces mots de mon pere. Djamil Diboune a une capacite de rendre des tableaux magnifiques de montagnes, de vallees, de rivieres et chutes d'eau, d'images fabuleuses du desert dans le sud, de la faune et flore de son pays, et il a aussi cette capacite de l'artiste qui reste toujours authentique, de capturer un image quotidien et de le rendre captivant, unique. Le petit ane d'une couleur brune rousse qui se relaxe dans l'abondance de fleurs et herbes sauvages m'a desarme avec son charme d'innocence et confiance. Cet animal, originaire de l'Afrique, et familiers depuis des milliers d'anees, d'abord en Egypte et la Mesopotamie, m'explique ce matin Wikipedia, se trouve maintenant partout dans le monde. Peux sommes nous qui n'ont pas un souvenir d'enfance qui n'est pas lie a un conte ou memoire d'un petit ane courageux ou tendre. La photo de Djamil Diboune evoque cette reponse immediate de sympathie pour un animal qui possede a la fois une capacite enorme de souffrance et tolerance et aussi d'innocence et tendresse. Le caractere le plus touchant dans les contes d'enfant que je me rappelle d'Alan Alexandre Milne, l'auteur anglais des histoires charmantes de Winnie l'Ourson, est l'ane melancholique, Eyore. Dans le monde de Cervantes, le compagne fidel de Don Quixote est Sancho Panza qui suit les exploits douteuses de son maitre assis sur un ane patient. Le destin d'etre une bete de charge n'est certainement pas sans ses indignations et miseres, mais, c'est pour ca que la photo de l'ane heureux parmi des fleurs et herbes sauvages que rend si sincer Djamil Diboune, a un charme et idealisme artistique et emotif qui touchent le coeur. J'adore cette photo parcequ'elle me rappelle l'importance de la gentillesse, le courage meme de la gentillesse, et ce courage, c'est un des dons du vrai artiste, et le photographe berbere est certainement ca dans tous les sens du mot. Le monde est plein de choses villaines et miserables, mais, heureusement pour nous, il y des artistes qui, a travers le don de leur talent et leur vision de courage et optimisme, nous partagent tout ce qu'il a de beau sur terre, et ainsi ils nous donnent de la lumiere pour nos ames et coeurs, pour nos circonstances, car on a chacun nos douleurs. Djamil Diboune est un tel artiste, et que Dieu le benit pour la generosite avec laquelle il partage le merveille de son art a travers la photographie. On a de la sympathie pour le petit ane roux, et son regard intelligent, sa sagesse de jouir de ce moment de paix bucolique parmi les fleurs et les herbes, parceque comme lui, on a tous notre charge a porter, que ce soit un chagrin invisible, ou du travail dur physique, et les moments de joie et paix serene nous sont chers a tous. La photographie de Djamil Diboune a des touches de genie, d'un talent grand et unique, mais comme un vrai artiste, il sait toucher non seulement notre intellect, mais aussi profondement, notre coeur, avec des tableaux de la vie de tous les jours, qui nous rappellent qu'il y plus de choses dans la vie qui nous rapprochent que celles qui nous separent. A travers la photographie de Djamil Diboune, il y a une place preferee dans mon coeur pour la culture berbere, pour la nature en Algerie, pour son peuple, son histoire, qui s'approfondit avec chacque album, chacuqe lecon qu'elle m'apprend, sur ce pays en Afrique du Nord ou mon etre vagabond et d'exile culturelle a trouve une nouvelle dignite et raison d'etre comme poete et ecrivain, comme etre humain. Le secret de l'ane heureux de Djamil Diboune, c'est d'avoir le coeur ouvert pour le bonheur, l'amitie, la decouverte. Je suis si reconnaissante que cet interet que j'ai depuis mon enfance dans ce vaste pays qu'est l'Algerie m'a permis de faire la decouverte du joyau qu'est sa nature magnifique a travers l'art de Djamil Diboune, un de ses fils berberes, qui sait toucher le coeur et l'espoir chez lui et chez moi, a l'autre bout du monde, a travers deux oceans, pour nous donner a tous de la beaute et de l'espoir.   

Saturday, December 2, 2017

Djamil Diboune : Une Encyclopedie de Beaute

Aujourd'hui, j'ai recu l'agreable surprise, parmi la pluie grise du matin ici a Olympia, de noter une cascade de lumiere et beaute d'un album de 165 photos qu'a mis le photographe de la nature exceptionnelle, Djamil Diboune. La discipline et energie de l'artiste berbere continue a m'emerveiller avec la qualite superbe et variee de ses photos et la generosite avec laquelle il les partage.
Ces vertus ne sont pas evidentes dans un monde impatient et distrait. J'ecris avec beaucoup de conviction et passion mes articles et livres sur cet artiste unique, cette etoile berbere du nord de l'Algerie, qui rivale avec ses photos les meilleures publications photographiques, comme National Geographic Magazine, sur lequel je suis abonnee depuis plus de 40 ans et que je connais donc profondement bien quant a la qualite, et aussi National Wildlife Magazine et World Wildlife Fund. Djamil Diboune est qualifie d'etre un photographe parmi ces illustres, de cela je n'ai aucun doute.
J'ecris mes articles et livres et francais, parceque cette langue exprime le mieux pour moi, quoique je suis nee flamande, les sensibilites et nuances de l'art de Djamil Diboune. Je vis depuis 40 ans aux Etats Unis, depuis mon adolescence, et j'ai publie plusieurs receuils de poemes en anglais, ainsi qu'un memoire, mais la langue anglaise continue a tenir un point contrarie pour moi, une hesitation pas linguistique, mais culturelle, et quoique ce point peut etre genant, je me sens moins coupable apres avoir lu le preface de Gilles Carpentier pour l'edition de 1996 de " Nedjma ", de l'illustre geant de la litterature algerienne contemporaine, Kateb Yacine, qui a ecrit son chef d'oeuvre dans la langue francaise pour un multiple de raisons complexes vis a vis de l'histoire en Algerie. Je pense de temps en temps de traduire mes articles et mes livres sur l'art de Djamil Diboune en anglais, mais j'hesite en ce moment, quand je pense a la traduction en anglais de " Nedjma ", que je ne pouvais pas avaler sans malaise, quoique la traduction dont je parle est celebre pour l'effort de ses nuances.
Je pense a l'expression " la belle et la bete " quant au dilemme que les artistes rencontrent dans le monde, pour diffuser leur vision et leur art : la belle, c'est l'art, et la bete, c'est souvent le monde et ses facons contraries. L'histoire est rempli de ce dilemme quant a l'art et ses artistes, et la beaute de l'art photographique de Djamil Diboune merite toute l'attention que je lui puisse donner, et je suis heureuse de constater que l'appui qu'il recoit de sa famille et ses amis et collegues est enthousiaste et sincer. Son art a ce point est une encyclopedie de la beaute naturelle en Algerie, et est une decouverte joyeuse et impressionnante pour moi qui tiens un interet dans le pays et son peuple depuis mon enfance. La technologie informatique permet que j'ai su decouvrir le joyau qu'est la photographie de Djamil Diboune. Elle change aussi un peu la perspective du monde culturel, par son caractere d'immediat qui encourage la diffusion, et ainsi aussi un peu la negligence de l'impatience. Dans un monde ideal, je reve de voir les photos sublimes de Djamil Diboune dans une gallerie, ce qui demanderait une cooperation locale et de longue distance a la fois, et que j'espere serait possible dans le futur. Je fais ma part par publier et partager mes articles sur son art, et mon livre sur Amazon, " L'Art a Bout de Souffle ", de soixante - neuf pages, qui contient tous les articles de juin a octobre de cette annee, et je travaille en ce moment sur un volume suivant de l'etude que je crois valable et important sur l'art du photographe kabyle si talentueux et travailleur.
Djamil Diboune, de A a Z, c'est mon but, car la documentation de cet art vaut la peine de propager, d'etudier, de comprendre, d'apprecier et garder pour le present , le passe et le futur culturel merveilleusement complexe et intrigant de l'Algerie . Et si l'occasion et l'interet se presentent, je vais traduire mes articles et livres sur son art en anglais, avec l'inspiration de Kateb Yacine comme interlocuteur misericorde quant a mes frissons inevitables sur un tel projet anglophone sans doute agacant. Entretemps, partageons au maximum cette encyclopedie de beaute que nous donne avec telle dignite et elegance, ce photographe d'Aokas, Bejaia : Djamil Diboune. 

Thursday, November 30, 2017

Les Sonnailles d'Autriche : La Surprise des Souvenirs dans Les Photos Agrestes de Djamil Diboune

C'est beau et surprenant comme des souvenirs precieux peuvent nous revisiter souvent apres beaucoup d'annees. Marcel Proust a su construire tout un roman, " A la Recherche du Temps Perdu ", base sur les emotions qu'une madeleine avait reveille sur le passe. Quand j'etais adolescente, on faisait des vavances d'ete avec ma famille en Autriche, en Tyrol, et la photographie de Djamil Diboune m'a fait souvenir ces moments heureux plusieurs fois, avec la beaute des photos des montagnes et vallees pristines de l'artiste berbere d'Aokas. Aujourd'hui, sa serie de photos de vaches dans les montagnes de la Kabylie, avec leur innocence et nostalgie, ont reveille dans ma memoire le souvenir du son joyeux des cloches que portent les vaches dans les montagnes et vallees en Autriche. C'est un son comme un ruiseau, agreable, charmant, venant de ces betes placides et gentilles, qu'on rencontrerait durant nos randonnees montanieres. Les forets montanieres en Tyrol a cette epoque etaitent merveilleusement belles et propres, paisibles, et les vaches avec leurs cloches grandes et decorees avec des touches d'artisanat de la region, faisaient une symphonie bruyante, et les rivieres et petites chutes donnaient de l'eau fraiche et froide quand le soleil nous trouvait un peu fatigues apres tout un matin de marche. On anticipait le pain frais et le lait frais et cremeux des vaches qu'on passait sur le chemin, une fois qu'on atteindrait un chalet moitie chemin pour le dejeuner. Cela fait beaucoup d'annees que je n'avais pas pense a ce bruit agreable des clochettes des vaches en Tyrol, pres d'Innsbruck. C'est touchant pour moi de me rappeler non seulement les beaux souvenirs des montagnes en Autriche dans les photos des montagnes de Djamil Diboune, et ce l'est en plus, par la memoire maintenant aussi de la musique que je me rappelle dans ces montagnes en Tyrol, quand je vois les photos des vaches dans les montagnes en Kabylie que fait le photographe berbere avec tel ingeniosite sincere. Parfois, dans la vie, on est surpris par un peu de mystere, de certaines choses dans notre vie qu'on ne sait pas tout a fait expliquer, mais qui chauffent le coeur et l'espoir. Il y a beaucoup de nuances dans l'art de Djamil Diboune qui sont merveilleux du point de vue de l'estethique de sa photographie et son importance, mais je ne peux pas nier que ce touche enchantant quant a ces souvenirs specifiques et heureuses de mon adolescence qui trouvent maintenant un sanctuaire inattendu dans sa photographie, garantissent une place encore plus preferentielle que l'a deja pour moi sur tous les registres intellectuels, culturels et creatives, l'art du photographe berbere.  

Djamil Diboune : Portrait de l'Artiste

Quand on a une perspective et vision artistiques, c'est un peu comme avoir un double dans l'ame et le coeur. C'est difficile de ne pas se rendre compte de la duplicite qui existe face a l'art qui se manifeste dans les creations qu'on produit, que ce soit des chansons avec notre voix, ou un instrument, ou des peintures et photos avec nos mains et nos yeux, pour nommer juste deux exemples. L'artiste est ainsi un vehicule, une manifestation dont a besoin l'art pour s'exprimer. Il arrive qu'on oublie parfois que l'artiste a besoin de reconnaissance dans cette procedure, de temps a temps. Biensur, le narcissisme est un defaut bien connu parmi pas mal d'artistes, mais, entre cet extreme et un peu de reconaissance respectueux, il y a tout un univers. De temps a temps, le photographe de la nature berbere, Djamil Diboune, met quelques photos de lui parmi l'abondance de ses albums, et cela fait plaisir, parceque ces photos sont  rares de maniere appropriee, et donnent un peu de contexte a l'artiste. Il y a une tres belle photo de lui -meme que l'artiste a mis, tres reussie, parceque'elle nous montre a Djamil Diboune dans une pose, prise proche et face a face, assis sur un rocher, avec derriere lui une vue du haut, des montagnes et de la mer, avec la lumiere du crepuscule dans le fond, et le visage du photographe en relief avec l' expression de ses yeux penetrants et observateurs, et les montagnes et la mer comme cadre magnifique et symbolique de son art qui honore la nature de son pays natale. Un artiste, quand il est authentique et sincer, donne chacque fois qu'il partage son art, et Djamil Diboune le fait avec une generosite et passion baroques. C'est pour cela que c'est bon de voir un portrait poignant de l'artiste comme celui d'aujourd'hui, le 30 novembre, un portrait, en face a face, dans un moment de repos, les mains croisees, ces mains qui travaillent si durs pour son art et pour sa famille. C'est bien de voir l'artiste assis pour ce portrait, dans ce moment ou il nous permet de voir, avec confiance et serenite intelligente, l'energie de ses yeux, leur determination. Habille dans un manteau de laine berbere, on voit un homme qui a une vision, et la dignite et presence calme qui domine l'esprit de ce portrait nous montre Djamil Diboune comme un photographe unique et nous rend conscient aussi, quand on pense a ses photos recentes de ses filles, de sa devotion et de ses responsabilites comme pere de famille. C'est un portrait complet et satisfaisant dans tous les sens : artistique, intellectuel, spirituel et culturel : l'etre humain comme artiste, et l'artiste comme etre humain. Un portrait de Djamil Diboune pour les eres.  

Wednesday, November 29, 2017

Le Patron Reticent : Le Phasme Precoce de Djamil Diboune

La nature dans le nord de l' Algerie est une merveille de bio- diversite, une region d'une richesse exceptionnelle pour ses forets et animaux qui merite l'attention du monde pour sa place unique quant a sa faune et flore abondantes. La photographie de Djamil Diboune permet une exploration de ce monde complexe et intrigant, je me sens comme une etudiante priviligee face au voyages virtuels que me permettent les albums magnifiques et varies du photographe de la nature berbere. Son talent de nous mener dans le monde de la beaute de la nature en Algerie ne manque jamais son but, toujours avec une grace et discipline impressionnantes et persistantes. Ses photos d'aujourd'hui d'un phasme, six prises, montrent cette creature bizarre de la perspective de l'insecte, ce qui rend cette serie poignante et inattendue. Le phasme regarde le camera comme un patron reticent, qui tolere avec impatience la visite du photographe. Djamil Diboune a su capturer cet insecte eccentrique dans son monde naturel, ou il se sent bien chez lui, sur ses jambes longues et un peu animatroniques de la hauteur desquelles il regarde la presence de l'artiste presque comme une invasion de son intimite. C'est merveilleux la facon dont le photographe de la nature sait s'introduire dans l'attitude de curiosite et doute que l'insecte montre face a son interlocuteur humain. C'est une rencontre photographique fantastique. La premiere photo montre le phasme avec son dos vers nous, et le camera a travers les trois suivantes photos, petit a petit, montre l'insecte se tournant vers nous, et avec la cinquieme prise on se trouve en face a face avec le phasme et l'effet est fabuleux. Le photographe a reussi a capturer une expression d'a la fois curiosite et contrariete du phasme qui n'hesite pas a gener l'intrusion dans son territoire. C'est une photo unique pour sa facon de rendre intime et educatif a la fois ce moment de rencontre de deux mondes, celui du photographe et son camera, et celui de l'insecte precoce et imprevu. Les albums des series de photos de Djamil Diboune que j'ai la chance d'apprecier depuis six mois maintenant, me font penser a son art comme un effort splendide pour cataloguer le tresor de la nature dans le nord de l'Algerie. Cette dedication et passion est remarquable, il est un maitre serieux et gentil a la fois, qui sait inculquer un amour pour son sujet dans nous, ses etudiants, avec chacque lecon nouvelle sur le tresor precieux de beaute naturelle, qui merite de sauvegarde, de ce vaste, intrigant pays qu'est l'Algerie.     

Monday, November 27, 2017

L'Abeille et Les Fleurs Sauvages : La Joie dans les Moments de Repos dans la photographie de Djamil Diboune

Les albums d'aujourd'hui de Djamil Diboune montrent sa capacite genereuse de presenter la nature exceptionnelle de sa region natale dans le nord de l'Algerie dans toute sa beaute majestueuse de montagnes et vallees uniques, qui souvent me rappellent une atmosphere d'un paradis sur terre. Le photographe de la nature d'Aokas a un talent unique pour creer des tableaux qui nous transportent par leur estethique exquise. Les photos de Djamil Diboune ont une signature visible bien impressionante. C'est pour ca que les moments de repos avec des visites aux fleurs et fauna dans ses photos sont agrables et soulignent un esprit qui n'est jamais arrogant ou superieur malgre l'intelligence de son talent. Il y a une photo du 26 novembre d'une abeille sur des fleurs sauvages, une herbe a fleur, paraissant a une romarin avec des fleurs en forme de cloche, qui a la visite d'une abeille bourdon, ravissante dans son manteau noir et jaune. L'abeille est joyeuse, accrochee avec confiance sur les fleurs abondantes et consentantes. C'est un moment intemporel, dont notre esprit dans ce monde distrait a besoin. La photographie de Djamil Diboune a un pouvoir qui inspire une serenite, un espoir et une confiance, dans les moments grands et petits qu'il nous cree avec precision et dessein. Il y a une passion et confiance dans l'artiste berbere qu'il partage dans ses photos et qui touche profondement les nostalgies de nos ames et coeurs. Il est realiste, mais comme chacque artiste sincer, il est aussi idealiste, il marche sur ce bord entre le monde concret et un monde sublime: sa vision, ses esperances qu'il partage avec nous. L'Algerie est un pays d'une beaute naturelle exceptionnelle, et une histoire de tragedies exceptionnelles, ce qui donne un esprit unique a sa nature, a son peuple. Djamil Diboune sait capturer cette complexite dans ses photos magnifiques, qui ont des touches sublimes dans leur amour pour la nature de son pays. L'abeille se nourrant des fleurs sauvages a une simplicite desarmante, vu de la perspective des photos de montagnes splendides de l'artiste ou les abeilles existent invisibles dans la grandeur des tableaux. Djamil Diboune a de l'espace pour toute la nature dans sa vision, le grand et le charme des moments petits, ce qui lui donne une place chere dans ma perspective et appreciation de son talent. Le photographe a la capacite de nous enchanter avec tout l'univers de beaute qui se trouve dans la nature chez lui, montagnes et abeilles, avec egale finesse et conviction.  

Sunday, November 26, 2017

Le Supplice des Temoins : Passe et Patrimoine dans les Arbres de Djamil Diboune

L'art photographique de Djamil Diboune est un monde en soi, une odyssey de decouvertes estethiques, biologiques, techniques, et aussi historiques. Ses albums d'arbres avec leur attraction symbolique et mythologique s'approfondissent avec chacque collection, comme dans les photos du 25 novembre. Je me trouve toujours un peu hypnotise par les photos de l'artiste kabyle. Les photos de ses arbres, surtout les photos en gros plan, pris du bas de l'arbre, invoquent une intimite spirituelle avec le spectateur qui invite des questions, un desir de comprendre a fond la presence solemne qu'ont les arbres dans l'esprit artistique de Djamil Diboune. Ils ont une dignite, une fierte qui m'a fait rechercher l'histoire des forets dans le nord de l'Algerie, et les articles que j'ai trouve dans Word Wildlife Fund et Nations Encyclopedia m'ont touches profondement et m'ont fait comprendre l'importance des albums de Djamil Diboune comme documents non seulement artistiques uniques, mais aussi comme documents sur la magnifique biodiversite de son pays dont la region du nord a une richesse en forets de feuilles persistentes et feuilles caduques, une merveille vu du fait que seulement 1.6 percentage dans le pays consiste de forets avec dans le sud les arbres de fruit et les palmiers. Quelle joie d'avoir la chance d'apprendre d'un photographe de la nature talentueux comme Djamil Diboune qui partage ce tresor dendrologique avec nous. La presence des arbres a un but specifique dans ses photos. Ils sont bien- sur une source de beaute, de fierte dans un paysage qui inspire par la richesse de ses forets uniques dans le monde, pour leur longue histoire, et presence et leur diversite tres specifique pour la region montaniere natale de l'artiste berbere. Il y a aussi les photos d'arbres qui demandent des questions, comme si les photos des arbres solitaires et agonisants dans plusieurs des prises nous rappellent non seulement l'urgence de proteger ces forets uniques, mais nous rappellent aussi la violence dont elles ont ete victime pendant la colonisation francaise qui a decime les forets en Algerie avec une campagne de deforestation brutale et systematique. La beaute que nous partage Djamil Diboune des forests avec ses chenes a feuilles persistantes, les pins d'Alep, les cedres, les oliviers, parle de ces arbres comme survivants d'un passe tragique. Ils parlent du supplice des temoins et dans des photos magnifiques, si riches en couleurs dans des tableaux superbes, ces arbres font regarder maintenant vers le futur la perspective de confiance et d'espoir que nous inspire l'artiste. Le passe coloniale francais a laisse des cicatrices aussi dans les forets, dans les vergers d'oliviers, des blessures qui ont des consequences serieuses pour la nature et l'agriculture du pays encore aujourd'hui, et qui expliquent l'esprit mythologique qu'ont les arbres dans la photographie de Djamil Diboune. Ces arbres seuls dans le paysage, brules, tortures, avec leurs branches des bras supplicants vers le ciel et le spectateur, ces temoins qui crient leur solitude et blessures, symboles d'un peuple fort, fier et tenace, qui survit toujours et qui se remet comme dans les albums des beaux forets qui l'entourent, et qui sont si vibrantes en couleurs et lumiere, sont un symbole du patrimoine incontestable de l'esprit berbere qui resonne avec energie et courage dans toutes les manifestations de sa culture, en Algerie et dans le monde.  

Wednesday, November 22, 2017

Point de Rencontre : Les Cascades de Djamil Diboune

Quand je revisite les photos des chutes d'eau de Djamil Diboune, mon coeur saute un battement. C'est une reaction spontanee, et c'est ca qui rend ce coup de foudre devant ces photos et leur energie si imperieuse. Les photos de chutes d'eau que nous partage aujourd'hui Djamil Diboune, m'ont mis a contempler la fascination qu'a ce phenomene d'eau active coulant du haut d'une riviere. Le moment precis que possede le photographe de creer avec ses cascades une synesthesie, dans ce cas, la sensation creative d'une experience auditive ainsi que visuelle pour le spectateur, comme j'ai explore dans des articles anterieurs sur le sujet, crystallise l'euphorie de l'experience. Le point d'interet des quatre photos de chutes d'eau est leur beaute seduisante, et le desir qu'elles donnent de revisiter toute la collection anterieure sur le sujet. L'energie creative de Djamil Diboune egale l'energie de ces eaux, j'admire beaucoup la dedication de l'artiste a son talent et a sa vision. Une chute d'eau est un point de rencontre pour l'oeil, un point aussi de repos, ce qui est bien interessant, vu du fait qu'une cascade est une symphonie de mouvement. La capacite de l'artiste de capturer ce point fixe pour l'oeil souligne le desir de comprendre, ephimere que le moment soit, l'esprit mystique de la cascade, son mystere, son chant seduisant dans un langage insaisissable. Il y a une joie d'etre pres d'elle, une exuberance, et les photos de Djamil Diboune savent transmettre ces moments de bonheur furtifs dans sa presence.  Partout dans le monde, les cascades sont une source de fascination  pour leurs visiteurs. Comme leurs contrepoints les montagnes, elles sont les ambassadeurs de leurs pays quant aux merveilles que la nature y donne. Elles sont une source de legendes, de reves, de mystere, de contes de courage et amour. Les photos de cascades dans les albums de photos de Djamil Diboune evoquent tout ce registre d'emotions devant ces joyaux de la nature, quelque soit leur taille ou configuration, leur celebrite, ou discretion. On a le desir irrepressible de vouloir etre la, dans le moment quand le photographe a capture leur magie, ce moment de repos pour l'ame et le coeur, ce moment de rencontre au touches spirituelles face a une des merveilles de la nature. La qualite de creer des photos qui emerveillent comme des peintures a la fois romantiques et impressionnistes, est double dans les prises de cascades de Djamil Diboune parceque il sait evoquer l'energie vibrante de leur eaux de telle facon qu'on est sur d'entendre leur musique, et sentir leur fraicheur, et on retourne du moment d'extase trempe dans tous les sens, avec une nouvelle perspective, celle d' un espoir rajeuni et d'une passion vibrante face a la vie et ses urgences. Comme chacque artiste unique, Djamil Diboune est part poete, part magicien, part guerisseur. Cela se montre dans ses prises de montagnes, de ses couchers de soleil, du desert, de ses arbres mystiques, et dans ses photos mesmerisantes de cascades des rivieres montagneuses de sa region natale.

Tuesday, November 21, 2017

Djamil Diboune : Saudade en Bleu

Comme art visuelle, la photographie a cette avantage de pouvoir communiquer des emotions profondes et variees hors des limitations que parfois des mots rencontrent. Il y a une photo de Djamil Diboune du 21 novembre qui montre un coucher de soleil au bord de la mer, dans des couleurs d'une nuance bleue comme de la soie liquide, parmi des nuages baignee dans une lumiere doree. L'horizon est une ligne fine d'un bleu plus fonce, avec la mer qui reflet la lumiere precieuse et qui touche un rocher au premier plan, un rocher noir entoure de petites vagues d'un bleu clair luminescent. On s'imagine le photographe proche du rocher, avec son camera comme un peintre concevant ce tableau magnifique, qui a un air de mystere. Le tableau que Djamil Diboune sait creer avec sa vision artistique brilliante evoque une atmosphere qu'on ne veut pas manquer, il provoque des emotions difficiles a capturer. Je me rappelle cette photo du 14 octobre dans un des albums du photographe, mais comme beaucoup de ses joyaux creatifs, il faut plusieurs fois pour absorber tous les details merveilleux de lumiere, couleurs, theme, ambiance. Cette photo est un tres bon exemple de cette necessite et qualite. J'ai cherche pour des heures pour le mot qui est capable d'exprimer les emotions que m'evoque ce tableau en bleu si captivant : " saudade ". C'est un mot qui exprime la consternation qu'on sent quand on se trouve face a des emotions profondement complexes de melancholie, de desir, de nostalgie, pour une chose, une personne, et c'est le seul mot qui satisfait toutes les emotions que je ressens face a cette photo qui me tient fascinee par sa beaute, son ambiance, ses couleurs superbes, sa maitrise tres Djamil Diboune des ombres et de la lumiere. C'est une photo qui serait merveilleuse, grande dans une gallerie, pour se trouver face a elle, comme etait l'artiste quand il a pris ce moment pour le partager avec nous. L'art quand elle est sincere et inspire, nous change. L'art photographique de Djamil Diboune a cette capacite. Le photographe de la nature sait transmettre une euphorie esthetique qui est la definition de la beaute artistique quant a son but. Cette photo est saturee d'emotions de la part du photographe, cette saudade qui est la benediction et la malediction de chacque artiste sincer, la joie et la douleur tout en un, parceque il partage son coeur et vision et essaye de nous ouvrir le coeur et une nouvelle perspective a nous. C'est pour ces raisons que je donne le titre " Saudade en Bleu "a ce tableau hypnotique. Il contient un peu de poudre magique venant des visions invisibles que rend visible pour nous l'univers qui vit dans ses yeux d'aigle spirituel, le photographe berbere inquiet et serein a la fois, le poete errant kabyle Djamil Diboune, qui nous enriche si genereusement et profondement avec ses chansons visuelles. 

Monday, November 20, 2017

The Small Thanksgiving Box

All the remodeling, painting and cleaning of our house the last nine months, a proper term of time, has led to the revisiting of many a drawer and box that had been forgotten for many years. Among the hidden relics I found a small box, no bigger than the size of a small card, a rectangular orange painted paper mache box with the painting of a small girl holding a small pumpkin. She has a white bonnet on, and is holding a small wicker basket on her arm, full of tiny purple flowers, perhaps lavender, and she is walking resolutely forward, followed by a small squirrel keeping up with her. On the top of the stem of the small pumpkin she is holding, there is a tiny blue bird facing her cheerfully as she walks towards her destination. Inside the little box, I found the sturdy heavy silver Navajo bracelet I bought in Monument Valley in 1976, at the start of my journey in this country as a shy teenager all those many years ago. I polished the bracelet and have been wearing it again. On top of the bracelet was sitting a small Polaroid picture taken in Rothenburg ob der Tauber, in Bavaria, a medieval Imperial City founded in 1170, that I visited with my parents, brother and two sisters. in 1970, when I was 13. The picture is jarring to me. It shows me walking with my back towards the camera. I am carrying a small backpack, my hair is very long, I am wearing the dark blue miniskirt with the white anchors on it that my parents brought back for me on one of their trips through Germany, a skirt I was very fond of, as it had a white shirt with a sailor's collar and anchor and dark blue knee socks to match. To the left of me, several feet ahead, with his back turned to the camera as well, walks my father, holding his heavy camera bag, as he was an avid and very good amateur photographer. He is wearing one of his favorite sweaters, a grey wool mountain sweater he bought in Innsbruck on one of our family summer vacations there. To the right of me walks my brother, slightly ahead of my father. Across my brother's  shoulders you can see the red strap of the camera bag my father had bought for each of our small cameras. He is wearing shorts and a dark sweater. Closest to me is my youngest sister, eight at the time, she is walking just a step or two behind me, her shoulder length thick blond hair bopping upwards in the moment of the picture being taken, as she was walking to keep up. Like me, she is wearing a light white sweater, and the strap of her small camera bag is visible , like it is on my brother.  My mother and other sister are not in the picture, very telling as they would become central to the dissolution of our family's fabric. The picture has a chilling simplicity to it, four people, like disappearing ghosts, as everyone, with the exception of my brother in Texas and myself, are dead, including my mother and the sister who are not in the picture. I put the picture back in the small box. I touched the painted picture of the little girl walking resolutely towards Thanksgiving, with her small pumpkin, her squirrel and blue bird friends, looking, like me, on her path, to going forward, one step at a time. The picture of the little girl is on the lid, and inside, safely asleep, frozen in time, is the eery picture, of four people, with no face, no clue, of what was to come, as they were walking, that cool summer morning, around the inner walls of the enchantingly beautiful Rothenburg, with a view of one of its iconic medieval bell towers, like a picture out of a fairy tale book, just in sight. Only in this version, the spell of the evil wizard stayed firmly in place, and there was no happily ever after for our family in this lifetime.

Sunday, November 19, 2017

Le Beau Coq

Bonsoir.
L'hiver s'approche vite maintenant, avec des vents froids et des pluies glaciales et noires. C'est bien de voir vos photos de votre Kabylie aimee, avec ses montagnes et rivieres pleines de lumiere sous des ciels bleus. Vos photos des insectes et oiseaux de votre region sont toujours bienvenues, c'est beau d'apprendre sur la biodiversite qu'il y a chez vous. Il y a une photo gracieuse d'un beau coq que vous avez comme prise qui est tres sympathique pour moi, car cela me rappelle mon enfance en Belgique, dans un village dans la part flamande. On avait un grand jardin au bord du village, et mon frere y avait toujours des canards, et des poules et des coqs, comme il aimait beaucoup les animaux de ferme qu'il voyait chez les agriculteurs autour de nous et dans les villages a cote. Je n'ai plus de parents, ou des soeurs, et je n'ai pas vu a mon frere depuis 20 ans le prochain avril. Il vit toujours au Texas, ou moi j'ai vecu pour dix ans pendant mes annees d'universite. Il est divorce depuis tres longtemps, et a un fils et une fille, que je connais guere. Quand je vois des canards qui s'envolent vers le sud chacque automne, je pense a lui. Voir la photo du beau coq que vous avez mis, a reveille des souvenirs de lui comme enfant. Mon frere etait le plus heureux quand il etait seul dans le jardin avec les animaux. J'ai peu de souvenirs de lui, quelques photos, et une carte d'il y a bien longtemps, avec un dessin en encre d'une tete de coq, comme il aimait dessiner des animaux, et il le faisait tres bien. C'etait une carte pour mon anniversaire, qui touche mon coeur avec du chagrin quand je la relis, parceque il l'avait ecrit avant tous les problemes avec notre famille. La carte est pleine d'espoir et innocence, et le dessin du coq il l'avait fait comme un cadeau pour mon anniversaire. Votre belle photo du coq avec ses couleurs gaies, sa fierte et confiance, m'a donne un sens d'optimisme, que peut-etre un jour mon frere viendra me visiter, oublira la tristesse du passe, et on aura la chance de se souvenir notre enfance et son bref bonheur. C'est beau et touchant que c'est une de vos photos, venant de l'autre bout du monde, qui me rappelle ces souvenirs, cet espoir. Pour moi, il y a un esprit unique dans l'ame et le coeur berbere, qui me branche au bonheur fuyant de mon enfance, et a l'energie de la determination pour le present et le futur. La presence comme une melodie agreable de l'influence qu'a la musique, la nature et l'histoire berbere est un joli mystere, qui me fascine depuis mon enfance, comme si mon etre sentait avec une profonde intuition la joie et l'espoir qu'allait me donner son ame. Votre photographie unique qui m'est venu de si loin, est un geste du destin qui a la capacite de guerir les blessures du passe et me permet de vivre dans le present avec un nouveau courage et optimisme, comme femme, comme mere, comme epouse, comme ecrivain. Je suis heureuse que le destin m'a permis de connaitre la joie et dignite que me sait donner avec chacque album votre art vibrant, beau et reel, qui me permet de nouvelles racines pour mon coeur et ame, dans ce passage dans cette foret immense et souvent desorientant qu'est la vie sur cette terre.

Trudi Ralston.
Pour Djamil Diboune.