Friday, March 4, 2022

La Ballade du Petrichor et du Geosmin/ The Ballad of Petrichor and Geosmin: dans la serie "La Flute et l'Echo/ The Flute and The Echo"

           Il y a quelque chose d'ensorcelant dans l'odeur de la pluie qui arrive, apres une periode de secheresse, une senteur agreable de la terre humide qui se melange avec l'eau rafraichissante de la pluie. Apres plusieurs jours de soleil et chaleur inattendu ici, la pluie s'est annoncee, et sa senteur m'a envahie avec un sentiment fort de nostalagie, de desirs doux et reveur, et je me suis demandee:  il existe un mot pour cette odeur si envoutante, et si ce mot existe, que serait il? J'ai decouvert qu'en fait, depuis 1964, ce mot existe: petrichor. Le mot vient de deux mots anciens grecs, " petra", qui veut dire "roche", et "ikhor", qui se traduit comme "le liquide ethere qu'est le sang des dieux dans la mythologie grecque". Le mot "petrichor" pour decrire l'odeur agreable qui accompagne la premiere pluie apres une periode de secheresse, a vu sa naissance en 1964, mais long avant cette date officielle du mot, l'idee de vouloir comprendre le phenomene de cette senteur agreable fascinait le monde scientifique. Il y a une reference a cette odeur pluviale de la part de Thomas Lambe Phipson (1833 -1908) dans le journal "The Chemical News", "Les Informations Chimiques". Phipson se refere a un article de Berthelot et Andre au cours de la reunion de l'Academie Francaise des Sciences du 23 avril 1891, une publication dans le Volume 112 de "Comptes Rendus" au titre "Sur l'Odeur propre de la Terre." Il y postule que l'odeur de la pluie avait comme raison la presence de certaines substances organiques similaires aux huiles essentielles des plantes, et le parfum emis par des milliers d'especes de fleurs, absorbees dans les pores, ou interstices, de la terre, et emis quand la pluie les deplace. Ce phenomene fut decrit en mars 1964 par deux chercheurs australiens, Isabel Bear et Dick Thomas, et se publie dans le journal "Nature" et c'est Thomas qui decide de definir le phenomene de l'odeur de la pluie apres une secheresse, avec le neologisme "petrichon". Dans l'article, Isabel Bear et Dick Thomas decrivent comment l'odeur est derivee de l'huile exsudee par certaines plantes, pendant une periode de secheresse, ou elle est absorbee par les roches et le sol d'argile. Quand arrive la pluie, cette huile se deverse dans l'air ensemble avec un compose le geosmin, qui est un sous - produit metabolique de certains actinobacteries, comme les streptomyces, emis par la terrre humide, ce qui produit la senteur unique. Le nez humain est tres sensible a l'odeur du geosmin, et il y a des scientifiques qui croient que les etres humains apprecient cette odeur humide, parce que les civilisations humaines depuis des milliers d'annees dependent, ensemble avec le soleil, de la pluie pour la survie et la sante des cultures des recoltes agraires. Le symbolisme aussi est beau, la pluie qui enrichit la terre asoiffee, et qui en celebration, y ajoute une odeur humide agreable, sensuelle, une affirmation de la continuation de la fertilite terrestre qui assure la survie de la presence humaine. Le symbolisme a aussi une signification personnelle quant a mes poemes et leur survie: c'est en Kabylie que mes inspirations et energies creatives litteraires et artistiques ont recue la pluie figurative abondante pour ses recoltes, apres une longue periode ou la poussiere de la solitude et de l'isolation risquaient de laisser leur voix muette, et le coeur prisonnier pour la vie. Ce poeme, "La Ballade du Petrichor et du Geosmin" celebre la verite joyeuse de me savoir poete liberee, fiere, visible, entendue, aimee, respectee, entouree, saturee de la senteur agreable du petrichor et geosmin abondants qui me parfument les visions de mes poemes, de ma vie depuis:


 La Ballade du Petrichor et du Geosmin 


Parfois il est difficile, de decrire, de comprendre tous les sentiments qui accompagnent une sensation tres intime, d'espoir, de joie, de courage qui se voit justifie, apres beaucoup d'annees de se trouver perdu, dans un vide impitoyable, loin de l'appartenance, loin de camarades qui nous voient le coeur, l'esprit et l'ame. 

Une secheresse, qui risque rendre tout poussiere, qui enleve les racines, qui essaie de tuer le sol et ses reves de la terre ou revaient de fleurir les colombes de mes poemes, qui etaient asoiffees, afamees, sans voir la fin d'un horizon sans soleil et sans etoiles ou lune. 

Ce matin, quand la pluie a laissee avec telle generosite, sa senteur, son parfum, dans le sol, la terre s'est mise a danser sur le rythme et melodie de l'eau fraiche, venue peindre les couleurs des plantes et recoltes, venu liberer comme le liquide divin d'esprits anciens, les chansons de ma muse, les chances du destin.

 

                                                                * * * * * * * * * * * * * * 

Voila que dansent, ce matin, au jardin, ces deux ballerins, Petrichor et Geosmin, qui se parlent, qui sourient, heureux que la secheresse de mes poemes si longuement en voyage, se savent surs et hors de danger mortel, depuis que les esprits berberes de la Kabylie les ont accueillis, leur sont sa sentinelle. 

La senteur, l'odeur humide si agreable, sensuelle et chaude, de la terre et de la pluie, qui s'embrassent, qui font la fete, avec a son centre la douce et fiere emotion, de comprendre que les defis les plus durs, les plus secs, et cruels, qu'on a la chance et le courage d'affronter, de survivre, menent vers la joie immense. 

La joie fiere, si grande, de se savoir saturee de la pluie parfumee de l'espoir, de la dignite, de l'energie que donne la dignite, l'amitie, la tendresse, qui chasse tout gout amer d'avoir du subir une si longue secheresse, une fois qu'on ressent la senteur delicieuse du baiser de douce ivresse de l'etreinte de la pluie, de la terre, et nulle plus resistants, plus digne que le coeur et la terre Berbere, qui m'a pris a moi et mes poemes dans ses bras compatissants.


           There is something bewitching in the scent of the rain that arrives after a long period of drought, a pleasant scent of the wet earth that mixes itself with the refreshing waters of the rain. After several days of sunshine and unexpected warmth here, the rain arrived and its scent wrapped itself around me, with a strong feeling of nostalgia, of gentle and dreamy desires, which made me wonder: is there a word for this enchanting odour, and if that word existed, what would it be? I learned in fact, that since 1964, that word does exist: petrichor. The word is derived from combining two ancient Greek words, "petra", which means "rock" and "ikhor", which refers to "the ethereal liquid that is the blood of the gods in Greek mythology." The word "petrichor" used to describe the pleasant scent that accompanies the first rains after a period of drought, saw its birth in 1964, but long before the official date of the word, the idea of wanting to understand the phenomenon of this pleasant scent already fascinated the scientific community. There is a reference to this pleasing odour on behalf of Thomas Lambe Phipson (1833 -1908) in the journal "Chemical News." Phipson refers to an article by Berthelot and Andre at the reunion of the French Academy of Sciences on April 23rd, 1891, a publication in the Volume 112 of "Congres Rendus" under the title of "On the earth's own Smell."  There he postulates that the rain acquires its pleasant smell because of the presence of certain organic substances similar to the essential oils of plants and the perfume released by thousands of species of flowers absorbed into the pores of the earth, and released when the rain scatters them. This phenomenon was described in 1964 by two Australian researchers, Isabel Bear and Dick Thomas, and is published in the journal "Nature" and it is Thomas who decides to define the phenomenon of the scent after rainfall with the neologism "petrichor". In the article, Isabel Bear and Dick Thomas describe how the smell of rain is derived from the oil exuded by certain plants during times of drought, where it is absorbed by the rocks and the clay in the soil. When the rains arrive, this oil is released into the air together with geosmin, that is a metabolic by - product  of certain actinobacteria, like the streptomyces, emitted by the wet earth that create the unique scent. The human nose is very sensitive to the smell of geosmin, and there are scientists who believe that human beings appreciate this wet scent, because human civilizations depend since thousands of years on the sun, and the rain, for the survival and health of its agricultural crops. The symbolism also is beautiful, the rain that nourishes the parched earth, and who in celebration, adds a pleasant, sensual smell, an affirmation of the continuity of the earth's fertility, that assures the survival of the human presence. The symbolism has also a personal significance when it comes to my poems and their survival: it is in Kabylie that my creative energies and inspirations have received the figurative abundant rain for its crops, after a long period where the dust of loneliness and isolation threatened  to let my poet's voice stay mute, and its heart prisoner for life. This poem "The Ballad of Petrichor and Geosmin" celebrates  the joyful truth to know myself a free poet, proud, visible, heard, loved, respected, embraced, saturated with the pleasant scent of abundant petrichor and geosmin that since perfume the visions of my poems and my life:


The Ballad of Petrichor and Geosmin 


Sometimes it is difficult, to describe, to understand all the feelings that accompany a very intimate sensation, of hope, of joy, of courage that finds itself justified, after many years of finding itself lost, in a merciless void, far away from belonging, far away from comrades, who see our heart, our spirit,our soul.

A drought, that risks to turn everything to dust, that eradicates, that tries to kill the soil and its dreams of an earth where dreamed to flourish the doves of my poems, that were parched, starved, without seeing the end of a horizon without sun, without stars, without moon.  

This morning, when the rain had left with such generosity, its scent, its perfume, in the soil, the earth started dancing to the rhythm and melody of the fresh waters, come to paint the colours of the plants and the crops, come to free like divine liquid of the ancient Greek spirits, the songs of my muse, the chances of destiny. 

                                                                * * * * * * * * * * * * * * 

Watch them dance, these two divas, Petrichor and Geosmin, whatch them talk, watch them smile, relieved that the drought of my poems so long errant, now know themselves secure, and out of mortal danger, since the Berber spirits of Kabylie welcomed them, are their watchmen. 

The scent, the humid smell so pleasant, so sensual, so warm, of the earth and the rain, who embrace, who celebrate, with as its center the proud and sweet emotion, that comes from understanding that the hardest, driest, most cruel challenges when we find the courage to face up to them, to survive, lead to immense joy. 

This proud joy, so grand, to know oneself saturated with the perfumed rain of hope, of dignity, of an energy that gives belonging, friendship, tenderness, that chases away all bitter taste of having had to endure a drought so long, once it senses the delicious smell of the kiss of sweet inebriation that is the embrace of the rain, of the earth, and no earth is so strong, so dignified, as the Berber heart and soil, that took me and my poems in its caring arms.   


                                                         

Trudi Ralston 

La recherche sur l'odeur de la pluie et sa place dans le monde scientifique, courtoisie de Wikipedia. 

The research on the scent of rain and its place in the scientific world, courtesy of Wikipedia.                                                          

   

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