Rendre visible a travers une image le monde interieur du protagoniste d'un portrait est un vrai talent, qui demande une patience visuelle, de la part de l'artiste, qui navigue le monde de la portraiture dans la photographie, la peinture, et la sculpture. Nacer Amari de Tassi Photographie, sait trouver ce moment precis, ce moment magique, ou le monde exterieur cede au monde interieur dans ses portraits kabyles. Son portrait en noir et blanc du 6 novembre 2024, "Franco, le Routier" est un portrait de magnifiques qualites sculpturales, un trait unique de ses portraits du photographe d'Aokas, que je celebre avec beaucoup d'interet dans une quantite des articles et poemes de mes livres qui se dedient a son art photographique. Ce portrait a cette qualite des bustes romaines connus pour leur realisme, qui en fait continue d'influencer la sculpture en portraits des artistes du XXIeme siecle. Ce qui rend ce portrait "Franco, le Routier" intrigant, est que cette qualite classique de son effet sculptural met au centre l'energie vitale du protagoniste, invite de facon franche et desarmante, au spectateur, au monde interieur de cette personne, qui fait face au monde avec sang - froid et confiance. Cette aura le photographe reussit d'en habiller le protagoniste tel un habit fier, qui renforce le caractere solide qui emane de ce portrait. Les mots du photographe qui donnent le contexte du portrait, sont une synthese riche en nuances, et affirment un savoir faire precis quant a l'appreciation de son protagoniste: "Ah oui, Franco le routier est un collegue de travail. On travaille dans la meme entreprise, lui c'est un chauffeur de camion. Il a traverse toutes les routes du pays, d'est en ouest, du nord au sud. C'est un type genial, trop bavard, mais genereux et sympat. Franco, le libre et surtout l'homme de parole. J'aime son visage serieux et strict qui cache son charme et humanite." Cette comprehension chaleureuse de Franco, permet un apercu en meme temps dans le monde du camionnage du routier, cette personne qui sait maintenir son attitude calme, ancree dans les demandes complexes qu'est la vie sur la route, son appel et ses defis. Depuis mon enfance, je sens une fascination envers la machinerie lourde: les camions, les tracteurs, qui savent ransporter les recoltes, les produits agraires, les produits varies du commerce, a travers de grandes distances, grace a leur poids, et leurs moteurs resistants. Cette fascination a ses origines dans les racines de ma naissance dans un village ouest - flamand, ou dominaient les champs, de ble, de pommes de terre, d'haricots verts, de tomates aussi, et ou en route vers mes lecons de piano et de theorie de la musique, le solfege, ma bicyclette et moi etaient entouree de la vue d'agriculteurs soignant et cultivant leurs champs, le bruit familier de leurs tracteurs, et des camions pleins de vegetales, en route vers les marches locales des villes autour de notre village. Mon pere etait d'une famille de boulangers, qui avaient leur propre moulin a farine et qui etaient des immigrants du cote de sa mere, d'Amiens en France, et un de ses amis avait dans notre village une taverne populaire avec les routiers. Le proprietaire et sa femme, de qui je me rappelle que son nom etait Gisele, une femme energique et positive, avaient tous leurs fils dans la profession de routier, et je me rappelle les gros camions stationnes quand ils revenaient de l'Espagne, avec des contes sur les belles femmes du Sud. Je comprenais a un jeune age deja, que la route voulait dire avonture, exploration, autres cultures. Ces camionneurs etaient des hommes libres, rebelles, et pour cette raison je les trouvais beaux, interessants. C'est dans ces moments de visite a la taverne avec mes parents, en ecoutants les exploits de ces hommes jeunes, avonturiers de la route et ses merveilles et frustrations, que je m'etais decidee que j'allais voyager dans ma vie, que j'allais comprendre le desir de bouger, de decouvrir d'autres horizons, et autres facons de vivre, de comprendre. Le monde des routiers a alors une forte attraction depuis que j'etais tres jeune, que le portrait captivant "Franco, le Routier"du photographe Nacer Amari m'a permis revisiter.
Le monde des routiers recoit un interet recemment encore, dans les arts du film, et aussi de la litterature, y compris les livres qui font de la recherche historique autour du sujet des gros camions. Un enseignant americain, Steve Viscelli, a l'Universite de Pennsylvania, dans le nord des Etats Unis, qui pratique les connaissances de son doctorat au Centre de l'Energie de l'universite, a ecrit en 2016 un livre au sujet de l'histoire du camionnage, specifiquement des Etats Unis, une analyse journalistique apparemment "robuste et solide" autour des changements dans cette profession et l'industrie suite de la globalisation et la reduction dans les syndicats et droits des routiers, avec le titre: "Gros Camion: Le Camionnage et le Declin du Reve Americain", avec le titre en anglais, "Big Rig: Trucking and the Decline of the American Dream". Dans le monde du film, il y a 3 films recents qui ont comme sujet la vie du routier, et qui traitent de la solitude, des dangers, et aussi de l'appel de la route dans ce metier qui exerce une attraction incontestable sur l'imagination quant au desir pour la liberte et l'independance professionnelles, et les luttes que ce desir fait affronter les hommes et les femmes qui choisissent cette vie. Le film americain de 2008, "Trucker" ("Routier"), avec les acteurs Michelle Monaghan (1976) et Nathan Fillion (1971) et Benjamin Bratt (1963), raconte la vie d'une jeune femme camionneur, qui choisit l'appel de la route pour eviter sa famille, qui est son jeune fils qu'elle ne connait pas, et son ex - mari, et qui apres la mort de son ex-mari, qui est le pere de son fils, qui a 11 ans maintenant, prend la decision d'accepter la responsabilite du jeune fils, qui creve connaitre a sa mere, cette inconnue qui l'avait abandonnee comme bebe. La mere, jouee par Michelle Monaghan, emmene son jeune fils sur la route, et petit a petit, mere et fils apprennent a apprecier la possibilite d'un lien sincer entre eux et avec la route. Le film de 2022, " The Ice Road", " Le Chemin de Glace" avec l'acteur nord - irlandais Liam Neeson (1952), et les acteurs americains Laurence Fishburne (1961) et Matt McCoy (1958) et l'actrice amerindienne Amber Midthunder (1997), traite des routiers qui traversent en hiver les lacs de glace des etats nord, comme le North - Dakota des Etats Unis et le Manitoba au Canada, quand les lacs a l'eau congelee deviennent les routes de preference pour les gros camions et leurs poids lourds de machines, entre autres, pour l'exploration des mines de l'Amerique du Nord, pour etre libre de problemes de la circulation comparee aux auto - routes congestionnees. Ceci est tres dangereux, si la glace des lacs que ces gros camions et leurs marchandises lourdes transportent, commence a decongeler, meme un peu. Le film se centre autour des problemes mecaniques de ces routes efficaces mais dangereuses, et reussit de bien transmettre la resistance physique et mentale qu'exige la route de glace de ses camionneurs, qui dans le cas du film, essaient d'arriver a temps avec la machine necessaire, une tete de puits, qui a la fin reussit d'arriver a temps pour sauver et sortir 26 mineurs emmures apres une explosion dans la mine ou ils faisaient des excavations, supposement dans des conditions securisees, qui est aussi un theme du film: que les proprietaires de la mine mettaient en danger les mineurs sans aucune hesitation ou scrupules. Le film americain de 2022, du realisateur americain de naissance de l'Inde, Nardeep Khurmi, "Terre d'Or", qui joue aussi le role d'un des protagoniste du film ensemble avec la jeune actrice mexicaine - americiane Caroline Valencia (2012), Elena dans le film, qui recoit l'aide de Kiran - que joue le realisateur Nardeep Khurmi - quand elle se trouve seule dans la rue, apres que sa famille d'immigrants fut deportee, une forte critique sur l'inhumanite des lois de l'immigration du pays, et part sur la route clandestinement avec Kiran pour essayer de se reunir avec un oncle qu'elle espere lui recrevra dans la ville de Boston dans le nord des Etats Unis. Les 3 films valent la peine les voir et apprecier pour le respect que leur sujet veut communiquer quant a la vie et la profession du routier, et les hauts et les bas de la profession. Le portrait "Franco, le Routier" du photographe kabyle sincer et reflexif Nacer Amari permet une vue fraiche dans la vie des routiers, une vue qui invite le respect, la curiosite qui apprend un nouveau apercu, et qui laisse le spectateur avec une nouvelle appreciation d'une profession qui est au centre d'une industrie qui a facilitee la transition reussie vers le monde de la technologie moderne quant au transport des produits desquels le monde a besoin pour sa nourriture, sa sante, sa mobilite, sa connectivite et sa survie, comme les interruptions dans le commerce du transport local et mondial pendant le chaos de la pandemie du Covid -19, ont rendu tres evidentes.
Trudi Ralston
La recherche sur l'interet dans la vie des routiers, et son influence sur les arts, en film et en livre, courtoisie de Wikipedia.
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