En route pour un examen medical de routine, de mammographie, le chemin et tout y compris, les voitures, le ciel, les arbres, les personnes dans les voitures, les voitures memes, paraissaient des dessins d'aquarelles faits dans les nuances hesitantes de juste une couleur: gris. L'edifice de la clinique etait a l'autre bout de la ville, et une fois a l'interieur, l'ambiance prennait des couleurs plus joyeuses, avec les decorations pour la saison de Noel: des guirlandes de papier rouge et argentees, des petites lumieres clignotantes illuminants les guichets des differents departements de services: le labo, les cas d'urgence, la radiologie, les vaccins, la therapie physique, la chirurgie, les bureaux des medecins traitants et de famille. L'infirmiere qui m'a aidee dans la mammographie etait tres gentille, patiente, respectueuse, detendue. Elle a reussie de me faire oublier ma nervosite, malgre que l'examen, comme chaque annee etait routine, autre que c'etait dans mon dossier medical, que ma grand - mere paternelle est morte suite d'un cancer du sein vers la fin des annees 1970, avant l'invention de la procedure preventive de la mammographie. Je n'avais pas le coeur de lui dire que j'avais ma mere et une de mes soeurs mortes de cancers differents, ainsi que trois des freres et une des soeurs de ma mere. Il y avait pas mal de monde, et ce qui m'a impressionnee c'etaient les sourires qui m'etaient retournee des gens, vieux, jeunes, enfants, secretaires, infirmieres, medecins, dans ces moments souvent bizarres et un peu tristes, de voir la fragilite de la sante humaine, ses incertitudes, le besoin de la sauvegarder, tout en devoir naviguer le systeme chaque fois plus complexe et difficile d'en comprendre la bureaucratie, et ses justifications qui risquent de devenir plus exigeants sous les dirigeants prets a controler le pays au maximum profit exclusivement pour eux et leurs cliques et ne pas pour les besoins de la sante et bien - etre de la population, une fois qu'arrive le Nouvel An. Je pensais aux chansons gospel et soul des annees quand ma voisine noire Shelia m'emmenait avec elle a son eglise Baptiste du Sud, ou le rite spirituel a au centre la profonde et emouvante musique nee des racines des chants et rythmes africains des centaines de milliers de personnes de l'Afrique volees de leurs pays, de leurs terres, villages, familles, et vendues comme esclaves, comme marchandise par les colons americains pour le profit et la gloire suspecte du pays qui depuis parait perdre un peu plus de son ame, de son humanite, avec chaque nouveau jour. Je pensais au sourire, qui etait un acte de courage, de volonte, de ma part, de la part de tous les patients a la clinique ce matin, de tout le personnel medical, de ne pas ceder au pessimisme paralysant, a la froideur de l'indifference, au cynisme du doute, a l'incertitude qui sont une partie integrale du monde incertain des defis medicaux, et ce poeme, inspiree par les melodies des chansons du gospel music, s'est mis a chanter dans mon coeur, une chanson de couleurs chaudes, dediee a l'espoir, au courage, ce jour gris, sombre:
On the way for a routine medical exam, of mammography, the road and everything in it, the cars, the sky, the trees, the people in their cars, the cars themselves, seemed drawn in watercolor made in just one hesitant color: grey. The clinic's building was on the other side of town, and once inside, the atmosphere took on more joyous colors: paper streamers in red and silver, little blinking lights tacked up to the counters of the different departments and their services: the lab, urgent care, radiology, vaccinations, physical therapy, surgery, general medicine's and family doctors' offices. The nurse who assisted me in mammography was very kind, patient, respectful, relaxed. She succeeded in making me forget my nervousness, even though the exam, as every year, was routine, other than that it was noted in my medical history that my paternal grandmother had died from breast cancer, towards the end of the 1970's. I did not have the heart to tell her that my mother and one of my sisters died from different cancers, as well as three brothers and a sister of my mother as well. There were quite a few people, and what impressed me were the smiles that people returned me, old, young, children, secretaries, nurses, doctors, in those moments often bizarre and somewhat sad, to see the fragility of human health, its uncertainties, the need to protect it, and to have to navigate a system and its bureaucracy each time more complex and difficult to understand, and its justifications that threaten to become more demanding under the leadership of those ready to take over the country in the coming year. I thought of gospel and soul music, the years that my black neighbor took me to her Southern Baptist church where the spiritual music is at the center of a music born of the African roots of the hundreds of thousands of people taken by force from their homes to be sold as slaves, as merchandise, for the profit and dubious glory of a country that seems since then to lose each day another piece of its soul, its humanity. I thought of the smile, that was an act of courage, on my part, and the part of all the patients at the clinic this morning, of all the medical personnel, to not to give in to a paralyzing pessimism, to the coldness of indifference, to the cynicism of doubt, uncertainty, that are an integral part of the world of medical concerns, and this poem, with the melody of a gospel song, started singing in my heart, a song of warm colors, dedicated to hope, to courage, on this grey, melancholic day:
Allumer le Feu du Courage/ To Light the Fire of Courage
When your heart feels heavy, weighed down like a paper bird in pouring rain, reach deep down into your soul, and find that spark, that chases the cold, that mends the pain, that melts doubt, that chases fear: reach deep into your soul, and smile, to light the fire that gives courage.
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Quand ton coeur sent un poids de plomb s'installer dans sa maison, lourd comme la pluie torrentielle que doit combattre l'oiseau frele, atteinds la profondeur de ton ame, pour y trouver le feu qui guerit la douleur, qui disparait le doute, qui chasse sa peur: donne le sourire, et allume dans ton ame, la flamme qui donne le courage.
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Every smile you give, unites with another smile, to lighten the burden of a heavy day, to chase it even if just for a moment, or perhaps longer, and all those sparks coming from the heart unite along the way, to start a warm, big fire of a community of hearts that together fight the despair the darkness so much wants.
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Chaque sourire que tu donnes, s'unit avec un autre sourire, pour soulager la douleur d'un dur chagrin, pour le chasser, meme pour juste un moment, ou possiblement plus longtemps, et toutes ces etincelles venant du coeur s'unissent le long le chemin, pour construire le feu grand d'une communaute de coeurs qui se battent ensemble contre le desespoir que creve le mal avec tant d'ardeur.
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So, on those days somber with the weight your heart has to bear, remember to give with much love and kindness, all the smiles you can muster to those all around you, who also have their burden to carry, that you cannot know. And something wonderful will happen, you will feel and live it: your own sorrow will become lighter with every burden you help shoulder that day, and all the difficult days ahead. That is what happens when you light the fire of courage that lives deep in your heart and soul.
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Donc, ces jours sombres pour le poids que ton coeur doit tolerer, rappelle - toi de donner tout l'amour et la gentillesse de ton coeur a ceux qui t'entourent et souffrent, qui eux aussi ont leur fardeau a porter, et que tu ne peux pas voir. Quelque chose magique t'arrivera, que tu vas sentir et vivre: ton fardeau a toi deviendra plus leger avec chaque poids autrui que tu aides a soulager ce jour, et tous les jours durs qui suivent. C'est ce qui se passe quand tu allumes le feu du courage qui vit au fond de ton coeur, de ton ame.
Trudi Ralston
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