Tuesday, October 28, 2025

Un Phare dans la Nuit: L'Assurance de la Lumiere Fantome dans "BOB" de Nacer Amari - dans la serie "Au - Dela des Ombres de Demain"

            Une tempete de pluie et vent samedi dernier a traversee notre region de la cote ouest de l'etat de Washington dans le pacifique Nord - ouest des Etats Unis, arrachant des arbres deja sous stress apres une longue ete seche et chaude, et 244,047 personnes se sont trouvees dans le noir et le froid jusqu'a lundi vers le soir, suite de la perte ubique de l'electricite. Le bruit des generateurs dans le vosinage etait assourdissant, mais ces machines ingenieuses sont la seule facon d'assurer de ne pas perdre l'eau - meme si celle etait d'un moment a l'autre glaciale - et de ne pas perdre la nourriture dans le frigo et le congelateur. Le silence mardi matin etait un regal, et au jardin et en bas a l'autre cote de la cloture, les animaux aussi donnaient l'impression d'etre a nouveau a l'aise, avec l'absence du bruit infernal, qu'un voisin avait choisi de continuer dimanche soir jusqu'a 4 hueres du matin. C'est un code entendu qu'on eteint les generateurs la nuit, pourque tout le monde puisse se recuperer du bruit, et dormir trnquillement, vers 11 heures du soir au plus tard. En plus, le voisin, a remis son generateur avant 6 heures du matin. Le silence bienvenu aujourd'hui, avec le retour aussi de la connexion du telephone et de l'internet, m'a fait penser a l'auteur de novelles, Jorge Luis Borges (1899 -1986) de Buenos Aires, Argentine, son conte sur un chaman qui se reve un homme entier, os, muscles, coeur, cerveau, avec la force de son imagination. Jorge Luis Borges est vu comme "le pont entre le modernisme et le post - modernisme", et je crois que le monde des arts continue de trouver l'equilibre sur ce pont audacieux, qui hesite parfois entre les deux rives qui unissent et separent ses visions. Le complexe du colonialisme et le poison qui continue de laisser les degats et les traumes de son heritage construit avec les mensonges et la violence de ses cauchemars, continue de hanter le monde chaotique du XXIeme siecle. La terre et l'esprit et coeur humain s'etrangle sous le poids de la machine post - industrialiste. Les arts y sont une bonne defense dans cet univers vide, hallucinant. Dans le silence du jardin ce matin, j'y pensee au portrait "BOB" du photographe kabyle d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie, son portrait en noir et blanc du 8 octobre 2025. Le portrait , il l'accompagne avec un extrait d'une des chants du legendaire musicien - poete de Jamaica, Bob Marley (1945 - 1981), sa chanson celebre de son album Kaya,fait a Londres, "Is This Love" de 1978, de son groupe Bob Marley and The Wailers. La musique du genie musicale se definit par son esprit rebelle, qui unit dans le genre du reggae, duquel il est vu comme un de ses pionniers, la spiritualite avec l'identite culturelle, avec la musique de Jamaica, et le desir pour les reformes sociales - democratiques, auxquelles il adherait avec sincerite et generosite dans sa vie publique et dans sa vie privee, et dans dans ses deux derniers albums de 1979, avant sa mort en 1981, comme l'album "Survival" il fait appel pour le soutien aux defis des peuples africains, comme le regime de l'apartheid en Afrique du Sud, de qui il avait deja donnee une critique passionnee dans sa chanson de 1976, "War." La reflection sur le portrait "BOB" s'est unie aussi avec l'experience d'un film independant de 2024, du monde d'acteurs americains connus dans le monde du theatre: "Ghostlight", qui m'a voulu comprendre tout d'abord la definition du mot, qui se traduit en francais comme "lumiere de fantome". Alors, c'est quoi, je me demandeais, une lumiere fantome? Ainsi, j'ai appris qu'une lumiere fantome est un mot qui fait reference a une idee specique du monde du theatre: "une seule lumiere mise sur scene pour eviter que le theatre se trouve dans le noir apres que les acteurs et leur groupe et tout le public est parti. Une lumiere y mise pour assurer que les fantomes du theatre ne causent pas des ennuis, et d'assurer aussi la reussite et le succes a la mise en scene de la piece, avec la presence de la lumiere qui tient le theatre et sa presentation toujours illuminee." Le film "Ghostlight", produit par Alex Thompson et sous la direction et ecrit par Kelly O'Sullivan (1983) - qui est aussi actrice, entre autre dans un film de 2019 tres interessant, "Saint Francis", pour etre fait de la perspective surtout d'une enfant precoce de 6 ans - avec le scenariste aussi Alex Thompson unit un ensemble d'acteurs bien unique: Keith Kupferer (1960), son epouse Tara Mallen - Kupferer (1964), et leur fille Katherine Mallen - Kupferer (2000). Tara est aussi la directrice artistique et fondatrice de l'ensemble et compagnie de theatre Rivendell depuis 15 ans, a Chicago dans l'etat d'Illinois aux Etats Unis. Le film "Ghostlight" a une cinematographie par Luke Dyra, et etait dans les 10 meillieurs films independants de 2024, apres sa premiere en janvier 2024 au Sundance Film Festival. L'intrigue raconte l'histoire d'une famille, un mari, son epouse et leur fille adolescente, qui souffrent le traume du suicide de leur fils et frere, suite de vouloir s'unir dans la mort avec sa copine adolescente dans un suicide double avec l'aide de pillules enlevees de la mere de sa copine. Mais, la copine survit l'attentat mais le fils y reussit, qui met en rage le pere du fils, et brise l'esprit de la maman du fils et rend tres rebelle a sa soeur. Le pere fuit de ses emotions, se cache dans le silence, et la mere lutte contre la depression totale, tandis que leur fille, se met en colere contre la famille de la copine et tout le monde a son college. Un jour, le pere, qui travaille comme ouvrier du batiment, decouvre par hazard un troupe de personnes d'un petit theatre modeste, qui se prepare de presenter la tragedie du dramaturge anglais William Shakespeare, ecrit entre 1591 et 1595, "Romeo and Juliet", et il se sent curieux sur cette histoire des deux jeunes amants italiens de deux familles rivales de Verona, les Capulet et les Montague qui se suicident quand ils sont interdits par leurs familles de s'aimer. La directrice de la production demande au pere de jouer le role de Romeo, une fois qu'elle apprend que son jeune fils est mort du suicide par amour a sa copine qui allait se demenager a un autre etat, loin de lui, et que la copine ne voulait pas accompagner ses parents. Le pere du fils avait interdit la continuation de la relation amoureuse entre le jeune Brian et Christine, et dela la tragique mort du fils et la survie inattendue de la copine. Petit petit, avec l'aide patiente de l'actrice du meme age que le pere, environ 50 ans, qui est choisie de jouer le role de Juliet, le pere apprend, avec pas mal de gene d'abord et difficulte, de communiquer ses emotions, et de se mettre dans l'etat de son jeune fils si amoureux. Vers la fin, il accepte ce qui est arrivee, en accepte aussi sa partie dans la mort de son fils, et les deux familles arrivent a se pardonner mutuellement. Le film est tres sobre, tres croyable, vu la gravitas du sujet - et me touche aussi le coeur, car ma soeur Ludwina s'est suicidee a l'age de 35 ans, ce qui a eu l'effet contraire pour ma famille. Mes parents se sont quittes, et mon fere et autre soeur et moi n'ont jamais eue la chance de la reconciliation, avant la mort de mon autre soeur du cancer a l'age de 44 ans, et la mort de mes deux parents 3 ans plus tard. L'acteur Keith Kupferer, comme le pere qui perd son fils, et l'actrice Katherine Mallen - Kupferer qui joue sa fille, sont tres convainquants, reels, concrets, sincers dans leurs expressions de frustration et colere, et chagrin, et la fille aussi joint la production de "Romeo et Juliet" qui lui rapproche a son pere, et qui reussit a donner de l'espoir et courage a nouveau a l'epouse aussi, qui voit que son mari et fille trouvent la force interieure d'avancer au - dela de la mort du fils. "Ghostlight" sait communiquer que le moyen de l'art dramatique du theatre, sait toucher l'esprit autant que le coeur humains, sait creer un sens de la catharsis, autant dans la presentation d'un theme, comme le chagrin, la complexite de l'amour, l'enigme de la mort, que dans ce qu'en sait apprecier le public dans la facon de savoir generer de la sympathie envers les acteurs, et leurs propres circonstances et defis de la part des hommes, femmes, et ceci dependant du sujet, des enfants aussi de ce public. Le monde de la photographie s'approche au monde du theatre, en est son interpretation immobilisee dans le moment, comme l'est la peinture, la sculpture aussi, qui sait creer son propre dynamisme, et energie evocative. La photographie est intimement liee au monde du theatre, de la danse, du journalisme, de la musique aussi, pour savoir capter la magie unique d'un moment, d'un geste, d'une expression, d'une emotion physique, spirituelle, affective. Le portrait "BOB" du  photographe Nacer Amari  exprime exactement ce don de la photographie, dans sa facon de communiquer un moment intime qui nous permet nous approcher au monde du protagoniste. La seconde partie de cet article va explorer cette flexibilite artistique exceptionnelle que possede la photographie et je vais l'explorer dans le contexte de ce portrait de "BOB" avec ses resonances rebelles universelles et specifiques, qui vont nous mettre dans le monde de la serigraphie dans la portraiture. 


           L'impression artistique visuelle que cree le portrait "BOB" du photographe Nacer Amari de Tassi Photographie evoque avec ses lignes fluides d'un crayon charbon, une douceur de sa lumiere grise - noire - blanche, comme le sait creer la technique de la serigraphie, quand elle se concentre sur le contour de la presence affective et intellectuelle de son protagoniste. Cette technique, dans ses origines remonte a la Chine d'il y a mil ans, de la dynastie Song, et cette technique a aussi ete decouverte sur des muraux et fresques de tombeaux de l'Egypte ancien, et au Japon on utilise cette technique de la serigraphie et le pochoir en attachant un cadre en bois a l'ecran de maille. Sa resurgence date du debut du XXeme siecle avec le style du pochoir, qu'on redecouvre dans l'ere de l'Art Deco des annees 1920 - 1930. Dans la serigraphie, le teint de la peinture est mis avec le pinceau sur un ecran de tissu de soie ou un autre tissu tamis a mailles fines pourque les espaces ne pas touchees avec le pochoir restent vides, et des pochoirs sont faits de cette facon pour chaque couleur differente utilisee. Aujourd'hui, la serigraphie inclut des methodes photographiques sophistiquees pour creer des images complexes. L'art de la serigraphie est introduit en Europe au XVIIIeme siecle, mais restait precaire, pour les frais de devoir importer la soie de l'Asie, qui fut cher. Vers la moitie des annees 1900, les artistes commencent a s'interesser dans la technique du pochoir, grandement facilitee par les avances dans la photographie et la possibilite technique de faire des empreintes et tirages en grande volume. Ces avances ont donnee naissance a toute une generation d'artistes prolifiques dans le style de la serigraphie, comme Corita Kent (1918 - 1986) de Los Angeles, connu pour ses portraits du leader du mouvement des Droits Civils pour la population noire des Etats Unis, dans les annees 1950 - 1960, Dr. Martin Luther King, Jr. ( 1929 - 1968), et qui a fondee une ecole pour les arts qui avait comme mission de democratiser les arts, qui lui a mis dans des problemes avec l'Eglise Catholique, qui trouvait sa philosophie "communiste" et "scandaleux", comme Corita etait une nonne des religieuses du Immaculate Heart. Elle s'est vu forcee d'abandonner son statut comme religieuse et son ecole a ete fermee, mais elle est allee vivre en 1968, au Nord - est des Etats Unis, a Boston, ou elle a continuee de faire son art et a su etablir une renomme mondiale, avec ses techniques modernes de la serigraphie, et sa connaissance de l'histoire de l'art apres ses annees d'enseignante a Los Angeles, ou elle avait obtenu sa maitrise dans l'histoire des arts a l'Universite du Sud de la Californie, la USC. Son but comme enseignante fut de democratiser les arts, et de se concentrer sur le message de paix et amour que les arts peuvent encourager, qui etait une philosophie populaire dans la communaute artistique des annees tumultueuses de l'ere de la guerre au Vietnam et de la lutte pour les droits civils des minorites et des travailleurs et etudiants. Ce fut le cardinal, - une nommination recu en 1953 par le pape Pius XII - James McIntyre (1886 - 1979), qui etait l'archeveque de Los Angeles de 1948 - 1970, et de qui sa reputation reste controversielle, qui allait s'assurer que Corita Kent perdrait son ecole et son statut comme religieuse, ensemble avec la plupart de ses soeurs du College of the Immaculate Heart ou elle etait en charge du departement des arts, qui attirait des etudiants et religieux de partout du pays. Un film en style de documentaire a ete fait de sa vie, en 2021, au titre de "Rebel Hearts", ce qui se traduit comme "Coeurs Rebelles", au Sundance Film Festival. Cette documentaire sous la direction de Pedro Kos fait honneur a cette femme courageuse et ses soeurs du College of the Immaculate Heart a Los Angeles, le College du Coeur Immacule et leurs efforts pour creer une communaute d'artistes autour du sujet de la charite et de la paix et de la justice sociale. Un autre artiste de renommee fameuse qui se mettait dans l'art de la serigraphie fut l'artiste americain connu pour sa vie personnelle controversielle, Andy Warhol ( 1928 - 1987), autant que pour ses portraits de personnes celebres dans le monde du film, comme sa serie de portraits de la diva fameuse pour son charisme comme symbole sexuel ingenu et tragique, Marilyn Monroe (1926 - 1962). Un artiste qui a illuminee avec son energie la scene des arts de New York, fut un collegue de Andy Warhol. Sa vie tumultueuse avec une ascendance meteorique vers une fame lui a fini de detruire: Jean - Michel Basquiat ( 1960 - 1988), de naissance de Haiti, Port - au - Prince du cote de son pere, et de naissance de Puerto Rico, du cote de sa mere, qui elle etait nee a Brooklyn, New York. Ce jeune artiste inquiet, bohemien, etait deja fameux vers la fin des annees 1970, avec son art neo - expressionniste qui savit unir les dichotomies: entre richesse et pauvrete, entre integration culturelle et alienation sociale, entre experiences exterieures et interieures. Sa vie de famille etait turbulente: sa mere souffrait de la maladie mentale et passait la plupart de sa vie dans des hospitaux psychiatriques, et cette instabilite lui causait a Jean - Michel Basquiat de se refugier dans la rebellie et le monde des drogues et de la prostitution, quand son pere lui jetait de la maison. Pour survivre, il acceptait de se prostituer avec des hommes, ce qui apres faisait qu'il a pris l'habitude de relations nombreuses autant avec des hommes que des femmes, et une de ses copines intimes etait la diva Madonna, de qui il a predit qu'elle serait tres celebre dans le monde de la musique moderne populaire, ce qu'elle continue de l'etre a l'age de 67 ans maintenant. Elle a donnee une retrospective de l'art de Jean - Michel Basquiat a Londres en 1993 et en 1996. L'oeuvre de Jean - Michel Basquiat atteint des prix astronomiques, avec son style qui montre un interet profond dans l'histoire des personnes afro - americaines des Etats Unis, et de l'histoire de l'esclavage des personnes noires suite des empires de l'Europe et leurs ambitions coloniales desastreuses pour les peuples de l'Afrique, de l'Asie, de l'Australie et des Ameriques. Cet interet se voit dans ses tableaux comme "Slave Auction" ( "La Vente aux Esclaves") de 1982, et "Undiscovered Genius of the Mississippi Delta" ("Le Genie Inconnu du Delta du Mississippi") de 1983, qui est une reference au genies de la musique noire des musiciens de blues de l'etat de Mississippi dans le Sud des Etats Unis, ou le racisme contre la population noire a atteint des hauteurs de la plus grande cruaute et injustice, qui a duree loin dans les annees 1960 et 1970, quand les lois qui garantisaient le vote et le traitement egalitaire etaient, au moins sur papier, la loi dans le pays. Le jeune artiste haitien - portoricain etait bien familier avec le racisme a base de la couleur de sa peau et ses origines africaines - caribes. Un de ses oeuvres de 1986, "Jim Crow" est une reference directe aux lois dans le Sud du pays qui etait ecrits pour eradiquer les lois legalitaires de 1964, et qui ont en fait su re - instituer une nouvelle forme de l'esclavage legale, avec un systeme de punitions cruelles pour les moindres infractions du code de conduite leurs exigee, qui assurait que la population noire se trouverait encore pour des decennies dans l'isolation de la pauvrete enforcee par les ghettos et l'interdiction a une chance d'en sortir. L'heritage divers de Jean - Michel Basquiat, qui parlait des un jeune age l'espagnol, le francais et l'anglais, etait une grande source de l'inspiration pour son art.  Ses tetes et cranes sont une partie centrale de ses expressions esthetiques - intellectuelles et rappellent a l'art des masques africains, et leur influence sur le mouvement du surrealisme et du cubisme du XXeme siecle, comme dans l'art de peintre et ceramiste espagnol Pablo Picasso (1881 - 1973). Les tableaux de Jean - Michel Basquiat comme "Deux Tetes en Or" de 1983, et "Philistins" de 1982, et les cranes evoquent aussi son lien avec le Vaudou haitien, dans lequel le crane a un symbolisme important, comme dans son oeuvre "Crane Rouge" et le crane "Sans Titre", les deux de 1982 aussi. Il incorpore aussi des mots dans son art de serigraphie, comme dans son tableau "Pollo Frito" (1982), qui est espagnol pour "Poulet Frit", et "Sabado por la Noche"(1984), qui est espagnol pour "Samedi la Nuit". Sa peinture de 1981, "La Hara", qui est un portrait menacant d'un policier blanc, unit le mot argot Nuyorican, qui est un mot qui unit "New York" et "Puerto Rican", et est le mot pejoratif pour la police de New York, "la jara" et aussi le nom de famille irlandais O'Hara, qui etait un nom de famille commun dans le groupe d'immigrants d'origine irlandaise qui dominait la police de New York et leurs activites racistes - criminelles. Apres sa mort en 1988 suite d'une surdose de l'heroine, une addiction qu'il avait essayee plusieurs fois de surmonter, l'art de Jean - Michel Basquiat continuait de montrer un interet mondial croissant avec les annees, grace a des retro - spectives a partir de 1996, suivie ensuite en 2005, 2006, 2007, 2014, 2016, 2017, 2020, 2022, 2023, et 2024, a New york, a Los Angeles, a Puerto Rico, a Denver, a Londres, a Nouvelle Orelans, a Paris, a St. Moritz en Suisse, avec une valeur en 2017 totale de son oeuvre vendue, de 110 millions de dollars. L'art que laisse le jeune genie haitien - portoricain qui a vu sa fame prendre vol comme un oiseau de fable aux ailes de feu eternel, inspire aussi une reflection sur l'ambivalence qu'a du battre sa personne: contre la pauvrete, le racisme, le stress et traume de ses annees d'adolescence en crise, vivant comme sans abri a New York, navigant le monde dangereux et difficil de la drogue et de la prostitution dans un effort de survivre, de ne pas abandonner l'energie vitale et un sens de communaute, d'appartenance, d'identite. Jean - Michel Basquinat a la hauteur de sa fame, gagneait de son art  plus d'un mllion de dollars par an, et vivait dans le luxe de l'elite artistique - intellectuelle et sociale de New York, mais il se battait contre l'angoisse, la depression, n'arrivait pas a se liberer de sa predeliction pour l'heroine, et de trouver la paix dans la multitude de relations amoureuses. L'obsession de l'industrie capitaliste et son appetit pour l'argent infecte aussi comme un virus le monde de l'art exclusif, profitable, le rend un commerce international, qui rend victime a ses createurs comme le monde et son industrie du film, de la danse, de la musique, et apres cherche a s'excuser et condamner les artistes qu'elle devore. Dans le monde de la serigraphie, le jeune artiste brillant Jean - Michel Basquiat y a laissee sa marque, et d'autres artistes dans ce style lui ont suivi, et ont su echapper son destin tragique, comme l'artiste anglaise Berenice Sydney (1944 - 1983), qui a vecue une carriere artistique variee et heureuse, avant de mourir suite d'une crise de l'asthme a l'age de 39 ans. Ses oeuvres et explorations en serigraphie inclurent aussi des toiles en huile, des dessins en encre, des gravures en acier, et un livre pour enfants avec ses illustrations en teintes de l'encre. Ses themes se concentraient sur la mythologie perse, grecque et de l'Egypte ancien, et montrent une energie qui celebre la danse, la musique, la couleur, et la forme figurative et abstraite. Son art se trouve dans des galleries a Londres, Paris, Rotterdam, Bruxelles, Florence, Bologne, New York, Washington D.C., Philadelphia et Zurich. Il y a aussi l'art de l'artiste ecossais, Eduardo Paolozzi (1924 - 2005), le fils d'immigrants italiens, qui montre dans son art serigraphique et ses sculptures l'influence du sculpteur suisse Alberto Giacometti (1901 - 1966), du mouvement expressionniste - surrealiste et qui explorait dans ses sculptures la philosophie de l'existencialisme comme il l'admirait dans les livres du dramaturge et philosophe Jean - Paul Sartre (1905 - 1980).  Eduardo Paolozzi faisait aussi des tapisseries, des ceramiques et enseigneait les arts a l'universite de Cologne et aussi a l'universite de Munich en Allemagne. Le portrait "BOB" du photographe kabyle Nacer Amari emet cette energie du monde subtil et reflexif et tactil des portraits de la serigraphie moderne, et est aussi un hommage a l'esprit avant - garde de rebelles comme Bob Marley du monde de la musique de reggae, et de Corita Kent, et surtout de l'esprit d'energie d'heritage complexe et multi - dimensionnelle spirituelle - sociale de l'art de Jean - Michel Basquiat. Je vois dans ce portrait "BOB" aussi la grace, comme un talisman, du symbolisme de la lumiere fantome, cette image que celebre le film "Ghostlight" sur l'odyssee de la delivrance, le pardon des defis et ses demandes et sacrifices que la vie exige de ses personnages mis a rude epreuve. Les arts illuminent le sentier et ses obstacles que doit negocier et surmonter l'etre humain. La serigraphie, comme la photographie, savent donner un sens dramatique a ces combats interieurs et leurs traces visibles dans le monde exterieur. Il y a un appel silent dans le regard qui aborde la melancholie du protagoniste "BOB", qui unit un soupcon d'une fatigue existentielle avec une aura de paix interieure obtenue apres beaucoup de defis vus, vecus, survenus, qui lui donne une emanence d'equanimite, de l'acceptacion de l'irresolu, sans perdre la curiosite envers le puzzle qu'est la vie et ses detours, ses sens uniques frustrants et repetitifs. "BOB" porte l'espoir et  la volonte, comme un manteau un peu lourd, mais familier. Il accepte les limites qui frustrent l'adulte et l'enfant d'egale mesure, comme l'araignee sage qui accepte qu'elle doit reparer les trous que laisse dans ses toiles si soigneusement construites avec une precision chevronnee, mathematique, la pluie et les vents des saisons automnales et hivernales, qui suivent sans faute les saisons printannieres et estivales de brises douces et de promesses de l'aisance et de l'abondance.

Trudi Ralston


La recherche sur le monde de la serigraphie moderne et les artistes Corita Kent, Jean - Michel Basquiat et Eduardo Paolozzi, courtoisie de Wikipedia, ainsi que la recherche sur le film de 2024, "Ghostlight" d'Alex Thompson et Kelly O'Sullivan et les acteurs Keith Kupferer, Tara Mallen - Kupferer, et Katherine Mallen - Kupferer et la compagnie de theatre fondee et dirigee par Tara Mallen - Kupferer a Chicago, le theatre Rivendell. 

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