Wednesday, September 13, 2017

Matin Berbere

Je me suis reveillee et c'etait un matin berbere,
les carillons de vent pres de ma fenetre m'ont dit ca avec leur chants de rivieres.
Chaud dans mon lit, j'ai entendu le rire clair de Chamy et j'ai vu les yeux d'aigle de Djamil
sur l'echo de leurs montagnes et ses mysteres sous un soleil qui peignait azure le ciel.

Je me suis reveillee et c'est un matin berbere,
la memoire de ma famille perdue chouchotait parmi les nuages grands du desert silencieux comme une priere. J'ai entendu la voix comme une melodie qui sait echapper le temps de Bilal Mohri,
et le pouvoir de sa musique m'est arrive ici, a l'autre bout du monde.
Je suis un voyageur loin de ma terre, loin de son histoire, mais ce matin je suis chez moi avec
ce matin doux et caressant avec ses melodies et presences berberes.

Etrangere dans un pays immense et indifferent a mon ame, je navige cette solitude de poete
en silence, et je ris et je danse, et j'ecris mes chansons et mes espoirs, tout en cherchant la rive
ou l'oubli m'a fait manquer le detour, parmi les fleurs et les abeilles, femme et enfant perdue et fiere,
mais ce matin, tout est bien, pour un petit moment, le vent et le jour me viennent dire que c'est un  matin berbere.
Les oliviers  m'invitent de rester couchee encore un peu plus longtemps, a ecouter toute
la musique que j'entends dans mon coeur battant, de t'bel y bendur, y ajouag,
qui se melangent avec les carillons de vent pres de ma fenetre qui m'ont reveillee avec un soleil brilliant
pour me parler avec tendresse et patience de ce cadeau qu'est pour mon esprit errant,
ce merveilleux Matin Berbere en septembre, lourd de chants.


Trudi Ralston.

 

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