Saturday, September 22, 2018

1001 Merveilles a Decouvrir : La Musique a la Fenetre Ouverte

Une musique grande et envoutante remplissait mon petit bureau comme un oiseau de fable lumineux. Venant de 3 violons imposants, une feerique flute de bamboo, avec au fond un instrument de percussion, tabla, que si je connaissais, suivie par le son d'un instrument de cordes que je ne connaissais pas. J'ai appris que c'est un instrument appelle qanum, un instrument traditionnel du Moyen Orient, qui a une longue histoire qui remonte possiblement a l'harpe de l'Egypte ancienne, et qui se joue ou solo ou comme part d'un ensemble, dans un grand part du Moyen Orient, l'Afrique de l'Ouest, l'Asie Centrale et les regions sud - estes de l'Europe. L'instrument est faite d'une boite de son creux en forme de trapeze de bois de noyer et avec 78 cordes, 26 series de 3.  Il y avait aussi la musique d'un violoncelle, d'une guitare, et d'un tambourin, qui faisait un son soyeux comme de la pluie tombante. Neuf hommes dans un orchestre de musique de chambre jouant une piece merveilleuse, partage sur Facebook, sous le titre d'etre 1001 Nuits. Les sous -titres donnaient les noms des musiciens en arabe, et il n'y avait pas de traduction pour leur noms, ce qui me faisait penser a une remarque que m'avait fait une personne recemment, que je devrais apprendre l'arabe.  La video etait dans une salle d'une maison de laquelle on voyait la rue en bas, le soir, avec les lumieres du trafic des voitures, a travers une fenetre grande ouverte. J'avais ete admise, de l'autre bout du monde, a une piece de musique magnifique, jouee par neuf hommes de moyen age, qui evidemment etaitent des musiciens experts chacun. J'etait transportee a un monde exotique, nouveau, pour presqu'une demi- heure d'une extase emotionnelle et esthetique. Pendant mes etudes de maitrise en litterature espagnole et latine americaine, un ami berber du Maroc, qui faisait son doctorat en linguistique, m'a introduit a la musique de la legendaire diva libanaise Fairuz, nee en 1935.  Je me rappelle la premiere fois que j'ai entendu sa voix sur une cassette, avec au fond tout un orchestre avec des melodies et rythmes que je n'avais jamais ecoute avant. Cela me donnait des frissons de joie, de decouvrir tout un monde culturel auparavant inconnu pour moi. La video de l'orchestre de chambre de ces neuf musiciens jouant 1001 nuits ajoutait une nouvelle dimension a cette joie, de vivre une experience nouvelle culturelle, par le fait que je pouvais non seulement entendre des instruments nouveaux pour moi, mais cette fois, je pouvais aussi les voir de pres, grace a cette video tres bien faite. C'etait comme etre la, discretement dans cette salle intime, d'etre dans la presence de ces musiciens distingues jouants cette musique qui me venait d'un autre monde, culturellement, et cela etait magique. Le partage est quelque chose de magnifique. Il y a un groupe a Bejaia," Les Randonneurs des Babors," et un de leurs membres, Djamal Merabti, qui a une energie et enthousiasme contagieux pour les efforts du groupe de reveiller un interet dans un tourisme tenable en Algerie, m'a introduit au groupe qui s'appelle " Tous pour un monde humain et de paix, sans xenophobie ni guerre ", et c'est la que j'ai trouvee hier le partage par une des membres du groupe, Haki Sisi, de la video envoutante des neuf musiciens et leur orchestre de chambre jouant leur musique merveilleuse. Ce qui nous separe devient insignificant compare aux merveilles qui nous peuvent unir, comme la decouverte de la musique d'une autre culture, qui nous ouvre une fenetre grande a des perspectives, des sensibilites, des sagesses, des connaissances, des beautes pas encore vu, compris, apprecie, vecu. J'avais ce desir de pouvoir etre la, de pouvoir demander apres aux musiciens, le chemin qui les avait mene chacun a etre des musiciens habiles, jouant ensemble dans un orchestre de chambre avec telle precision et passion, partage avec telle classe de la maison d'un entre eux, ce qui donnait un sens de proximite pas justement spatiale, mais aussi intellectuelle et emotive. Tres beau!
1001 Nuits de Rimsky - Korsakov je connaissais des disques de ma mere dans le temps, comme elle etait une devouee de la musique classique occidentale, ou acceptee par l'Occident. Belle comme est l'interpretation du compositeur russe fameux, apres avoir eu l'experience de la video de l'orchestre de chambre des neuf musiciens et leur interpretation captivante des 1001 Nuits, je me trouvais beaucoup plus transportee au monde de Scheherazade qui se projetait dans la salle de la maison que je ne connaissais pas et dont je n'etais meme pas sure de la ville ou etait cette maison et son orquestre tout a fait hors du monde de mes experiences, malgre que leur orchestre etait un orchestre de chambre et la suite symphonique qu'avait compose Nicolai Rimsky - Korsakov en 1888 etait pour un orchestre symphonique ce qui veut dire 50 musiciens. Je me demandait qui etait le compositeur de la musique que jouaient les musiciens de cet orchestre si adepte? Etait ce leur composition  musicale 1001 Nuits a eux, ou peut- etre de la musique de Bechara El Khoury, le fameux compositeur franco- libanes, ne en 1957, qui vit a Paris depuis 1979? 
C'est beau comme un geste poetique que cette video soit 1001 Nuits, comme le livre Les Mille et Une Nuits est une oeuvre qui est reconnue comme un des tresors de la litterature du monde, avec une influence et importance immense sur l'histoire de la litterature, avec ses 12 volumes publies en francais entre 1704 et 1717, traduits d'un texte arabe d'une recension syrienne d'un conte persan, c'est a dire une edition base sur l'analyse critique, du Moyen Age, par Antoine Galland ( 1646 - 1715 ). Cette traduction etait la premiere edition qui introduisait les contes au monde occidental, et malgre des traductions pendant les siecles suivants, la traduction de Galland reste consideree la plus importante, comme etait l'opinion entre autres de l'ecrivain argentin Jorge Luis Borges ( 1899 - 1986 ), qui preferait la traduction de Galland avant toute autre. Comme enfant en Flandes, je me rappelle un film americain en blanc et noir qui etait une interpretation cinematographique des Milles et Une Nuits. J'avais huit ans, et ces images fantastiques de Sinbad et Aladdin et leurs aventures me sont restes. Ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai appris que ces contes etaient racontes par Scheherazade, la fille du vizir a la cour du Shahryar, et une des femmes les plus seduisantes et plus intelligentes dans la litterature du monde, qui etait la seule personne qui avait trouve le moyen de survivre les intentions meurtrieres du roi quant a ses epouses en lui racontant un nouveau conte chacque nuit. Le roi avait deja tue 1001 de ses epouses chacque matin apres les noces, pour eviter qu'elle soient infideles, quant il a ete introduite a la fille du vizir, Scheherazade, qui allait seduire le roi implacable pendant 1001 nuits  avec ses contes, son intelligence et son education, et de qui le roi tomberait amoureux, ne voulant plus la tuer, et qui allait etre sa reine. Scheherazade... Le nom etait aussi mysterieux et seduisant que la musique de cet orchestre de chambre si different, si beau, si hypnotique et qui m'absorbait completement, cette musique qui m'entourait comme un pavon de couleurs brilliantes et au cri etranger et exotique. Etranger. Ce mot qui simplement indique ce qu'on ne connait pas. Un mot qui a acquis toute une planete d'insinuations a travers l'histoire de colonisations et leur miseres inimaginables. La musique de l'orchestre de chambre et ses melodies de 1001 Nuits continua de me remplir, comme des rayons de lumieres chaudes, nouvelles, et je me sentais relaxe, paisible dans la compagnie de ses notes etrangeres, genereuses, complexes. La fenetre dans la video etait ouverte, et voyageait vers la fenetre ouverte de mon etre, de ma curiosite, de ma fascination qui devoraient gourmands la distance geographique, historique et culturelle et les plusieurs milliers de kilometres entre les deux ouvertures.  Trudi Ralston

L'information sur Nicolai Rimsky - Korsakov et le livre Mille et Une Nuits, et sur Antoine Galland, le compositeur Bechara El Khoury et les instruments dans la video de qui parle cet article, courtoisie de Wikipedia.
Je suis reconnaissante a Djamal Merabti du groupe "Les Randonneurs des Babors " pour m'avoir introduit au groupe " Tous pour un monde humain et de paix, sans xenophobie ni guerre ", et a Haki Sisi de ce groupe pour le partage de cette video merveilleuse et enrichissante. Merci aux musiciens talentueux de la video. Je suis desolee que je n'ai pas pu incluire vos noms dans cet article, comme je ne sais pas ( encore ) l'arabe: merci pour ces moments de joie que votre musique m'a donnee. Shukran.  

   

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