Un vent fin d'ete l'a touchee, et la grande ipomee bleue est tombee,
comme un papillon surpris par ses ailes trop grandes.
Un parasol fragile, elle s'est reposee dans l'herbe,
sa soie tendre me caressant les pieds.
Je l'ai ramasee gentillement, cette fleur perdue dans la lumiere et la chaleur,
un morceau de ciel bleu dans sa robe pliee,
je l'ai mise dans un verre d'eau dans l'ombre silencieuse de la cuisine,
sans son tige, sa tete blessee paraissait seule et genee.
J'ai pense aux belles photos de vos papillons bleus, et pour un moment
ephimer, c'etait votre esprit qui me rendait visite avec cette fleur messager.
Tout retourne a votre art, quant a la nature et ses tresors,
quant a la merveille de la flore et faune que vous partagez, des explorations
pour mes ecrits et poemes guerris d'un charme trouble.
Comme l'ipomee bleue, aussi longtemps que sa fleur a son tige bien centre,
ma muse a les ailes de son inspiration sures, sans peur du vent et ses forces capricieuses,
qui pour si longtemps etouffaient mes reves emprisonnes,
mes racines creatives coupees et blessees.
Comme a un des tableaux de vos cascades fieres et hypnotisantes, l'ipomee qu'est
ma muse liberee, retourne a chacque fois a la source de votre vision photographique,
parceque c'est le seul endroit sur terre ou elle trouve la magie de sa joie et de sa liberte
si longtemps deplacees. Trudi Ralston
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