Tuesday, September 25, 2018

Sur Les Notes du Silence : Les Melodies dans les Photos de Katia Djabri

Aujourd'hui, la photographe de la nature, Katia Djabri, a partage un album de 24 photos du 25 septembre 2017. C'est un album lumineux, de couchers de soleil, et il y a aussi plusieurs prises de fleurs qui chacune sont des tableaux qui inspirent la reflexion et le calme. Les albums de Katia Djabri ont une qualite qui est comme sa signature artistique: une sensibilite discrete, et complice, qui ajoute une couche invisible mais marquante a ses photos, un souffle qui parle a l'ame, au coeur, loin du bruit du monde. C'est une qualite rare, qui a une profonde attraction parcequ'elle nous rappelle de ce qui est important quant a tranquilite d'esprit, sans laquelle il est difficile de se centrer, de vraiement savoir qui on est, et de comprendre les vraies valeurs dans la vie. Dans son album de 24 photos, les 17 prises de couchers de soleil sont baignes dans une lumiere d'aquarelle, comme dans la 16ieme prise aux couleurs de vert et bleu douces du ciel, au cote droit de la photo, qui ajoutent ainsi un air de mystere aux lignes noires de la nuit autour de cette scene poetique. La 14ieme prise a cette meme qualite de mystere, avec un ciel illumine en couleurs pales bleues et oranges, avec au premier plan une colline absorbee par le noir de la nuit qui s'approche, et la presence de deux petits arbres morts, elegants, qui paraissent lever leurs branches fragiles comme des bras vers le ciel, dans un geste d'espoir spirituel. Il y a une belle tension dans ce tableau, comme une scene qui parle d'une lutte entre la sagesse de l'acceptance du sort, symbolise par le noir calme de la colline, le ciel, la mer bleue pale et ses montagnes, et une energie rebelle, symbolisee par les petits arbres morts de qui l'esprit reve d'une vie nouvelle, de liberte, d'espoir. Les branches minces des arbres sont baignees dans une lumiere presque blanche, comme un accessoire de theatre, qui veut symboliser la presence d'une ame ou d'un esprit passager entre deux mondes. C'est une tres belle photo, pour son pouvoir dramatique, et sa facon d'achever cette tension sans pretension ou artifice. La 19ieme et 20ieme photo ont cette meme qualite de douceur en couleurs comme la 16ieme photo, mais avec une perspective un peu plus lente, comme quand nos yeux regardent une segonde fois une belle scene de nature. La 21ieme et 22ieme photo ajoutent un moment ou le ciel est infuse avec un bleu clair, presque brilliant, un ciel plus haut, qui se reveille pour un moment, avant de finir dans une lumiere a nouveau en repos, avec la derniere prise, la 24ieme, montrant un ciel de couleur lavande plus intense, qui domine le noir, et de qui recedent respectuesement les arbres au premier plan. La photo finale donne l'impression d'une porte qui s'ouvre, et qui nous invite de nous souvenir de cette piece de theatre silencieux qu'est cet album reposant, reflexif , qui sait - comme est souvent le cas avec les albums poetiques de Katia Djabri - adoucir les points aigues de la realite rigide du monde, avec leurs melodies feeriques et couleurs reveuses, comme une surprise seduisante qui s'est echappee brevement d'un conte des Milles et Une Nuits. Cet album melodieux  me rappelle les mots du poete libanes Kahlil Gibran, trouves dans son livre " Le Prophete " de 1923 : " La beaute a le souffle doux. Elle nous parle a l'esprit. Sa voix se donne a nos silences comme une lumiere legere qui resonne et tremble dans les ombres."   Trudi Ralston

  

No comments:

Post a Comment