Il y a un mouvement au nom de l'impressionnisme abstrait, qui a ses origines a New York, en 1940, et ce mouvement etait une reaction contre l'expressionnisme et sa franchise quant a l'exploration intense de toutes les emotions humaines considerees controversielles, choquantes, effrayantes, face aux horreurs du fascisme qui allaient mener a la devastation apocalyptique de la Seconde Guerre Mondiale. Le monde du XXIieme siecle montre une attitude qui parait vouloir repeter les erreurs tragiques du XXieme siecle: de la Premiere Guerre Mondiale; de l'excess du capitalisme et son arrogance des annees 1920 et son idolatrie des pays et personnes les plus riches; du fascisme des annees 1930, avec son mepris et persecution de toutes idees et personnes inclusives, libres; du materialisme comme absolu, des annees 1950; des souffrances inhumaines des pays en Afrique, en Asie pour le droit a l'independance pendant les guerres des annees 1950 - 1960 pour mettre fin au colonialisme, pour le droit a la liberte et l'independance. Car, chaque jour sur cette planete en plein XXIieme siecle, parait etre un combat mortel contre l'avarice de la part de dirgents de pays qui proclament defendre les droits humains et la democratie, tandis que la triste et tragique et violente realite, est la sordide trahison du droit a la souverainte inviolable que merite chaque peuple. Au lieu d'avancer vers un futur ou l'espoir a une chance, le monde parait se feliciter de faire pas en arriere, pour justifier la glorification de systemes et valeurs qui n'ont rien a voir avec la decence et le respect pour la dignite et charite humaines. C'est difficile de voir clair dans ce brouillard, et ce n'est pas etonnant que les jeunes au coeur et esprit ouvert, inclusif, qui voient la condition du monde, luttent contre le degout et le desespoir, face a cette deplorable situation. Dans les moments de detresse, de l'effort necessaire de garder un certain optimisme, avoir le soutien de famille, de collegues, d'amis, de terre natale, si on a cette chance, peut adoucir cette agonie mentale, cette frustration de l'impuissance envers cette course vers le chaos complet. Loin de mon pays de naissance, en Flandes, vivant aux Etats Unis depuis mon adolescence, ce qui me soulage le coeur et l'esprit, est l'inspiration que me donne ma muse: la Kabylie, sur les rives de l'Algerie, qui m'a adoptee le monde de mes poemes, de mes livres, de mon art qui lui celebre depuis 2017 la richesse de son esprit berbere. Les jours durs, sont ceux, ou les silences de mon exile reverberent comme des cris aigus internes inaudibles, de manque de pays pour ma Kabylie, pour ma famille de coeur, qui m'a donnee ma voix, m'a liberee de ma prison de solitude et isolation intellectuelle - artistique et affective. Aujourd'hui fut une telle journee, ou une sensation de profonde melancholie m'a envahie, m'a voulu me voir sur les ailes d'un oiseau magique, pour pouvoir etre sur terre berbere, en Kabylie, voir mes collegues, pouvoir partager mes poemes avec eux, mon art, pouvoir celebrer la joie totale d'appartenir, fleur et racine, quant a mon identite creative, au coeur kabyle, qui est la flute, et de qui je suis l'heureux echo et interprete, des melodies qu'elle m'inspire. Se sentir a la derive, comme poete, comme artiste, etait mon destin pour tants d'annees, et ce poeme "Onde de Tempete" decrit la peine parfois inconsolable, de la nostalgie d'une fluidite fuyante, qui echappe la definition de sa forme, un peu comme une peinture impressionniste abstraite, ou une sculpture figurative abstraite, comme celles de l'artiste contemporain bulgare - americain, Latchezar Boyadjiev (1959). Ses sculptures, faites en verre, sont une danse subtile de ses formes, entre lumiere et ombre, une danse rythmique et fluide, de lignes abstraites qui cherchent a embrasser les contours y moities cachees du corps feminin. Je m'identifie avec cet art figuratif abstrait, ayant vu mon identite moitie effaceee, cachee, pour si longtemps, dans la societe americaine en perpetuel etat embryonnaire, augmentee par l'usure emotionnelle de me savoir si loin de la Kabylie, la terre qui m'a introduit a moi - meme, au monde de mes poemes et leurs visions liberees, a l'espoir et la fierte de me savoir entendue, connue, accueillie, et aimee, qui me guerit le chagrin ne jamais tres distant d'avoir manquee l'amour sincer d'une mere, de la confiance que donne la tendresse sans condition, de la part d'un peuple courageux et resistant, qui connait tres bien l'importance de l'identite, de la fierte reconnue, de la voix sure, confiante:
Onde de Tempete
Entre terre et ciel, entre ombre et lumiere, je me sentais suspendu, une ligne entre abstraction et forme, naufragee avec comme seule valise mes poemes en exile, si longtemps sans voix audible, sous le sortilege d'une sirene douteuse qui m'a fait perdre l'etoile de la Mer du Nord.
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Egaree dans les vagues du destin qui m'a menee vers un pays qui vend son ame au merchant le plus malin, qui echange les illusions des innocents en coffres d'argent couverts de sang, j'etais a la fois enfant niee et femme de tetue determination.
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Grace a une amie francaise - kabyle, qui a etudiee avec moi au Texas, les annees de solitude et isolation me mettraient sous l'apprentissage de la patience, une fois arrivee aux forets du Pacifique nord - ouest, ou mon esprit apprendrait la charite de la nature, et la grace de la naissance de mon fils Nicholas.
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Apres avoir perdue a toute ma famille de naissance, le destin m'a tendue la main, et m'a introduit a la musique d'Idir, qui m'a ouvert la porte vers la riche histoire et coeur d'une terre ancienne en Algerie: la Kabylie. C'est elle qui m'a appris comment briser ce qui tenait mon ame, mon esprit prisonniers.
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Bannie, l'onde de tempete cruelle, qui se moquait de mon identite condamnee, bannie la fatigue de la tourmente d'etre a la derive pour trouver la clef du phenix abandonnee. Banni la grimace de l'abime, qui devore tout ce qui lui rappelle la force sublime de l'innocence, du courage qui a deja fait face a l'oubli.
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Que mon ame, mon coeur de poete ne plus en chaines, libre du poids de la solitude et du mepris, puissent sentir a toujours la chaleur de l'accueil kabyle, de sa grande famille. Que les esprits berberes me permettent rester proche a son coeur, a ses chansons, au souhait de connaitre le rythme de ses saisons.
Trudi Ralston
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