Tuesday, November 23, 2021

Le Dilemme de Penelope - dans la serie "L'Esprit Vagabond" dedicacee a Nacer Amari

                Le ciel etait bleu, et paraissait faire des cabriolets, autour des nuages grands, blancs, qui eux se paraissaient a des draps etendus, avec qui jouait le vent, qui les envoyait dans les quatre coins du ciel. Les nuages paraissaient etre divertis, contents d'etre visibles, apres tants de jours de pluie, qui les avait enlevee leurs formes, leurs couleurs, leur lumiere, pour rendre l'horizon une tache grande et grise, qui coulait vers le sol, et rendait l'herbe du jardin glissante. La brise etait froide, mais tres revigorant, comme une brise de mer, qui penetre l'ame et la rend courageuse, determinee. Mes pensees m'emmenaient vers l'antiquite de la Grece ancienne, vers l'epouse courageuse d'Ulysse: Penelope, qui etait reine de Ithaca, et de qui son nom en grec ancien est une reference a une tisserande inspiree et intelligente. Un nom tres a propos, vu que selon la mythologie, Penelope savait distraire ses numereux pretendants en tissant et retissant un linceul, en attendant le retour de son mari, le roi de Ithaca, l'hero Ulysse, qui etait parti pour la guerre de Troie et de qui Penelope attendait son retour pour 20 ans, comme le decrit le poete ancien grec Homere ( c. 570 B.C.) dans son epopee de l'Odysee, et qui est aussi l'auteur presume de l'Iliade, qui decrit la guerre de Troie, tandis que l'Odysee se concentre sur le long voyage de retour d'Ulysse, vers sa famille, un effort qui lui prendrait 10 ans pour accomplir. Voyant les nuages se bouger en danse sur le rythme du souffle du vent me rappellait a Penelope, qui avait beaucoup de patience et un sens fort aussi de diplomatie, disant a ses pretendants voyant l'absence de son mari, qu'elle choisirait un d'eux une fois qu'elle aurait fini un tissu grand, un linceul funeraire pour le pere d'Ulysse, Laertes. Chaque nuit, pendant 3 ans, elle defait une partie du linceul, pour tromper ses pretendants. Penelope y reussit, car, finalement, Ulysse retourne et elle est reunie avec lui. Sa determination, de ne pas se rendre aux complots des tous les pretendants, est une merveilleux example de quand on sait combiner la patience et la vision d'un reve clair, on peut atteindre son but, n'importe la gravite ou dificulte des circonstances. J'aime beaucoup cette histoire, parceque, pour moi, la Kabylie est la victoire de l'odysee si longue de ma vie de poete, pour atteindre un chez moi pour ma muse, qui sur terre Kabyle s'est naufragee par chance, par fortune, son radeau de poemes, de livres, pour se rendre compte, apres avoir fait le tour de la terre, que c'etait sur terre berbere que ma voix de poete serait restituee, liberee. Depuis des annees, comme sur un long voyage dangereux et pleins de defis, mon coeur de poete chercheait ou heberger ses inspirations, ses visions, ses chants, et il y avait pleins de defis, tels les pretendants de Penelope, qui ne croyaient rien de mes espoirs, de mes reves, qui aimaient me decourager, meme se moquer de mes efforts, et qui depuis 2017 voient que ma muse est libre, a des tas de livres qui celebrent en articles et poemes, la richesse de la culture berbere de l'Algerie, que mes poemes, volent libre dans le ciel du Djurdjura, dans le coeur grand de ma famille berbere. La pandemie rend difficile en ce moment de retourner en Algerie, mais cela changera bientot, aucune pandemie dure pour toujours. Entretemps, biensur, mes livres et poemes continuent a celebrer la joie et fierte, la dignite d'etre une poete qui doit ses ailes a la Kabylie, sa voix libre, et il y a biensur, encore ces quelques pretendants, qui insistent que je ne reussirais pas a etre libre, tandis que je le suis deja. Comme Penelope, je leur dis que mon linceul sera bientot pret, et je souris, pensant deja a la joie immense que je vais ressentir, d'etre a nouveau sur terre des Hommes Libres, qui m'ont liberee et me liberent les poemes, chaque jour a nouveau. C'est une belle coincidence, que ce fut un des photographes d'Aokas, Nacer Amari, de Tassi Photographie, qui m'a inspiree de commencer de dediquer mes broderies a des photos de photographes de Aokas, comme cela fait plus de 15 ans que je fais des broderies. Comme Penelope, les broderies que je dedique aux photographes artistes de la Kabylie, me rappellent que si on suit son reve avec une determination infatigable, ils se realisent, et aucune quantite de pretendants qui decouragent nos efforts, comme dans le cas de Penelope, qui selon Homere avait 108 pretendants, peuvent reussir la ou le coeur et le courage s'unissent, comme est le cas pour mon coeur de poete flamand - americain, qui bat avec la force de la voix libre du coeur Kabyle, moi, qui se sent hebergee, accuillie, libre, ecoutee, compris, et si fiere de celebrer, de partager la richesse de la culture berbere de l'Algerie. Il y a une terre ou vivent des hommes et des femmes, et des enfants libres, charitables, et de qui, malgre la distance geographique de milliers de kilometres qui nous separe, j'entends leur coeur et leur courage qui bat, a cote du mien, et c'est a ma famille et mes collegues berberes en Kabylie, que je dedique ce poeme:

Le Fil sait, la Plume sait 


Le fil sait, la plume sait, que sur le chemin vers la liberte de nos reves, il ne faut pas faire attention aux pretendants detracteurs, comme le savait la reine Penelope, il ne faut pas laisser que notre courage s'evapore, a cause de mirages que se fabriquent les vautours qui chassent la lumiere et invitent les ombres du doute, de la fatigue, du desespoir. 

                                                             * * * * * * * * * * * * * * * *  

Le fil qui coude le beau tissu brillant, la plume qui chante la joie et le courage du poeme, savent, qu'il ne faut pas faire attention a ses langues, qui tel une serpent, se contorsionnent les intentions avec des mots au son de velours mais gout de poison. 

                                                              * * * * * * * * * * * * * * * * 

En avant, toujours en avant, tel l'agriculteur et ses energies pour le champ, tel le berger, tel le pecheur, en avant, toujours en avant, un pas a la fois, un pied sur qui suit l'autre pied, sans ecouter ceux qui se mettent au bord de la route, pour critiquer, pour distraire, avec comme seul arme pitoyable leur faim pour nous voir echouer, nous voir victimes. 

                                                               * * * * * * * * * * * * * * * * 

Le fil sait, la plume sait, que dans les tempetes de bruit, de noir, que la seule facon d'avancer est de continuer, sans donner ni rancune, ni rage, de simplement continuer sur le chemin de nos reves, n'importe la saison, n'importe les defis,

                                                                * * * * * * * * * * * * * * * * 

 Avec au coeur le sourire, et dans les yeux la generosite de l'esprit large, dans la voix le chant grand, qui se voit deja de retour sur terre berbere, en Kabylie, pres de ses rivieres, ses montagnes, ses villages, ou vivent les hommes, les femmes, les enfants, libres.  


Trudi Ralston       

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