La marque d'un artiste avec une vision authentique est sa facon d'interpreter la realite. L'album du 15 mai du photographe de la nature Djamil Diboune en est temoin. Avec juste 9 prises et juste quelques couleurs merveilleusement maitrisees, le photographe kabyle a reussi l'evocation d'une ambiance forte dans ses nuances dramatiques et intellectuelles.
Djamil Diboune nous presente 9 scenes de beaute brulante, avec une inensite concentree frappante: des couchers de soleil ou domine la couleur d'or rappelant la splendeur de l'art en or des anciens egyptiens. Dans la mythologie egyptienne ancienne, l'or etait considere un metal indestructible, associe avec l'eclat brilliant du soleil. La segonde, troisieme et quatrieme photo forment l'apex de cet eclat dore du soleil, qui apparait comme un disque en flamme dans son pouvoir imposant, toute lumiere autour de ce soleil fond sans resistance dans le noir. L'analogie avec l'influence emotive et symbolique de l'Egypte ancien est plus tangible encore par la presence des montagnes, evoquants les pyramides, ces edifices enigmatiques de roches calcaires qui tiennent les etres humais hypnotises par leurs mysteres depuis des milliers d'annees. Les couchers de soleils brulants de Djamil Diboune evoquent de maniere puissante les couleurs et enigmes associees avec le desert, et a un moment ou l'etre humain brule la terre avec les temperatures erratiques consequences des changements de climat, la presence controversiale du soleil et ses pouvoirs pour le bien et le mal, recoit une significance pas su depuis des milliers d'annees, quand les pharaoh consacraient au soleil un culte de veneration intense et omnipresemte dans la spiritualite et civilisation egyptienne.
Il y a un sens poetique dans ces photos de Djamil Diboune, dans cette reference intuitive artistique du soleil a l'or des anciens egyptiens, qui peut- etre avaient une comprehension deja de l'importance de respecter le pouvoir et l'importance non negociable du soleil sans lequel aucune vie sur cette planete peut exister ou survivre.
3000 ans plus tard, a travers la vision artistique du photographe visionaire berbere, le soleil nous parle, nous avertie, dans cette collection intense de prises d'un soleil d'or liquide, urgentes, de beaute obsedante, nous donnant matiere considerable de reflexion.
L'artiste comme messager, un aspect incontestable dans la vision creative de Djamil Diboune.
Le 13 mai, le photographe a mis 4 photos, de lui et un petit hibou du desert. Dans une des photos il a l'hibou entre sa main, et la photo est un magnifique portrait de l'artiste, a la fois relaxe et intense. Ce portrait me fait penser a Merlin, le sorcier legendaire de la court de Camelot du roi Arthur, fameux dans la poesie medievale galloise, ou le nom de Merlin est Myrddin. La presence du hibou, symbole de la sagesse dans l'antiquite grecque, m'a frappe apres avoir revisite la photo au cours d'ecrire cet article sur les couchers de soleil dores. Dans la segonde photo, il y a le portrait de l'hibou, et dans la troisieme prise, l'hibou est sur le bras et la main etendus du photographe, et la derniere prise montre la main vide de Djamil Diboune et l'hibou en vol dans le ciel bleu grand. Comme Myrddin, le photographe montre la direction ou se trouve la sagesse, mais cette sagesse n'est pas une possession, et le geste symbolique de redonner l'hibou sa liberte est une paralelle opportune avec l'album aux resonnances anciennes egyptiennes. L'artiste partage, c'est a nous de reflechir et agir avec discretion et determination, chacun et chacune dans sa capacite, parceque le moment ou le sorcier et l'hibou sont ensemble, comme des pieces unitaires du mystere a resoudre, est bref et ephimere.
L'information sur la civilisation egyptienne ancienne et sur le sorcier legendaire Myrddin,
courtoisie de Wikipedia.
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