Sunday, October 3, 2021

De l'Autre Cote du Mur de Verre - dans la serie "L'Esprit Vagabond" dedicacee a Nacer Amari

          On s'y habitue, aux silences, qui habitent nos pensees dans les couloirs invisibles de nos solitudes, ces prisonniers qui marchent invisibles, le long les couloirs dans ces moments ou elles sont permis de sortir leur cellule, et aller vers cette espace enfermee ou elles ont l'illusion d'etre libre brevement, et voir leurs espoirs se refleter dans le ciel au - dela de la prison. Ainsi fut ma vie de poete avant la Kabylie. Depuis, mon energie creative a trouvee sa liberte, avec deja 8 livres qui celebrent la culture et la nature de la Kabylie, et un suivant livre " L'Esprit Vagabond" sur lequel je travaille en ce moment. J'aimerais beaucoup vivre plus proche a l'Afrique du Nord, et louer une maison a Strasbourg, en France, pour pouvoir me savoir plus proche a l'Algerie, pour pouvoir visiter plusieurs fois l'annee et travailler sur mes livres et leurs projets, de me savoir plus proche a mes collegues et ma famille berbere en Kabylie. J'espere que cette pandemie ne persiste pas plus trop longtemps, car c'est frustrant de se rendre compte qu'ici aux Etats Unis, l'ineptitude et manque de volonte politique nous assure d'etre le pays avec les plus de morts et plus de cas sur la planete, une distinction qu'on parait essayer de garder. J'anticipe avec beaucoup d'espoir le moment de pouvoir renouveler ma visa de touriste pour l'Algerie, de pouvoir commencer a visualiser ma prochaine visite a la Kabylie, de pouvoir couler ce mur de verre qui me permet juste de voir a grande distance au pays ou m'attendent mes poemes et leurs reves, leurs chants. 
             Devoir s'habituer trop aux silences, est une torture, une epreuve dure, pour le coeur, pour l'esprit. La Kabylie m'a appris l'alphabet de la liberte pour mes pensees, pour ma muse, et je ne peux pas attendre de lui cerrer le coeur chaud dans mes bras, qui sans elle, deteste ces moments ou le froid et ses ombres grises, qui se moquent avec leurs images, me rappellent la misere d'etre poete muet, mepris, invisible. Ce poeme est pour ma Kabylie, son coeur fier, resistant et pour toute ma famille berbere qui me manque comme les ailes le manqueraient a un oiseau blesse, qui a finalement gueri, et a appris a voler, sur des ailes fortes, libres, et qui dans cette liberte a trouvee le destin, la joie de sa voix:

La Chaine Brisee 

Il fut un temps, ou j'etais un oiseau qui avait les ailes blessees, incapable de voler, qui s'imagineait chaque jour a nouveau, comme se serait d'avoir les ailes libres, de pouvoir voler dans le ciel grand, ouvert. 
Il fut un temps, ou les murs etaient tout ce que je pouvais voir, qui etaient le noir de mon esprit, son cauchemar. 
                                                                  * * * * * * * * * * * * * *

Mais, la force de la volonte, elle peut briser des murs bien forts, et malgre la peine, le chagrin de solitudes, de tourner en rond dans la prison ou etait condamnee a vivre mon ame et coeur de poete, j'ai continue a croire, a esperer, qu'un jour je serais libre, j'aurais les ailes gueries, la voix reparee, pour m'envoler fiere et libre, ne plus invisible, ne plus meprisee. 

                                                                  * * * * * * * * * * * * * *

Voila, qu'un jour, la chaine autour de mes ailes de poete, fut brisee, par un peuple qu'aucune prison depuis des milliers d'annees, ne peut tenir, un peuple berbere, fier et resistant qui vit libre en Kabylie, en Algerie. Ma joie est aussi grande que le ciel qui regne sur les montagnes et la lune et les etoiles ou vit ma famille berbere qui m'a acceuillie, qui m'a vu les ailes prisonnieres. 
                                                                  
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Je vis ici, aux Etats Unis, mais mon coeur flamand reve de s'unir avec le coeur berbere qui m'attend en Kabylie, ce coeur eternel et grand qui me comprend, qui est la melodie, l'inspiration de ce chemin ou est libre, ou m'attend mon destin de poete, qui chante, qui celebre, a haute voix fiere, l'amour d'un peuple qui m'a geuri une vie, une eternite, de peines, de chagrins, de silences meurtriers. 

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Vive ma Kabylie, vive sa terre ancestrale, sacrale, vive ses reves, ses enfants, son histoire, sa resistance, et vive le bonheur qu'elle me donne, a mon coeur de poete, qui sans elle, s'aurait mourue de chagrin, aurait disparu dans la poussiere du temps, de l'oubli. 


Trudi Ralston


             

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