Thursday, October 14, 2021

Un Catalyseur du Changement: Le Pouvoir de l'Innocence dans le Portrait "Rayan" de Nacer Amari - dans la serie "L'Esprit Vagabond"

            La photographie continue a occuper une place d'importance centrale dans le monde des arts, et l'art photographique de la portraiture y prend une position de qui son influence a un pouvoir historique et sociale et culturelle qui illumine comme une etoile du Nord, les troubles et leur poids exponentielle du monde du XXIeme siecle, qui lutte pour comprendre et se debarasser de ses heritages douteux lui laissee par le XIX eme et XXeme siecles. Le portrait en noir et blanc "Rayan" du 10 octobre 2021 d'un jeune cousin de la famille du photographe berbere d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie, invite une etude sur l'importance de l'enfant dans la photographie, une importance qui remonte au milieu du XIXeme siecle, quand la portraiture dans la photographie a su gagner une espace culturelle a cote des portraits dans la peinture, pour la facon que la photographie possedait les outils techniques de communiquer l'urgence de son message, de ses perspectives. Les portraits d'enfants y allaient occuper une attention centrale, comme cet article a le but d'explorer, pour la revolution dans le monde economique - sociale et l'ambiance politique suite de l'explosion de la machine industrielle du XIXeme siecle, qui allait bouleverser et grandement traumatiser les classes ouvrieres et les pauvres de la planete, et de qui ses consequences douteuses continuent de facon alarmante dans le monde du XXIeme siecle. Le portrait en noir et blanc "Rayan" fascine pour l'innocence de son protagoniste, une innocence qui a un pouvoir considerable dans le contexte des portraits des enfants dans la photographie. Les mots du photographe Nacer Amari  sont une introduction bien a propos du but de cet article: "Rayan le petit enfant de 12 ans, et un membre de la famille. J'aime en lui son sourire et la blancheur eclatante de ses dents, son regard et la clarte de ses yeux, son dynamisme et la rapidite de sa discussion. " L'energie de joie innocente est au centre de ce portrait, ou la lumiere se parait comme y mise par un pinceau d'une toile a l'huile bien concue et accomplie. Avec l'arrivee depuis les annees 1840, de la capacite technique qu'avait a sa disposition la photographie, les portraits d'enfants devenaient un sujet imperieux et populaire dans les mains de photographes qui y voyaient une possibilite de communiquer les tumultes des angoisses sociales du milieu et fin de XIXeme siecle et la premiere partie du XXeme siecle, et leur impacte souvent desastreux sur les enfants, victimes de pauvrete causee par un systeme industriel qui abusait de leurs droits humains sans scrupules. La photographe anglaise Julia Margaret Cameron (1815 - 1879) , nee en Inde et mort a Sri Lanka a su etablir une renommee mondiale apres l'age de 48 ans, avec ses plus de 900 portraits a traves 12 ans, qui se concentraient sur les femmes et les enfants et leur vulnerabilite dans un monde ou dominait l'aggression economique masculine. L'ecrivain anglais Lewis Carroll (1832 - 1898), l'auteur de "Alice au Pays des Merveilles", etait aussi un photographe de portraits d'enfants, et reste au centre d'un debat de controversie pour l'intimite de ses portraits d'enfants, quoique l'ombre y jetee n'a jusqu'ici aucune evidence concrete. Lewis Carroll chercheait a effacer la ligne de distance et ses restrictions victoriennes entre le monde des enfants et le monde des adultes, ce qui devient evident dans ses portraits de Alice Liddell (1852 - 1934), l'heroine de son livre fameux "Alice au Pays des Merveilles" de 1865. L'art des portraits d'enfants des photographes americaines Gertrude Kasebein (1852 - 1934) et de Sally Mann (1951) etait une facon de mettre au centre les enfants comme des figures iconographes des angoisses de l'epoque. 

             Commencant avec les romans de l'ecrivain anglais Charles Dickens (1812 - 1870) qui etaient une critique passionnee des conditions deplorables et inhumaines dans lesquelles les classes ouvrieres et les pauvres se trouvaient, y compris les enfants qui travaillaient a cote des adultes dans les fabriques et mines, sans aucune protection, l'enfant a figuree avec prominence dans le rhetorique politique du besoin de reformes sociales comme victime deraisonable de l'injustice sociale et l'espoir symbolique pour un meillieur futur. Aux Etats Unis, le photographe Jacob Riis (1849 - 1914), etait un journaliste et photographe danois - americain qui utilisait sa camera pour capturer des images des bidonvilles du Lower East Side de New York City, et de critiquer avec ses photos choquantes la profondeur abjecte de la pauvrete que souffraient les immigrants dans la ville qui pretendait de dire les bienvenus a ceux qui chercheaient une vie de dignite et espoir aux Etats Unis. Ce seraient les images d'enfants, plus de 5000 d'elles, prises par le photographe americain Lewis Hine (1874 - 1940) pour la Comite National de Labeur d'Enfants, entre 1907 et 1918, avec ses images qui dechirent le coeur, d'enfants comme ouvriers dans les usines de conditions deplorables et dangereuses, et vivants ou dans les rues, ou avec leurs familles dans des bidonvilles miserables, que des reformes progressives allaient etre mises au centre d'urgence. La photographie comme force documentaire pour le besoin d'ameliorisation de conditions sociales allait prendre une grande importance pendant les annees 1930 pendant la Grande Depression, grace au travail de photographes comme Dorothea Lange ( 1895 - 1965) et de Walker Evans (1903 - 1975) pour documenter la misere de la vie des agriculteurs et le besoin critique d'aide pour des millions d'americains pauvres qui n'avaient ni travail ni ou vivre ni a manger suffisamment. Ces photographes allaient influencer une generation suivante de photographes, comme Eugene Smith (1918 - 1978) , qui voyageait dans beaucoup de pays, et documentait les ravages de la Seconde Guerre Mondiale aussi, et Roy De Carava (1919 - 2009) , qui comme photographe afro - americain reussit a etablir un grand respect et renommee pour ses portraits et vue dans la vie de Harlem a New York. La photographe Helen Leavitt (1913 - 2009) etablit une importance pour ses portraits francs d'enfants au rebord de communautes marginalisees par la pauvrete, la violence, le manque de chance a une vie decente et heureuse, a travers ses photos de la vie de rue de New York. Il y a la photographie de l'artiste suisse - americain, Robert Frank (1924 - 2019), de l'artiste Diane Arbus (1923 - 1971), une artiste russe - americaine, qui faisait des portraits d'enfants et jeunes marginalises par le racisme, la violence, le vivre sans abri, le prejugement contre leur sexualite libre et rebelle. Il y a les portraits hantants du photographe Ralph Eugene Meatyard (1925 - 1972) qui entourait ses portraits d'enfants avec des symbolismes et metaphores hallucinants. La photographie de Emmet Gawin (1941) se concentrait dans ses portraits sur les aspects plus maladroits et difficils, deroutants, en contradiction, repugnants, materialistes, erotiques et affectivement troublants de la vie soiale americaine. La photographie de Mary Ellen Mark (1941), se concentre sur les jeunes victimes de la prostitution, de se trouver enceinte sans famille ou ressources, et de Larry Clark (1943), qui se concentre sur la vie de jeunes victimes de la drogue et son desespoir, et l'oeuvre du photographe bresilien Sebastio Salgado (1944), de qui son interet est de mettre l'attention sur la destruction ecologique de la planete au mains de l'industrialisme et capitalisme, et ses effets desastreux sur les cultures et peuples de la terre, et les portraits de Nan Goldin (1953) qui documente la vie de jeunes adolescents des communautes LGBT, et les portraits de Lauren Greenfield (1966) , tous des photographes qui cherchent a creer des oeuvres qui documentent les enfants et les jeunes refugies, alienes, precoces, delinquents comme symptomatiques d'un paysage social dans lequel l'ancien idee romantique de l'enfant laissee par la Renaissance de l'enfant comme protegee de la brutalite et injustice du monde est montree comme une grande illusion. Avec l'arrivee des annees 1970, la photographie se voyait au centre d'un groupe d'artistes qui voyaient un chance d'utiliser leur art pour communiquer l'idee que la photographie pouvait etre manipulee, re - contextualise, et ainsi tournee contre elle meme, pour mettre l'attention sur la complexite et l'instablilite de la representation dans un monde sur - saturee de commercialisme, egoisme, indifference, et avarice. La photographie ou les portraits d'enfants sont mis en contraste avec et contre les conventions realistes, est efficace dans l'art de photographes postmodernes comme Jeff Wall (1946), Christian Boltanski (1944 - 2021), de Nancy Burson (1948), et de Carrie Mae Weens (1953), pour interrompre, perturber, les hypotheses actuelles autour de la transparence photographique et la cinema verite, du mouvement initie dans les annees 1960 par Edgar Morin et Jean Rouch. 

            Le portrait "Rayan" du jeune enfant Kabyle, de 12 ans, au visage souriant, avec ses yeux clairs et surs, du photographe berbere Nacer Amari rayonne l'espoir, la joie, et est un magnifique antidote en fait, de la perspective sombre de la photographie du monde postmoderne. Dans ce sens, la portraiture de Nacer Amari est au centre d'un mouvement decidemment nouveau, surgissant, frais, audace, dans la perspective de la portraiture, que je celebre dans mon livre d'aout 2021 " La Colombe: La Cryptographie de l'Espoir de Nacer Amari" ou au lieu du pessimisme envahissant et oppressif des portraits dans la photographie du XXIeme siecle, le photographe berbere decide de montrer le visage de l'espoir dans ses portraits, de la fierte, de l'identite Kabyle. Ses portraits d'enfants, et aussi d'adultes Kabyles a une energie de guerison zen, de sagesse, de calme, un contrepoids bienvenu face a une photographie postmoderne ou les portraits d'enfants ont une ombre lourde de desespoir, de fatigue, d'obsession meme avec le negatif, malgre le genie des photographes de souvent renommee internationale, ou les portraits ne sont plus strictement d'enfants, mais d'enfants qui paraissent deja adultes, et de qui la perspective adulte envers eux risque de plus en plus etre une sorte de mode, de narcissisme inverti, de paralysie intellectuelle, de manque d'energie de decider que ce qu'il faut est un retour a l'innocence du coeur de l'enfant, de la decision d'aider, et d'assurer que les enfants auront autour d'eux des adultes qui sont prets pour faire la lutte pour les proteger, les donner la chance a un monde d'espoir, un monde qui veut se guerir de l'egosime et de l'indifference, de l'avarice et le racisme, de l'appetit sinistre pour l'attentat a la destruction de peuples fiers et libres, et un monde ou les enfants ont la chance de vivre, de celebrer la beaute et la joie et la sagesse profonde de leur innocence. La culture berbere de l'Afrique du Nord, de la Kabylie, est une culture qui valorise les enfants, et leur droit a une vie d'espoir, a une terre de promesse, pas de destruction, qui ont le droit a leur sourire, a la lumiere du bonheur et de la joie qui brille dans leurs yeux. Ce sont ces enfants, cette joie, cet espoir, que celebre dans ses magnifiques portraits d'enfants berberes, comme dans son portrait "Rayan", avec conviction et confiance, le photographe Nacer Amari.  

Trudi Ralston  

La recherche sur l'histoire et son importance continue des portraits d'enfants dans la photographie, courtoisie de Wikipedia, et "Encyclopedia of Children and Childhood in History and Society" de Paula S. Fass, 2003, Volumes I - III.  

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