Thursday, September 29, 2022

La Course des Marionnettes: Une Vision Feminine - dans la serie "Les Blessures de Chiron"

            Il y a une attraction presque hypnotique qu'exerce un theatre de marionnettes, et cette attraction ensorcelante touche aux enfants et adultes d'egale mesure. Quand j'etais enfant, mon pere avait un ami qui nous a construit un petit theatre de marionnettes, et j'ai des tres beaux souvenirs de presenter des petites pieces de theatre avec mon frere et deux petites soeurs, je me rappelle les rires, les cris de surprise des petites scenes de contes imaginaires, de fees, de sorcieres, de princes, de princesses, d'animaux de fable. Je me rappelle le petit son metallique du rideau qui separait les "acteurs", qu'etaient nos mains qui animaient les marionnettes. C'etait si marrant de se deguiser la voix, de changer de personnage, d'etre ou une fee gentille, un loup effrayant, un prince charmant, une princesse souvent tetue, car le monde des marionnettes est le monde en taille petite, du theatre, depuis l'Antiquite, et jusqu'a aujourd'hui. Cet article va explorer le monde fascinant de l'histoire des marionnettes, un monde qui est present dans beaucoup de pays, et qui a une renommee grande dans plusieurs pays de l'est de l'Europe et de l'Asie. Les marionnettes evoquent des emotions profondes dans mes souvenirs d'enfant, de beaux souvenirs, mais une fois adolescente, et adulte, les marionnettes ont pris une importance differente, celle d'avoir du me defendre contre les manipulations interminables de ma mere, ce qui a laissee aussi des traces dans mes efforts et ma confiance envers mes amities feminines de la part de personnes qui trouvaient un plaisir de me dominer, de mepriser mes sensibilites affectives. Comme enfant, et adolescente, les influences formatives intellectuelles, culturelles, artistiques, m'etaient donnees par mon pere, mon oncle peintre Frans, l'artiste peintre flamand expressionniste, ami de mon pere, Raoul Van den Heede ( 1924 - 1999), tandis que les influences feminines etaient au niveau affectif et social, de la part de ma Nanou, de ma grandmere, paternelle, de ma tante Lieve, la soeur la plus jeune de mon pere, quoique son influence devenait aussi intellectuel, une fois que mon pere devenait malade avec la demence, et elle devint le lien de communication entre mon pere et moi, elle etait la force guerisante qui adoucit le chagrin de perdre a mon pere, petit a petit, quand il perdait de plus en plus la memoire, et les cinq dernieres annees de sa vie, ne savait plus que j'etais sa fille ainee, ou comment je me'appellais. Ma tante Lieve et moi ont passees des heures au telephone entre Olympia et Oostende, en Belgique ou elle vit, ou elle m'a racontee avec une patience, intelligence et sensibilite heroique, ce qui se passait avec mon pere, et aussi sur son enfance de lui, et ma tante et leurs deux soeurs, mes tantes Denise et Blanche, car ma mere n'a jamais fait rien pour aider a ses enfants face au stress de la maladie tragique de notre pere. Ainsi, les marionnettes representent pour moi, autant le bon et le penible, le bon des merveilles du monde de theatre desquelles elles font partie, et le penible, d'avoir du me battre pour si longtemp, telle une marionnette mal traitee, contre les manipulations, comme si j'etais une marionnette suspendue de cordes, de ma mere tres raffinee dans les arts troublants de sabotage psychiques de ses quatre enfants. Cette experience douloureuse aux mains de ma mere, allait influencer ma capacite de creer des amities feminines positives, et etait la raison que souvent mes meillieurs et plus proches amities etaient, et restent, masculines, depuis mon enfance, dans l'amitie de cousins, et au Texas,pendant mes annees d'etudes universitaires, c'etait souvent les amities masculines dans lesquels je me confiais le plus, et avec les annees, j'ai reussie d'etablir aussi des amities feminines qui etaient heureuses, et libre de manipulations destructives, comme mon coeur continue de lutter contre les influences negatives d'avoir eue une mere jalouse de ses filles, voulant etre le centre de l'attention de son entourage ou elle etait la marionnettiste en charge, la prima donna de toutes les reunions, de ses diners et fetes, avec a ses cotes mon pere, intelligent et docile, incapable de controler a son epouse egoiste et souvent cruelle envers ses enfants, un monstre deguisee en coutures francaises et talons aiguille italiens. Pour moi, la Kabylie est devenue ma mere spirituelle, et les amities des artistes photographes d'Aokas, qui sont un equilibre d'influences masculines et feminines, me font comprendre de facon claire et emouvante, que cet equilibre est possible, avec patience, et tolerance envers l'histoire de ma vie, qui trouve sa plus profonde expression poetique, intellectuelle, et creative dans le coeur accueillant de la Kabylie. 

           La photographie poetique de Katia Djabri a eue une influence positive, adoucissante, a travers surtout ses beaux ciels et leurs nuages vibrants, dans des couleurs intenses, qui rappellent aux peintures baroques et aussi expressionnistes, et qui expriment une energie de confiance, de vision claire quant a la vie et ses defis. Sa photographie a un esprit philosophe, un monde ou on peut prendre un moment pour reflechir, pour accepter, qui m'aide a continuer a construire ma confiance feminine, qui lutte pour pouvoir accepter cette hesitation de faire confiance aux femmes, pour avoir ete dite pour si longtemps que j'etais ordinaire, sans interet comme personne, comme enfant, comme adulte,  a un point ou je pensais ne jamais pouvoir exprimer mes talents litteraires et artistiques. Les marionnettes sont animees par leur acteur, et le mot vient du latin, et veut dire, "donner souffle a , donner vie". Dans ce sens direct, la Kabylie et ses photographes kabyles m'ont su animer mes talents, m'ont su donner souffle, vie a mes poemes, mon art, si longuement rendu muet, et je suis si reconnaissante a Djamil Diboune, l'Ulysse Berbere, a Katia Djabri, la poete des ciels et ses nuages kabyles - baroques expressionnistes, a Kurt Lolo, le magicien des lumieres et mysteres mythologiques, qu'il sait infuser d'une ambiance de theatre ancien grec, et a Nacer Amari, de qui son art de portraiture sait unir une perspective berbere a un esprit universel, et qui m'aide a definir ma narrative creative, ses influences formatives et ses inspirations de mes poemes et leurs energies litteraires et culturelles - affectives. Le monde des marionnettes qui se presente a mon coeur et esprit de poete, ces 4 photographes savent transformer dans un monde de liberte, de joie, de confiance, ou la main qu'ils utilisent pour exprimer leur art photographique devient la main qui me permet de comprendre, d'ecrire mes poemes, mes articles, mes livres qui celebrent la Kabylie, ma muse, la fee benevolente, qui donne ailes a mes visions, mes melodies, qu'elle m'inspire. Le symbolisme des marionnettes devient ainsi un symbolisme positif, telle est l'intention de cette forme de theatre, qui depuis des milliers d'annees, est un art qui exprime les defis, les espoirs, les reves, les chagrins, l'humour aussi, de tants de peuples dans tants de pays. L'histoire de l'art des marionnettes remonte a des origines qui se tracent a 4000 B.C. Il y a de l'evidence archeologique de marionnettes en l'Egypte ancien, des figurines manipulees a cordes, pour aider a petrir le pain. On a trouvee des marionnettes en argile et ivoire, avec des membres articulees, dans des tombeaux anciens egyptiens, des marionnettes controlees par des cordes. 

            En ancienne Grece, les archives les plus anciennes de marionnettes se trouvent dans les ecrits de Herodote ( c.484 - c.425 B.C.) et de Xenophone ( 430 - 355/354 B.C.). Au Japon, les marionnettes Bunraku se developpaient des rites des temples de Shinto, et avec le temps devenaient une forme de theatre de marionnettes tres sophistiquees. Chikamatsu Monzaemon (1653 - 1724), considere le meillieur dramaturge du Japon, choisissait d'arreter d'ecrire des pieces de theatre pour kabuki, et decida d'ecrire des pieces pour marionnettes, dans la forme de theatre de marionnettes joruri, apres nommees bunraku. Les marionnettes de theatre bunraku etaient sculptees de bois, et apres, peintes, et mises en costumes. Au Vietnam, une forme de theatre de marionnettes se fait sur la surface de l'eau, inspiree par les inondations des champs de riz dans les villages. Les marionnettes sont manipulees a travers des cannes sous l'eau, par les marionnettistes, ce qui cree l'impression que les marionnettes se bougent sur la surface de l'eau. En Myanmar aussi, il y a une forme de theatre de marionnettes, le Yoke the, qui date de 1780, et en Inde il y a le theate de marionnettes Kathputli, originaire de la region de Rajasthan. Ces marionnettes sont taillees d'une seule piece de bois, ont des membres articulees, ce qui permet des mouvements plus flexibles et precis, et elles sont faites par des familles d'artistes dans des rituels elabores, de prieres, et de seclusion,  pour apres leur construction etre fetees avec des fleurs et de l'encens, pour celebrer la "naissance" metaphorique des marionnettes. En ancienne Grece, les philosophes Platon (428/427 ou 424/423 B.C. - 348/347 B.C.) font des references a des marionnettes dans leurs ecrits, et les legende de L'Iliade et de l'Odysee etaient presentees a travers des theatres de marionnettes, et il y a de l'evidence de theatres de marionnettes faites au temple du dieu de la fertilite et du vin, Dionysius, a l'Acropolis. En Europe, le theatre des marionnettes s developpait de la Commedia dell' Arte italien du XVIeme siecle, et aux Iles Britanniques, en Angleterre, l'Ecosse et le Pays de Galles. En Allemagne et Autriche, il ya une longue tradition de theatre de marionnettes, aussi developpee de la Commedia dell'Arte, comme a Salzburg, ou le theatre de marionnettes, fondee en 1913 par le professeur Anton Alcehr a une renommee mondiale. En 2016, le theatre de marionnettes thecque et slovaque fut inclus dans le Patrimoine Monndiale UNESCO. En Amerique du Nord, la culture Teotihuacan du Mexique Centrale de 600 A.D. faisait des figurines avec des membres flexibles, pour leurs rites funeraires, et la culture Hopi du Sud - ouest des Etats Unis, a les kachina, qui sont des marionnettes faites du bois du peuplier dans les ceremonies d'initiation de jeunes filles et de mariees. En Australie, les cultures aborigenes ont une longue tradition de contes orales qui date de milliers d'annees, et il y a le Marionette Theatre d'Australie, fondee en 1960 par Peter Scriven, et les marionnettes Snuff Puppets de l'Australie,  de Melbourne, voyagent avec leurs theatre de marionnettes geantes dans 15 pays, et participent a des grands festivals  en Asie, l'Amerique latine, et l'Europe. Les Snuff Puppets sont connus pour leur humour noir, leur themes de l'actualite sociale et politique. Il y a aussi plusieurs auteurs et poetes fameux, qui ont ecrits des peices de theatre specifiquement pour des theatres de marionnettes: l'ecrivain flamand qui ecrivait en francais, Maurice Maeterlinck (1862 - 1949), qui gagne le Prix Nobel de la Litterature en 1911; George Bernard Shaw ( 1856 - 1950), le dramaturge irlandais, lui aussi recipient du Prix Nobel; et le poete et dramaturge espagnol Federico Garcia Lorca, victime de l'assassinat politique, a l'age de 36 ans du regime fasciste du General Franco.

            Cette exploration de l'importance du theatre des marionnettes, amplifie pour mon coeur de poete, l'importance des photographes berberes Djamil Diboune, Katia Djabri, Kurt Lolo et Nacer Amari, cet equilibre que leur art me donne, a travers la diversite de leurs talents et interets aesthetiques et culturels. Les marionnettes sont des personnages sympathiques, qui souvent expriment les defis, les espoirs, les luttes, les espoirs, les aspirations, les sagesses d'un peuple, a travers les voix deguisees des marionnettistes qui donnent vie avec leurs mains et ses mouvements a leurs marionnettes. Si la main et la voix sont gentilles, la marionnette est benevole, inspire, eduque, encourage, emotionne. Pour moi, la Kabylie est la main gentille, qui guide, qui anime, qui inspire, mes energies creatives qui avaient esperees, si longtemps pour etre resuscitees, reanimees, et le mot "animee" se traduit en fait en " donnee un souffle, une vie, une conscience, une passion, une vie". "Animus" en latin est le mot pour l'esprit, la volonte, l'ame et en grec ancien "anemos" est le mot pour "vent, brise". Ce qui a un animus, a une vie, a un souffle, et dans mon cas, la marionnette des traumes de mon enfance et adolescence, si longuement manipulee avec mechanchete, si longuement apres abandonnee, sans voix, sans vie, a trouvee dans le coeur maternel de la Kabylie, dans son esprit, ses mains gentilles, guerisantes, son animus: sa vie, sa raison d'etre, son identite, sa naissance metaphorique. 

Trudi Ralston 

La recherche sur le monde vaste, ancien, et moderne, du theatre des marionnettes dans l'histoire et la culture, courtoisie de Wikipedia. 

  

Sunday, September 25, 2022

Est - ce qu'il y a, Quelque Part? - dans la serie "Les Blessures de Chiron"

             Il y a dans la vie de l'etre humain des mysteres qui ne se resoudent pas, ni avec la raison, ni avec les sentiments, et qui echappent tout effort d'essayer de les comprendre. Les liens du coeur doivent etre parmi les mysteres les plus profonds, les liens qui se construisent entre des coeurs qui  se rencontrent et ont l'impression qu'ils se connaissent depuis toute une vie, qui se decouvrent des interets et experiences, des sensibilites en harmonie, des histoires de chagrin et de joie, d'espoir. Pour ces coeurs, ni le temps, ni l'espace est un impediment, dans des partages qui comme un arc en ciel savent vaincre tout defi. Mais comme la vie de l'etre humain reste aussi toujours part destin souvent incomprehensible, et il reste aussi l'arbitraire et le caprice de soudain pertes, de contradicitions, de peines, il est inevitable qu'on perd aussi a ces personnes avec qui on avait etabli un lien unique, qui donnaient a notre vie et ses defis une energie et courage ne pas connu avant, ou apres. Pour mon coeur de poete, qui a perdue tants de personnes dans cette vie, dans des circonstances miserables, et qui se trouvait tres seule pour trop de temps, la Kabylie et son coeur resistant et accueillant, m'a regalee avec l'experience inoubliable de rencontrer a travers la distance et le temps, des amities magnifiques. Les exigences d'un monde en chaos, d'exigences quant a combattre les fatigues que causent les intolerances politiques, de crise sanitaire avec trois ans de pandemie, les distractions et demandes de la vie quotidienne, chaque fois plus incertaine et difficile, me trouble le coeur, me fait demander, si je vais perdre, ou si j'ai deja perdue, a certains liens precieux qui la Kabylie, ma famille de coeur, m'avait permis? C'est un chagrin de coeur difficile de nier les jours de silences, de solitude, artistique et intellectuelle. Ce poeme exprime cette douleur, que c'est peut- etre le destin inevitable du poete en exile, depuis la nuit des temps, pour etre trop rebelle et trop vulnerable a la fois. Je le dedique a ces coeurs sensibles qui m'ont permis, a travers leur amitie et leurs photographie, d'essayer de donner une voix a mes poemes, a leurs peines, a leurs joies: Djamil Diboune, Katia Djabri, Kurt Lolo et Nacer Amari. Merci de m'avoir absorbee mes incertitudes et contradictions, mes faiblesses et mes douleurs, leurs faims et solitudes, autant que mon envie pour la joie, le bonheur, si elusifs avant la grace de la Kabylie, avant la charite du coeur berbere, que vous m'avez permis exprimer dans mes livres et poemes, depuis 2017:  


Est - ce qu'il y a, Quelque Part?


Est - ce qu'il y a, quelque part, une equipe de magiciens qui se reunit, qui decide, combien de joie, combien d'espoir que merite un coeur humain? 

Est - ce qu'il y a quelque part, dans les nuages, un grand batiment d'apprentissage, ou des novices de ces magiciens decident, qui recoit la grace de l'amitie, de la tendressse, de la charite apres des annees de detresses, d'avoir le coeur qui saigne sans cesse, de se trouver epuisee, et invisible, chassee de son pays, de sa famille? 

Est - ce qu'il y a, quelque part, une equipe de magiciens, qui nous ramassent ce qui reste de notre coeur quand il se brise en 1000 pieces, qu'ils apres mettent dans un petite boite discrete, avec y ecrits les mots " Coeur de poete - ne plus reparable, ne plus utile?"

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Mais ce que ces magiciens oublient, c'est que le ciel aussi a ses equipes, qui voient toutes les pieces brisees, et les guerissent, les soignent, et je pense que le ciel meme decide, de les envoyer, ces coeurs brises des poetes, venus de rives lointains comme de Flandes, de les envoyer vers terre kabyle. 

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Car c'est sur terre berbere, dans son accueil charitable et sincer, que mon coeur de poete en exile, a recue l'amitie, la tendresse, et meme si le destin maintenant decide, qu'il me faut perdre a nouveau cette grace, cette chance,

au moins quand le moment arrive pour moi, imparfaite, blessee et a la fin disponible, de quitter cette plaine terrestre, au moins, je vais pouvoir dire, aux magiciens et leurs novices: " Mettez - moi et ce qui me reste de mon coeur de poete, de mes reves, de mes joies, de mes erreurs, de mes victoires, dans une petite boite qui simplement dise: je fus aimee par le coeur berbere, et cela pour un temps, m'a effacee toutes les miseres, toutes les peines." 


Trudi Ralston

Saturday, September 24, 2022

d'Olympia a l'Assekrem: Sur la Route Mythologique avec Kurt Lolo - dans la serie "Les Blessures de Chiron"

           Le matin ici decida de se lever incertain, dans une lumiere entre jaune et un gris lis, comme d'une peinture a l'huile encore mouillee. Les nuages paraissaient suspendus avec des fils freles, et le soleil aussi n'etait pas sur s'il allait quitter les ombres de la nuit anterieure. Je venais de sortir d'un reve troublant, plein d'hallucinantes visions, ou je marchais seule sur une autoroute direction d'Austin, la capitale du Texas, ou j'ai fait mes etudes universitaires entre 1977 et 1987, avant de demenager a Olympia, Washington, avec mon mari americain de San Francisco, qui lui aussi faisait des etudes de maitrise, dans la psychologie, pendant que moi j'ai obtenu une maitrise en litterature espagnole et latine americaine. Dans les annees de solitude qui allaient suivre, j'etais visitee regulierement par des reves inquiets, un monde que je connais bien depuis mon enfance, comme enfant serieuse et souvent seule, curieuse des un tres jeune age dans le monde des livres et des arts. Mes reves sont depuis toujours comme des films Fellini, surreel, angoissant, vifs, pleins de symbolismes, et toujours envahis d'architectures surreelles, grotesques, et des personnages a toujours inconnus, qui ou me tourment et se moqent de moi, ou qui aussi parfois essaient de m'aider de trouver mon chemin de retour. Souvent, ce chemin de retour est vers Austin, ou depuis la mort de mon pere en 2008, vers ma maison a Beveren, le village ouest- flamand ou je suis nee, et que j'ai quittee a l'age de 19 ans, sous l'admonition de mon pere, pour aller etudier aux Etas Unis. Le reve, qui bordait a un cauchemar, me trouvait seule sur une autoroute poussiereuse, vers la capitale de Austin. J'avais la complication additionnelle d'une grande valise lourde, et mon but etait d'arriver a mon dortoir universitaire, avant le debut des cours pour le semestre, un but qui paraissait extremement difficile, pour le fait que j'etais a pied. Un point interessant de mes reves, cela n'est jamais clair quel est le point de depart de ma route, qui parait toujours interminable, pleins de dangers d'une circulation chaotique et frenetique, de camions nerveux, d'equipes de construction, de tempetes de pluie, d'avions meme qui laissent tomber des bombes, et moi, qui invisible a toutes les personnes autour de moi en voitures, en bus, en taxis, avance, avec une determination inalterable d'atteindre mon but. Hier soir, dans le reve, j'ai rencontree deux femmes gentilles, qui vivaient dans la rue, et qui avaient l'apparance un peu effrayante, pour des maquillages grotesques, mais je leur notais un coeur sincer, et elles m'on aidee d'identifier la direction de part du chemin que je chercheais a trouver. Je crois que part de leur presence dans mon reve troublant s'explique par la presence croisante des personnes sans abri ici a Olympia, et l'attitude cruelle des authorites civiles et policieres, qui a chaque fois chassent ces personnes les plus meprisees et vulnerables du pays, et meme detruisent leurs si pitoyables camps, ou on coupe meme les arbres, pour eviter que ces pauvres ames aient un peu de privacite et dignite quand ells se couchent exposees aux elements et l'indifference du monde. Souvent, sur la route de mes reves inquietants, ce sont des personnes de qui je vois qu'elles ont souffert, qui decident d'essayer de m'aider. Un de mes reves, celui ne pas inquietant, est de pouvoir un jour visiter le grand Sud algerien, de visiter Timimoun, Tamanrasset, le parc immense et de renommee mondiale du Tassili 'n Ajjer, sutout depuis que j'ai vu les payasages surreels anciens satures de mystere et esprits de fables, dans les photos y pris par le photographe d'Aokas, Kurt Lolo, qui m'a inspiree mon livre qui celebre sa photographie de lumieres et mythologies envoutantes, "MAGIE ET MYSTERE" de mars 2019. 

            La photographie de Kurt Lolo, a deux traits de signatures uniques: celui de savoir rendre la lumiere et toutes ses nuances avec une precision magique, aux rythmes fluides et presque insaisissables, et celui de savoir creer une ambiance de theatre, de mystere, qui evoque le monde des mythologies anciennes, dans ses paysages, surtout ses paysages ensorcelants du grand Sud algerien. Les photos des paysages de l'Assekrem de la part de Kurt Lolo ont un impact decisif, ou le monde du theatre s'unit au monde des montagnes en sculptures aniennes qui tranportent a un monde de silences sacres, qui sont la clef d'histoires insaisissables, de secrets qui ont su evader les lois de l'espace et du temps, et qui sont transmis dans les heritages de fables, de connaissances, et de reverences des cultures Touareg. Peut - etre, c'est eux que je cherche dans mes reves inquietants toutes ces annees. La premiere photo des cultures de l'Afrique du Nord que j'ai vu comme enfant de ni douze ans, fut un portrait en couleur d'un guerrier Touareg, dans une des magazines de National Geographic que collectionnait avec une passion decisive mon pere. Cette photo fut mon introduction aux peuples berberes de l'Afrique du Nord, et je me rappelle jusqu'a aujourd'hui, le regard fier et franc de cet homme d'une quarantaine d'annees, dans ses robes d'un bleu brillant et indigo, des yeux ou brillait la lumiere des mysteres du Sahara, et cette memoire m'est restee. L'Algerie est le pays qui m'a accueillis mes poemes, mes livres, mon art, et de qui son coeur, son ame s'est mis telle un filigrane dans les battements de mon coeur et ses reves, ses inspirations, ses joies, ses chagrins, ses espoirs, et son envie brulante pour une identite reclamee. Elle est ma muse benevolante, et sans elle, les reves inquiets ne sont jamais tres loins. Je tiens a remercier a Kurt Lolo pour son talent d'unir la magie de ses lumieres dans sa photographie, et pour son talent de mettre au centre, tel sur une scene de theatre ancien, l'importance de la mythologie comme une presence integrale du coeur et esprit des cultures berberes de l'Algerie, et pour la facon que cette sagesse ancienne, ancestrale, se manifeste dans le coeur kabyle avec telle fierte et dignite. Les photographes d'Aokas occupent une place centrale dans mon coeur de poete flamand en exile perpetuel, et la photographie de Kurt Lolo m'a appris aussi la valeur d'une amitie pour toutes saisons. Il y a des moments ou je me trouve frustree, de vivre si loin de ma Kabylie, de devoir rester patiente avec les longues distances qui compliquent tout, pour ecrire mes poemes, mes livres, pour les partager, pour faire et partager mon art que m'inspirent les photographes d'Aokas avec qui je travaille depuis 2017, a 9000km, ici, a Olympia, dans le Pacifique Nord - ouest des Etats Unis. L'autre jour, envahie par une nostalgie et desir irrepressible de vouloir traverser cette distance considerable, j'ai telephonee a Kurt Lolo, et je reste impressionnee par le tact avec lequel il a ecoutee et absorbee ma detresse. Comme le coeur et esprit berbere, il n'y a aucun, et mes dix livres qui celebrent la culture et l'art de mes amis et collegues berberes en Kabylie en sont la preuve incontestable. C'est le coeur ancien et resistant de la Kabylie qui me guerit et inspire chaque jour a nouveau, et la distance immense entre Olympia et ma Kabylie, je la traverse, de jour dans mes ecrits, et de nuit, dans le monde de mes reves, meme si cela veut dire que j'y souffre pour le fait que je suis toujours en route vers le monde de mes camarades berberes qui sont devenus ces dernieres 5 annees, les fibres, le souffle, la raison d'etre de mes livres, de l'histoire de ma vie. La Kabylie et mes collegues artistes - photographes d'Aokas, sont l'equilibre finalement me permis, finalement compris, de toutes les joies et tous les chagrins que m'a exigee ma vie de poete en exile culturel et intellectuel - artistique. Mes pieds marchent ici de jour sur les routes de Olympia, et ne s'y sentent que mal a l'aise, et la nuit, mes pieds et mes imaginations se mettent en route, essayant avec ma valise de poemes, de regrets et peines, et espoirs et joies, de trouver le chemin de retour vers la Kabylie et ma famille de collegues et amis berberes, une route longue, qui parait aller de Olympia bien au - dela de la Kabylie, vers les horizons envoutants du Tassili 'n Ajjer, ou peut - etre un guerrier Touareg me laissera un message de mes camarades photographes Djamil Diboune, Katia Djabri, Kurt Lolo et Nacer Amari, pour qui le jour se leve a Aokas et de qui me parlent les nuages, soudain blancs ici dans le ciel, bleu soudain aussi, de mon jardin ce matin ou le soleil vient de chasser le gris et les ombres de la nuit inquiete et seule. 

Trudi Ralston     

Friday, September 23, 2022

Le Supplice du Silence: Un Poeme dans la serie "Les Blessures de Chiron"

           Il y a dans les douleurs du coeur, souvent une espace de grands silences, qui sait absorber les peines inexpressibles pour etre si intenses, comme si le silence sait qu'ajouter des mots aux souffrances du coeur ajoute petit a petit, tels des rochers dans une riviere, un poids qui devient trop lourd, et qui, si trop de rochers sont mis dans la riviere du coeur, lui rend inaudible, et arrete meme que puissent couler les larmes comme une eau qui se soulage. Chiron recut une blessure mortelle, une fleche empoisonnee de l'arc de Hercule, et depuis souffrait une agonie continue. Ce qui est remarquable dans la mythologie de Chiron, est qu'il chercheait a guerir, a soigner les blessures des autres. Ce poeme l'imagine a Chiron, se reposant le matin, sur une colline, voyant le soleil rouge se lever sur les montagnes et la mer, rouge comme le sang de sa blessure, rouge comme les souffrances qu'il tolerait et absorbait, comme la Kabylie m'absorbe et me guerit mes peines. Ce poeme je le dedique a Nacer Amari, pour sa patience exceptionnelle envers mon coeur qui cherche a comprendre le chemin difficile de ma vie, a travers les sensibilites de ses portraits kabyles, de ses nature mortes, ses levers et couchers du soleil, ou est toujours present un silence qui telle une sentinelle observe, ecoute, absorbe, comprend:


Le Supplice du Silence


Haut sur une colline, loin du bruit du monde, Chiron pense, se demande, est - il possible de resoudre le mystere de cette vie? Il laisse echapper un soupir, qu'un vent, une brise lui enleve de ses epaules resistantes, tout doucement. 

Chiron respire, et sa blessure lui brule, la ou la fleche d'Hercule lui a pris de surprise, et il attend, patiemment, que la lumiere du nouveau jour lui explique que tout sera bien, que tout a son but, son destin. 

Chiron reve de sa famille, de ses enfants, il attend leur rire, il pense deja a son retour le soir, ou il va embrasser sa raison de vivre, sa source d'espoir et de joie, pendant que lentement un soleil rouge lui ajoute a sa blessure un eclat brillant. 

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Ses pas de Chiron, il mesure avec patience, avec precision, il rencontre sur son chemin, ses voisins, ses amis, qui lui demandent s'il va bien, et s'il pense que le monde a la fin sera sauvable, que demain, tout sera bien. 

Chrion, le guerisseur berbere, qui vit ne pas dans le monde ancien grec, mais en Kabylie, a un coeur qui est gentil, qui est grand, avec assez d'espace pour guerir les blessures d'autrui, comme ca, en silence, comme ca, sans ego, sans demandes. 

Chiron sourit, tout tranquillement, et il avance, en silence, avec dans le coeur le soleil et sa blessure rouge qui lui accompagnent sur la traversee des differentes saisons. Il a dans la main les graines pour ses recoltes, il a dans les yeux la patience de tolerer le mystere qui ni revele, et qui ni enleve le poids qu'exige que tolere le monde des esprits l'etre humain. 

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Le supplice du silence, Chiron connait tres bien, et c'est tout un courage, qu'il sait traduire toutes les avalanches des mots et leurs caprices, qui lui envahissent le long son chemin, dans des images, dans des espoirs qui soulagent les coeurs inquiets, comme celui d'une poete flamande, a qui il laisse sa carte routiere berbere, qui a toute sa confiance, pour aujourd'hui, et pour demain.   


Trudi Ralston 

 

Thursday, September 22, 2022

Les Blessures de Chiron: Dans l'Ombre de Jung et Platon - En Hommage au Coeur Creatif de la Kabylie

            Le coeur du poete est un monde complexe, souvent contradictoire, et souvent tres seul, pour etre resistant et vulnerable a la fois, rebelle et innocent dans ses visions, ses energies, la source de ses inspirations. Je me reconnais ainsi, et la Kabylie depuis 2017, m'a donnee la chance, unique dans ma vie cousue ensemble avec le fil de solitude et une volonte de fer, de recevoir une voix pour mes poemes, pour leurs mots, leurs melodies, inaudibles avant l'accueil de la Kabylie. Dans la photographie de DJAMIL DIBOUNE, de KATIA DJABRI, de KURT LOLO, et de NACER AMARI, ma voix de poete, suprimee depuis mon adolescence, et precairement en stasis pendant mes annees d'universite au Texas, entre 1977 et 1987, et apres invisible entre 1988 et 2012, quand j'ai commencee a ecrire en anglais, comme dans un vide total, et pour etre liberee, avec un cri immense d'spoir, de joie, avec la decouverte de la nature et du peuple de la Kabylie. La photographie de DJAMIL DIBOUNE etait une revelation pour la beaute encyclopedique que ses photos savent documenter, des cascades, montagnes, faune, flore, de sa Kabylie, et le titre que je lui ai donnee dans mon livre "d'Ulysse Berbere" dans mon livre "LE SECRET HEUREUX D'ULYSSE" de decembre 2018, fait honneur a sa passion, son talent pour celebrer et partager la beaute unique de la nature en Kabylie, ainsi que mon livre de mars 2018, " DJAMIL DIBOUNE: UNE ENCYCLOPEDIE DE BEAUTE". La vision poetique de KATIA DJABRI etait la presence feminine, que j'ai celebree dans mon livre de poemes de juillet 2020,"LES POEMES DE FEU ET FER", et dans mon livre aussi de juillet 2020, un livre de plus de 600 pages, "ALGERIE, MON COEUR" qui celebre dans 145 articles et poemes, la photographie de Djamil Diboune, de Katia Djabri, et aussi de KURT LOLO et NACER AMARI, et qui fut ecrit apres mon premier sejour en Algerie, et en Kabylie, en septembre - octobre 2019. Un livre de mars 2019, "MAGIE ET MYSTERE" celebre la photographie de lumieres et profondeurs mythologiques de KURT LOLO, et en octobre 2020, le premier de mes 5 livres sur la photographie de NACER AMARI, "SONATES BERBERES" a vu sa publication, qui serait suivie par "LE CAHIER ERRANT" ( mars 2021), "LA COLOMBE: LA CRYPTOGRAPHIE DE L'ESPOIR DE NACER AMARI" (aout 2021), et "L'ESPRIT VAGABOND: A LA RECHERCHE DE L'IDENTITE CREATIVE AVEC NACER AMARI" de mai 2022. En ce moment, je travaille sur le livre suivant, "L'ESPRIT ITINERANT", qui continue d'explorer l'esprit kabyle et universel du photographe NACER AMARI, et aussi sur un livre que j'ecris en francais et anglais, "LA FLUTE ET L'ECHO/ THE FLUTE AND THE ECHO", qui explore l'inspiration que donne a mes energies creatives la Kabylie, qui est pour moi leur coeur accueillant, et de qui mes poemes et livres et art sont l'echo, dans cette harmonie de decouvertes et espoir, et joie, fierte, dignite, d'avoir ete redonnee ma voix de poete, perdue pour toute un vie. 

             La Kabylie a su briser un sortilege, est dans ma vie, la victoire sur une vie avant vecue dans des silences cruels, et l'abondance de mes livres qui lui celebrent depuis, et les livres futurs sur lesquels je travaille en ce moment, sont pour moi temoignage que la Kabylie a un coeur, et un esprit, qui tel Chiron, l'archer guerisseur de la mythologie grecque, sait me guerir les blessures jusqu'a les plus profondes, de mon coeur comme etre humain, comme poete finalement libre. Le titre de ce livre futur "LES BLESSURES DE CHIRON" explore cette odysee de ma vie, qui m'a menee de Flandes ou je suis nee, aux Etats Unis, d'abord 10 ans au Texas, et depuis a Washington State, jusqu'au rives de l'Algerie, de la Kabylie, qui m'a guerie le coeur, la vie. La photographie de NACER AMARI est au centre de cette guerison, et parfois, mon enthousiasme et ses delires de joie, peut - etre me font oublier l'effort de patience et charite qu'il donne a mes energies creatives. Le photographe me rappelle ainsi a Chiron, l'archer guerisseur, pour ses qualites de gentillesse, de calme, de silences, ne pas asphixiants, mais guerisants. Tel Chiron, pouvoir ecrire sur ses photos, me permet comprendre, que mes blessures se guerissent a travers le processus therapeutique et cathartique, du coeur eternel et intournable de la Kabylie. 

             Chiron etait un centaure, qui etait connu pour sa sagesse, sa connaissance des arts medicinales, de la musique, du tir a l'arc, de la chasse, de la gymnastique et de la prophetie. Les centaures sont dans la race des satyres dans la mythologie ancienne grecque, et etaient surtout connus pour leurs indulgences, mais Chiron, etait connu pour etre gentil et intelligent, et etait le fils du Titan Cronus, et de la nymphe Oceanide, Philyra. Chiron symbolise la blessure la plus profonde et les efforts de la guerir. Chiron etait aussi le frere de Dolops et Aphrus, l'ancetre et eponyme des Afroi, les africains autotoches, et son epouse Nais, lui donnait 3 filles, Hippe, Endeis, Ocyrhoe, et un fils, Carystus. En apparence aussi, Chiron se distingue des autres centaures, ayant les jambes de front d'un etre humain, et ne pas equinine.  Chiron fut blesse par une fleche poisonnee de la part d'Hercule, et sa blessure fut incurable, mias comme il etait le fils du titan immortel Cronus, il ne pouvait non plus mourir, et devait supporter la douleur considerable de la blessure, et dela vient l'idee de Chiron comme le "guerisseur meurtri". Le mot chirurge, se derive de Chiron, et le terme "le guerisseur meurtri" a un lien ancien, qui remonte au philosophe grec Platon ( 428/427 - 348/347 B.C ), et un lien qui s'etend dans le monde d'aujourd'hui, a travers la psychologie de Carl Gustav Jung, le fondateur suisse de la psychologie analytique, et le disciple le plus fameux de Sigmund Freud ( 1856 - 1939), le fondateur autrichien de la psychoanalyse, qui finissent par diverger dans leurs ideologies et ses applications. Chiron est dans ce sens un archetype, que Jung definait comme etre  evident dans l'etude de l'anthropologie, qui montre evidences de themes universels, qui s'expriment dans les rites ceremoniales des cultures de la terre, dans leurs mythologies, leurs contes. Souvent, il y a une lutte de liberation, d'identite, entre ce que Carl Gustav Jung define comme "persona" et "ombre": les masques que se met une personne pour savoir s'adapter aux exigences de vivre dans une communaute et ses lois et convictions, la "persona", et le conflit qui se presente quand les traits inconnus, caches, supprimes, de la personne qui se manifestent, comme les cotes souvent vu comme negatifs, ne pas acceptables, ou desirables, donc "l'ombre". Chiron est le guerisseur qui sait aider a trouver l'equilibre entre les deux, et certainement, la Kabylie, est pour moi tel Chiron, est une influence clarifiante, guerisante, et une inspiration, comme pour le heros ancien grec, Achille, qui apprend la musique de Chiron. Comme Chiron, la Kabylie a une influence tres positive sur mes energies creatives, et me fait voir clair dans les rythmes, themes, et melodies des poemes qu'elle m'inspire. Carl Gustav Jung etait convaincu que les arts avaient une influence therapeutique sur l'esprit et ses troubles, l'art de la danse, de la musique, pour reparer des traumes, des idees qu'il avait concu deja en 1916, mais qui prendraient plus de 40 ans pour etre popularisees. Jung avait aussi un grand interet dans les avantages curatifs des psychedeliques, comme ils sont pratiquees dans les cultures amerindiennes, comme une partie integrale et veneree de rites ceremoniales sous la direction des shaman, des guerisseurs des tribus, comme les rites du Peyotl, dans la tribu des Navajo, dans le Sud - ouest des Etats Unis, qui sont des rites curatifs, a base de la racine du cactus peyotl qui a des proprietes hallucinogenes, et de qui son usage est permis grace au American Indian Religious Freedom Act, de 1978, signe par le president americain Jimmy Carter, l'Acte de la Liberte Religieuse Amerindienne. Le rite du Peyotl est un rite qui se conduit avec beaucoup de ceremonies et la plus grande sincerite et respect, pour ses benefices spirituels et physiques. Chiron est l'archetype qui unit les aspirations de l'idividu de facon harmonieuse avec celles du groupe, de la communaute, qui sait voir et guerir leurs inevitables conflits, blessures, contradictions, une idee qui reste tres contemporain pour un monde post moderne en perpetuel conflit, pour se trouver, suite d'interminables colonisations desastreuses, qui ont laissees des cicatrices profondes dans tants de peuples, entre l'espoir et les tenebres, de facon chaque fois plus precaire. Pour moi, comme poete, comme etre humain qui a eu le coeur en exile si longtemps, la Kabylie et ses photographes artistes d'Aokas, DJAMIL DIBOUNE, KATIA DJABRI, KURT LOLO et NACER AMARI, symbolisent la chance unique de non seulement retrouver mon equilibre intellectuel et culturel, mais aussi artistique, poetique et affectif. C'est un regal sans egale, de savoir a mes cotes, Chiron, le guerisseur meurtri, et tous ses talents et attributs a travers la presence, l'amitie, la charite, la sagesse et la tendresse et le talent de mes collegues et amis photographes kabyles, si uniques et courageux. 


Trudi Ralston 

La recherche sur Chiron, le guerisseur meurtri, et sur sa presence dans les pensees et idees de Platon et Carl Gustav Jung, courtoisie de Wikipedia.  Tous mes livres ecrits depuis 2017 pour la Kabylie sont publies sur Amazon.  

  

Tuesday, September 20, 2022

L'Agonie du Vol / Flight's Agony: dans la serie "La Flute et l'Echo/The Flute and the Echo

           Le coeur du poete est un monde de contradictions, de rebellies, qui vacillent entre incredulite et courage, qui voient le monde et veut s'envoler vers d'autres horizons, vers d'autres perspectives, moins asphixiantes, moins penibles. Dans le ciel ici, souvent quand le jour est clair et chaud, on peut voir des rapteurs, des faucons, des aigles, volant haut, parfois plusieurs, dans un cercle, comme s'ils etaient en conference sur la condition du monde, et parfois aussi, souvent meme, on les voit solitaire, ou peut - etre a deux, volant lentement, sur leurs ailes geantes, haut sur les courants d'air. Ils paraissent a des danseurs, comme les danseurs amerindiens quand ils font la ceremonie de la danse de l'aigle, car dans leurs cultures, l'aigle se considere un aminal de grande importance spirituelle, il est l'esprit qui fait le pont entre la terre et le ciel, entre le monde des hommes et le monde des esprits. Quand je vois des oiseaux dans le ciel, que ce soit un troupeau d'oies aux voix de trompete jubilante, ou des petites hirondelles, ou des canards en route vers le lac pres de la maison, ou juste un petit oiseau en route vers la foret, mon coeur ressent toujours une peine, de vouloir etre libre, de pouvoir voir le monde de leurs perspectives, a une distance claire. Je pense biensur aussi au poeme de 1841, des "Fleurs du Mal", de Charles Baudelaire, "L'Albatros", qui me dechire le coeur, comme il a fait la premiere fois que je l'ai lu, comme adolescente au lycee en Flandes: "Le Poete est semblance au prince des nuees Qui hante la tempete et se rit de l'archer; Exile sur le sol au milieu des huees, Ses ailes de geant l'empechent de voler." Comme poete, on a toujours une relation a la meillieur maladroite avec le monde, et ce matin, voyant a nouveau a un rapteur haut dans le ciel bleu, cette meme peine, cette brulure, cette agonie, me revient. La Kabylie et sa nature m'a ouvert l'espace pour mes poemes, et c'est a elle que je retourne depuis, pour donner forme a mes energies creatives, elle qui se bat depuis si longtemps pour maintenir sa liberte, son identite, sa voix, et qui a liberee ma voix de poete. Ce poeme exprime cette tension parfois si penible de savoir a ma Kabylie si loin, et de lui ressentir de si pres:

           The poet's heart is a world of contradictions, of rebellion, that hesitate between disbelief and courage, that see the world, and wants to fly towards other horizons, less asphyxiating, less painful. In the sky here, often when it is a clear and warm day, you can see birds of prey, falcons, eagles, flying high, sometimes several, in a circle, as were they in conference about the condition of the world, and sometimes also, often even, you see them alone, or maybe in twos, flying slowly, on their giant wings, high on the air current. They seem like dancers, like Native American dancers, when they perform the Eagle Dance ceremony, because in their cultures, the eagle is considered an animal of great spiritual importance, he is the spirit who is the bridge between the earth and sky, between the world of humans and the spirit world. When I see birds in the sky, whether it be a flock of boisterous geese, or dainty swallows, or ducks on their way to the lake by our house, or just a small bird on its way to the forest, my heart always feels a pain, of wanting to be free, of being able to see the world from their perspectives, from a clear distance. I think also of course of the 1841 poem "The Albatross" by Charles Baudelaire, from "Fleurs du Mal", and it tears at my heart as it did the first time I read it as an adolescent in high school in Flanders: "The Poet is like this prince of the clouds Who haunts the tempest and laughs at the archer; Exiled on the ground, in the midst of jeers, His giant wings keep him from walking." As a poet, one has always a relationship at best, awkward with the world, and this morning, seeing again a raptor high in the blue sky, this same pain, this burn, this agony revisits me. Kabylie and her nature opened the space for my poems, and it is to her I turn since, to give form to my creative energies, she who fights since so long, to maintain her freedom, her identity, her voice, and who freed my poet's voice. This poem expresses this tension sometimes so painful to know my Kabylie to be so far, and to feel her so close:


L'Agonie du Vol


Ce matin, haut dans le ciel et ses eaux bleus et loin, un grand rapteur danse sur les esapaces qui separent la terre et les esprits. Ses ailes geantes font un cercle de rythmes de tambour que seul il entend, et qui desormais j'entends son echo dans le chagrin de mon coeur, de me savoir poete entre deux mondes, avec un coeur berbere qui bat si fort dans mon souffle et ses reves.

* * * * * * * 

J'entends le cri de l'oiseau geant, comme s'il me voit, et comprend, que je reve de pouvoir voler libre, haut comme lui, sans les mefiances du monde, sans ces blessures qui me hantent, pour le risque de donner voix a l'espoir pour l'amour, pour la paix, pour le partage, sans frontieres, sans bagages. Ah, ma Kabylie, toi qui m'inspires, toi, si loin a travers deux continents, toi, qui me touches si proche, toi, la source de mes inspirations. 

* * * * * * *

Comme c'est dur, se savoir entre deux mondes, de voir si clair, et de devoir toujours se savoir, pieds sur terre, les yeux vers le ciel, et le coeur qui pleure, pour ces ames, ces personnes de courage, qui accueillent, qui comprennent. L'agonie du vol, l'agonie d'aimer trop, l'agonie de se trouver a la fin a nouveau seule, car le poete termine toujours nu sur la scene, son coeur et ses poemes, trop controversiel, trop sans gene. 


Flight's Agony


This morning, high in the sky and its blue waters, and far, a large raptor dances on the spaces that separate the earth and the spirits. His giant wings make a circle of drums and rhythms, that only he hears, and that still, I hear in echo, in the sorrow of my heart, to know I am a poet between two worlds, with a Berber heart that beats so strong, in my breath and its dreams. 

* * * * * * *

I hear the giant bird's cry, as could he see me, and understand, that I dream to be able to fly free, high like him, without the suspicions of the world, without these wounds that haunt me, for the risk of giving voice to the hope for love, for peace, for sharing, without borders, without luggage. Ah, My Kabylie, you who inspire me, you, so far way across two continents, you, who touches me so closely, the source of my inspirations. 

* * * * * * *

How hard it is, to find myself between two worlds, to see so clearly, and to always have to know oneself feet on the ground, eyes towards the sky, and a heart that cries, for the souls, the persons of courage, who embrace, who understand. Flight's agony, the agony of loving too much, the agony of finding oneself alone again, because the poet always ends up naked on the stage, his heart and his poems, too controversial, too unabashed. 


Trudi Ralston 

Pour Maitre Rachid Oulebsir

Pour Nacer Amari

Pour Djamil Diboune.

Pour Katia Djabri.

Pour Kurt Lolo.                                                                                                                                                                                                         

      

Sunday, September 18, 2022

Le Serpent Gourmand/ The Hungry Snake: dans la serie "La Flute et l'Echo/ The Flute and the Echo

           Juste au moment qu'on pensait ici au Pacifique Nord - Ouest que l'ete avait passee, avec quelques jours soudainement froids, le soleil decida de revenir, avec des jours a nouveau de plus de pres de 26 degres Celsius. Il y a le ciel bleu et une douce brise pour ajouter a des apres - midi agreablement chaudes, et des nuages blancs qui font des dessins comme des scenes echappees d'un conte de fee pour enfants idyllique. Il parait que la nature ici veut parfois laisser un regal, qui calme l'esprit et le coeur humain, pourqu'ils oublient la condition du monde, ses corruptions, ses guerres civiles, ses violences de droits humains, comme ici, envers les milliers d'immigrants des pays de l'Amerique Centrale et Latine, qui echappent des violences politiques et sociales, de la population noire aux mains de policiers racistes, et dans tants de pays en ce moment, qui parait provoquer un retour a un monde ou les droits humains sont consideres sans importance. Cela decourage, et donne l'impression certains jours que le courage se trouve face au mal tel un cerf face a un serpent grand et gourmand et tres adepte dans ses intentions d'avaler les cerfs qui ont le malheur de lui rencontrer sur le chemin. Le coeur humain se trouve de la meme facon pas mal de fois dans cette situation de se savoir presque sauf, presque sur, presque capable de voir clair dans ses reves et ses objectifs, quand il parait qu'un serpent grand et gourmand se met entre lui et son but si proche, qu'il pouvait le toucher, presque, juste. Et le sourire du serpent indique que l'eviter, changer de route, ne sera pas evident, ce qui se voit chaque jour a nouveau, quand on apprend sur ce qui se passe un peu partout ces jours - ci dans le monde, et comme souffre le coeur de la terre, essayant de ne pas perdre l'espoir et le courage. Ce poeme "Le Serpent Gourmand" est une reflection nostalgique sur cette verite, sur ce mystere existenciel, si difficile de vaincre, d'evader: 


           Just when we thought here in the Pacific Northwest that summer was over, after several cold days, the sun decided on a comeback, with days again nearing 80 degrees Fahrenheit. There is a blue sky with a gentle breeze to add to the pleasantly warm afternoons, and white clouds that draw pictures that seem to have escaped from an idyllic children's fairy tale. It seems nature here wants to sometimes leave a gift, that calms the human spirit and heart, so they forget the condition of the world, its corruptions, its civil wars, its violation of human rights, like here in the US, towards thousands of immigrants from Central and South America, fleeing political and social violence, towards the black population at the hands of racist police, and in so many countries right now, that seem to want to initiate a return to a world where human rights are considered unimportant. This is discouraging, and gives the impression some days that courage finds itself like a deer in front of a big and hungry snake, very adept in its intentions to swallow the deer that have the misfortune to encounter the snake on its path. The human heart finds itself in the same way so often in the situation to know itself almost safe, almost sure, almost able to see clearly its dreams and goals, when it seems like a big and hungry snake puts himself between him and his goal, so close, that he can almost touch it. And the smile on the snake indicates that avoiding the snake, will not be easy, which can be observed each day again, when we learn what is happening just about everywhere these days in the world, and how the earth suffers, trying not to lose hope and courage. This poem, "The Hungry Snake", is a nostalgic reflection on this truth, on this existential mystery, so hard to overcome, to evade:


Le Serpent Gourmand


Il y a un serpent endormi sur la terrasse ce matin. Il parait etre tres conscient de mon chagrin. 

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Je vois le monde et ses theatres, ces grimaces et contorsions, qui jouent cache - cache avec l'etre humain, son coeur courageux, qui se bat pour la paix, le bonheur, le sourire, l'espoir dans les tempetes du destin. 

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Ce serpent, si sur de lui, qui me regarde et voit mes blessures, ma fierte et ses histoires, me visite la nuit, ou je le vois m'approcher, ou je le vois me trainer vers le vide, vers son nid ou il me mange, sans pitie, lentement. 

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Comme est ertrange la vie humaine, cousue ensemble entre joie et peines, et quel equilibre maldroit, que c'est rarement ces jours le bien et ses douceurs qui gagnent. 

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Reste le courage, reste la charite, qui donne de ses douleurs et nous berce, nous dessine le sourire parmi les rivieres de larmes, de reves, de tendresses mis a cote, simplement pour survivre, simplement pour voir un autre jour sans les serpents et leurs morsures. 


The Hungry Serpent  


There is a sleeping serpent on the patio this morning. He seems to know my sorrow. 

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I see the world and its stage, its grimaces and contortions, that play hide and go seek with mankind, his courageous heart, that fights for peace, for happiness, for a smile, for hope, in destiny's storms.  

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This serpent, so sure of himself, who sees me and my wounds, my pride and its story, visits me at night, where I see it coming towards me, where I see it dragging me into the void, to its nest where it eats me, without pity, slowly. 

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How strange is human life, sewn together between joy and sorrow, and what an awkward balance, that so rarely these days sees goodness and its kindness win. 

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What is left is courage, what is left is mercy, that gives of its sorrows and holds us, draws a smile, among the rivers of tears, of dreams, of tenderness set aside, simply to survive, simply to see another day, without the snakes and their bites.  


Trudi Ralston

Monday, September 12, 2022

Une Influence Transformative: Le Lever du Soleil "CAP AOKAS" de Nacer Amari - dans la serie "L'Esprit Itinerant"

          La Kabylie prouve etre une muse sans egale, qui depuis 2017 continue a etre une influence cathartique sur mes livres, mes poemes, mon art, qui lui celebrent depuis, et de qui sa presence directive est la melodie, les couleurs, le monde, son soleil et sa lune, de mes energies creatives. J'ai grandie en Flandes, dans les annees 1960, fille ainee de 4 enfants, d'un pere qui m'adorait et d'une mere distraite obsedee avec sa vie comme prima donna de son cercle social. Pour elle, ses enfants etaient un obstacle, qu'elle etait heureuse de remetrre a notre Nanou, une femme de grand coeur, qui se rendait compte que c'etait en fait elle qui remplissait le role de mere pour moi et mon frere et deux petites soeurs, et qui m'a laissee avec des souvenirs de sa devotion et courage qui me soutiennent jusqu'aujourd'hui. Mon pere m'a appris sur la photographie, l'histoire, l'archeologie, les arts, et mon oncle Frans, le frere aine de ma mere, m'a appris sur la peinture, le dessin, la poesie, la philosophie. Tous ces souvenirs de ces personnes courageuses, mon pere, ma Nanou, mon oncle, mon coeur d'adolescente qui a quittee son pays a l'age de 19 ans, ont ete soigneusement emballes, suspendu dans le temps et les longues annees de solitude ici aux Etats Unis. En 2017, par la grace du destin, j'ai decouvert le tresor de la nature, de la culture, de son histoire, de son peuple courageux et infatigable, resistant, fier, et accueillant de la Kabylie. Cette grace m'a sauvee la vie a mon ame, mon esprit, mes energies creatives comme poete, comme ecrivaine, de qui son coeur s'asphixiait de solitude, d'invisibilite, d'une voix rendue presque inaudible. La Kabylie a brisee le sortilege, et depuis mes energies creatives sont libres, ont trouvee leur vraie voix, leur coeur, leur raison d'etre, dont mes 10 livres ecrits et publies depuis pour la Kabylie en sont les fiers et heureux temoins. 

           Depuis 2019, la photographie de l'artiste visuel d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie est la source d'inspiration de mes livres, pour sa facon unique de savoir unir dans son art l'esprit kabyle et une intuition qui possede en meme temps un coeur universel, qui sait faire le pont entre les deux, dans ses portraits kabyles, dans ses nature mortes, dans ses paysages, comme dans son lever du soleil "CAP AOKAS" du 11 septembre 2022. Ce paysage attire l'attention pour son ambiance tranquil, son souffle meditatif, parmi les couleurs vibrantes, vives, qui dominent la mer et le ciel. C'est un lever du soleil de silences, de silences qui ecoutent, qui regardent, qui partagent tel un esprit benevolent leur voyage dans le temps, dans le bruit, dans la sagesse, sans jugement, et qui nous laissent calmes, pour etre dans ce moment de profonde reflection, ou le soleil, discret, blanc se repose un moment avant de s'unir dans la lumiere brillante d'un nouveau jour, avec ses espoirs, ses voeux, ses reves, ses defis, ses victoires, ses chagrins, ses joies. Le soleil, qui comme une perle blanche, parait etre en meme temps, un mirroir, qui met a la memoire pour le monde des esprits, le va et vient du monde temporel, et qui se repose pour un moment de contemplation. Le soleil dans ce tableau qui a des resonances profondement meditatives, est protagoniste et sentinelle a la fois, et la photo reussit tres bien dans la sensation de savoir suspendre le temps, juste assez longtemps pour creer une ambiance de mystere, de fascination qui sait evader tel un pas de danse bien choreographiee, les lois physiques. Toute l'ambiance de cette photo souligne pour mon coeur de poete errant si longtemps avant de se trouver sur les rives de la Kabylie, que la Kabylie est une muse sans egale, une mere de benevolences guerisantes, qui accueille, qui ecoute, qui comprend. Je ne sais pas si j'arriverais jamais a laisser ma mefiance quant a l'effet destructif qu'a eu sur ma vie l'absence d'une mere gentille, mais je ressens a fond l'influence reelle qu'a la Kabylie, son coeur, son esprit, comme muse qui m'a liberee de la prison de mes solitudes, de mes chagrins. Elle est la mere de mes poemes, de mes livres, de mes broderie, de mes dessins qui celebrent la richesse culturelle de ses enfants, de son histoire. Ce poeme celebre la beaute guerisante du merveilleux tableau "CAP AOKAS - Lever du Soleil" du photographe kabyle Nacer Amari et la force de la guerison qu'est ma mere spirituelle, ma Kabylie:


Ce que la Kabylie donne 


Ce que le coeur kabyle donne, c'est le courage, il continue sur le chemin ou il ecoute les memoires du Djurdjura et ne se laisse pas distraire par les grimaces du destin et ses moqueries, ses ravages. 

Ce que le coeur kabyle raconte, ce qu'il partage, de sa resistance, de ses victoires, de la nature et ses sagesses, de sa patience, arrive ici chez moi, et m'inspire mes poemes, leurs espoirs, leurs voyages. 

Ce que le coeur kabyle sait quant aux douleurs de l'exile, et ses malheurs, est l'eau sure et calmante qui aide a guerir mes blessures d'une vie dure, etrangere de mes origines, de mes racines. 


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Ce que le coeur kabyle m'apprend c'est que n'importe les poids des chagrins qu'on porte si souvent invisibles et caches fierement derrriere le sourire, 

Ce que le coeur kabyle me partage, c'est son energie pour l'amitie, la tendresse qui unissent la famille humaine, et qui sont les mains sures, chaudes, qui effacent l'anonimite,

Les silences suffoquants de la solitude, ce que le coeur kabyle donne, sa volonte, sa dignite profonde, c'est de voir la lumiere, la joie, la musique, pour la famille, les enfants, les amis, la ou le reste du monde ne voit que le noir et les ombres du vide. 


Trudi Ralston



 

         

           

Saturday, September 10, 2022

Les Voyageurs Intrepides: Le Portrait "SMAIL" de Nacer Amari et sa Verite Importante - dans la serie "L'Esprit Itinerant"

         Le 9 juin 2022, j'ai ecrit un article et un poeme "Entre les Plis de la Memoire, la Verite se Balance", qui celebre un portrait en noir et blanc, "SMAIL" du photographe d'Aokas Nacer Amari de Tassi Photographie. Les portraits de Nacer Amari ont une qualite decisive de narration, auquel je dedique le premier de mes quatres livres en ce moment qui sont une appreciation du talent du photographe berbere, "Sonates Berberes: La Photographie de Narration et Autonomie Inclusive de Nacer Amari", publie en octobre 2020. Ce second portrait de Smail, du 5 septembre 2022, est un tres beau temoignage de cette philosophie artistique auquel adhere le photographe avec confiance et conviction. Le portrait en noir et blanc, est un tableau dynamique qui montre a Smail qui transporte un grand sac lourd sur le dos, qu'il sort d'une camionnette, lors de son travail dans un magasin d'habillement, et qui montre dans l'expression de concentration sur son visage, l'effort physique de ses mouvements. Ce qui est interessant de ce portrait, ce moment narratif, c'est cet equilibre parfait que sait evoquer le photographe entre le mouvement du protagoniste, qui avance vers nous, et l'introspection visible de l'effort que montre l'expression dans les lignes du visage de Smail, dans les sourcils, les rides du front, dans la tension dans les lignes de la bouche, les yeux, qui sont precis, et comme a un rythme ralenti, pour qu'on apprecie completement, dans sa totalite, ce moment dans la journee du protagoniste. Ce moment qui nous permet nous approcher avec interet et respect, et qui a une qualite esthetique autant franche qu'intime, qui celebre ainsi un des traits les plus importants de la photographie: partager des moments qui invitent au spectateur de se mettre dans la peau, dans la vie interieure et exterieure de ses protagonistes, et qui permettent ainsi a la photographie cette capacite profonde d'etre une fenetre multi - facette dans la vie humaine: une vue dans la complexite qu'est etre une personne sur cette plaine terrestre. Ce portrait subtil de la part de Nacer Amari se concentre sur une idee tres importante qui souvent est minimalisee dans l'energie frenetique du monde post moderne et ses distractions calculees: que ce sont les travailleurs qui maintiennent l'equilibre de notre monde, et ceci depuis la nuit des temps. 

           Cet article va celebrer cette verite, et celebrer aussi le courage de tants de personnes qui affrontent les defis enormes de naviguer la vie face a des limitations physiques et mentales, et les immenses quantites de courage qu'exigent ces problemes, vu l'hesitation de la societe, dans le passe et le present, de donner le respect et la charite auxquels chaque etre humain a droit, a travers une perspective que donnent des examples concrets comme l'example fier et digne que donne "SMAIL". Il y a une etude anthropologique qui est apparu en 2016, et qui illumine un point interessant quant a l'importance de mineurs anciens dans une mine de turquoise des pharaons egyptiens, il y a 3500 ans qui on croit etre responsable pour une revolution linguistique qui serait la transition du style d'ecriture a base de formes cunei, et de hieroglyphes, qui serait la transition vers des langues ecrites a base d'alphabets. L'evidence la plus recente de ce qu'on croit etre le premier alphabet du monde, trouvee dans des inscriptions pres de cette mine de turquoise dans le desert Sinai en Egypte, y laissee par un groupe de mineurs migrants de Canaan. La mine etait proche a un temple qui etait couvert d'hieroglyphes, et les mineurs du Canaan y ont ajoutee leur noms et le nom d'une deesse de Canaan. Les inscriptions sont vu par les archeologues et anthropologues comme etre Proto - Sinai, et chercheaient a simplifier les hieroglyphes egyptiens complexes dans un systeme d'ecriture composee d'une douzaine de lettres. L'egyptologue Orly Goldwasser pense que, contraire a l'opinion de ses collegues, qui pensent que ce pas revolutionnaire linguistique pour l'ecriture fut accomplis par des redacteurs, des ecriteurs de loi, que cette transition monumentale fut accompli par ce groupe de mineurs astucieux, qui observaient les hieroglyphes et loin de leur pays, voulaient ajouter leurs noms et prieres pour leur deesse de Canaan. Orly Goldwasser, qui avait visitee comme etudiante universitaire le site a Serabit el- Khadem ou en 1905 etaient decouvert les inscriptions du premier alphabet, de qui tous les suivants alphabets allaient suivre, est sure que cette transition fut inventee par ces mineurs, qui observaient l'hieroglyphe pour une tete de boeuf, qui est un cercle avec deux lignes qui le traversent et de qui le son est "aluf", qui deviendrait la lettre "A" quand les mineurs de Canaan renversaient l'hieroglyphe et le rendaient un aluf avec les cornes vers le bas, ce qui devenait apres l'alpha grec, et finalement le "A" et "a" en latin, qui fut la base de l'aphabet d'un tas de langues depuis, et dont est en evidence par example la langue anglaise, qui continue a utiliser cet alphabet, contraire a des langues comme le chinois, empechee par l'immensite que serait faire la transition de la langue pictogramme de milliers de symboles et sons, dans un alphabet de juste une douzaine de lettres, et vu aussi l'immensite des changements radicaux en Chine qui sous la direction de Mao Zedong allait d'une population de 550 millions de personnes a une population de 900 millions de personnes. C'est un defi qu'a pensee traverser le leader de la revolution chinoise communiste de 1949, le president Mao Zedong ( 1893 - 1976), mais qui fut abandonnee pour les enormes obstacles linguistiques et pratiques d'un tel immense projet, vu du fait que la Chine a des douzaines de differents langues, et par le fait aussi, que Stalin pensait que la Chine serait mieux servie en gardant la tradition ancienne de ses langues pictogrammes. L'idee de la transition vers une langue chinoise d'alphabet est une discussion qui remonte des siecles deja, long avant la revolution communiste qui a mis fin a la Chine imperiale. La theorie de l'egyptologue Orly Goldwasser devient ainsi bien unique, pour le fait que cette savante est convaincue que le groupe de mineurs travailleurs migrants de Cannaan est responsable pour le pas revolutionnair dans l'histoire des langues humaines. Sa theorie est depuis parmi les theories qui en restent douteux, donc, apparemment, sa conviction que se sont les mineurs genies qui sont les inventeurs du premier alphabet a ses admirateurs et enthousiastes aujourd'hui dans la communaute d'archeologues et anthropologues, ce qui me parait formidable. 

          Le portrait "SMAIL" du 5 septembre 2022, nous invite ainsi sur un grand tour du monde, de la Kabylie contemporaine a l'Egypte ancien, au Cannaan ancien, a l'histoire aussi de la Chine, et a aussi su stimuler cet interet specifique dans un des grands astrophysiciens de la seconde moitie du XXeme et debut du XXIeme siecle, Stephen Hawking (1942 - 2018), professeur et directeur de recherche au Centre pour la Cosmologie Theorique a l'Universite de Cambridge en Angleterre. A l'age de 21 ans, il recoit la nouvelle qu'il souffre de la sclerose laterale amyotrophique, connu aussi sous le nom de ALS, ou la maladie de Lou Gehring, et qui est une maladie progressive du systeme nerveux, qui affecte les cellules nerveuses dans le cerveau et la moelle epiniere. L'ALS cause la perte progressive du controle musculaire necessaire pour le mouvement, pour la langue, pour la respiration et la nourriture. Cette maladie fatale n'a pas de remede. Pour la plus grande partie, ce genie du monde astrophysique au renommee mondiale, etait dans une chaisse roulante, et avait besoin de l'intermediaire d'un interprete et clavier pour pouvoir communiquer ses pensees et theories importantes sur l'univers et ses phenomenes, sur le monde des astres, les trous noirs, les planetes. Malgre ces limitations graves, il etait marie pour 30 ans, et a trois enfants qui lui survivent, deux fils et une fille, et etait optimiste et actif comme professeur et rechercheur toute sa vie. Donc, le portrait "SMAIL" a ete une inspiration de voir de plus pres l'importance continue a travers l'histoire que sont les travailleurs du monde, comme Smail, qui travaille avec diligence et dignite, malgre des defis mentaux, un triomphe quotidien aussi heroique que celui d'un astrophysicien de renommee comme Stephen Hawking, qui ne fut pas prisonnier d'un defi mental, mais de defis physiques considerables. "SMAIL" dans ce second portrait emouvant de la part du photographe berbere Nacer Amari est comme est si souvent le cas avec ses portraits narratifs illuminants, nous rappelle l'importance si cruciale pour un monde inclusif, comme est l'esprit de ce portrait, de voir a chaque etre humain comme possedant la capacite integrale, complete, entiere, de contribuer a la vie communale n'importe les defis qui a la surface paraissent etre trop difficiles. Le difficile devient sans pertinence quand on pense avec le coeur autant qu'avec le cerveau de donner a chaque personne, n'importe ses defis physiques ou mentaux, ou les deux en fait, la chance a une vie de dignite, d'inclusion, d'espoir. Ce portrait sobre, "SMAIL", cet homme courageux kabyle, hero digne de ce tableau dynamique, plein de coeur et de courage, en est une louable affirmation. 

Trudi Ralston 

La recherche sur les mineurs de Canaan et leur importance historique et linguistique, sur les defis physiques de l'astrophysicien anglais Stephen Hawking, et sur Mao Zedong et les defis des langues chinoises, courtoisie de Wikipedia.  

               

Thursday, September 1, 2022

Le Noir de la Cible: Le Message d'Espoir dans le portrait "LHoucine" de Nacer Amari - dans la serie "L'Esprit Itinerant"

              La photographie est un art visuel qui tel un evantail est capable de montrer beaucoup d'angles de l'experience humaine, et la portraiture en est une expression tres valable, autant du point de vue artistique, que sociale - econonomique, intellectuelle et ideologique. Depuis sa naissance officielle au XIXeme siecle, et sa popularisation a partir du milieu du XXeme siecle, ou les cameras devenaient accessibles au grand public, et l'acceleration technique vers la fin du XXeme et le debut du XXIeme siecles, avec l'arrivee de l'ere numerique qui permet la distribution de photos a une vitesse avant inimaginable, la photographie reste l'emissaire de la condition humaine, ses defis, ses triomphes, ses beautes, ses agonies. La portraiture dans la photographie est en meme temps prima donna d'artistes avant garde qui capturent les idees artistiques et intellectuelles les plus recentes, dans le monde de la peinture, la danse, le theatre, la musique, l'architecture, autant que la rebelle qui documente les mouvements sociales politiques qui sont au centre des dilemmes de notre monde post moderne, qui vacile entre courage et desespoir, entre heroisme et nihilisme, entre inclusion et racisme, entre communaute et avarice, face aux problemes immenses qu'affronte notre planete. Comment addresser l'immensite de violence croissante, de guerres civiles qui paraissent dominer en degre alarmante trop de pays, le chaos economique de l'inegalite entre les riches et les pauvres, qui ajoutent chaque jour de plus en plus de personnes quie se trouvent sans abri, comme ici aux Etas Unis. Un portrait en noir et blanc de la part du photographe berbere d'Aokas, Nacer Amari de Tassi Photographie, son portrait "LHoucine" du 27 aout 2022, va etre au centre, va etre le noir de la cible, dans cet article pour la determination dans le regard de son protagoniste, ce portrait qui montre un homme qui inspire du respect, qui revele une vision bien definie et ample en comprehension de la realite du monde contemporain et ses ombres et dangers. Le contexte du photographe quant a ce portrait avec ses nuances ou les couleurs du noir et blanc telle une aquarelle savent inclure les subtilites du gris, illuminent son protagoniste au regard intense, lointain, qui parait nous inviter a son monde et ses convictions, son energie d'un stoicisme actif, precis: "Enfaite, LHoucine est l'autre frere de ma mere, autrement dit c'est le frere de Aziz. Oncle Lhoucine est l'aine de ses trois freres dont le troisieme a le meme prenom que moi, mais malheureusement a eut un accident de travail lors d'une intervention comme pompier professionnel. Il est decede sur le lieu. L'oncle Lhoucine, le sage, j'aime en lui son regard calme mais decisif, genereux mais strict. Ses yeux nous racontent tout." Cette observation astucieuse confirme qu'il s'agit d'un protagoniste serieux dans ce portrait, d'une personne qui a la sagesse centree, c'est le portrait d'une personne qui possede un sens d'authorite. C'est un portrait qui invite un interet dans les portraits de leaders d'importants mouvements populaires, comme le mouvement des annees 1960 pour les droits civiles des citoyens noirs aux Etas Unis, qui n'avaient ni le droit de la vote, de l'education, du logement non - segregee, de salaires vivables et des conditions de travail humaines. Les photo portraits du leader de ce mouvement des annees de 1955 jusqu'a sa mort, Dr. Martin Luther King Jr., (1929 - 1968), montrent une personne qui avait un regard ou dominait une vision claire, un courage de grande determination, qui n'avait peur de rien, et qui se rendait compte que ce serait improbable qu'il allait celebrer son 40eme anniversaire, ce qui en fait fut prophetique, car il fut victime d'un assassinat a l'age de 39 ans. Sa philosophie de la resistance non - violente, pacifique, lui fut inspiree par le leader du mouvement pour l'independance de la colonisation brutale anglaise de son pays de l'Inde, qu'il a su obtenir en 1947, l'avocat Mahatma Gandhi (1869 - 1948), qui fut lui aussi victime de l'assassinat en 1948. Quelque chose dans le regard du portrait "LHoucine" rappelle beaucoup a la force du regard, sa determination, sa conviction, des portraits en noir et blanc de Mahatma Gandhi, qui, comme "LHoucine" savait communiquer ce regard imposant, d'une force interieure inalterable, meme a travers l'obstacle visuel de lunettes. La culture berbere de la Kabylie a une longue histoire de devoir faire face a l'oppression, et a des milliers d'annees d'experience avec l'experience quant a la resistance contre les defis socio - culturels et politiques - intellectuels. Les cultures berberes de l'Afrique du Nord sont parmi les cultures les plus anciennes de cette terre, et la culture et le peuple de la Kabylie, a su maintenir son identite linguistique, mythologique, culturelle, a travers une conviction, courage et resistance legendaires, qui ont su assurer ultimement la victoire sur la brutalite et genocide systematique et calculee de la colonisation francaise de 1830 a 1962, et le Musee Congres de la Soummam a Ifri - Ouzellaguen, construit au site meme du Congres historique de la Soummam du 13 aout au 20 aout 1956, que j'ai eue la grande chance de visiter en septembre 2019 pendant mon premier sejour en Kabylie, confirme cette lutte heroique dans les salles qui document dans des photos historiques la Guerre de l'Independance et ses hommes et femmes qui etaient prets de sacrifier leur vie pour l'amour de la liberte.

               La photographie surtout dans la portraiture, de portraits individuels, ou en groupe, occupe une place de grande importance, une importance qui se montre contenir beaucoup de poids intelllectuel et concret, pour l'immediat de cet art, qui sait partager ses messages avec la vitesse de la lumiere, que ses cameras savent capturer. Elle est dans ce sens, la lumiere dans les tenebres du monde et insiste de les illuminer, de les rendre visible. Il est difficile d'oublier les photos des crimes contre l'humanite qu'ont laisee pour l'histoire la photographie en temoignage de la Seconde Guerre Mondiale, de la Guerre de l'Independance de l'Algerie, des guerres civiles violentes en Europe de l'Est des annees 1990, de la guerre en Syrie, en Yemen, en Ukraine, grace aux hommes et femmes courageux intrepides photojournalistes qui avec passion et conviction assuraient que la realite etait connue quant a l'incroyable cruaute humaine quand elle perd de vue le respect pour l'integrite sacrale auquel devraient avoir le droit tout citoyen, toute citoyenne, tous les enfants de cette terre, n'importe les differences ideologiques et leurs obsessions, qui menent aux guerres qui hantent l'humanite depuis des milliers d'annees. Le monde en ce moment parait entre dans les paroxysmes d'un chaos mondiale croissant visible, et l'espoir n'a jamais ete plus important, pour combattre avec energie et courage, et vision claire et sure, les defis considerables qu'affronte la planete et l'humanite. Les portraits de leaders qui chercheaient a communiquer l'importance d'une vision unifiante, datent des civilisations importantes de l'Antiquite, les civilisations de l'ancien Egypte, de la Mesopotamie, de la Numidie, ou des portraits en sculpture, en peinture, etaient des indices du pouvoir, comme la statue en granit de la reine pharaon Hathsepsut du Nouveau Royaume, de ca. 1479 - 1455 B.C. L'authorite et sa presence peut ainsi etre dans la portraiture une evidence du bien, ou de son contraire, et toutes les nuances entre les deux, comme le monde a tendance d'etre dans les realites complexes et contradictoires de l'histoire. Dans les meilleures des circonstances, c'est une vision claire, unifiante et puissante, nee d'un charisme naturel qui rassure, avec coeur et charite, qui opere avec des bonnes intentions. C'est peut - etre cette grace des personnes qui sont libres, vraiement libres, qui vont donner a l'humanite une autre chance de sauver la planete de l'abime. Dans ce sens, le portrait "LHoucine" du photographe Nacer Amari  permet un moment de repos, d'espoir, a travers le regard sur et calme de son protagoniste, un moment de visualiser le bien, et ses possibilites.  

Trudi Ralston

La recherche sur l'importance historique de la portraiture dans la photographie, comme dans les mouvements populaires, courtoisie de Wikipedia.