Friday, March 12, 2021

La Sieste du Silence - dans la serie " La Maison aux Fenetres Invisibles "- dedicacee a Nacer Amari

Le jour s'etait leve chaud, une surprise, en fait, pour les matins et nuits froids des dernieres semaines. Le soleil brillait avec un eclat turquoise intense, et etait vide de nuages, d'un bout de l'horizon a l'autre, comme un parasol grand ouvert inverti. Le chant de troupeaux de petits oiseaux etait partout dans les arbres encore endormis dans la foret en bas du jardin. La chaleur de midi etait intense, me brulait la peau du visage, des bras. Un silence immense se reveillait au fond de mon coeur, ce jour de printemps, un silence qui faisait la sieste parmi les fleurs, qui petit a petit se levaient la tete pour etaler leurs fragiles petales. La solitude etait agreable, me remplissait l'esprit de paix, d'aisance, face au mystere du temps qui passe, face au mystere qui mene mes poemes et leurs reflections, toujours vers les rives de ma Kabylie : 

La Sieste du Silence 

La maison dort dans son manteau rouge, ses fenetres blanches, elle parait un geant gentil aux paupieres pleins de reves, a cote des petits insectes sur l'herbe, et il y a la brise gentille, de bruits des voisins et leurs enfants a cote. 

C'est un jour de chaleur, d'oiseaux qui echangent les aventures d'amour de la nuit maintenant evaporee, c'est un jour de silences, plein de questions, comme, quel est le secret du temps qui passe, si lentement, quand on a le coeur plein de voyages, plein de chemins a decouvrir, a partager? 

Quel est ce mystere, avec lequel l'homme doit vivre, depuis le debut de son apparence sur cette terre, ce mystere, qui le trouve au milieu de tant d'espace qu'il ne voit pas claire, qu'il ne comprend geure? 

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Moi, mon destin c'est d'etre poete errant, de raconter mes reves, de partager l'espoir et la joie que mon petit navire a su recevoir sur les rives, dans l'etreinte de ma famille berbere, a l'autre cote de l'ocean, qui separe mon jardin, ma maison, de la fenetre ouverte et de ses lumieres et etoiles, qui m'attend en Afrique du Nord, en Kabylie. 

Quel est ce mystere, qui me trouve au milieu de mon jardin ici a Olympia, pour me transporter, en sieste heureuse, sous un olivier grand en Algerie, pour entendre les sourires, les contes, de ma famille berbere, qui sait que la sieste du silence que je vis ici, est bien trop dure pour tolerer toute une vie,

une fois qu'on a fait la connaissance de sa famille de coeur, sa famille berbere, qui m'a appris la chorde des notes de mes poemes, et qui me berce les moments de tristesse, quand ils m'envahissent ici? 

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La sieste du silence, elle est grande, elle est longue, mais elle est douce, rassurante, avec les melodies de courage qui m'accompagnent les chants le jour, sous la couverture chaude qui me protege la nuit, et la presence malgre la distance, de la part de mes camarades et famille berberes, qui vivent juste a cote, dans les beaux nuages et le soleil qui me sourient, et me racontent comment avance la vie en Algerie. 


Trudi Ralston

Pour ma belle famille berbere, ma famille de coeur en Kabylie, qui sont la fierte, le courage et le bonheur de mes poemes. 


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