Monday, August 2, 2021

L'Entente: Point de Repos - dans la serie "La Maison aux Fenetres Invisibles" dedicacee a Nacer Amari

                    Cette ete, malgre des jours ou il y avait une chaleur de temperatures historiques pour notre region, de 42.2 degres Celsius pendant la journee, ce qui est 108 degres Fahrenheit comme on calcule les temperatures ici, et 90 degres Fahrenheit le soir, donc 32.2 degres Celsius, et tres peu de pluie, en fait cela fait 55 jours sans pluie maintenant, le plus longtemps de jours sans pluie ici poir le mois de juillet, depuis 1945, malgre tout ca, on a tres peu d'incendies a l'ouest des montagnes ou on vit. L'est de l'etat de Washington par contre, a beaucoup d'incendies cette ete, tellement que tout l'est de l'etat est sous couvre feu, et toutes les routes vers l'est sont fermees. Aujourd'hui, il y a un ciel d'une belle couleur bleue pale, avec des tout petits nuages, qui se paraissaient a des boucles de cheveux blancs, comme si le ciel s'avait vielli, comme ca, d'un jour a l'autre, s'avait fatigue du monde, comme cela arrive a certaines personnes qui souffrent des traumes intenses, de guerre, de chagrin, et de qui leurs cheveux d'un jour a l'autre changent, deviennent blancs comme la neige. La lumiere du soleil aussi, etait bizarre, d'une intensite jaune presque neon, qui faisait mal aux yeux, comme si le soleil etait une boule a une discotheque de qui ses rayons aveuglissantes se refletaient d'une facon obsessive, repetitive. Le ciel et le soleil donnaient l'impression d'etre deux copains ivrognes, qui cherchaient a se trouver un lit et une chambre ou ils pourraient fermer les rideaux et se cacher sous les draps pour un jour, oublier la nausee, le mal de tete, le bruit, les filles de la nuit anterieure de qui ils ne se rapellaient deja plus leurs noms. Le jour paraissait de s'avoir leve a l'envers. Je pensais a toutes ces personnes, toutes ces familles, dans les ombres des grandes villes du pays, dans les communautes de villages pauvres et perdus, invisibles du Sud du pays, dans des etats comme Kentucky, Georgia, Alabama, Mississippi, ou dans les villages desoles des etats du grand Nord, comme Wyoming, North Dakota, South Dakota, ou les pauvres souffrent a cause de la pandemie, qui les trouve encore plus isolees qu'avant, avec pertes de travail, qui leur cause de perdre leur maison, leur dignite, et les met a la porte de la faim. Ce grand pays, qui se dit etre democrate, a dans notre population de 333 millions de personnes, 45 millions de personnes maintenant qui ont faim, qui recoivent leur nourriture d'organisations charitables, de citoyens charitables, qui decident que comme le gouvernement fait semblant d'addresser le probleme croisant, et font le moins possible, d'aider tous ces hommes, femmes, et enfants, aux Etats Unis qui sans eux risqueraient de souffir la malnutrition, la faim, surtout les enfants tres jeunes, et les personnes agees, qui vivent seuls, ne conduisent plus, ou ont une sante mentale et physique fragiles. Le systeme de transport public est minable ici, il y a un systeme de bus tres erratique et inadequate, et tres limitee en horaire et distances. Meme a Olympia, la capitale de l'etat de Washington State ou on vit, les bus ne vont que rarement aux suburbes. En Europe, en Scandinavie, au Japon, le systeme de bus , de metros, de trains est tres moderne, efficace, bon marche, et unit tous les differents districts, leurs provinces, leurs villes et villages. Ici, sauf avec quelques exceptions dans les grandes villes de l'Est, comme a New York, Boston, Philadelphia, si on n'a pas de voiture, on devient dangereusement isolee et vulnerable quant a mobilite. La pandemie a illuminee cette realite triste, qui rend la vie pour des millions de personnes et familles deja au bord de la pauvrete, tragiquement lourde, et au risque de se trouver sans emploi, sans transport, sans abri, sans nourriture. Depuis le debut de la pandemie, il y a maintenant 25% de la population amerindienne du pays qui n'a pas de securite nutritive, et 20% de la population noire. Ces chiffres sont une honte, un outrage, mais le gouvernement federal a decide d'augmenter le budget pour le Departement de la Defense de 25 milliards. Ces 25 milliards de dollars, se traduiraient en des millions de chances pour des maisons et des repas et des enseigmenents pour augmenter les chances a un emploi, vers la dignite et de l'espoir pour des millions de personnes. On critique vite ici d'autres pays ou le peuple confronte des gouvernements indifferents, egoistes, qui s'enfouent des besoins de leurs droits, a une vie decente, mais les Etats Unis n'est sont pas mieux que leurs rivales, comme le pays prouve chaque jour a nouveau. Les jeunes gens ici, ceux qui ont eu la chance de se permettre une education universitaire, qui ici est tres chere, ces jeunes qui ont un esprit democrate, se degoutent par les inegalites sociales, le racisme ecoeurant, la corruption et avarice politique, le manque de volonte de la part des leaders meme parmi les democrates, et revent de quitter le pays, d'aller au Canada, en Europe, en Australie, au Japon. Mon fils et ses amis sont tres decus dans l'esprit du pays ici, dans l'apathie du gouvernement, et l'obsession avec un mouvement vers un fascisme dangereux et ses ideologies qui justifient la haine, le racisme, l'avarice, la force sans limites, la destruction de l'environnement, et l'inegalite sociale. 

                     Dans cette ambiance qui est devenu encore plus agacante et troublante, depuis la realite deprimante de la pandemie du Covid, connaitre a des personnes qui nous rendent visite dans les silences tranquils de notre etre, de notre esprit, de notre coeur, qui y laissent une melodie d'espoir, une couleur de joie, un sourire, une etreinte douce pour nos reves, nos souhaits, qui y laissent un cri de courage, est un regal, precieux comme un coffre au tresor l'etait pour les pirates de mes livres d'enfance. C'est a ces rares personnes, de qui celles qui me sont les plus cheres, vivent en Algerie, en Kabylie, que je dedique ce poeme: 


Point de Repos 


Dans le monde, de tants de restrictions, dangers, et contradictions, ou c'est rare d'avoir un moment de detente, et s'eloigner brevement de toute pensee d'angoisse autour le futur incertain a cause de cette pandemie et ses urgences, il y a ceux qui savent rendre visite a nos silences, qui les habillent de leur tranquille presence. 

Ces esprits calmes, font face aux defis, au mystere de la perte et du chagrin, avec patience, avec tolerance, cet abri que donne le coeur gentil, pres de qui on se retrouve le sourire, le courage, dans la solidarite de moments difficiles, de moments de joie, ou on se rend compte d'etre tous membres de la meme famille grande. 

                                                                * * * * * * * * * * * * * * 

Il y a des rencontres qui suivent un chemin qui sait vaincre toute distance, qui voit au - dela des limites de circonstances, qui permettent de se voir, de se comprendre a travers le langage universel que se parlent entre eux les esprits des animaux, des arbres, le langage que s'echange l'hibou avec les sapins, les abeilles et les papillons avec les fleurs: il y a des ames soeurs qui se celebrent, a travers le beau mystere des messages que leur laissent les nuages. 

                                                                  * * * * * * * * * * * * * *

Savoir que sur cette terre de milliards et milliards de personnes, un jour de grace, on voit sur le chemin long et si souvent seul sur cette terre, s'approcher vers nous ces etres qui se rappellent meme avant de nous connaitre, la clef des melodies, de nos joies, de nos douleurs, et de qui on reconnait la voix et les couleurs de leurs reves, le matin au moment de la fraicheur a l'aube, et la nuit sous le regard complice souriant de Tiziri, la lumiere de la lune berbere. 


Trudi Ralston 


 

  

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