Wednesday, June 20, 2018

Le Double

Il y a ces jours ou le temps parait nous avoir coupe un double, un etranger
qui se balade autour de nous, comme un danseur de ballet mal prepare,
qui hurte nos pas, nos confiances, et qui avec son souffle opprimant nous tient
desoriente, incapable de distinguer ses murmures au - dela de notre voix muette.

Dans les ombres et leurs silences soyeuses, on cherche les traces de notre identite,
les yeux vides de leur presence rassurante, la couleur verte, bleu, marron comme
un petit oiseau timide dans le desert de ses espaces ou le temps n'a point de references.
La chaleur dehors se moque des ventilateurs qui chantent leur musique comme une code morse perdue.

Le silence de la maison me tient prisonniere de ses intentions cachees derriere les murs sentinels
de mon courage qui tourne en rond, jusqu'qu moment ou mon clavier m'arrange les mots avec
un sourire complice et me les offre a mes doigts et mon ame comme a un voyageur qui s'est perdu
dans la foret des symboles.

Le double s'enfuie, lache dans ses distractions paresseuses, et je m'envole dans le ciel blanc de ce poeme
qui me permet d'oublier pour un moment cette chaleur et les monstres du pouvoir avec leurs masquerades de decence, pour qui l'innocence n'est qu'un asterisque sur la page des poetes qu'ils brulent avec le feu des dragons sadiques de leurs demences.
 

Trudi Ralston. 


No comments:

Post a Comment