Quand j'avais 16 ans, j'ai decouvert dans la bibilotheque de mon pere un tout petit livre, qui contenait des aphorismes chinois. Les phrases etaitent ecrits en chinois et traduit en flamand. Ce qui m'intriguait du volume minuscule, c'etait la beaute des peintures autour des mots, et la paucite de ces mots. Une paucite qui etait impressionante pour l'impacte de leur pouvoir. Il y avait une phrase du philosophe Lao - Tzu qui m'a marquee pour la vie : " Stilte is de hoogste openbaring ", traduit du flamand : " Le silence est la plus haute revelation ." Ces mots m'ont touches tres pres du coeur et de l'ame, quant a mes curiosites intellectuelles et artistiques. Hier et aujourd'hui, la photographe Katia Djabri a mis deux de ses photos qui m'ont fascinees. La photo de hier, le 23 juin, est un exemple supreme d'une prise artistique vibrante avec les couleurs intenses des peintures de l'epoque baroque du 17ieme siecle et debut du 18ieme siecle, fameux pour l'usage de l'effet dramatique du jeu entre ombre et lumiere. La prise qu'a partage Katia Djabri a tous ces effets avec un ciel et des nuages qui luttent pour le feu de la lumiere qui disparait dans la nuit, et des nuages obsurs presque menacants, qui chassent ce qui reste d'un ciel bleu pale qui cede a les couleurs foncees qui avancent. Le tableau resonne avec une intensite finale, precise et au- dela du drame exquise des couleurs. Il y a un silence qui sature cette prise qui est imposant, insistant, et qui me rappelle les mots de Lao - Tzu : " Le silence est la plus haute revelation. " Il y a eu d'autres moments ou ces mots m'ont visites et impressionnes, mais ce qui me fascine de cette photo c'est la conviction du moment de la part de l'artiste. Il y un pouvoir dans les silences qui coulent presque imperceptibles la longueur des lignes de lumiere claire, et d'ombres envahissants. Le photographe de la nature Djamil Diboune a cette capacite de creer une synesthesie hyper - raffinee dans certains de ses tableaux de couchers de soleil, et ce talent je le note dans certaines prises de Katia Djabri, et sa photo de hier est un exemple magnifique de cette sensibilite artistique. Sa prise est riche en couleurs, en energie sensuelle, en passion creative, c'est un tableau renversant par la confiance, la conviction sublime d'une ame sensible, et je suis tres heureuse d'avoir sa presence et perspective feminine qui documente la belle et unique nature en Algerie.
Une segonde photo qui me fascine de la photographe Katia Djabri est la photo d'aujourd'hui, qui montre un tres beau coquillage sur la plage, illuminee par les couleurs d'or coulant du soleil couchant. La lumiere et son reflet muet sur le sable mouille donne une nuance douce au coquillage, et ce qui est poignant de cette magnifique photo, c'est la presence encore d'un silence parfait, au - dela du bruit rythmique qu'on s'imagine des vagues en arriere plan, un silence qui caresse, qui calme, et cette presence est l'ame meme de la photographe qui a cette capacite tres agreable de laisser sa signature invisible mais palpable dans les tableaux ou sa passion artistique s'exprime avec une certitude complete. Ce n'est pas toujours le sujet qui rend un artiste unique, mais son interpretation du monde de ce sujet. Le monde que Katia Djabri partage avec nous rayonne d'un amour profond pour la vie et ses mysteres, et parle d'une charite sincere qui mesmerise par la touche fine et completement enrapturante de ses interpretations et de ses poesies.
No comments:
Post a Comment