En 1899, Sigmund Freud a publie un livre qui reste une revolution dans le monde de la psychiatrie. Comme pere de la psycho - analyse, le neurologue ne en Autriche en 1856 et mort en Angleterre en 1939, son livre " L' Interpretation des Reves " est une oeuvre remarquable dont je reste heureuse d'avoir pris le temps de lire ce volume difficile et revolutionnaire. Selon Sigmund Freud, le reve la nuit et son contenu sont des accomplissements de souhaits. Le psychiatre suisse Carl Gustav Jung, ne en Suisse en 1875 et mort en Suisse en 1961, a explore cette conviction avec une autre perspective. Comme eleve de Sigmund Freud et pere de la psychologie analytique, Jung voyait le monde des reves comme une reflection de la richesse et de la complexite de l'inconscient entier, l'inconscient personnel et l'inconscient collectif, l'inconscient etant le comportement et les emotions. Carl Gustav Jung etait convaincu que le monde de nos reves la nuit contenait possiblement des visions telepathiques. Apres hier soir, j'aurais tendance d'etre d'accord. Quand j'avais 16 ans, il y avait un examen de composition francaise dont je me rappellerait toujours. C'etait une de mes classes a un lycee prestigieux dans la ville a cote du village flamand ou j'ai grandi, et je passais par une epoque de rebellie contre ce que mon esprit d'adolescente romantique considerait le systeme asphixiant scolaire. Je decidais alors d'ecrire une histoire d'amour entre un jeun indien americain et moi - meme, une sorte de revolte contre le tabou d'echange libre entre les races, ce qui biensur allait raler ma prof, ce qui serait un bonus vu du fait que j'avais decide que j'allais quitter le lycee pour continuer a un lycee moins snob et plus democratique quant aux eleves qui y prenaient cours. J'avais le coeur qui battait comme fou en ecrivant cette histoire romantique style moitie moquant fin du dix- neuvieme siecle, d'une amitie et tendresse entre deux jeunes malentendus et maudits. Avec le passage des annees, je me suis demande de temps en temps, combien de minutes aura survecu ma composition, avant d'etre dechiree avec degout et mepris? Hier soir, pour la premiere fois, les heros de ma composition m'ont visite dans un reve tres beau, dans une autre incarnation, frappante et joyeuse. Cette fois, ce n'etait pas la Belgique, c'etait l'Oceanie. Dans mon reve, venant d'une espace enorme d'oceans bleus et brillants, je voyais s'approcher dans un navire costeau et grand, le photographe de la nature, Djamil Diboune. L'Oceanie est le continent dont l'Australie est le pays le plus grand, et s'etend sur une region vaste en Asie et Australasie et consiste de 16 pays, avec 29 langues et une population de 40 millions de personnes, une population donc qui egale la population de l'Algerie. L'Oceanie couvre un territoire de 8,525,989 km2, avec la Micronesie, la Melanesie, la Polynesie, et l'Australasie. Les pays de ce continent sont nombreux, entre autre : Fidji, la Nouvelle - Zelande, la Nouvelle Guinee, l'Indonesie, Samoa, Tonga, Hawaii. Interessant de noter : la population indigene de l'Australie sont des immigres venus de l'Afrique de l'Est vers l'Asie il y a 70,000 ans, qui ensuite ont immigre a Australie il y a 50,000 ans, ce qui les fait part d'une des migrations les plus anciennes venant du continent de l'Afrique. J'etais donc surprise de voir dans mon reve ma muse kabyle comme guide pour l'Oceanie, un element poetique et inattendu qui m'a mis sur le chemin de recherche sur un continent dont j'ignorais presque tout. Interessant, le reve me mettait dans le passe brevement de mes 16 ans, et avait comme tableau un continent de 16 pays... un peu de magie de chiffres, comme les 40 millions d'habitants de l'Algerie et de l'Oceanie. Dans le reve, Djamil Diboune m'invitait de lui joindre pour un voyage de decouverte de l'Oceanie. Ses mots etaient peux. Il m'a fixe avec ses yeux d'aigle en me disant : " Pas besoin d'equipage. " On est parti dans cette espace enorme d'oceans bleus et iles grandes et petites. J'avais la sensation d'une liberte vaste, heureuse, ou n'existeaient que le bonheur de l'espace et d'etre dans la compagnie de mon guide kabyle guerrier, devenu explorateur du monde. C'est un reve tres symbolique : la photographie de Djamil Diboune m'a ouvert la vue au monde de la nature en Algerie et a la richesse non seulement de cette nature unique, mais aussi a son histoire, a son peuple, a sa culture, avec chacque article que j'ecrivais et ecris, un voyage en soi, de recherche, de decouverte. Le reve est aussi une expression du desir de vouloir comprendre le monde et sa diversite et d'embrasser et celebrer cette diversite. L'Oceanie est un continent qui a les traces et cicatrices partout, comme l'Algerie, d'un colonialisme mondial : envahi par les empires holondais, anglais, allemands, francais, espagnols,...Comme si le reve voulait se debarrasser de tous ses envahissements et retourner a un etat d'innocence. Avec mon guide kabyle, le photographe de la nature, qui celebre la beaute de sa region natale au - dela de tous les problemes de son pays, comme un Ulysse heureux qui trouve toujours le chemin de retour, et qui avant son travail au Sud, etait pecheur, un autre geste poetique du reve et ce qui me fait penser a la belle peinture de la maison kabyle qu'a fait l'artiste le 23 juillet. Le secret heureux d'Ulysse, ce qui est le secret heureux de Djamil Diboune, c'est que l'art de Djamil Diboune est de la poesie pure, romantique et realiste a la fois, passion et sincerite, une celebration de son retour, toujours chez lui : en Kabylie. Mon uncle Frans de Cauter, le frere aine de ma mere, ( 1920 - 1981 ), et qui etait artiste peintre, et m'a appris a peindre dans son petit studio paisible a St. Martens - Latem, pres de la ville est -flamande de Gent, me disait souvent : " Tu reves beaucoup, ma chere niece, parceque dans le monde des reves, tu as une facon de guerir tes blessures mortelles a venir "...
Dans le navire costeau de mon guide kabyle la nuit derniere, dans l'espace bleu du monde, il n'y avait aucun soupire de douleur, aucune larme. Il n'y avait qu' une joie immense, lumineuse et les yeux interminables de ce guerrier de l'art sur et certain me venant des montagnes dans le nord de l'Algerie pour addoucir pour un moment hors du temps : tout, simplement tout. Le reve revele ainsi dans sa franchise ingenue que pendant ses absences au Sud, l'art de la photographie de la nature de Djamil Diboune me manque. La presence de cet Autre, defini si bien dans la philosophie litteraire de Kamel Daoud, et si centre dans les convictions de famille et terre natale de Djamil Diboune, m'est necessaire, comme l'expression pleine de grace d'une chance de guerir le perdu, le nie et le durement oublie, d'il y a longtemps. Trudi Ralston
Il existe un beau livre sur l'art de mon oncle, publie sur Amazon en 1987, par le professeur Maurice Boyd : " The Flemish Art of Frans de Cauter. "
L'information sur le continent fascinant de l'Oceanie, courtoisie de Wikipedia.
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