J'ai un respect profond pour les ecrits du journaliste et romancier de fame mondiale, l'ecrivain Kamel Daoud. J'ai tous ses livres, et je reve d'un jour pouvoir assiter a une de ses conferences. Kamel Daoud est un ecrivain avec une perspective unique, perspicace, qui a invente toute une realite nouvelle quant a l'histoire de l'Algerie et les tragedies et obstacles avec lequel le plus vaste pays en Afrique lutte tous les jours. Ses livres sont une revelation et une revolution intellectuelle et culturelle, et j'anticipe avec une certaine impatience son livre suivant. Sa chronique d'aujourd'hui m'a bouleversee, avec tout ce qui se passe en Algerie en ce moment, et la crise du cholera, il y un poids de pessimisme, presque de desorientation et desespoir qui risque troubler la chance a un futur valable. Tout ce que je pouvais penser, apres avoir lu la chronique, etaient des pensees de mes amis et amies berberes en Algerie. Quand moi je pense a l'Algerie, je ne pense pas a tout le negatif, je pense a la nature majestueuse que partage avec passion et talent le photographe de la nature, Djamil Diboune, et comme cette beaute et energie m'a ouvert le coeur et l'espoir comme poete et ecrivain. Je pense a les belles photos si delicates et fortes a la fois, de la photographe de la nature Katia Djabri, je pense a l'humour fin de Lemnouer Khaled, a l'enthousiasme de Zidani Azzedine et le groupe de la nature Les Marcheurs, je pense a Djamal Merabti du groupe de la nature Les Randonneurs des Babors, et le sourire de son coeur ouvert et des excursions aux villages berberes et leurs festivals, je pense a l'encouragement pour mes ecrits et leur partage de Aokas Bejaia Tourisme, et je me rends compte qu'il y a une autre Algerie qui est belle, forte, courageuse, passionnee de la nature, de la culture, de l'amitie, du courage. Je vois des photos que les Randonneurs des Babors partagent de villages propres, qui partagent l'heritage de leur traditions avec fierte, dignite et generosite, et la joie des partages de leurs photos et videos, je pense aux bels albums de partage de Lemnouer Khaled et Zidani Azzedine, je pense a Chamy Tout Court et son amour pour la nature unique au monde dans le sud de l'Algerie, et je pense a tout cet amour que je ressens dans mon coeur qui admire cette camaraderie, ce courage de choisir le cote positif de la vie, de la realite. Pour moi, cette decision pour le courage est une etoile brilliante dans le ciel trouble quant a la realite politique et sociale en Algerie, une etoile qui fait une difference dans ma vie, a une distance de 9,351 km, car ca est la distance entre Olympia, a Washington State, et Bejaia, une distance qui de mon coeur au coeur de mes amis et amies, me parait moins qu'un millimetre.
Le pessimisme est une affliction mondiale en ce moment. Il n'y a aucun doute que l'Algerie est un pays qui souffre de blessures serieuses, mais il y a aussi aucun doute que l'esprit de son peuple est d'une resilience feroce. Je ne pense pas que si des milliers d'annees de colonisation et d'epreuves post - coloniales n'ont pas su avoir le dernier mot, que les problemes d'aujourd'hui vont briser ce courage et determination. Le mal dans le monde est une force reelle, l'histoire en est la preuve, mais le mal ne dure jamais plus long que le courage de le resister, et je ne vois pas arriver le jour ou l'esprit de mes amis et amies berberes decide de s'asseoir pour laisser eteindre la lumiere de leurs ames, de leurs sourires, de leur energie, de leur courage, de leur nature et de leur culture. Kamel Daoud a raison que les obstacles sont lourds, et l'ecrivain et journaliste a le coeur idealiste et pur quant a ses reves pour un futur valable pour son pays, et il montre beaucoup de courage, et c'est justement ce courage qui m'inspire et qui m'a convaincu que l'Algerie va surmonter ces defis. Il m'est impossible de le croire autrement, quand je pense, pas a les ordures et les maladies, mais aux photos des sourires de mes ami(e)s, aux aventures merveilleuses que m'emmenent les photos de Djamil Diboune, aux livres et poemes que ses photos m'ont inspires et continuent a m'inspirer, et je ne vois jamais venir le jour ou cet esprit, cette energie se rendra au pessimisme et au desespoir. J'ecris cet article pas pour nier les preoccupations incontestables de Kamel Daoud, mais pour celebrer la beaute, la nature, le courage, l'amitie, l'energie, et oui, l'amour et la passion de l'esprit algerien tel que c'est ma joie et privilege de les connaitre me venant des montagnes et des villages, de la cote, du desert de ce pays qui me fascine depuis mon enfance, qui me dessine des couleurs et des imaginations pour venir vivre dans mes poemes et mes reves. Quand j'entends le mot " l'Algerie ", je pense a tout ce qui est beau, tout ce qui est courage, tout ce qui est communaute, musique, culture, amitie, passion, et amour pour la vie. Apres, d'accord, j'ecouterai les nouvelles et j'accepte qu'il y a pas mal de problemes, mais, cela ne change rien au fait que dans mon coeur, grace a cette Algerie, mon monde de poemes et prose, a finalement un chez soi, avec dignite et fierte. Trudi Ralston
La chronique de Kamel Daoud, " Le Banc Public " est du Quotidien d'Oran, du 27 aout 2018.
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