Sur le chemin de la vie, ca arrive qu'on se rend compte que ce chemin est un sentier battu. Les charmes d'un sentier battu sont mixtes, il y a l'avantage de se trouver en terrain familier. C'est plus facile de se detendre quand les surprises sont peux. D'un autre cote, le sentier battu court le risque de nous introduire a l'ennui, a la paralysie de la routine, qui peuvent nous rendre incapable d'apprecier la richesse qu'une vie sans anxiete ou agitation a la capacite d'assurer. Dans ces moments, une vie sur un chemin plein de risques, d'aventures, et peut - etre meme un degre de danger, peut donner l'impression que notre vie est prosaique. Cette semaine, la photographe de la nature Katia Djabri a partage une photo le 20 janvier qui peut etre la solution symbolique de ce dilemme entre le sentier battu et le chemin avec des risques et des dangers. La photo montre la photographe en promenade, sur un chemin a l'ombre d'arbres bien etablis, et le chemin bien construit avec un bord protectif le long des deux cotes. Le chemin donne l'impression d'etre bien agreable, bien connu. Katia Djabri a cette facon de donner une nouvelle perspective aux choses qui donnent l'impression d'etre evidentes. Dans cette prise, elle ne marche pas au milieu du chemin, elle marche sur le rampart, avec confiance, dans un geste attachant d'un defi charmant. L'ambiance de la photo est celle de la nostalgie, avec la photographe qui se trouve juste un peu a gauche du centre de la photo, ce qui souligne le defi de sa perspective, entouree de nature paisible, reposante, sur un chemin qui permet la solitude reflexive. La photo pourrait etre une peinture romantique, car la presence humaine est soumise a la nature, est en harmonie avec cette nature tranquille et rassurante. Cette photo me rappelle les aquarelles de ma grandmere. Elle aimait faire ses peintures au jardin les jours qu'il faisait beau, et la photo me rappelle ses disques de Chopin qu'elle nous avait laissee, et ces moments d'une melancholie douce qui me suivait certains jours comme enfant. Ma grandmere etait une artiste qui revait d'avoir la chance de s'exprimer, a un temps ou cela n'etait pas tres commun pour une femme mariee avec six enfants. Mais elle jouait le piano pour sa famille, et faisait des aquarelles magnifiques des fleurs de son jardin et les partageait avec ses enfants, ses amies. Deux de ses fils, mes oncles Frans et Emiel ont eu la chance d'etudier l'art, et elle etait heureuse de voir cette flamme qu'elle avait pour l'art exprimee dans l'art reconnue de deux de ses enfants adultes. La photo de Katia Djabri a un charme qui pour le defi charmant de la scene a un message tres positif. Ce n'est pas toujours evident d'avoir la chance de s'exprimer comme artiste. Des tas de circonstances peuvent interdire cette opportunite, mais parfois, on peut trouver une alternative, une facon de marcher sur le rampart, et de suivre les reves qui donnent le bonheur a notre coeur, a notre ame, meme si on n'a pas la chance de quitter le chemin sur lequel on se trouve, souvent a cause d'interets et responsabilites qui sont en conflit. Une ame d'artiste est souvent une ame torturee, qui essaye de trouver l'equilibre entre le monde de sa passion et le monde concret qui a ses propres exigences. La photo de Katia Djabri est optimiste, joyeuse, avec son partage de cette promenade d'une jeune femme courageuse douee d'une sensibilite creative subtile, qu'elle exprime dans sa photographie de la nature et les pensees qui accompagnent ses photos. Comme des poemes pleins de sagesse et tendresse, sur son chemin de la vie elle partage avec nous ses perspecives, et ainsi donne de l'energie a notre chemin, a notre vie, avec ses enseignements de comment sapoudrer ce sentier avec l'eclat d'un peu de defi, d'un peu d'humour, de gentillesse et d'espieglerie, assaisonnees avec tolerance et determination.
Trudi Ralston
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