Sunday, June 2, 2019

A la Derive : Le Dilemme Imprevu de Kamel Daoud

Le monde aujourd'hui a un degout quant au dialogue, dehors de le tolerer entre des groupes deja bien definis. Ceci est un signe tres troublant, car la seule facon d'atteindre le but de la comprehension sincere et efficace, est a travers le dialogue entre des groupes qui ne s'entendent pas, qui ont des differences d'ideologie, d'histoire, de culture, de langue. Ces jours -ci, tout le monde tourne en rond de son propre nombril. Un intellectuel qui comprend cette triste realite tres bien est le journaliste et romancier algerien, Kamel Daoud. Pour le fait qu'il comprend cette miserable realite, on lui ou adore, ou on lui insulte. Ce qui seulement souligne la condition deplorable dans lequel le monde se trouve, et ceci a un moment ou la communication est possible instantanement presque partout sur terre. C'est une contradiction regrettable : au moment que la communication est devenu accessible globalement, nous voila mortellement malades d'un narcissime qui envahit nos coeurs et nos ames comme un virus arrogant et persistant. Le livre revolutionnair de Kamel Daoud " Meursault, contre - enquete " a declenche un debat fascinant sur les efforts de l'ecrivain de briser ce cercle ferme quant au dialogue culturel politique international rendu muet par l'arrogance sur lequel se basent les empires depuis l'Antiquite. Depuis " Meursault, contre - enquete " Kamel Daoud essaye de continuer le dialogue, et ses efforts sont admirables. Le probleme maintenant est que au lieu de permettre l'esprit inclusif de l'auteur, il se trouve coince dans les interets tres specifiques culturels pas de pays, pas d'efforts globales pour lui incluire dans ses efforts, mais pour justifier leur agenda religieux , politiques, regionales, culturels. Ce qui met Kamel Daoud dans une position intenable, dans son pays, dans le monde. On ne veut pas vraiement savoir ce que l'auteur algerien astucieux pense, on veut souvent justifier ses propres idees, ses propres indignations. Ceci, je trouve etre un insulte a l'intelligence de Kamel Daoud. Son article du 29 mai 2019 dans le Quotidien d'Oran, Le banc public, sur l'identite politique algerienne en ce moment de reveil de son identite historique, sociale et culturelle, est immense, et est un effort bien precis de communiquer des realites difficiles, qui temoignent de la complexite dans lequel l'Algerie se trouve, mais si on lit attentivement l'article, on commence a comprendre que la condition en Algerie est une reflection aussi du monde et sa perte de la tolerance, une perte qui risque devenir une tragedie pour la terre entiere. L'Algerie est un pays immense, et que son histoire soit compliquee parait inevitable. Kamel Daoud se trouve face a son pays comme Demosthenes face a la mer en tempete, pendant qu'il essayait de maitriser l'art de l'orateur. Il insiste, malgre le bruit. Voir au monde a travers une perspective unitaire, et realiser que ceux qui vous ecoutent, en Algerie, et dans le monde, souvent vous regardent a travers des yeux composes, qui refractent juste un morceau de votre vision, est une position tres difficile. Ce n'est pas la faute de son public, mais la suite d'une longue maladie de laquelle le monde souffre depuis les dernieres decennies, une indifference fatale quant au desir de comprendre l'autre. On ne veut qu'ecouter le son qui vient de ses propres notions, de ses propres justifications qui risquent laisser au monde entier sourd, muet, et completement inutil.
Trudi Ralston

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