Le printemps et l'ete j'anticipe toujours avec joie, car ces saisons me permettent d'apprecier toutes les fleurs qu'on a dans le jardin. Etre dehors, dans la paix du jardin, avec un vent doux, le ciel bleu grand au - dessus, le chant des oiseaux, le bourdonnement des abeilles, et les couleurs brillantes et gaies de centaines de fleurs tout autour me donne l'energie necessaire pour l'equanimite d'esprit. Le jardin surtout tot le matin, est ou je peux mediter avant de me mettre a ecrire, avant que commencent les exigences du jour. Cela a ete ma discipline depuis l'enfance, comme une enfant qui souvent chercheait la solitude puisqu'elle etait toute autour de moi de toute facon. Mieux l'embrasser et apprendre a la connaitre et a l'aimer meme, s'il le fallait.
Recemment, notre seche - linge est tombe en panne, et j'avais l'idee de secher le linge sur une ligne entre deux arbres grands du jardin, plus marrant que de le faire en ville. J'avais de bons souvenirs d'aider ma mere et notre bonne quand elles me permettaient de les aider avec le linge en ete. Il y avait quelque chose de nostalgique de revisiter ces souvenirs si simples mais belles de mon enfance dans un petit village dans la partie ouest - flamande en Belgique. C'etait comme me mettre dans le passe pour un moment, et l'effet quant a emotions m'a surpris. J'ai vite compris que dans la douceur des souvenirs, se cachait la douleur de toutes les personnes de ma famille qui avaient deja parties bien longtemps. Mon pere. Mes deux petites soeurs. Ma mere. Mon frere perdu dans l'espace geante du Texas. Le manque des personnes avec qui parler le flamand, sauf au telephone quelques fois par an. L'ombre de mon identite d'origine. Mes souvenirs sechaient avec le linge dans un pays immense qui ne m'avait jamais embrasse ou compris. Cette melancholie penible du coup me faisait penser a mes amities en Kabylie. Je me rendais compte que cela me changeait profondement les emotions. Du coup, toute trace de tristesse ou melancholie s'evaporait. En Kabylie, mes pensees , mes poemes, mes livres, vivent maintenant, ne se trouvent pas dans la nuit du passe. Le coeur grand ouvert de mes amis et amies berberes m'avait mis sur un chemin du present, ou le passe fut respecte, admis, et ou l'esprit resilient berbere comprend ce que c'est surmonter les defis d'un passe difficile. En Kabylie, mon esprit et son courage avait des camarades, qui m'ont appris de vivre le coeur grand ouvert, avec espoir. La nature en Algerie, des montagnes et plages en Kabylie, du desert grand et unique du Sud, et son histoire courageuse et unique, a mis une chanson a nouveau dans mon ame, dans mon coeur. L'Algerie et l'Afrique du Nord me fascinent depuis mon enfance, et c'est le continent et le pays qui ont ouvert leur respect et leur interet a mes ecrits et a ma fascination que tient pour moi le pays le plus grand en Afrique. L'ocean de solitude que j'ai bu dans ma vie, elle m'a amene sur les rives de l'Algerie. Une flamande adoptee maladroitement par les Etats Unis, se trouve chez elle en coeur et esprit en Algerie, en Kabylie. C'est beau, je me sens comme une enfant qui a decouvert qu'elle a une seconde famille qui lui dit la bienvenue pour les vacances. L'invitation est tout.
Cette histoire avec le seche - linge m'a fait sourire, et m'a causee brevement, de la douleur, mais, je me suis rendue compte que la reconnaissance est sufissante quant a mon passe, quand on y retient juste ce qu'il avait de beau, d'espoir. Une force de caractere que m'ont appris mes amis artistes et randonneurs berberes. Que Dieu les benisse tous et toutes pour cette grace envers moi.
Trudi Ralston
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