Aux pas doux, sans ombre, ou souffle autre que celui de la memoire,
les objets chers qui nous restent d'etres aimes nous accompagnent discretement.
Tels des oiseaux de reves ne plus clairs, ils touchent nos ames, sont du miel pour le coeur.
Sans exigences, sans mots autres que l'insistance qu'on n'oublie pas,
ces objets sont les portails fragiles qui nous permettent entree
a ces moments ou ces personnes etaient encore presentes, encore la.
Il y des chagrins, de l'ame, du coeur, qui ne nous quittent pas, qui sont
les blessures qui ne se guerissent pas, qui sont le sang rouge dans le noir du desespoir.
Ces objets sont les sentinels de souvenirs qu'on a peur vont s'effacer, vont se perdre sans recours.
Une fleur morte, encore doux de parfum, chaud au toucher, un livre aux sagesses partagees,
un ruban, encore au couleur de tendresse et passion, une bougie de qui la flamme brule encore
dans le ciel des etoiles de nos promesses et espoirs.
Au voix du silence, les objets qui nous entourent de personnes qu'on a aimee, qu'on aimera toujours,
soient elles loin, ou perdues, ou proches mais ne plus sur notre chemin, sont le chant du coeur
qui se rappelle, entre douceur et regret, entre courage et douleur, qu'aimer vaut toujours la peine,
n'importe que la verite reste toujours la meme : rien sur cette terre ne dure, sauf le mystere du chagrin.
Trudi Ralston
" Il y des nuits ou les loups sont silencieux,
et c'est la lune qui hurle. " George Carlin ( 1937 - 2008 )
Ce poeme me fut inspire par une des photos de ses etudes sur la nature morte de
Nacer Amari.
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