Thursday, February 4, 2021

L'Avantage de Tjorven : dans la serie " La Colombe " dedicacee a Nacer Amari

En 1964, l'ecrivaine suedoise Astrid Anna Lindgren ( 1907 - 2002) qui est connue surtout pour ses livres pour enfants, a publiee une histoire sur deux enfants et leurs familles, vivants dans une communaute pres d'un ruisseau de sel en Suede, " Vi pa Saltkrakan " : " Les Enfants du Ruisseau de Sel." Le livre etait un grand succes, et on en a fait une serie pour la television, et c'est la ou j'ai ete introduite comme enfant aux personnages de Tjorven et son copain Pele. Tjorven etait une enfant tres optimiste, intelligente, inquisitive, passionnee, qui se posait toujours des questions, qu'elle introduisait toujours de la meme facon, et qu'elle posait toujours d'abord a son meillieur copain, Pele, un garcon reveur, tranquil, reflexif : " Pele, wete wo? " est tres proche au flamand de ma region natale, " Pele, weetje wadde? ", ce qui se traduit en francais comme " Pele, tu sais? " Tjorven avait un sourire irresistible et contagieux, et un esprit qui etait tres tetu quant a ne pas aimer accepter les compromis et le fatalisme. C'est un personnage qui m'est restee dans les memoires de mon enfance, ce souvenir de la beaute de l'amitie entre elle et Pele. Peux sont les personnes qui nous vraiement comprennent le coeur, l'esprit, qui l'aiment pas par interet d'avantages, pour une variete de raisons, mais qui l'aiment tout simplement. Tjorven avait un tel ami en Pele, et comme Tjorven avait le coeur grand, expansif, comme son sourire, elle a son tour savait absorber les touches de pessimisme et doute qui envahissaient de temps en temps le coeur reflexif, solitaire de Pele. Parfois, la vie, parmi toutes les tempetes qu'elle nous inevitablement presente, nous donne ces moments de repos, dans l'accueil de ces rares personnes qui nous voient, sans motives ulterieures, sans scepticisme, sans cynisme, sans avarice, orgeuil, desir de controle, de manipulation, qui nous acceptent, invitent, aiment, tout simplement. Je dedique ce poeme a ces gentilles, rares ames, si precieuses, comme le savait Tjorven, comme le comprenait Pele : 

Une Amitie pour les Ages

Si j'etais un chat, qui par hazard avait la chance de se trouver dans l'ample espace de ton esprit, de ton ame, je trouverais l'armoire ou tu gardes les habits qui decorent ton coeur accueillant, juste pour y trouver un coin silencieux et chaud et me reposer de ses longues annees de poete errante. 

Si j'etais un oiseau, qui par hazard se trouvait pres du jardin, ou tu fais fleurir les fleurs et les arbres de tes pensees, de tes energies guerisantes, je trouverais une branche, et j'y ferais un petit nid pour proteger ce qui me reste d'aspirations et de voyages, et de chants sous la lune et ses astres. 

                                                                  * * * * * * * * * * * * * * 

Si j'etais voyageur qui se trouve sur le chemin qui mene vers la porte de ta maison ou brille la lumiere et l'espoir et le partage, j'y mettrai pour un bon moment ma valise et mes poemes pour qu'ils se nourrissent des melodies de silence et paix des couleurs et senteurs ou tu habites. 

 Tu sais? Tu sais comme a ete longue cette travee sur ce pont dans le noir toutes ces annees? Tu sais? C'est si bon de m'asseoir a tes cotes et de m'y recuperer, de me rappeler les beaux moments et savoir oublier, de comprendre que la vie renait chaque fois qu'un ami de coeur nous fait voir

qu'on est tous des passagers plus ou moins egares, et ce qui nous sauve c'est la charite, pour vaincre le neant, toi qui donne mon coeur et esprit a manger, me permet de recuperer, regagner, la joie si longuement chassee, niee, de ma dignite, de mon identite.  


Trudi Ralston  

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