Friday, November 15, 2019

Le Nageur du Sable : Le Scinque Saharien de Djamil Diboune

Le photographe de la nature Djamil Diboune a une curiosite et interet dans la flore et faune de son pays l'Algerie qui souvent me rappelle les artistes de la Renaissance pour sa passion de les documenter dans ses albums grands et varies. De retour recemment du Sud du pays, il vient de partager une photo qui est aussi artistique qu'elle est intrigante du point de vue ecologie et nature. La photo est d'un scinque, Scincus scincus, qu'on appelle le poisson de sable algerien en anglais, " the Algerian sandfish," pour sa facon unique et eccentrique de savoir " nager " dans le sable, ce que ce reptile fait pour echapper la chaleur du desert, et ses ennemis, tel le serpent Cerastes, le serpent qu'on decrit comme " the devil - headed Saharan snake " : le serpent a la tete de diable, pour avoir deux cornes derriere chacun de ses yeux, un appendage qu'on pense aide a rassurer que le sable n'entre pas dans les yeux du serpent, et cet appendage a aussi l'avantage de pouvoir se replier pour faciliter le passage dans les terriers. Djamil Diboune a mis aussi une photo de ce scinque qui donne une vue complete du corps de cet animal qui est costeau aux pattes qui ont chacun 5 orteils pour chaque pied. Ce scinque est originaire de la Grece, le sud de l'Italie et parts de l'Afrique du Nord, les Emirats Arabes Unis, l'Israel, le Pakistan, l'Inde et Sri Lanka. L'espece dans les deux photos de Djamil Diboune est une espece unique a l'Algerie, un tres bel animal qui avec sa couleur orange - rouge sait faire le camouflage dans le Sahara et ses couleurs riches et variees. Le scinque mesure environ 20 cm, y compris sa queue. Le scinque algerien a la capacite de se plonger dans le sable, tel un nageur, utilisant l'energie de son corps pour creer du mouvement  a travers le sable souple et ondulant, en tenant ses pattes rigides contre son corps, et pas comme des outils pour aider ses mouvements. Ce phenomene fascinant me rappelle un des livres science fiction les plus celebres de la seconde moitie du XXeme siecle, " Dune "  ( 1965 ), inspire par les dunes de sable a Florence, Oregon, de l'ecrivain americain Frank Herbert ( 1920 - 1986 ), ne ici a Washington State, a Tacoma, un livre qui en 2003 fut declare comme le best - seller science fiction le plus important dans le monde. Le livre decrit un monde dans le futur ou les etres humains dependent d'une epice qui se trouve seulement dans un desert specifique d'une planete et cette epice est necessaire pour la survie sociale et intellectuelle des etres humains. L'epice est gardee par des serpents de desert immenses, qui tel le scinque algerien, Scincus scincus, savent nager dans les profondeurs du sable. La seconde photo du scinque qu'a partagee Djamil Diboune montre le scinque enroulee tel un ouroboros, ce symbole ancien egyptien du rythme cyclique de la vie et de la mort, du debut et du fin, qui se repete infiniment. La photo fascine, de ce scinque dans cette position mythique et mystique qui devenait aussi un symbole de l'alchemie et de la psychiatrie telle qu'elle fut explore par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung ( 1875 - 1961 ), fondateur de la psychologie analytique. La photo de Djamil Diboune a ce detail que , contraire l'ouroboros, qui mange sa propre queue, le scinque dans la photo ne fait pas de meme, comme on le voit l'abdomen expose, et la queue libre, ce qui ajoute une mesure de mystere, de defi a la prise. Le scinque se presente enroulee tel l'ouroboros, mais parait etre aussi independent de son exacte definition, ce qui n'evite pas les reflections sur la nature cyclique de la vie, aussi dans le Sahara. Le Sahara est un cas tres interessant quant a la la nature des cycles : a cause d'un changement dans l'axis de la terre chaque 41000 annees, de 22 degre a 24.5 degres, le Sahara, qui approchera la fin d'un cycle de secheresse, redeviendra verte et humide a nouveau dans 15000 ans, une verite scientifique verifiee par, entre autre, l'art rupestre abondante du Tassili n' Ajjer, qui montre un tresor de dessins elabores de crocodiles, hippopotames, antilopes, elephants, giraffes,... ce qui signale bien pour le futur distant de l'Afrique du Nord, au moins; a voir si le reste de la planete sera permis cette meme benevolence de la nature. Aussi, le scinque est un symbole de la survie, un symbole qui veut inspirer qu'on a des reserves de force, de resistance au fond de notre etre qui ne sont pas encore utilisees. Vu la lutte du peuple algerien pour un futur d'espoir, dignite et liberte, la photo de Djamil Diboune du scinque dans une position de signification symbolique profonde et ancienne de regeneration et permanence, l'image de la part du photographe de la nature astucieux et subtile, ne pourrait etre plus opportune. Le scinque remonte environ 140 millions d'annees, c'est donc une espece resistante, et un art que domine le peuple algerien, est le courage de la resistance. Que le signe noble de l'ouroboros soit un clin d'oeil benevolent envers l'Algerie de la part du passe ancien envers la promesse d'un futur proche et heureux. 
Trudi Ralston

La recherche sur le scinque Scincus scincus, sur l'ouroboros, sur le Tassili n' Ajjer, sur l'auteur Frank Herbert et le psychiatre Carl Gustav Jung, courtoisie de Wikipedia.

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