Fouad Djurdjura de l'Association civisme et Tourisme Thala Rana a partage le 2 novembre une photo d'une qualite esthetique et emotive puissante. La photo a une confiance sculpturale, dans des couleurs de gris et sable qui paraissent anciens, une sculpture grande ou on se sent dans la presence de la sagesse et de la spiritualite. Cette impression est soulignee par la proximite de nuages opaques, qui donnent l'impression d'un brouillard qui est autant mystique que physique de cette vue du sommet Tamgut, et de Tahat, du massif Djurdjura en Kabylie. L'immensite des montagnes Djurdjura est rendue plus visible dans la photo de Fouad Djurdjura par le chemin qui montre une voiture solitaire qui parait minuscule dans cet univers austere et sublime. Cela rappelle les theatres anciens, comme ceux de Sophocle, le dramaturge grec ne environ 497 B.C. qui fut renommee pour ses pieces dramatiques comme Antigone, Oedipus Rex, et qui pour presque 50 ans fut le dramaturge le plus celebre d'Athene. Les montagnes ont cette capacite de nous rappeler la sagesse des anciens, et leur facon d'interpreter le mystere de la vie sur cette terre. Les montagnes en Kabylie, telle l'immensite du desert comme le tresor geologique et archeologique qu'est le Tassili n'Ajjer, sont un temoignage a la nature unique de l'Algerie, a sa spiritualite, sa dignite qui est une expression de son histoire, de sa profondite culturelle, de sa resistance incroyable qui remonte des milliers d'annees et qui persiste jusqu'a maintenant, quand on pense a la Guerre de l'Independance et la Decennie Noire et la lutte pour la democratie qui est face au peuple algerien en ce moment. La photo me fait comprendre aussi combien la Kabylie, l'Algerie me manque, ses montagnes, les magnifiques amities, qui m'ont accueillies comme si j'etais un membre de famille de retour apres une longue absence. L'Algerie m'a redonnee mon coeur, mon ame de poete, y retourner encore deviendra inevitable, telle l'oxygene. Mon corps est a Olympia, mais mon ame et coeur se promenent et revent en Algerie. C'est une douleur et verite reelles, je me sens comme Ulysse dans un univers a l'envers, ou j'ai trouve un chez moi apres une vie d'exile et solitude aux Etats Unis, apres avoir quitte mon pays de naissance en Europe comme adolescente. N'ayant pas connu le bonheur de retourner chez moi en Belgique, l'Algerie partage sa maison, son coeur et son ame avec moi avec une hospitalite et chaleur d'accueil jamais connue pour cette poete flamande - americaine. La force emotive de la photo de Fouad Djurdjura est tel un couteau qui avec confiance revele l'interieur des choses, et pour moi voir des photos des montagnes en Kabylie me fait comprendre l'importance d'avoir eu la chance d'y etre en personne en septembre. Ce fut une affirmation de ce que je savais avant de mettre pied en Algerie, ayant ecrit 4 livres deja sur la nature en Kabylie, avant de visiter le pays, ce serait etre la ou mon coeur sentait qu'il serait finalement chez soi, et effectivement, ce fut ainsi. Le sejour en Kabylie fut le retour au lieu ou mon coeur et ame seraient nes a nouveau, ce fut sublime, une verite que Fodil Bousba, le secretaire general de l'Association de wilaya tourisme et culture de Bejaia, Les Randonneurs des Babors, avait compris meme avant que moi je l'avais compris. Comme j'ai pu observer quand j'etais en Algerie, les montagnes telles que les Babors en Kabylie ont des horizons interminables, je n'avais encore jamais vu telles montagnes si imposantes, d'une grandeur qui exige le respect, la reflexion, et le courage. On ne peut pas s'affronter a ces montagnes sans vouloir comprendre la magnitude, l'ampleur de courage telle qu'elle se manifeste dans le peuple algerien depuis toujours. Cette photo est comme une synthese de la puissance spirituelle, historique, culturelle que j'ai su ressentir dans le peuple algerien. Cette photo est comme une peinture du XIXeme siecle, a la hauteur du mouvement artistique du romanticisme, qui celebrait la nature dans toute sa beaute idyllique et majestueuse, qui en meme temps est tres symbolique et qui ainsi pourrait avoir comme titre : " L'Immortalite de l'esprit de courage et profondeur du peuple algerien."
Trudi Ralston
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