Saturday, February 1, 2020

L'Oiseau Rouge : Un Poeme de Requete

Il est inutile de le nier, ce soir, la Kabylie me manque,
et aucun pullover de laine douce et chaude, me peut enlever
ce froid, ce frisson qui invade mon corps et coeur telle l'hiver et ses vents geles.

Il est inutile de nier cette blessure, qui coule telle une riviere de sang
a travers mes poemes et mes reves, ma Kabylie, j'ai besoin de toi ce soir.
Je veux voir tes colombes voler du balcon ou je verrrai encore la silhouette de Yemma Gouraya.

Il est difficile, ces jours, de cacher ses larmes, qui telles des petites serpents
transparentes et lisses coulent a travers mes joues quand personne ne les voit,
il est difficile de suprimer ce chagrin, d'effacer cette ombre dans le contour de mes yeux.

Quel destin bizarre de trouver mon coeur finalement, en Algerie, en Kabylie,
d'y entendre la joie profonde qui resonne dans ma voix, quand je suis pres de ses villages et ses montagnes,
quand je suis parmi ma famille berbere, quand je suis entouree de la langue kabyle.


Quelle passion magnifique, qui tel un sort magique m'envahit tout l'etre,
de me sentir libre, capable de respirer a fond, sans hesitation, de me sentir chez moi,
en Afrique du Nord, qui m'appelle vers lui depuis mon enfance.

Quelle joie, quel bonheur profond, d'etre sur ses rives, d'y vouloir vivre et meme mourir,
la ou mes poemes et mes ecrits volent heureux, des oiseaux aux ailes grands ouverts,
la ou mon coeur bat sur le rythme des chants berberes, et a dormi sous les esprits eternels des Babors.

Quelle souffrance, quelle peine, quelle douleur et torture d'etre si loin de la Kabylie,
ayant ete une enfant d'elle pour un temps, sur ce voyage tellement sublime et beau,
rien ne pourrra enlever le sang de cette blessure que d'y retourner, et retourner encore,
la ou pour la premiere fois dans ma vie, je vois mon destin de poete et mon identite reclamee, liberee.


Trudi Ralston

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