Thursday, May 6, 2021

La Danse de Reveil: dans la serie "La Colombe" dedicacee a Nacer Amari

Le rythme quotidien de reveil et sommeil depuis l'arrivee de la pandemie du virus Covid, a vu des changements dans la perception du temps qui passe. Ses rythmes paraissent plus reflexifs, plus lents aussi, comme si le temps meme digere le contenu de cette interruption vaste des gestes et signes qu'y laisse l'etre humain sur les traces de sa traversee de l'histoire, avec un melange de curiosite et consternation. Je m'etais reveillee avec une musique de flute berbere, qui s'avait annoncee du loin dans ma tete, et m'avait enlevee la couverture chaude du sommeil, avec une voix joyeuse, legere, pleine de resonances de tambours d'une energie langoureuse, qui invitaient ma muse et mon corps a la danse. La melodie interieure me suivait comme une gentille ombre, me touchait le sourire, m'a pris par la main avec confiance et charite, et voila le poeme qu'elle m'a inspiree:

La Danse de Reveil   

Enlevez - moi ce manteau lourd du temps qui me brusque la peau avec sa texture et son poids, emmenez - moi vers le champ vaste ou se reunissent les coeurs qui ont le courage de danser l'ame nue dans le vent. 

Enlevez - moi du coeur ce vide qui t'eloignes, quand tout mon etre veut toucher le gout de ton etre, ses pas de danse, ses couleurs, ses lumieres que les murs refletent sur les voyages de cette terre qui a bu trop des eaux epuisees qui cherchent la source des messages leurs laissees par tes ancetres. 

Enlevez - moi les chaussures du noir, qui essayent d'enlever mes traces de joie, d'amour, dans les sables de cet horloge immense qui bat les heures et ses delires contre les silhouettes du ciel et ses echos et montagnes que je vois dans la distance ou tu as laissee l'eclat de tes reves, qui laissent leur chaleur dans les visions de mes poemes.   

Laissez - moi toujours la flute berbere, pres du feu de bois quand un autre jour se leve, pourque je puisse repondre en cris et pas de danse fiers et rebelles, qu'aucun delire du temps et ses mysteres, enlevera de mon etre, le rythme, la melodie, ce souffle resistant de mes nuits, de mes jours de poete, cette chanson grande qui reverbere, qui est la chair et os de mon corps, de ses ailes, cette melodie berbere, qui m'enleve de l'ame les chaines, et rend inaudible a mon coeur le bruit de ce monde et ses coleres.  


Trudi Ralston 

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