Saturday, December 12, 2020

La Celebration - pour ma famille Berbere - dans la serie " La Colombe " dedicacee a Nacer Amari

Une porte qui s'ouvre apres avoir ete fermee pour tres longtemps, fait un bruit penible, et apres avoir recue un peu d'huile de graissage, la porte s'ouvre a nouveau avec aisance. Le coeur humain n'est pas different, s'il se ferme pour un bout de temps l'accueil de sentiments, il devient rouilleux et desagrable a approcher, ainsi que le corps humain en general, le manque d'exercise lui rend les muscles rigides, et faibles, et ainsi l'esprit aussi, sans s'enrichir avec des nouvelles experiences et connaissances, le cerveau devient faible, brouilleux, trouble. Ce n'est pas facile parfois de reprendre des risques, apres qu'on a encaissee une blessure, que ce soit au corps, ou aux sentiments, au coeur, mais la vie nous exige la flexibilite pour rester relevant, pour rester jeune d'esprit, de corps aussi. Qui ne risque rien, n'apprend rien, il parait, et reste immobilise, a la fin. Cela ne veut pas dire que cela ne prend pas du courage, de recommencer a chaque fois, de se ranger l'experience et continuer sur le chemin qui se presente, ou de trouver un autre sentier, peut - etre, et se mettre sur la route d'une aventure toute a fait neuve, fraiche. Autant que ne pas bouger apres une blessure est contre - productif, autant ne pas se rappeler ce qui a menee a la blessure est aussi manque d'humilite, et de strategie, un peu de vigilance vaut le coup, certainement, ce qui m'a inspiree ce poeme, d'un oiseau recemment liberee de sa cage, ce qui me rappelle le bonheur que j'ai decouvert comme poete et ecrivaine, quand la Kabylie m'a introduit a sa nature, son peuple, sa culture, son histoire, son courage, a travers l'art et l'amitie de ses photographes et de ma famille berbere: 

La Celebration

Il y a ces moments, ou je me vois les ailes, etendues dans le ciel grand berbere, et je me demande, comment ca se fait que cela m'a pris toute un vie pour trouver ma liberte? Je me vois les ailes, dans cette automne de ma vie, qui sont fortes et resistantes, et qui voient la joie de toutes les couleurs du drapeau berbere qui sont mon guide sur ce nouveau chemin de mon identite ne plus affligee, ne plus prisonniere. 

Il y a ces moments, ou le delire de la joie m'envahisse, me surprend, et je me perds un peu, et je ressens encore l'eraflure de tants d'annees dans cette cage ou je ne pouvais ni bouger, ni chanter, ou mon ame et mon coeur n'avaient pas de voix, avaient presqu'oublies ce que cela voulait dire exprimer ma voix de poete, voler dans le ciel libre, en chantants les melodies de mes poemes, de mes reves. 

                                                                 * * * * * * * * * * * * * * 

C'est alors que la tendresse, l'amitie de mes collegues, de mes amis berberes m'assurent que je ne reve pas, que le cauchemar de la solitude, de l'isolation est dans le passe, que le frisson des peines, de la douleur a ete abandonnee, c'est alors que l'accueil des bras ouverts des coeurs berberes qui m'aiment et que j'aime rendent poussiere aux tenebres, qui ont perdu leur pouvoir. 

C'est alors que je sais que je ne suis plus invisible, que je ne suis plus muette, que je ne suis plus fantome, mais personne a l'ame et le coeur pleins de vie, pleine de lumiere et chaleur, qui chante, la voix grande et libre, sur la richesse qu'a a offrir la culture berbere, qui m'a sauvee de l'oubli, et qui a mis au centre de mon coeur flamand, le feu de l'amour et de la passion pour le peuple kabyle au courage et charite legendaires, eternelles etoiles dans le firmament.  


Trudi Ralston

   

 

No comments:

Post a Comment