Meme si je dois danser sur la pointe des pieds,
pour maintenir mes ailes ou toi tu voles haut, mon esprit,
meme si c'est dur de m'arracher de la terre et ses desirs,
je continuerai a suivre le chemin que tu nous a construit.
Meme si je ne comprends pas tout de ce que tu vois haut dans tes vols,
je vais etendre mes bras tels des ailes, et je vais vous joindre la ou tu vois le soleil et les etoiles.
J'y trouve ma liberte, ma joie, mon courage en face de defis,
et avec le temps moi aussi, j'aurai la capacite de vivre la ou respire ton esprit.
Meme si je dois danser sur la pointe des pieds,
pour maintenir la vue que tu as des nuages et des montagnes,
meme si cela n'est pas evident de vivre dans le feu de tes passions,
je continuerai de m'approcher a la sagesse de tes intuitions.
Sur la pointe des pieds, comme toi tu es sur la pointe de tes ailes,
je te suis, la ou le monde ne voit guere clair, ne comprend pas.
Sur la pointe des pieds, tel un oiseau leger et heureux,
je chante ma chanson, je danse mon pas de deux.
Trudi Ralston
pour toi.
Thursday, October 31, 2019
Tuesday, October 29, 2019
Un Apercu Nostalgique : Les Balcons de Ghoufi de Liza Liza Bijoux
Le Canyon de Ghoufi. Les Balcons de Ghoufi. Les mots meme evoquent des emotions profondes, me rappellent la randonnee l'annee passee y fait et expliquee par Achour Zemouri, de la part du groupe Les Randonneurs des Babors, et maintenant membre du groupe Les Marcheurs, specifiquement les Cracs, tel mon ami Lemnouer Khaled. Achour Zemouri a dedique un article sur mes ecrits dans le journal national La Cite en mai, et Lemnouer Khaled y a publie deux de mes articles, le plus recent " Les Sphinx d'Ifri " du 4 octobre. Les Randonneurs du Sahel ont emmene leur groupe de jeunes au site, ou Djamal Merabti et aussi Liza Liza Bijoux y ont pris de belles photos.
Le Canyon de Ghoufi se trouve dans la wilaya de Batna, a une longueur de 120km, une largeur de 200m, et une profondeur de entre 500 et 1200 metres. Le Canyon date de la seconde ere et ses roches sont sedimentaires et metamorphiques, et le canyon est situe dans les Aures en Algerie, dans l'est du pays, et est un massif montagneux connu pour son peuplement du groupe berber des Chaouis. Le long canyon a ete creuse par le fleuve Abiod, Ighzir Amellal, et s'etend sur trois ou quatre kilometres le long du fleuve, qui traverse la contree de Tifelfel a M'Chouneche. Sur trois ou quatre kilometres le long de l'oued, il y a des jardins d'arbres fruitiers et des palmiers, domines par des falaises d'une hauteur de 200m ou plus, et le village de Ghoufi est situe sur la falaise nord. Les balcons de Ghoufi, tailles en cascades dans la roche, ont attire l'homme qui y a construit des demeures aujourd'hui inhabitees datant de quatre siecles. Au tourant de chaque balcon se trouve un village au milieu duquel se dresse une taqliath, ce qui est un batiment de plusieurs etages contenant un nombre de chambres egal au nombre de familles, servant a l'entrepot des recoltes et des provisions. Les villages accroches a flanc de falaise ont pour nom Hitesla, Idharene, Ath Mimoune, Ath Yahia, Ath Mansour ou Taouriret. L'arquitecture est berbere, avec les materiaux utilises la pierre sommairement polie et jointe avec un mortier local, des troncs d'arbres et de dattiers. Les Balcons de Ghoufi furent classifies au patrimoine national de l'UNESCO en 1928 et encore en 2005. Ils sont formes d'un habitat traditionnel berbere en forme d'escalier, et sur leurs parois abruptes, par des habitations troglodytiques. Le site inspire une paix unique, selon le temoignage poignant de Achour Zemouri, inspire un sens de nostalgie pour appartenence, pour tradition et communaute. Dans son album du 26 octobre, il y a une photo faite par Liza Liza Bijoux qui est frappante pour l'intimite de son ambiance emotive. C'est une vue de l'interieur d'un de couloirs des balcons, a travers une porte de passage ouverte. Les roches du balcon sont visibles, en dessus du passage, telle un presence spirituelle, tel une sentinelle, ce qui m'a rappellee ma visite au site spirituel de la culture amerindienne Hopi a l'etat de Colorado aux Etats Unis : Mesa Verde, qui fut un site spirituel protege par et construit dans les murs des canyons autour et un site aussi sous le patrimoine national de l'UNESCO depuis 1978, et dont les habitations creuses dans les canyons datent du fin du XIIeme siecle. Le site, tel que Achour Zemouri l'avait decrit, et telle la photo unique de Liza Liza Bijoux, qui sait communiquer cette aura de paix de la part d'une memoire ancienne collective franche, sincere, et qui dans notre monde de bruit presque incessant de villes et leurs obsessions, a une forte attraction. La guerison du silence, de l'acceptance du silence et ses messages de sagesse, de patience, de tolerance et de partage. La photo de Liza Liza Bijoux, de qui Djamal Merabti a pris a l'occasion de la randonnee aux balcons de Ghoufi, une photo qui est un portrait magnifique d'une femme fiere et dynamique, souligne l'importance des Balcons de Ghoufi, et comme l'histoire peut nous inspirer dans ce monde moderne qui risque chaque jour a nouveau de se desequilibrer pour manque de solidarite, sagesse, tolerance, partage et patience. L'Afrique du Nord est tellement riche en histoire de la part de son peuple, et une visite aux Balcons de Ghoufi en est ample temoignage, une autre manifestation de la culture amazighe si unique, et si relevant quand on etudie sa comprehension profonde de la valeur de toutes traditions qui fortifient les sens de communaute, de famille, de dignite, de culture qui respectent la nature et toutes ses manifestations concretes et spirituelles.
Trudi Ralston
" La culture, c'est ce qui reste dans l'esprit quand on a tout oublie. "
(dicton d'origine incertaine, ou japonaise ou suedoise, selon les sources).
Le Canyon de Ghoufi se trouve dans la wilaya de Batna, a une longueur de 120km, une largeur de 200m, et une profondeur de entre 500 et 1200 metres. Le Canyon date de la seconde ere et ses roches sont sedimentaires et metamorphiques, et le canyon est situe dans les Aures en Algerie, dans l'est du pays, et est un massif montagneux connu pour son peuplement du groupe berber des Chaouis. Le long canyon a ete creuse par le fleuve Abiod, Ighzir Amellal, et s'etend sur trois ou quatre kilometres le long du fleuve, qui traverse la contree de Tifelfel a M'Chouneche. Sur trois ou quatre kilometres le long de l'oued, il y a des jardins d'arbres fruitiers et des palmiers, domines par des falaises d'une hauteur de 200m ou plus, et le village de Ghoufi est situe sur la falaise nord. Les balcons de Ghoufi, tailles en cascades dans la roche, ont attire l'homme qui y a construit des demeures aujourd'hui inhabitees datant de quatre siecles. Au tourant de chaque balcon se trouve un village au milieu duquel se dresse une taqliath, ce qui est un batiment de plusieurs etages contenant un nombre de chambres egal au nombre de familles, servant a l'entrepot des recoltes et des provisions. Les villages accroches a flanc de falaise ont pour nom Hitesla, Idharene, Ath Mimoune, Ath Yahia, Ath Mansour ou Taouriret. L'arquitecture est berbere, avec les materiaux utilises la pierre sommairement polie et jointe avec un mortier local, des troncs d'arbres et de dattiers. Les Balcons de Ghoufi furent classifies au patrimoine national de l'UNESCO en 1928 et encore en 2005. Ils sont formes d'un habitat traditionnel berbere en forme d'escalier, et sur leurs parois abruptes, par des habitations troglodytiques. Le site inspire une paix unique, selon le temoignage poignant de Achour Zemouri, inspire un sens de nostalgie pour appartenence, pour tradition et communaute. Dans son album du 26 octobre, il y a une photo faite par Liza Liza Bijoux qui est frappante pour l'intimite de son ambiance emotive. C'est une vue de l'interieur d'un de couloirs des balcons, a travers une porte de passage ouverte. Les roches du balcon sont visibles, en dessus du passage, telle un presence spirituelle, tel une sentinelle, ce qui m'a rappellee ma visite au site spirituel de la culture amerindienne Hopi a l'etat de Colorado aux Etats Unis : Mesa Verde, qui fut un site spirituel protege par et construit dans les murs des canyons autour et un site aussi sous le patrimoine national de l'UNESCO depuis 1978, et dont les habitations creuses dans les canyons datent du fin du XIIeme siecle. Le site, tel que Achour Zemouri l'avait decrit, et telle la photo unique de Liza Liza Bijoux, qui sait communiquer cette aura de paix de la part d'une memoire ancienne collective franche, sincere, et qui dans notre monde de bruit presque incessant de villes et leurs obsessions, a une forte attraction. La guerison du silence, de l'acceptance du silence et ses messages de sagesse, de patience, de tolerance et de partage. La photo de Liza Liza Bijoux, de qui Djamal Merabti a pris a l'occasion de la randonnee aux balcons de Ghoufi, une photo qui est un portrait magnifique d'une femme fiere et dynamique, souligne l'importance des Balcons de Ghoufi, et comme l'histoire peut nous inspirer dans ce monde moderne qui risque chaque jour a nouveau de se desequilibrer pour manque de solidarite, sagesse, tolerance, partage et patience. L'Afrique du Nord est tellement riche en histoire de la part de son peuple, et une visite aux Balcons de Ghoufi en est ample temoignage, une autre manifestation de la culture amazighe si unique, et si relevant quand on etudie sa comprehension profonde de la valeur de toutes traditions qui fortifient les sens de communaute, de famille, de dignite, de culture qui respectent la nature et toutes ses manifestations concretes et spirituelles.
Trudi Ralston
" La culture, c'est ce qui reste dans l'esprit quand on a tout oublie. "
(dicton d'origine incertaine, ou japonaise ou suedoise, selon les sources).
Entre Ciel et Terre - Une Meditation
Entre ciel et terre, entre soleil et lune,
entre mer et roche, entre jour et nuit,
on se trouve, dans les pas de deux de nuances.
Deux coeurs qui ont su s'unir au - dela des lois physiques,
deux ames qui chantent la meme melodie d'une grande chanson,
on danse, on echange, on reve sous le regard du ciel et ses benevolences.
Entre ciel et terre, entre fleur et arbre,
entre montagne et foret, entre lever et coucher,
on s'aime, on se soutient, tel les racines d'un arbre esprit imposant.
Deux etres forts, resistants, qui se comprennent mutuellement,
feu et cascade, souffle et courage, au - dela du monde et ses miseres,
on sourit, malgre les peines, de se trouver a deux cotes du miroir de la vie et ses mysteres.
Trudi Ralston
pour toi.
entre mer et roche, entre jour et nuit,
on se trouve, dans les pas de deux de nuances.
Deux coeurs qui ont su s'unir au - dela des lois physiques,
deux ames qui chantent la meme melodie d'une grande chanson,
on danse, on echange, on reve sous le regard du ciel et ses benevolences.
Entre ciel et terre, entre fleur et arbre,
entre montagne et foret, entre lever et coucher,
on s'aime, on se soutient, tel les racines d'un arbre esprit imposant.
Deux etres forts, resistants, qui se comprennent mutuellement,
feu et cascade, souffle et courage, au - dela du monde et ses miseres,
on sourit, malgre les peines, de se trouver a deux cotes du miroir de la vie et ses mysteres.
Trudi Ralston
pour toi.
Sunday, October 27, 2019
Au Plateau de Wanari : Le Message des Montagnes dans l'album d'Issaad Issaadi
Une des impressions les plus emouvantes quant aux montagnes de la Kabylie, est l'immensite de leurs dimensions. Les Babors sont des montagnes qui donnent l'impression de s'ouvrir l'horizon, de le rendre infini, en fait, sans fin. Cette immensite cree une paix profonde pour la personne qui se trouve face a elles, un sentiment reel de se trouver face au mystere meme des montagnes, comme phenomene sur cette terre. Les montagnes en Kabylie sont les heritiers de temoignage de milliers d'annees d'histoire, aller voir les montagnes en Algerie est un acte spirituel autant qu'un defi physique. J'ai dans mon bureau ici a Olympia un beau cadre qui a la photo des montagnes robustes et solemnes d'Ifri, Ouzellaguen la ou a pris lieu le 20 aout 1956, le Congres de la Soummam, auquel j'ai dedique mon article du 4 octobre 2019, " Les Sphinx d'Ifri ". La visite a ce site unique, a son musee, m'a laissee une emotion puissante, et j'en suis tres reconnaissante a Hac Anki des Randonneurs des Babors, et son epouse Malika. La journee a Ifri a laissee une empreinte quant a mon respect pour l'histoire de l'Algerie, tel que la visite a Kenchalaa Aith Abbes, qui honore la memoire de Sheikh El Mokrani et l'insurrection de 1871, les deux visites un regal de la part des Randonneurs des Babors.
Le 26 octobre Issaad Issaadi des Randonneurs des Babors, Bejaia, a partage un album de 15 photos qui sont une celebration de la nature imposante du plateau de Wanari, a Ifri, Ouzellaguen. Les photos 4, 5, 6, et 9, 10, 12, et 13, montrent une nature qui inspire le respect, qui intrigue, pour son emanation de mystere. Un mystere de resistance, de courage, de determination. Les peuples qui vivent pres ou dans les montagnes sont des peuples fiers, forts, independants, pour qui les montagnes et la terre sont essentielles pour la dignite et l'identite culturelle et spirituelle. Les montagnes du plateau de Wanari inspirent par leur beaute spartane un sens de continuite de la part de la nature, de continuite de la vie en Kabylie, et dans un sens plus grand, de continuite de la vie en Algerie. Ceci parceque a l'autre bout du territoire immense de terre qu'est le pays, est le Tassili n' Ajjer et le plateau de l'Assekrem, qui refletent, ensemble avec les montagnes en Kabylie, tel un miroir immense, l'ame et le coeur anciens de l'Algerie.
Les photos d'Issaad Issaadi et leur aura de respect envers ces montagnes historiques m'ont inspirees ce poeme :
Algerie, mon coeur.
Benie soit votre terre, benis soient vos ancetres.
Benies soient vos montagnes qui vous sauvegardent
depuis des milliers d'annees.
Algerie, mon coeur.
Benis soient vos heros, vos poetes.
Beni soit votre peuple, benis leurs chants et leur courage.
Benie soit votre dignite, benie la beaute
de vos montagnes, de votre ciel.
Benies soient les etoiles et la lune de vos nuits,
beni soit le soleil de vos matins et sejours.
Algerie, mon coeur.
Benis soient vos reves.
Benies soient vos prieres.
Benis soient vos enfants et la lumiere
de leurs sourires et de leur mystere.
Trudi Ralston.
pour ma famille de coeur en Algerie.
Le 26 octobre Issaad Issaadi des Randonneurs des Babors, Bejaia, a partage un album de 15 photos qui sont une celebration de la nature imposante du plateau de Wanari, a Ifri, Ouzellaguen. Les photos 4, 5, 6, et 9, 10, 12, et 13, montrent une nature qui inspire le respect, qui intrigue, pour son emanation de mystere. Un mystere de resistance, de courage, de determination. Les peuples qui vivent pres ou dans les montagnes sont des peuples fiers, forts, independants, pour qui les montagnes et la terre sont essentielles pour la dignite et l'identite culturelle et spirituelle. Les montagnes du plateau de Wanari inspirent par leur beaute spartane un sens de continuite de la part de la nature, de continuite de la vie en Kabylie, et dans un sens plus grand, de continuite de la vie en Algerie. Ceci parceque a l'autre bout du territoire immense de terre qu'est le pays, est le Tassili n' Ajjer et le plateau de l'Assekrem, qui refletent, ensemble avec les montagnes en Kabylie, tel un miroir immense, l'ame et le coeur anciens de l'Algerie.
Les photos d'Issaad Issaadi et leur aura de respect envers ces montagnes historiques m'ont inspirees ce poeme :
Algerie, mon coeur.
Benie soit votre terre, benis soient vos ancetres.
Benies soient vos montagnes qui vous sauvegardent
depuis des milliers d'annees.
Algerie, mon coeur.
Benis soient vos heros, vos poetes.
Beni soit votre peuple, benis leurs chants et leur courage.
Benie soit votre dignite, benie la beaute
de vos montagnes, de votre ciel.
Benies soient les etoiles et la lune de vos nuits,
beni soit le soleil de vos matins et sejours.
Algerie, mon coeur.
Benis soient vos reves.
Benies soient vos prieres.
Benis soient vos enfants et la lumiere
de leurs sourires et de leur mystere.
Trudi Ralston.
pour ma famille de coeur en Algerie.
Thursday, October 24, 2019
Chanson Automnale - Une Celebration
Dans l'espace entre ombre et lumiere, il y a une douceur ou je me promene,
ou je te rencontre, en bonheur , en silence parmi les fleurs et les arbres.
C'est la ou j'entends le son de ton ame, la voix de ton coeur.
Mes pas y sont a un rythme d'aisance et paix, je te tends la main en toute confiance,
je te souris, et de loin, tu me souris a ton tour, le ciel au - dessus de nous un messenger gentil.
La chaleur de nos rencontres une grace divine, une joie hors du temps et ses limites.
Dans l'espace entre ombre et lumiere, il y a une douceur ou on se promene,
ou on se parle, en bonheur, en joie, parmi les oiseaux et les ecureuils.
C'est la ou tu entends le son de mon ame, la voix de mon coeur.
Tes pas y sont un rythme d'aisance et paix, tu me tends la main en toute confiance,
tu me souris, et de loin, je te souris a mon tour, le ciel au - dessus de nous un messenger gentil.
La chaleur de nos rencontres une grace divine, une joie hors du temps et ses limites.
Trudi Ralston.
pour toi.
ou je te rencontre, en bonheur , en silence parmi les fleurs et les arbres.
C'est la ou j'entends le son de ton ame, la voix de ton coeur.
Mes pas y sont a un rythme d'aisance et paix, je te tends la main en toute confiance,
je te souris, et de loin, tu me souris a ton tour, le ciel au - dessus de nous un messenger gentil.
La chaleur de nos rencontres une grace divine, une joie hors du temps et ses limites.
Dans l'espace entre ombre et lumiere, il y a une douceur ou on se promene,
ou on se parle, en bonheur, en joie, parmi les oiseaux et les ecureuils.
C'est la ou tu entends le son de mon ame, la voix de mon coeur.
Tes pas y sont un rythme d'aisance et paix, tu me tends la main en toute confiance,
tu me souris, et de loin, je te souris a mon tour, le ciel au - dessus de nous un messenger gentil.
La chaleur de nos rencontres une grace divine, une joie hors du temps et ses limites.
Trudi Ralston.
pour toi.
Wednesday, October 23, 2019
Dans l'Ombre de Yemma Gouraya : Reflections sur l'Importance de la Femme Kabyle - pour Fodil Bousba et Daewessu Salah
Quand j'etais a Bejaia le mois dernier, une impression visuelle qui m'est restee est la vue de la montagne Yemma Gouraya ou Lalla Gouraya, qui avait le nom de Amsiwen au Moyen Age, et fut nommee Yemma Gouraya on pense par les espagnols au XVIeme siecle. Yemma signifie " La mere " en kabyle. La montagne on m'a expliquee a la forme d'une femme allongee, et cet image me suivait chaque fois que je visitais la ville, cette image de femme qui avec sa presence, a 660 metres d'altitude, est la protection spirituelle je sentais fortement, de Bejaia, et je sentais souvent une emotion d'assurance voyant le soleil se lever sur la silhouette de Yemma Gouraya. Les montagnes en Kabylie sont les gardiens de l'histoire et de la culture. A son sommet se trouve un fort, construit par les epagnoles au XVIeme siecle, et le mont Gouraya, qui fait part de l'Atlas tellien, fait partie du parc national de Gouraya, une zone protegee, tres prisee par les touristes, et qui accueille plus d'un millon de visiteurs par an, surtout pendant l'ete. C'etait impressionnant etre a son sommet, y guidee par le president, Mohamed Zerguini, du groupe Association de Wilaya Tourisme et Culture de Bejaia, Les Randonneurs des Babors, de qui mon mari et moi furent pris en charge pendant notre sejour en Kabylie. Ce meme groupe dedique de randonneurs fut present a l'occasion de la celebration de la Journee Iternationale du Festival de la Femme Rurale a Taourirth mohand Arab ( El Kseur ), auquel j'ai dedique mon article du 19 octobre " Source des Voeux ". Un recit sur le festival de la part de Fodil Bousba a inspiree ce second article, " Dans l'Ombre de Yemma Gouraya " pour l'interet et le respect que son recit montre envers la femme kabyle, envers son esprit, son importance. Le meme respect que montrait la video qui avait inspiree " Source des Voeux ", et Daewessu Salah des Randonneurs des Babors vient de partager une video tres complete sur le Festival. Ces deux randonneurs dediques soulignent le respect envers ce festival, envers donc l'importance de la femme kabyle. La societe kabyle est une culture matrilineaire, ce qui veut dire que l'ascendance est tracee a travers la mere. Il y a un article fascinant de 2005 ecrit par Malika Grasshoff a l'occasion du Second World Congress on Matriarchal Studies, fait a San Marcos et a Austin au Texas, aux Etats Unis, qui est dedique specifiquement a l'importance de la femme kabyle culturellement et spirituellement. Le titre specifique de l'article , sous la reference de MALIKAM, est : " The Central Position of women in the life of the Berbers in North - Africa as exemplified by the Kabyles. " : " La Position Centrale des femmes dans la vie des Berberes en Afrique du Nord, comme exemplifiee dans la culture kabyle. " L'article est grand et profond, et explore les liens profonds de la femme kabyle avec la terre, avec la nature dans toutes ses expressions, tous ces cycles et explique ses liens en contexte des cycles de la vie de la femme, les cycle de naissance, d'adolescence, de mariage, de maternite, de la mort aussi, qui dans la mythologie kabyle est vue comme le cercle qui finit et recommence la vie, comme l'esprit devient part de la sagesse et de l'heritage de la terre, dont la femme est vue comme son gardien, sa plus profonde expression. La femme et la terre sont liees dans un symbolisme ancien qui s'exprime dans un respect envers la femme dans ce contexte culturel et spirituel qui remonte des milliers d'annees. Les videos de la part de Fodil Bousba et Daewessu Salah, et les observations astucieuses et respectueuses aussi dans le recit de Fodil Bousba envers le festival, soulignent ce respect qu'ont les hommes en Kabylie envers la femme, qui est la mere, et qui est la terre, le symbole de la fertilite et de la sagesse. La veneration envers Yemma Gouaraya est une belle manifestation de cette reverence, telle que la legende de Lalla Khedija, cette montagne au sommet le plus haut de la Djurdjura a 2308 metres, elle aussi part du Atlas tellien, qui venere l'esprit de cette bergere sainte a qui est dediquee chaque annee entre juillet et aout, le jour du mercredi ce qu'on appelle les mercredis saints au lieu de son mausolee. L'ecrivain Mouloud Mammeri a sauve deux poemes dediques a Lalla Khedija, qui sont intitules dans son livre de poemes kabyles anciens. La femme kabyle a une dimension spirituelle profonde dans la culture et mythologie berbere, qui est rassurante, et le respect des hommes kabyles envers ce phenomene encourage cette verite, cette presence de la femme comme heritiere de l'ame et du coeur de la famille, resistante et essentielle dans l'histoire de la Kabylie, dans ces moments de paix, et de guerre. Les femmes kabyles sont renommees pour avoir luttees, souffert, et ete tuees a cote les hommes combattants pendant la resistance contre l'occupation des francais, et bien avant. La reine Kahina fut la reine guerriere qui pendant le VIIeme siecle, menait la resistance contre la conquete musulmane du Maghreb, la region connue sous le nom du royaume de la Numidie. Il y a une statue dedique a cette reine berbere a Kenchela en Algerie. Elle est morte en 703 a Biskra. Pendant la Guerre de l'Independance, les noms de Drif, Lakhdari et Djamila Bouhired sont jusqu'aujourd'hui veneres comme des heroines legendaires de l'Independance algeriennne. Pendant la Guerre de l'Independance de 1954 - 1962, des milliers de jeunes femmes en Algerie furent des combattants a cote des hommes, et beaucoup d'entre elles se sont mariees apres avec les combattants masculins, ce qui souligne le respect qu'avaient les hommes envers ces femmes combattants. La femme kabyle est essentielle dans la structure sociale, emotive, culturelle, dans la mythologie et conscience collective. Cette importance se manifeste dans la nature, surtout dans l'esprit des montagnes. Je retiens la memoire visuelle et emotive de la vue de Yemma Gouraya, du balcon de la maison de mes amis a Bejaia, cette vue de la sainte allongee, serene, puissante, qui protege au passe, au present et je suis sure, au futur de la Kabylie, et je suis sure aussi que les esprits de Yemma Gouraya et de Lalla Khedija sont reconnaissants envers la joie et le respect et l'energie positive et guerisante du Festival de la Journee Internationale de la Femmee Rurale celebree a Taourith Said Arab.
Trudi Ralston
Un grand merci a Fodil Bousba et a Daewessu Salah des Randonneurs des Babors.
Merci pour le respect et pour l'inspiration. Azul.
Trudi Ralston
Un grand merci a Fodil Bousba et a Daewessu Salah des Randonneurs des Babors.
Merci pour le respect et pour l'inspiration. Azul.
Monday, October 21, 2019
Les Photos de Kherrata de Narim Senoune : Une Beaute Hallucinante
Le jeune photographe de la nature Narim Senoune, a partage le 20 0ctobre un album discret de photos de la nature et l'infrastructure moderne de Kherrata, qui est situee dans la wilaya de Bejaia, limitrophe avec la wilaya de Setif. Les photos montrent les montagnes impressionnantes qui entourent la ville, qui a le Mont de Takoucht, le plus haut sommet des Babors, a 1896 metres d'altitude, et la Montagne blanche , Adrar Amella, a Ait l'Aziz nord - est de Kherrata, la Montagne blanche a El Menchar, a l'est de Kherrata, et la Montagne Thakenchourt au nord de Kherrata. Les photos montrent une nature dramatique, imposante, augmentee par l'energie de l'eau du barrage de Kherrata. La ville au centre montre l'influence du colonialisme francais dans l'arquitecture. Tout ca donne l'impression d'une ville d'energie vibrante, qui a une importance economique, et de qui la rehabilitation des Gorges de Kherrata soulignent l'importance de la region autour de Kherrata quant a possibilites touristiques pour la beaute de sa nature, et pour son importance historique a cause des massacres avec ses executions massives a Kherrata , tel les massacres a Guelma et Setif, tous en 1945, qui entre les 3 communautes, arrive a un bilan de entre 6000 a 20000 personnes, selon des estimations conservatives, il y a des sources qui mettent le numero de morts a 45000 personnes. Les massacres de la part de l'armee francaise furent des represailles contre des marches pacifiques de la part de la population civile, hommes, femmes et enfants, en faveur de l'independance, une promesse qu'avait concue la France pour encourager les jeunes soldats algeriens pendant la guerre, comme motivation de participer a la cause des allies, de qui la France fut part, une promesse rompue categoriquement. Ces massacres ont ete commis au moment que le monde anticipait la fin de la Seconde Guerre Mondiale. La France avait luttee contre le cauchemar fasciste du Third Reich et ses horreurs apocalyptiques, en meme temps qu'elle continuait un regime de terreur et genocide contre le peuple algerien pendant son occupation coloniale du pays. Les massacres de Setif, Guelma et Kherrata furent commis en mai de 1945, et l'Algerie a du se battre encore 17 ans pour obtenir son independance. Cela est un fait troublant, le monde etait supposement pret a embrasser la civilite, la modernite, pendant que les atrocites de la part de la France continuaient. On ne peut pas stresser assez l'outrage de ce fait. Et ces crimes contre l'humanite furent minmalises, caches pour tres longtemps. Il faut que le monde sache ce que le peuple algerien a subi pendant la terreur que fut la periode d'occupation francaise du pays entre 1830 et 1962. Le magnifique paysage autour de Kherrata, avec ses sublimes montagnes a ete temoin d'horreurs inconcevables, et c'est peut- etre pour ca que la nature y est si belle, elle a une dignite, une fierte, une spiritualite que j'ai su observer quant a la nature en Kabylie : ses montagnes des Babors sont spectaculaires, leur horizon immense. Meme maintenant, a nouveau a 9000 km de distance de leur beaute ensorcelante, la pensee et la memoire d'etre parmi la grandeur des Babors m'emue profondement, et reveille a chaque fois une passion et desir presque intenable pour y retourner. L'esprit de ces montagnes ont eux aussi des memoires : de grand courage, de grand chagrin, de grandes victoires, de la part d'une culture, d'un peuple qui a su gagner mon ame et coeur completement, definitivement. Kherrata est aussi renommees pour les Gorges de Kherrata, qui sont les gorges les plus profondes de l'Algerie, d'une longueur de 8 kilometres, creusees dans les calcaires liasiques entre le djebel Adrar Ou Mellal, la montagne blanche, - 1773 metre, a l'Est, et les contreforts du Takoucht - 1896 metres a l'Ouest. Les Gorges sont sous renouvelement depuis 2015, pour accomoder l'importance des routes de transport entre Kherrata et Bejaia, Constantine et Alger. Les photos de Kherrata de la part du photographe de la nature Narim Senoune ont un optimisme, une ambiance d'espoir, qui est encourageant. Les photos sont belles, joyeuses, les vues des Babors, du barrage et son energie, de la ville et ses batiments historiques, c'est une ville qui inspire la confiance a travers ces photos. Une fois qu'on se rend compte de l'histoire recente tragique de la ville, on comprend encore une fois, comme est fort le lien entre l'histoire et la nature en Algerie. Ses montagnes sont si souvent les gardiens de l'histoire de ce pays et de ce peuple qui comme aucun autre tient mon respect, mon interet et mon amour, culturellement, emotivement, spirituellement et intellectuellement.
Trudi Ralston
Trudi Ralston
Sunday, October 20, 2019
Le Vol de l'Arbre - pour Katia Djabri
J'aime bien l'automne, cette saison qui joue avec les couleurs des arbres et leurs feuilles tel un artiste un peu confus et rebelle. Le vent hier jouait avec les feuilles tombantes tel un enfant avec des jouets, ce simple plaisir de voir cette danse enivree ne perd jamais son charme. L'automne emmene aussi la pluie, qui lave trop vite les belles couleurs de jaune, rouge, pourpe, orange dans un melange d'aquarelles trop mouillees aux dessins ne plus visibles. La pluie en automne a cette facon de gaspiller la beaute de la saison, avec ses recoltes et son retour a une vie plus interieure et reflexive.
Une video me partagee par la photographe de la nature d'Aokas, Katia Djabri, une video qu'elle avait vu sur Facebook, m'a encouragee une appreciation pour ces moments ou la nature nous inspire par sa magie et sa grace. La video, qui est juste 54 secondes, montre un grand arbre solitair, qui a dans sa couronne des centaines d'oiseaux, qui s'envolent dans un immense nuage de leurs formes. L'effet est fascinant, on a l'impression que la couronne de l'arbre prend vol, c'est magnifique comme illusion d'optique. Il y a aussi la joie delirante de cette grande famille d'oiseaux, ce troupeau frenetique qui se bouge a l'unisson, par un geste elegant d'un chef d'orchestre geant. L'emotion de ce geste harmonieux, evoque des reactions, des nostalgies. Les oiseaux ont cet avantage sur l'etre humain, ils savent se deplacer de leur propre volonte physique, un phenomene qui a fascinee les genies de la terre, tel Leonardo da Vinci ( 1452 - 1519 ) qui a dedique toute une collection de dessins pour machines a voler, certaines d'entre elles continuent a stimuler notre imagination et imitation. La video m'a aussi inspiree une reflection sur l'amitie. Le partage de la part de la poetesse visuelle Katia Djabri m'avait faire oublier ma melancholie sur la pluie et ses caprices un peu destructives. L'amitie dans ce sens est un peu comme l'arbre qui accueille le troupeau d'oiseaux, et qui pour un bref moment, vit la joie de cette visite celebratoire, pour ensuite se trouver la couronne absente de ses visiteurs assourdissants. Le plus beau moment est quand la couronne de l'abre parait s'envoler avec les oiseaux, dans un moment d'extase visuelle et emotive. Telle est l'amitie sincere, elle donne sans hesitation, sans reservations, pour vivre ces beaux moments de partage ou deux esprits, deux coeurs, vivent des moments de joie, d'apprentissage, d'encouragement, de chagrin aussi, d'espoir, tel l'arbre et ses oiseaux. Ce qui me rappelle ce dicton kabyle, que danser seul, c'est comme danser dans le noir. Danser en partage, que ce soit comme un arbre, ou des oiseaux, ou des etres humains, voila, la recette pour le bonheur et son courage.
Trudi Ralston.
" Et qu'il n'y a pas d'autre but dans l'amitie sauf l'approfondissement de l'esprit. " K. Gibran.
Une video me partagee par la photographe de la nature d'Aokas, Katia Djabri, une video qu'elle avait vu sur Facebook, m'a encouragee une appreciation pour ces moments ou la nature nous inspire par sa magie et sa grace. La video, qui est juste 54 secondes, montre un grand arbre solitair, qui a dans sa couronne des centaines d'oiseaux, qui s'envolent dans un immense nuage de leurs formes. L'effet est fascinant, on a l'impression que la couronne de l'arbre prend vol, c'est magnifique comme illusion d'optique. Il y a aussi la joie delirante de cette grande famille d'oiseaux, ce troupeau frenetique qui se bouge a l'unisson, par un geste elegant d'un chef d'orchestre geant. L'emotion de ce geste harmonieux, evoque des reactions, des nostalgies. Les oiseaux ont cet avantage sur l'etre humain, ils savent se deplacer de leur propre volonte physique, un phenomene qui a fascinee les genies de la terre, tel Leonardo da Vinci ( 1452 - 1519 ) qui a dedique toute une collection de dessins pour machines a voler, certaines d'entre elles continuent a stimuler notre imagination et imitation. La video m'a aussi inspiree une reflection sur l'amitie. Le partage de la part de la poetesse visuelle Katia Djabri m'avait faire oublier ma melancholie sur la pluie et ses caprices un peu destructives. L'amitie dans ce sens est un peu comme l'arbre qui accueille le troupeau d'oiseaux, et qui pour un bref moment, vit la joie de cette visite celebratoire, pour ensuite se trouver la couronne absente de ses visiteurs assourdissants. Le plus beau moment est quand la couronne de l'abre parait s'envoler avec les oiseaux, dans un moment d'extase visuelle et emotive. Telle est l'amitie sincere, elle donne sans hesitation, sans reservations, pour vivre ces beaux moments de partage ou deux esprits, deux coeurs, vivent des moments de joie, d'apprentissage, d'encouragement, de chagrin aussi, d'espoir, tel l'arbre et ses oiseaux. Ce qui me rappelle ce dicton kabyle, que danser seul, c'est comme danser dans le noir. Danser en partage, que ce soit comme un arbre, ou des oiseaux, ou des etres humains, voila, la recette pour le bonheur et son courage.
Trudi Ralston.
" Et qu'il n'y a pas d'autre but dans l'amitie sauf l'approfondissement de l'esprit. " K. Gibran.
Le Moment - Un Poeme sur l'Insaisissable
Ce matin, avec la pluie froide securement dehors, venu d'un point loin et silencieux,
il y avait ce moment, bref, et peu concluant, ou le manque de votre amitie m'a brevement visitee.
Tel une brise de laquelle on reconnait son parfum, avec l'arrivee du changement des saisons,
le manque fut comme une ombre sentie, pas vue.
Une amitie qui remonte plus de 30 ans, qui a survecu la distance de deux continents, avec patience, diplomatie et humour, on s'est vu a nouveau, au Maroc, ce pays qui ensemble avec l'Algerie enchante mon imagination, avec la richesse de son histoire, de ses cultures, de ses reves.
Admise dans votre vie, accueillie avec respect et generosite, j'ai vecue des moments d'espoir et de grace, qui m'ont remplis de dignite, de fierte.
De retour maintenant, ma memoire revit le sejour en Afrique du Nord, tel un film cheri,
et parmi ces souvenirs que j'ai su ramener pour en remplir mon ame et mon coeur,
voila que s'est presente ce moment elusif de vous manquer, brevement, invisiblement,
comme le premier gout chaud d'un the ou cafe.
Vaguement present, vaguement absent, ce moment insaisissable tel un pas de danse qui se cache dans les coulisses d'un theatre, reste pourtant, telle la voix d'un etranger qui brevement nous passe dans la rue et de qui on pourtant reconnait son rythme, sa melodie.
Ce moment qui a disparu, mais qui quelque part reste quand meme, au fond de ce qui se definit comme l'histoire elusive de la vie.
Trudi Ralston
pour Dr. Driss Ouaouicha.
il y avait ce moment, bref, et peu concluant, ou le manque de votre amitie m'a brevement visitee.
Tel une brise de laquelle on reconnait son parfum, avec l'arrivee du changement des saisons,
le manque fut comme une ombre sentie, pas vue.
Une amitie qui remonte plus de 30 ans, qui a survecu la distance de deux continents, avec patience, diplomatie et humour, on s'est vu a nouveau, au Maroc, ce pays qui ensemble avec l'Algerie enchante mon imagination, avec la richesse de son histoire, de ses cultures, de ses reves.
Admise dans votre vie, accueillie avec respect et generosite, j'ai vecue des moments d'espoir et de grace, qui m'ont remplis de dignite, de fierte.
De retour maintenant, ma memoire revit le sejour en Afrique du Nord, tel un film cheri,
et parmi ces souvenirs que j'ai su ramener pour en remplir mon ame et mon coeur,
voila que s'est presente ce moment elusif de vous manquer, brevement, invisiblement,
comme le premier gout chaud d'un the ou cafe.
Vaguement present, vaguement absent, ce moment insaisissable tel un pas de danse qui se cache dans les coulisses d'un theatre, reste pourtant, telle la voix d'un etranger qui brevement nous passe dans la rue et de qui on pourtant reconnait son rythme, sa melodie.
Ce moment qui a disparu, mais qui quelque part reste quand meme, au fond de ce qui se definit comme l'histoire elusive de la vie.
Trudi Ralston
pour Dr. Driss Ouaouicha.
Saturday, October 19, 2019
Source des Voeux - Un Poeme pour la Kabylie -
De retour maintenant depuis presque trois semaines, mon ame et corps s'adaptent au Pacifique Nordouest, a sa pluie automnale, au froid du matin, au trafic ordonne et silencieux, a la distance entre les personnes dans les foules et les rues, a ce silence que cree l'isolation de la culture anglo americaine avec telle dedication. Mes amities en Kabylie m'envoient leurs photos de paysages et leurs montagnes ou regne le soleil et le ciel bleu. Cela me maintient le soleil au coeur, et l'anticipation du retour l'annee prochaine, si le monde et ses folies le permettent.
Aujourd'hui, une belle video de la part de Fodil Bousba, le secretaire general de l'Association de Wilaya Tourisme et Culture de Bejaia, Randonneurs des Babors, montre un groupe de jeunes femmes chantant une "Ancienne chanson revolutionnaire a l'occasion de la celebration de la journee internationale de la femme rurale a Taourith mohand Arab ( El Kseur ) ", telle l'explique Fodil Bousba a l'introduction de la video. La video communique tres bien la joie de la communaute quant a la celebration, la joie du partage, la beaute du village, avec des vues des montagnes autour, que la musique nostalgique souligne avec son energie melancholique, plein de souhaits. Cela me manque d'entendre le kabyle, et la video ouvrait telle une boite a musique des emotions tres profondes de joie, et aussi de blessure, de manque. Mon ame et coeur sont restes en Kabylie, et mon corps sent cette douleur, telle un mal physique. Le remede est le retour, pourque mon corps puisse s'unir a mon ame et mon coeur. Ceci sont des emotions tres sinceres, tres reelles, et l'impacte de la video rend cela encore une fois tres claire. Cet amour et respect pour la Kabylie vit au plus profond de mon etre.
Voila le poeme que la video m'a inspiree:
Source des Voeux
*****
Tel le sommeil qui nous conduit au monde des reves, pour nous montrer ou vit notre coeur et ses bonheurs,
la musique de la Kabylie belle et rebelle me visite et anime mon etre et ses plus profonds souhaits.
La Kabylie est ma source des voeux, qui comprend les besoins de mes ecrits et de mes poemes,
qui connait et adoucit les blessures d'une vie entiere de solitudes et silences, qui ont essaye de rendre invisible et muet ma voix, ma passion, ma liberte.
Ah, ma belle Kabylie, vous, qui m'avez accueillie les bras grands ouverts,
vous qui savez guerir mes peines et mes chagrins, ayant vecue tant de douleurs vous meme, avec resistance et defi, je vous aime, tel mon corps en est temoin, qui tolere l'absence de mon ame et de mon coeur qui vivent dans vos montagnes, pres de vos etoiles.
Enlevez - moi, venez me voler, pourque je vis ma renaissance dans vos bras, pres de votre coeur battant, si fort, si genereux.
Vous etes l'energie de mes jours, l'eclat de mon sourire, la lune de mon inspiration, la joie de ma passion,
vous, Kabylie de mon coeur, de mon souffle, de mon sang, vos montagnes me manquent, votre peuple fier , et ses chants, sa fierte qui protege la mienne, son histoire ancienne.
Je ne veux pas vivre sans votre amour, sans vos bras grands, sans la presence de votre sagesse, de votre courage. Tel l'aigle de vos cieux, bercez - moi dans vos ailes immenses, protegez - moi avec vos griffes et bec puissants, ouvrez - moi cette porte lourde de la solitude, je ne veux plus souffrir.
Trudi Ralston
Aujourd'hui, une belle video de la part de Fodil Bousba, le secretaire general de l'Association de Wilaya Tourisme et Culture de Bejaia, Randonneurs des Babors, montre un groupe de jeunes femmes chantant une "Ancienne chanson revolutionnaire a l'occasion de la celebration de la journee internationale de la femme rurale a Taourith mohand Arab ( El Kseur ) ", telle l'explique Fodil Bousba a l'introduction de la video. La video communique tres bien la joie de la communaute quant a la celebration, la joie du partage, la beaute du village, avec des vues des montagnes autour, que la musique nostalgique souligne avec son energie melancholique, plein de souhaits. Cela me manque d'entendre le kabyle, et la video ouvrait telle une boite a musique des emotions tres profondes de joie, et aussi de blessure, de manque. Mon ame et coeur sont restes en Kabylie, et mon corps sent cette douleur, telle un mal physique. Le remede est le retour, pourque mon corps puisse s'unir a mon ame et mon coeur. Ceci sont des emotions tres sinceres, tres reelles, et l'impacte de la video rend cela encore une fois tres claire. Cet amour et respect pour la Kabylie vit au plus profond de mon etre.
Voila le poeme que la video m'a inspiree:
Source des Voeux
*****
Tel le sommeil qui nous conduit au monde des reves, pour nous montrer ou vit notre coeur et ses bonheurs,
la musique de la Kabylie belle et rebelle me visite et anime mon etre et ses plus profonds souhaits.
La Kabylie est ma source des voeux, qui comprend les besoins de mes ecrits et de mes poemes,
qui connait et adoucit les blessures d'une vie entiere de solitudes et silences, qui ont essaye de rendre invisible et muet ma voix, ma passion, ma liberte.
Ah, ma belle Kabylie, vous, qui m'avez accueillie les bras grands ouverts,
vous qui savez guerir mes peines et mes chagrins, ayant vecue tant de douleurs vous meme, avec resistance et defi, je vous aime, tel mon corps en est temoin, qui tolere l'absence de mon ame et de mon coeur qui vivent dans vos montagnes, pres de vos etoiles.
Enlevez - moi, venez me voler, pourque je vis ma renaissance dans vos bras, pres de votre coeur battant, si fort, si genereux.
Vous etes l'energie de mes jours, l'eclat de mon sourire, la lune de mon inspiration, la joie de ma passion,
vous, Kabylie de mon coeur, de mon souffle, de mon sang, vos montagnes me manquent, votre peuple fier , et ses chants, sa fierte qui protege la mienne, son histoire ancienne.
Je ne veux pas vivre sans votre amour, sans vos bras grands, sans la presence de votre sagesse, de votre courage. Tel l'aigle de vos cieux, bercez - moi dans vos ailes immenses, protegez - moi avec vos griffes et bec puissants, ouvrez - moi cette porte lourde de la solitude, je ne veux plus souffrir.
Trudi Ralston
Thursday, October 17, 2019
Voila le Soleil - L'Extase Transcendentale dans le Jeu de Lumiere de Djamil Diboune
Cela continue de fasciner comme une image, une presentation visuelle, peut evoquer une melodie. Un tres bel exemple de ce phenomene intrigant est la photo du 15 octobre du photographe de la nature, Djamil Diboune. C'est une photo ou le soleil domine, brillant, dans un eclat de lumiere doree, au - dessus des montagnes et la mer, dans un ciel bleu qui apparait en flammes par l'eclat aveuglant et intense de l'astre solair. Au premier plan, il y a un cadre magnifique de fleurs sauvages rouges, de qui les fleurs en part paraissent en forme de petits coeurs cramoisis, autour de leurs tiges delicats. Les couleurs de rouge, jaune doree, et bleu sont d'un melage envoutant, et d'une sensualite profonde. C'est une photo d'une beaute en delire, une des plus belles photos du soleil de la part de Djamil Diboune.
La melodie qui me vient est la chanson ecrite par George Harrison en 1969, un des membres du groupe iconique des Beatles, pour leur album Abbey Road. C'est une chanson qu'il avait ecrit dans un moment de besoin de repos, de pause, et la chanson est consideree une de ses meilleurs creations artistiques, et reste une des chanson les plus populaires du groupe. C'est une chanson qui celebre la chaleur du soleil apres un hiver particulierment long et froid, et l'arrivee d'un printemps particulierement agreable, chaud et avec beaucoup de soleil, une rarite pour le climat anglais. La chanson fut ecrite au mois d'avril de 1969, un mois qui avait 189 heures de soleil, un fait qui ne se repeterait pas a Londres jusqu'a 1984. Donc, la chanson exprime cette joie de voir tant de lumiere de la part du soleil, et le soulagement aussi de la part de l'artiste d'etre loin pour un moment du stress du monde de la musique et ses competences quant au cote commercial. La photo de Djamil Diboune cree cette meme exuberance, d'etre dans un moment de perfection sublime, un moment de paradis, ou tout est idyllique, plein d'espoir, plein de possibilites belles et positives. L'Algerie est un pays de beaute naturelle au - dela de l'imagination. La nature en Kabylie est incroyablement grande dans ses dimensions, elle est exquise, dans ses montagnes, ses villages, ses couchers et levers du soleil, sa faune, sa flore, c'est un paradis immense qui m'a emerveillee avec sa profondeur spirituelle, cette sensation que sa nature est saturee de memoires des ancetres et leurs resistance et sagesse. Sa nature seduit, elle eduque, elle transforme, elle chante. La photo du soleil eclatant de Djamil Diboune est une melodie, qui est une symphonie de la part de la Kabylie, qui a tant a partager, tant a apprendre au monde quant a sa nature, sa culture, son histoire, son peuple. " Here Comes the Sun " etait le titre de la chanson de George Harrison de 1969, " Voila le Soleil ". Et bien, voila la photographie de la nature magnifique de Djamil Diboune. Voila la perfection de ses sensibilites creatives. Voila ce fils de la Kabylie, cette region de l'Algerie qui a une profondeur spirituelle qui borde a l'extase, a cette frontiere entre le physique et le transcendental, cette frontiere ou la terre et le ciel se touchent.
" Ksebti lgamal, ana mlek ni gamal -k
Cctut u gbal, qelb - i yesken gbal - k ", a chante Djamel Allam, " Je decouvre ton aura, je suis envoutee Mer et montagnes attisent mon amour ". Le jeu de lumiere dans ce cas et dans le cas de la photo de Djamil Diboune, devient une supplication et une exaltation.
Trudi Ralston
Le texte de Djamel Allam est du Cena 6, Gawara, ( Chant 6, Emeraude ) du livre " Djamel Allam, Une Oeuvre Universelle ", de septembre 2019, Afriwen Editions, de Rachid Oulebsir, un livre qui impressionne pour la passion intellectuelle precise et profonde de la part de l'auteur envers l'art de Djamel Allam.
La melodie qui me vient est la chanson ecrite par George Harrison en 1969, un des membres du groupe iconique des Beatles, pour leur album Abbey Road. C'est une chanson qu'il avait ecrit dans un moment de besoin de repos, de pause, et la chanson est consideree une de ses meilleurs creations artistiques, et reste une des chanson les plus populaires du groupe. C'est une chanson qui celebre la chaleur du soleil apres un hiver particulierment long et froid, et l'arrivee d'un printemps particulierement agreable, chaud et avec beaucoup de soleil, une rarite pour le climat anglais. La chanson fut ecrite au mois d'avril de 1969, un mois qui avait 189 heures de soleil, un fait qui ne se repeterait pas a Londres jusqu'a 1984. Donc, la chanson exprime cette joie de voir tant de lumiere de la part du soleil, et le soulagement aussi de la part de l'artiste d'etre loin pour un moment du stress du monde de la musique et ses competences quant au cote commercial. La photo de Djamil Diboune cree cette meme exuberance, d'etre dans un moment de perfection sublime, un moment de paradis, ou tout est idyllique, plein d'espoir, plein de possibilites belles et positives. L'Algerie est un pays de beaute naturelle au - dela de l'imagination. La nature en Kabylie est incroyablement grande dans ses dimensions, elle est exquise, dans ses montagnes, ses villages, ses couchers et levers du soleil, sa faune, sa flore, c'est un paradis immense qui m'a emerveillee avec sa profondeur spirituelle, cette sensation que sa nature est saturee de memoires des ancetres et leurs resistance et sagesse. Sa nature seduit, elle eduque, elle transforme, elle chante. La photo du soleil eclatant de Djamil Diboune est une melodie, qui est une symphonie de la part de la Kabylie, qui a tant a partager, tant a apprendre au monde quant a sa nature, sa culture, son histoire, son peuple. " Here Comes the Sun " etait le titre de la chanson de George Harrison de 1969, " Voila le Soleil ". Et bien, voila la photographie de la nature magnifique de Djamil Diboune. Voila la perfection de ses sensibilites creatives. Voila ce fils de la Kabylie, cette region de l'Algerie qui a une profondeur spirituelle qui borde a l'extase, a cette frontiere entre le physique et le transcendental, cette frontiere ou la terre et le ciel se touchent.
" Ksebti lgamal, ana mlek ni gamal -k
Cctut u gbal, qelb - i yesken gbal - k ", a chante Djamel Allam, " Je decouvre ton aura, je suis envoutee Mer et montagnes attisent mon amour ". Le jeu de lumiere dans ce cas et dans le cas de la photo de Djamil Diboune, devient une supplication et une exaltation.
Trudi Ralston
Le texte de Djamel Allam est du Cena 6, Gawara, ( Chant 6, Emeraude ) du livre " Djamel Allam, Une Oeuvre Universelle ", de septembre 2019, Afriwen Editions, de Rachid Oulebsir, un livre qui impressionne pour la passion intellectuelle precise et profonde de la part de l'auteur envers l'art de Djamel Allam.
Wednesday, October 16, 2019
Tels les Petales de la Rose - Un Poeme
Tels les petales soyeux de la rose, qui s'ouvrent telles les couches d'un delice mille feuilles,
telles les vagues de la mer qui se partagent en douceurs mousseuses infinies,
telles les ailes de la cigogne qui s'ouvrent en eventail grand avant le vol,
la joie de vous savoir a cote de mon etre, de mon ame, multiplie.
Suspendu au - dela de toutes limites, indifferent a tous defis, vibrant haut avec les brises
des oceans, le souffle des aigles et leur cri de feroce liberte et fierte,
nos ames se trouvent telles les etoiles la nuit, telles la lumiere le jour.
En toute securite dans les plis grands du manteau de la charite du ciel, chaud dans ses bras accueillants,
on vit le bonheur que le monde guere comprend, et on s'aime, on se ressource, tel que sait le faire
le sang qui coule uni, fort, sur, qui a un destin que l'eternite et sa tolerante sagesse embrassent avec conviction, avec nostalgie.
Trudi Ralston
telles les vagues de la mer qui se partagent en douceurs mousseuses infinies,
telles les ailes de la cigogne qui s'ouvrent en eventail grand avant le vol,
la joie de vous savoir a cote de mon etre, de mon ame, multiplie.
Suspendu au - dela de toutes limites, indifferent a tous defis, vibrant haut avec les brises
des oceans, le souffle des aigles et leur cri de feroce liberte et fierte,
nos ames se trouvent telles les etoiles la nuit, telles la lumiere le jour.
En toute securite dans les plis grands du manteau de la charite du ciel, chaud dans ses bras accueillants,
on vit le bonheur que le monde guere comprend, et on s'aime, on se ressource, tel que sait le faire
le sang qui coule uni, fort, sur, qui a un destin que l'eternite et sa tolerante sagesse embrassent avec conviction, avec nostalgie.
Trudi Ralston
Tuesday, October 15, 2019
Ouverture Reflexive : La Perspective Envoutante de Djamil Diboune
Il y a des photos qui invitent la paix, la serenite. Elles sont une extension de nos yeux, et leurs perspectives, leurs reves. Des photos qui deviennent une melodie, un souhait. Le photographe de la nature Djamil Diboune a un don pour des vues atmospheriques, idylliques de vues sur la mer, d'en haut, les soirs, quand la lumiere du jour s'habille dans des couleurs lisses, fluides, comme dans une aquarelle, de qui la peinture est encore humide. Un artiste visuel perspicace, Djamil Diboune sait donner un cadre naturel a ses photos, comme il l'a fait avec sa photo du 14 octobre, qui a comme cadre la silhouette noir ebene d'un grand arbre et ses branches et ses feuilles finement sculptees, qui donnent le contexte intellectuel de la scene, du tableau. La photo montre une grande branche qui se courbe tel un arc - en - ciel autour de la vue d'une mer en couleurs telles celles d'un arc - en - ciel, donc, l'idee de l'arc - en - ciel est present deux fois : dans la forme, de la branche qui est le cadre, et dans les couleurs rayees de la mer, en couleurs de nuances blanches, jaunes, oranges, violettes. L'ensemble de cette elegance de scene cree une fenetre envoutante vers un horizon lointain et attrayant. Le contraste entre les couleurs noires de la grande branche au premier plan, avec le beau detail de petites ouvertures entre les feuilles de l'arbre et sa branche grande ajoute un touche d'elegance et jeu de lumiere - ombre qui augmente la perspective a longue distance de la mer multi - colore fluide, elusive en ambiance emotionnelle et esthetique. La photo a une attraction presque auditive, et me rappelle la musique, telle la musique d'une flute, au voix haute et penetrante. La photo invite la reverie, la reflexion, et je lui ai dediquee ce poeme :
Le Souhait - A la Fenetre de la Mer
Comme un souhait dit a haute voix,
avec seulement la discretion du ciel comme temoin,
comme le soulagement d'un soupir content,
comme la caresse d'une brise douce tot le matin au printemps,
L'Espoir telle une melodie venue de loin,
telle une danse ne pas connue auparavant,
tel un echo, remonte au debut des siecles et du temps.
Cette fenetre a l'horizon lumineux,
cette memoire du reve qui vit
au fond de mes yeux, au fond de la lumiere,
et au fond des couleurs de ce poeme,
qui s'ecrit chaque fois que le ciel se rappelle,
Le chemin sur ou se retrouvent nos esprits
libres et legers, et leur souffle qui s'etend le long de l'eau claire,
le long de nos coeurs, qui touchent la terre, qui touchent le bonheur.
Trudi Ralston
Le Souhait - A la Fenetre de la Mer
Comme un souhait dit a haute voix,
avec seulement la discretion du ciel comme temoin,
comme le soulagement d'un soupir content,
comme la caresse d'une brise douce tot le matin au printemps,
L'Espoir telle une melodie venue de loin,
telle une danse ne pas connue auparavant,
tel un echo, remonte au debut des siecles et du temps.
Cette fenetre a l'horizon lumineux,
cette memoire du reve qui vit
au fond de mes yeux, au fond de la lumiere,
et au fond des couleurs de ce poeme,
qui s'ecrit chaque fois que le ciel se rappelle,
Le chemin sur ou se retrouvent nos esprits
libres et legers, et leur souffle qui s'etend le long de l'eau claire,
le long de nos coeurs, qui touchent la terre, qui touchent le bonheur.
Trudi Ralston
Sunday, October 13, 2019
Le Voyageur par hazard : La Sauterelle Philosophe de Haki Sisi
Il y a deja une odeur de fumee le soir dans l'air, ce souffle un peu humide et melancholique qui annonce la presence de l'automne ici. Les etoiles brillent de couleurs multiples haut dans le ciel de velours noir : bleu, vert, rouge, blanc... Je respirais l'air epais et opaque, peux sont les fleurs maintenant, peu les insectes. Les araignees decorent ce que en reste avec leurs voiles grandes et elaborees. Je pensais aux trois photos marrantes de la part de Haki Sisi, d'une petite sauterelle qui s'avait accrochee a son sac de dos lors d'une randonnee. Tel un voyageur par hazard, la petite sauterelle se voit bien satisfaite avec sa position strategique, son point de vue opportun, haut et sur. En 1845, l'auteur anglais Charles Dickens( 1812 - 1870 ), connu pour ses livres qui etaient une critique intense des conditions des pauvres dans les grandes villes industrielles de l'Angleterre du XIXeme siecle, tel " Oliver Twist " et " Hard Times " et " Bleak House ", ecrivait une novelle " Le Grillon du Foyer ", qui est le conte d'un grillon qui chante sur le foyer et est l'ange gardien d'une famille. Les grillons, tels les sauterelles, sont des insectes anciens. Les sauterelles sont dans le groupe probablement le plus ancien d'insectes herbivores sur terre, et remontent a la periode Triassique, d'il y a environ 250 millions d'annees. Une sauterelle adulte passe a travers les evolutions d'oeuf, nymphe et adulte, avec environ six mues comme nymphe. Leur corps ont la tete, le thorax et l'abdomen, et avec leurs pattes posterieures tres puissantes, elles peuvent sauter 20 fois la longueur de leur corps. Une caracteristique de muscle est que c'est impossible de le contracter avec force intense et haute velocite en meme temps. Les sauterelles resoudent ce probleme en utilisant un mecanisme de catapulte, pour amplifier la force mecanique produit par leurs muscles. Les sauterelles chantent aussi, ce qu'on appelle stridulation, ce qui est fait surtout par les males, et qui est une forme de communication, une communication qui exprime la maturite reproductive, et le desir pour la cohesion sociale, et le bien - etre individuel. La cohesion sociale devient une necessite pour les sauterelles, a cause de leur capacite de sauter tres haut et long, car les chansons sont une facon de rassurer la limite de la dispersion, et guider les membres du groupe a un habitat favorable. La stridulation ou chanson generale a des variations en phraseologie et intensite, et se modifie dans la presence d'un rival, et change encore a une chanson d'amour dans la presence d'une femelle.
La presence gracieuse de la petite sauterelle sur le sac a dos de Haki Sisi, une amie et une randonneuse du groupe Les Randonneurs du Sahel, est un beau geste symbolique envers une femme qui m'a impressionnee pour la sagesse charitable de son intelligence. Douee avec un coeur et ame de haute sensibilite intuitive et generosite, cette femme docteur en medecine inspire la paix, la tranquilite. Haki parait avoir une vue claire du monde spirituel, ce qui lui donne un courage solide, en equilibre. La sauterelle sur son sac a dos etait un voyageur par hazard, ou peut - etre pas. La sauterelle dans les cultures du monde, telle la Chine, est consideree un signe de bonheur, de bonne sante, de longue vie, d'abondance. En Grece Ancienne, les sauterelles furent vues comme des signes de nobilite, et les citoyens d'influence portaient des broches et des peignes en formes de sauterelles sculptees de l'or, et aussi comme un symbole de l'immortalite. Dans la culture amerindienne, les sauterelles sont considerees des messagers de bonnes nouvelles.
Le voyageur par hazard de Haki Sisi etait en bonne compagnie, en compagnie d'une femme pleine de nobilite d'esprit, et peut - etre, la petite sauterelle avait besoin ce jour de la douceur guerisante de Haki Sisi, tel que moi ce jour en septembre au Cap Carbon, quand les emotions de devoir quitter l'Algerie furent trop et mon chagrin trouvait un acceuil de dignite et respect dans le coeur grand de cette femme qui a le don rare, telle l'eau claire des montagnes en Kabylie, d'absorber, neutraliser et calmer le mystere de la douleur.
Trudi Ralston
La presence gracieuse de la petite sauterelle sur le sac a dos de Haki Sisi, une amie et une randonneuse du groupe Les Randonneurs du Sahel, est un beau geste symbolique envers une femme qui m'a impressionnee pour la sagesse charitable de son intelligence. Douee avec un coeur et ame de haute sensibilite intuitive et generosite, cette femme docteur en medecine inspire la paix, la tranquilite. Haki parait avoir une vue claire du monde spirituel, ce qui lui donne un courage solide, en equilibre. La sauterelle sur son sac a dos etait un voyageur par hazard, ou peut - etre pas. La sauterelle dans les cultures du monde, telle la Chine, est consideree un signe de bonheur, de bonne sante, de longue vie, d'abondance. En Grece Ancienne, les sauterelles furent vues comme des signes de nobilite, et les citoyens d'influence portaient des broches et des peignes en formes de sauterelles sculptees de l'or, et aussi comme un symbole de l'immortalite. Dans la culture amerindienne, les sauterelles sont considerees des messagers de bonnes nouvelles.
Le voyageur par hazard de Haki Sisi etait en bonne compagnie, en compagnie d'une femme pleine de nobilite d'esprit, et peut - etre, la petite sauterelle avait besoin ce jour de la douceur guerisante de Haki Sisi, tel que moi ce jour en septembre au Cap Carbon, quand les emotions de devoir quitter l'Algerie furent trop et mon chagrin trouvait un acceuil de dignite et respect dans le coeur grand de cette femme qui a le don rare, telle l'eau claire des montagnes en Kabylie, d'absorber, neutraliser et calmer le mystere de la douleur.
Trudi Ralston
Saturday, October 12, 2019
La Conviction de Faulkner : Le Pic Epeiche en Developpement Arrete de Djamil Diboune
" Le but de chaque artiste est le developpement arrete, ce qui est la vie, de maniere artificielle, et le tenir la, pourque cent ans plus tard, quand un etranger le regarde, ca bouge encore, comme c'est la vie. " ( " The aim of every artist is to arrest motion, which is life, by artificial means, and hold it fixed so that a hundred years later, when a stanger looks at it, it moves again, since it is life ." ) Ces mots sont attribues a William Faulkner ( 1897 - 1962 ), un des ecrivains favoris et laureat du Prix Nobel de la litterature, de Kateb Yacine ( Constantine, 1929 - Grenoble, 1989 ), pour sa facon de decrire dans ses livres avec profondeur les personnages noirs du sud des Etats Unis, ou l'auteur vivait, un fait qui fascinait a Kateb Yacine, pour le contraste avec les caracteres arabes dans les livres d'Albert Camus, tel " L'Etranger ", dans lequel il trouvait l'absence de developpement de leur caractere troublant, un fait que l'ecrivain algerien Kamel Daoud ne a Mostaganem en 1970, allait rectifier dans son livre " Meursault , Contre - Enquete ", qui atribuyerait au journaliste veteran et romancier une renommee literaire mondiale.
Aujourd'hui, le photographe de la nature, Djamil Diboune, a partage une photo extraordinaire d'un pic epeiche en vol. L'effet de la photo est superbe, comme si l'oiseau fut sculpte d'une porcelaine fine, en bisque, avec cet effet de couleurs sobres, lisses. Le pic epeiche est un bel oiseau dans la famille de Dendrocopos, dans ce cas, le Dendrocopos minor ledouci, qui se trouve dans le nord ouest de l'Afrique, specifiquement, le nord est de l'Algerie, et le nord ouest de la Tunisie. La famille de ce Dendrocopos se trouve dans la grande region de la region palearctique, ce qui inclut les ecoregions terrestres de l'Europe, de l'Asie, nord des collines des Himalayas, l'Afrique du Nord, et la part centrale de la peninsule arabique. La photo de Djamil Diboune est un moment de magie arretee, un souffle retenu de merveille technique et artistique. La photo a aussi une qualite intellectuelle qui invite la contemplation, l'intro - spection. Si la vie est mouvement, qu'est alors son contraire ? D'ou vient la fascination dans l'art avec le desir de controler les beaux moments, de les preserver, dans le refus d'accepter que tout coule, comme l'eau des rivieres, sans qu'on puisse changer cette realite inalterable. La danse, la musique, l'acte de l'amour, la chanson de la voix humaine, la cinematographie, sont le contraire du developpement arrete, tandis que la sculpture, la peinture, la photographie, sont expressions de ce developpement. Donc, il y a une contradiction, un defi, quant a l'expression que se permet l'art. La vie parait etre les deux : mouvement et immobilite. Les deux paraissent etre imbues de mystere. Le soleil parait immobile quand on la voit dans le ciel, la terre sous nos pieds parait immobile, quand en fait, la planete tourne autour de l'immense astre qu'est le soleil. Le centre meme de l'instant de l'energie ultime de l'orgasme humaine a un point de developpement arrete, qui entre en collision avec le mouvement d'explosion volcanique d'energie et plaisir. Le developpement arrete telle que la photographie la sait visualiser essaye de celebrer cette contradiction entre mouvement et son contraire. La photo du pic epeiche comme sculptee de porcelaine fine, dans son moment de vol arrete est une invitation unique pour contempler la complexite de la vie telle qu'on la doit affronter dans toutes ses contradictions, toutes ses fascinations, toutes ses frustrations, toutes ses joies, tous ses chagrins, tous ses mysteres, toujours presents, avec insistance, et dans ces moments de chance heureux, merveilleusements rassurants.
Trudi Ralston
Aujourd'hui, le photographe de la nature, Djamil Diboune, a partage une photo extraordinaire d'un pic epeiche en vol. L'effet de la photo est superbe, comme si l'oiseau fut sculpte d'une porcelaine fine, en bisque, avec cet effet de couleurs sobres, lisses. Le pic epeiche est un bel oiseau dans la famille de Dendrocopos, dans ce cas, le Dendrocopos minor ledouci, qui se trouve dans le nord ouest de l'Afrique, specifiquement, le nord est de l'Algerie, et le nord ouest de la Tunisie. La famille de ce Dendrocopos se trouve dans la grande region de la region palearctique, ce qui inclut les ecoregions terrestres de l'Europe, de l'Asie, nord des collines des Himalayas, l'Afrique du Nord, et la part centrale de la peninsule arabique. La photo de Djamil Diboune est un moment de magie arretee, un souffle retenu de merveille technique et artistique. La photo a aussi une qualite intellectuelle qui invite la contemplation, l'intro - spection. Si la vie est mouvement, qu'est alors son contraire ? D'ou vient la fascination dans l'art avec le desir de controler les beaux moments, de les preserver, dans le refus d'accepter que tout coule, comme l'eau des rivieres, sans qu'on puisse changer cette realite inalterable. La danse, la musique, l'acte de l'amour, la chanson de la voix humaine, la cinematographie, sont le contraire du developpement arrete, tandis que la sculpture, la peinture, la photographie, sont expressions de ce developpement. Donc, il y a une contradiction, un defi, quant a l'expression que se permet l'art. La vie parait etre les deux : mouvement et immobilite. Les deux paraissent etre imbues de mystere. Le soleil parait immobile quand on la voit dans le ciel, la terre sous nos pieds parait immobile, quand en fait, la planete tourne autour de l'immense astre qu'est le soleil. Le centre meme de l'instant de l'energie ultime de l'orgasme humaine a un point de developpement arrete, qui entre en collision avec le mouvement d'explosion volcanique d'energie et plaisir. Le developpement arrete telle que la photographie la sait visualiser essaye de celebrer cette contradiction entre mouvement et son contraire. La photo du pic epeiche comme sculptee de porcelaine fine, dans son moment de vol arrete est une invitation unique pour contempler la complexite de la vie telle qu'on la doit affronter dans toutes ses contradictions, toutes ses fascinations, toutes ses frustrations, toutes ses joies, tous ses chagrins, tous ses mysteres, toujours presents, avec insistance, et dans ces moments de chance heureux, merveilleusements rassurants.
Trudi Ralston
Le Delire des Fantomes : La Nausee de l'Exile - Quand le Soleil fait plus que Bruler
Le jour s'avait annonce hesitant, froid meme pour debut automne, mais voila qu'arriva le soleil avec les heures de l'apres - midi, chaud, gentil. Je decidais de prendre une pause de mes ecrits, et aller faire une promenade dans le voisinage, avec mon mari, qui finalement se remettait d'un mauvais rhume qui l'avait rendu tres fatigue depuis notre retour d'un mois de sejour au Maroc et l'Algerie. Les rues etaient vides, je disais bonjour au chien de notre voisin, Rex, un beau berger allemand, fort, mais gentil, content d'avoir de la compagnie pour dix minutes, d'entendre une voix humaine, de recevoir quelques caresses, dans son jour long et seul. J'ai beaucoup d'experience avec la solitude, et le chien sentait que ma tendresse envers lui venait du profond de cette experience, qui me permettait de comprendre sa solitude quotidienne. Le ciel etait bleu, clair, mes pas faisaient des echos douces sur le tarmac. Marchant en silence sous la presence discrete du chant de quelques oiseaux joyeux, je notais une nausee qui commenceait a m'invader. La nausee etait le seul symptome qui ma'vait restee apres le suicide de ma soeur, et la mort tragique de mon pere. Seul dans des moments de stress aggressif, quoique apparemment invisible, la nausee se reintroduiserait, arrogante, exigeante. Ma famille berbere en Algerie me manquait, mes amities au Maroc me manquaient. L'Afrique du Nord duquel j'avais reve depuis mon adolescence, et de qui j'avais finalement franchie les frontieres, me manquait, avec une insistance assez forte que la nausee se manifestait, sans excuse, sans doute. J'etais contente au retour de la promenade que mon fils annonceait que lui et ses amis allaient passer la soiree a la maison. Mon fils Nicholas et son meilleur ami avaient passee part de l'ete au Japon, et le pays leur manquait beaucoup. Au Japon, ils se sentaient chez eux. Les premiers mots que disait Nicholas quand on lui avait accueilli de retour a l'aeroport a Seattle, furent : " I want to go back to Japan ", " Je veux retourner au Japon. " A chaque personne , voisin, ou amitie, qui me demande comment s'est passe le sejour en Afrique du Nord, je dis, spontanement, et sincerement : " Je veux y retourner, ca me manque profondement, j'y etais chez moi. " Une copine americaine a moi a Olympia est mariee avec un jeune homme algerien d'Oran, et elle aussi depuis ses visites en Algerie, reve tout le temps d'y retourner encore. Un autre ami de mon fils a vecu au Japon, comme enseignant d'anglais, et reve d'y retourner. Ca fait donc 5 de nous, qui se sentent comme des fantomes aux Etats Unis, ce grand pays qui a tout sauf une ame, de qui se vide ce qui en reste aux mains d'une maladie globale de la part de l'avarice et ses esclaves, grands et petits. Cette avarice et ses psychopathes me donnent l'impression d'etre dans le delire des fantomes, ou tout ce qui reste est le corps, mais l'ame n'est plus libre, n'est plus respectee. Je vis aux Etats Unis depuis mon adolescence, et c'est la premiere fois que les jeunes gens eduques veulent quitter ce pays, veulent aller au Canada, en Europe, au Japon, et dans mon cas, en Afrique du Nord, ceci malgre le fait que la vie question politique n'est pas sure du tout, comme est le cas pour l'Algerie. Mais mon ame et coeur y seraient libres, tandis qu'ici ils ne le sont pas. Avec ma famille kabyle, je me sens chez moi, heureuse, moi - meme, comme poete, ecrivaine, amie, femme. Une belle contradiction peut - etre, mais la nausee de la solitude verifie l'exile emotionnelle et culturelle de mon etre ici.
Le delire des fantomes, celui de mon fils et ses amis, celui de mon etre, qui se bat contre la nausee de l'ame et du corps, loin du pays qui m'a accueillie comme membre de sa grande famille amazighe en Kabylie, ou mes poemes vivent et m'attendent, a cote de mon coeur et ses reves.
Trudi Ralston
" Such is the miraculous nature of the future of exiles : what is first uttered in the
impotence of an overheated apartment, becomes the fate of nations. "
( "Ainsi est l'identite miraculeuse du futur des exiles : ce qui fut dit d'abord dans l'impuissance
d'un apartement surchauffe, devient le destin de nations. " )
Salman Rushdie
Le delire des fantomes, celui de mon fils et ses amis, celui de mon etre, qui se bat contre la nausee de l'ame et du corps, loin du pays qui m'a accueillie comme membre de sa grande famille amazighe en Kabylie, ou mes poemes vivent et m'attendent, a cote de mon coeur et ses reves.
Trudi Ralston
" Such is the miraculous nature of the future of exiles : what is first uttered in the
impotence of an overheated apartment, becomes the fate of nations. "
( "Ainsi est l'identite miraculeuse du futur des exiles : ce qui fut dit d'abord dans l'impuissance
d'un apartement surchauffe, devient le destin de nations. " )
Salman Rushdie
Friday, October 11, 2019
La Patience du Ciel : Le Coucher du Soleil Langoureux de Katia Djabri
La nature a sa propre facon de nous inspirer. Le ciel et ses levers et couchers de soleil souvent paraissent des scenes grandes, exaltantes, qui ajoutent une mesure d'espoir, d'inspiration, par leur beaute poetique, rassurante. La photographe de la nature d'Aokas, Katia Djabri, a un talent particulier pour capturer le ciel et ses nuages dans des moments sublimes de couleurs envoutantes. Sa photo du 5 octobre d'un ciel grand ouvert, d'une couleur bleu perse liquide, avec des touches jaunes - marrons dans le coin de gauche en bas, a au milieu du ciel un nuage rose grand, qui parait un oiseau enorme aux ailes etendues. Cette photo inspire une ambiance de nostalgie, de reverie, profonde et emouvante. Ce ciel nous peint un tableau delicat et resistant a la fois. On se trouve face a une beaute qui nous donne de l'energie avec sa presence intuitive, tranquille, meditative. Le calme de la scene evoque ainsi un sentiment de spiritualite, specifiquement, la spiritualite de la patience. La patience et la sagesse sont les enfants de la meme mere : l'humilite, cette qualite qui nous permet d'apprendre de toutes les circonstances, surtout celles qui sont interpellantes, difficiles. Le grand nuage rose tel un enorme oiseau en vol parait avoir surmonte un defi avec determination et une certaine aisance. Le grand nuage parait en pleine energie du vol, libre, haut dans le ciel, sur de son but, de sa direction.
Les couleurs de la photo de Katia Djabri me rappellent les couleurs de certaines des peintures du peintre neerlandais, Vincent Van Gogh ( 1853 - !890 ), tel son tableau " Arbre de Murier ", qui a les memes couleurs de bleu perse liquide du ciel en arriere plan de l'arbre, comme le ciel dans la photo de la photographe de la nature. La peinture de Vincent Van Gogh est une peinture a l'huile, tandis que la photo de Katia Djabri a les qualites fluides d'une peinture a l'aquarelle. La magie des couleurs est incontestable et tres reussie dans la photo, et savent imposer une structure a la photo qui se tient sur sa propre mesure. Cette poesie visuelle est une qualite de signature de la photographe de la nature, cette capacite de transmettre les nuances subtiles de levers et couchers de soleil quant aux couleurs et leurs ambiances, leurs implications spirituelles. Le monde de la nature de Katia Djabri est un monde meditatif, tranquil, voulu, en equilibre. En personne aussi, quand on fait sa connaissance, cette femme artiste a une qualite d'ame qui transmet la reflection, la sagesse, l'apercu. Ses photos poetiques creent de l'espace spirituelle, ou le spectateur peut se detendre, se ressourcer. Souvent ses photos me font penser a de la musique, surtout la musique de piano, classique, telle que l'aurait ecrite Chopin, ou Vivaldi, peut - etre.
La patience du ciel. Le monde en a tellement besoin maintenant. Peu de choses sont evidentes, le monde est en crise de conscience, et la nature elle aussi en souffre les consequences. Ces beaux moments d'espoir que sait capturer la photographe de la nature adoucissent cette melancholie, cette tristesse qui peut envahir l'esprit quant a la detresse dans laquelle se trouve la terre, la nature et par consquence, notre futur et celui de nos enfants. La patience du ciel, envers le monde tel qu'il se presente en ce moment, est une patience qui est aussi un amour, une tolerance, une grace. La photographie est un art qui se donne a l'expression de defis contemporains, actuels. Le besoin de la presence de la beaute de la nature y trouve une voix belle et sure dans l'art visuel de Katia Djabri, et y laisse une empreinte de confiance, de dignite.
Trudi Ralston
La condition physique de la nature est une reflection de la condition spirituelle de l'homme.
Les couleurs de la photo de Katia Djabri me rappellent les couleurs de certaines des peintures du peintre neerlandais, Vincent Van Gogh ( 1853 - !890 ), tel son tableau " Arbre de Murier ", qui a les memes couleurs de bleu perse liquide du ciel en arriere plan de l'arbre, comme le ciel dans la photo de la photographe de la nature. La peinture de Vincent Van Gogh est une peinture a l'huile, tandis que la photo de Katia Djabri a les qualites fluides d'une peinture a l'aquarelle. La magie des couleurs est incontestable et tres reussie dans la photo, et savent imposer une structure a la photo qui se tient sur sa propre mesure. Cette poesie visuelle est une qualite de signature de la photographe de la nature, cette capacite de transmettre les nuances subtiles de levers et couchers de soleil quant aux couleurs et leurs ambiances, leurs implications spirituelles. Le monde de la nature de Katia Djabri est un monde meditatif, tranquil, voulu, en equilibre. En personne aussi, quand on fait sa connaissance, cette femme artiste a une qualite d'ame qui transmet la reflection, la sagesse, l'apercu. Ses photos poetiques creent de l'espace spirituelle, ou le spectateur peut se detendre, se ressourcer. Souvent ses photos me font penser a de la musique, surtout la musique de piano, classique, telle que l'aurait ecrite Chopin, ou Vivaldi, peut - etre.
La patience du ciel. Le monde en a tellement besoin maintenant. Peu de choses sont evidentes, le monde est en crise de conscience, et la nature elle aussi en souffre les consequences. Ces beaux moments d'espoir que sait capturer la photographe de la nature adoucissent cette melancholie, cette tristesse qui peut envahir l'esprit quant a la detresse dans laquelle se trouve la terre, la nature et par consquence, notre futur et celui de nos enfants. La patience du ciel, envers le monde tel qu'il se presente en ce moment, est une patience qui est aussi un amour, une tolerance, une grace. La photographie est un art qui se donne a l'expression de defis contemporains, actuels. Le besoin de la presence de la beaute de la nature y trouve une voix belle et sure dans l'art visuel de Katia Djabri, et y laisse une empreinte de confiance, de dignite.
Trudi Ralston
La condition physique de la nature est une reflection de la condition spirituelle de l'homme.
Thursday, October 10, 2019
Entre Ombre et Lumiere - Un Poeme d'Espoir
Entre ombre et lumiere,
tu m'as trouvee, sur un chemin seul et isole.
Marchant toi aussi, sur un sentier difficil et solitair,
doue d'un coeur et esprit et gentillesse
aux intuitions et sensibilites aigues et raffinees.
La main dans la main, avec confiance au destin,
on marche ensemble, nos pas surs, patients, silencieux.
Tes yeux, gardiens de mon sourire, m'accompagnent,
avec respect, avec passion.
Je respire avec calme, avec joie, tout est en ordre,
avec toi qui vit dans mon coeur, tout est bonheur,
n'importe les defis, n'importe la distance entre nos corps,
Et les moments ou nos sourires, nos voix
peuvent rever ensemble, en presence tolerant
du ciel et ses envoyes et ses plenipotentiaires
qui nous protegent.
Trudi Ralston
pour toi.
tu m'as trouvee, sur un chemin seul et isole.
Marchant toi aussi, sur un sentier difficil et solitair,
doue d'un coeur et esprit et gentillesse
aux intuitions et sensibilites aigues et raffinees.
La main dans la main, avec confiance au destin,
on marche ensemble, nos pas surs, patients, silencieux.
Tes yeux, gardiens de mon sourire, m'accompagnent,
avec respect, avec passion.
Je respire avec calme, avec joie, tout est en ordre,
avec toi qui vit dans mon coeur, tout est bonheur,
n'importe les defis, n'importe la distance entre nos corps,
Et les moments ou nos sourires, nos voix
peuvent rever ensemble, en presence tolerant
du ciel et ses envoyes et ses plenipotentiaires
qui nous protegent.
Trudi Ralston
pour toi.
Le Mystere de la Porte dans le Mur : La Rencontre de Djamil Diboune et H. G. Wells
Le photographe de la nature Djamil Diboune a partage le 6 octobre un album de 14 photos, dont la seconde photo est d'une porte dans le mur d'une maison kabyle ancienne. La porte est entouree d'un mur solide, qui a son tour est soutenu par des fleurs sauvages jaunes, qui adoucissent la solitude de la porte abandonnee, qui a une fierte et une tendresse nostalgiques. La photo a laissee une impression profonde sur mon coeur, sur mon ame. Elle me rappelle un conte de l'ecrivain anglais H.G.Wells ( 1866 - 1946 ), l'auteur qui reste fameux pour ses livres " The Time Machine ", " La Machine a Voyager dans le Temps ", et " War of the Worlds ", " Guerre des Mondes ". Il etait pacifiste et se concernait beaucoup pour l'obession de l'homme avec la guerre. Il a dit fameusement : " Si l'homme n'arrete pas les guerres, les guerres detruiront l'homme. " Un homme profond, qui se donnait aussi a des contes allegoriques, comme " The Door in the Wall ", " La Porte dans le Mur " de 1911. Le conte raconte l'experience tourmentee de Wallace, qui a l'age de 5 ans decouvre une porte verte magique qui mene vers un jardin d'enchantement, en chemin vers l'ecole un jour. Il ne reussit pas a a retrouver la porte verte apres jusqu'a l'age de 17 ans, et pendant le cours de sa vie, de temps en temps il reussit de trouver la porte, qui comme explique Wallace : " ... leads to peace, delight, beauty, beyond dreaming, a kindness no man on earth can know. " : " ... qui mene a la paix, a la beaute, au - dela de reves, une gentillesse personne sur terre puisse connaitre . " Il quitte la porte en echange pour une vie intellectuelle respectee et d'importance sociale, mais a la fin de sa vie, il retourne a la porte verte. On trouve son corps, et le monde pense qu'il s'est rendu a une illusion fatale, mais l'auteur, H.G. Wells se demande, si cet homme n'avait pas trouve l'entree a un paradis de l'ame qui valait le coup de perdre son identite physique. C'est un conte qui touche profondement mes sensibilites, pour le fait que c'est en Kabylie que mon ame, coeur et esprit de poete et ecrivaine ont decouvert leur profondeur, leur appartenance, leur joie, leur famille. Le sejour en Algerie fut un sejour de retrouvailles, de decouverte de racines emotionelles tres profondes, tres sinceres. La photo de Djamil Diboune a touchee une necessite, une blessure et une geurison absolue, de comprendre combien me manque deja l'Afrique du Nord, l'Algerie, la Kabylie, qui m'a acceptee completement, comme une membre de sa grande famille amazighe. Le mystere d'avoir passee une vie d'exile emotionelle et culturelle aux Etats Unis pour decouvrir que mon ame, coeur et corps de poete et ecrivaine appartiennent a l'Afrique du Nord, au Maroc, a l'Algerie, et surtout a la Kabylie, a ses montagnes, a ses amities de la part de Djamil Diboune, de Katia Djabri, de Lotfi Bouslah, de la part des Randonneurs des Babors, les Marcheurs, les Randonneurs du Sahel. En Kabylie, je suis chez moi, c'est simplement et mysterieusement comme ca. J'y appartiens, tel que le ciel appartient a la terre, et la terre appartient au ciel. Le symbolisme de la porte kabyle, qui permet l'entree a un autre monde, un monde de paix, de beaute, de gentillesse, est trop magnifique dans mon cas pour ne pas celebrer. Tout mon etre si longtemps nie, seul, isole, a trouvee une entree ou la solitude de mon existence fut brisee, fut pardonnee, guerrie. Comment ne pas aimer et manquer alors a ma Kabylie ? Comment ne pas rever deja d'y retourner pour embrasser encore ma grande famille kabyle, qui a ouvert sa porte, son hospitalite chaleureuse a cette poete flamande afamee pour l'appartenance, pour l'identite, pour la douceur d'etre finalement, definitivement, chez elle?
Trudi Ralston
" Etre chez soi, c'est la voix de l'amour qu'on entend au milieu de la tranquilite. "
Raquel Franco.
Trudi Ralston
" Etre chez soi, c'est la voix de l'amour qu'on entend au milieu de la tranquilite. "
Raquel Franco.
Tuesday, October 8, 2019
Sous l'Oeil Vigilant des Montagnes Sacrees : pour Daewessu Salah et Rachid Oulebsir
L'Algerie est un pays de qui l'esprit est aussi immense que le pays meme. La decouverte de la magnificence de sa nature grace a la photographie de la nature de Djamil Diboune, ne a Laazib, et qui vit en Aokas en Kabylie, m'a permis de devenir completement fascinee par les montagnes dans le nord de l'Algerie et de revivre les meilleurs souvenirs de mon adolescence quand ma famille flamande allait faire des randonnees dans les montagnes de l'Autriche en ete. Les montagnes en Kabylie ont un pouvoir spirituel tres fort, et cette presence liee au monde de l'esprit se manifeste de la facon la plus emouvante et plus fiere dans les villages kabyles, les villages anciens, qui ont su survivre tant de defis dans les derniers siecles, ayant du souffrir les chagrins et douleurs de la Guerre de l'Independance de 1954 - 1962, et aussi la tragedie destructive de la decennie noire d'avril 1991 a fevrier 2002. Ce qui impressionne c'est la resistance du peuple algerien, leur determination pour le courage, pour l'energie positive, pour la dignite, la fierte. L'effort de restaurer et conserver autant de villages kabyles que possible est un exemple que j'ai pu apprecier en personne avec la visite des villages de Djebla et Iguersafene, sous l'invitation de la part de Daewessu Salah de l'Association de Wilaya Tourisme et Culture de Bejaia Les Randonneurs des Babors, et c'est lui qui a arrange pour moi une introduction a l'ecrivain Rachid Oulebsir, une personne qui m'a impressionnee intellectuellement profondement. En route vers d'abord le village de Djebla et apres le village de Iguersafene, Rachid Oulebsir m'a invitee au monde immense et magnifique de la mythologie berbere qui se concentre sur un respect inalienable pour la nature et ses lois et sagesses profondes.
Sous l'oeil vigilant des montagnes sacrees de la Kabylie, Rachid Oulebsir m'a introduit au monde spirituel de ses ancetres, un monde qui m'a emue jusqu'au fond de mon etre de poete et ecrivaine qui s'accroche a la sagesse de la nature dans mes ecrits, alarmee par la detresse dans lequel le monde se trouve actuellement dans les griffes du complexe industriel qui a envahi l'ame et le coeur des etres humains et risque les detruire. Les grandes villes de la terre sont devenues des monstres voraces qui dechirent ce qui reste de beaute et espoir dans la communaute humaine. Tel une meduse l'avarice du complexe industriel tue tout autour. Le dialogue, long et magnifique qui s'est entame entre Rachid Oulebsir et moi en route vers Djebla et Iguersafene fut une affirmation de tous mes efforts de partager la beaute unique de la nature ne Kabylie, de ma conviction que la nature en Algerie, en Kabylie a un message important pour le futur, que la richesse de la mythologie berbere a une mission tres urgente a partager, qui peut inspirer de l'espoir et de l'optimisme au - dela de la frontiere de l'Algerie. C'est un message que je veux partager ici aux Etats Unis, et que j'aimerais aussi partager en Belgique, ou je suis nee. Sans un respect profond pour la nature et sa sagesse, le monde va se noyer dans le neant, dans la poussiere venimeux de la mort de l'ame de l'humanite. J'admire beaucoup la noblesse d'esprit et le courage ne de sagesse et humilite de la part de Rachid Oulebsir de documenter toutes les traditions kabyles liees a la terre, l'agriculture, les festivals, l'importance de rites importants tels les nettoyages cycliques, qui evitent les incendies et les inondations, une sagesse dont le monde entier en a besoin. En Californie, l'ignorance et le manque de respect envers la nature cause une saison d'incendies qui est d'avril a octobre maintnenant, et qui detruit des milliers et des milliers d'hectares de forets, et leurs arbres, essentiel pour l'oxygene, sans lequel on ne peut meme pas respirer. Le manque de respect pour les rivieres dans les sud des Etats Unis cause des inondations desastreuses les dernieres annees, aussi dans le nord est du pays. La mythologie berbere qui est fondee sur le respect profond pour la nature et ses dons, a un message qui doit etre connu et partage. Les efforts sincers et dediques de la part de Rachid Oulebsir pour communiquer l'importance urgente de connaitre, de respecter, et vivre la sagesse de la connaissance de la terre telle qu'elle s'exprime dans les traditions agriculturels et culturels kabyles sont une opportunite d'essayer de sauver la terre ultimement du desatre de l'eradication du lien entre la nature et l'etre humain quant a communaute, but, spiritualite.
J'aime beaucoup les abeilles, et ici a Olympia, chaque ete, je sauve les abeilles qui se trouvent tombees dans l'eau de la piscine qu'on a au jardin. Je leur seche les ailes trempees, je leur parle, je leur trouve une fleur pour recuperer. Cette tendresse envers les insectes ne parait pas mal place du tout pour Rachid Oulebsir, qui a partage la beaute des festivals kabyles, comme le festival de la fourmi, comme le respect donne aux oiseaux, a qui on laisse toujours une part de la recolte, comme de la recolte des figues. Cette innocence est en fait une sagesse profonde, que le monde moderne esclave de la ville et ses addictions artificielles essaye de detruire. La sagesse, le respect profond pour toute la nature, des montagnes aux fourmis, de traditions tel le nettoyage public, la semence de l'hiver, de savoir quand faire la recolte, comme la recolte des poires, comme la poire variee Comice, qu'on cueille debut octobre.
Cette sagesse envers la nature trouve sa meilleure expression dans le village kabyle, l'ame physique des montagnes spirituels autour. Dans ce sens, Rachid Oulebsir a raison : les villages kabyles tels qu'ils se trouvent a Djebla et Iguersafene sont en fait des sites de pelerinage, pour la dignite, la fierte, les defis survecus, tel le temoignage des 99 martyrs de Iguersafene, un village detruit par les forces coloniales francaises en 1956. Ces villages sont de la terre sacree, je me sentais ce 26 septembre, qui par hazard etait la date de l'anniversaire de mon pere, paix a son ame, profondement emue, de marcher dans les rues de Djebla, de Iguersafene, des villages de qui l'ame a survecue intacte. L'air autour est fraiche, pure, le sourire et l'accueil des villagers sincers et touchant, les maisons parlent de dignite, de communaute, d'ame, de coeur. Meme pensant a ce jour a Djebla et Iguersafene maintenant me rend profondement nostalgique pour y retourner, pour etre la, parmi ses montagnes au horizons interminables, grandes, pleines de mysteres, d'histoire, qui embrassent les villages telle une mere ses enfants. Les montagnes accueillent les villages, sont les eprits qui protegent les reves des villageois, et ce tresor d'humanite, de profondite culturelle et spirituelle, surement va sauver la terre une fois que les villes s'auto - detruisent comme une maladie fatale. Le village, et sa communaute, telle qu'elle a su survivre et commence a voir une renaissance en Algerie, en Kabylie, est le futur de l'humanite. La connaissance de la terre, de saisons et leurs rythmes, des animaux , des arbres et leurs fruits, des recoltes, des rivieres, du soleil, de la pluie, de la neige, du vent, et de la presence humaine en harmonie avec cette sagesse de la terre, qui permet des familles solides, une commuaute saine, digne et riche en culture, en esprit, de joie et espoir, va sauver la terrre. La science - fiction predit que ce seront les villes qui vont etre le nucleus du futur. Ceci est une illusion immense, la vie renaitra des villages, tels qu'ils se manifestent deja en Kabylie. Sans eux, la terre ne survivra pas, ni en corps, ni en ame. L'effort de la part d'ecrivains comme Rachid Oulebsir, des randonneurs tels Les Randonneurs des Babors, les Marcheurs, les Randonneurs du Sahel, sont d'une importance cruciale comme exemple pour inspirer notre jeunesse partout sur terre de se reveiller sur la realite du danger mortel dans lequel se trouve la planete. Il faut absolument retrouver le respect des ancetres qui comprenaient a un niveau fondamental et profond l'importance de la vie du village, pres des abres, pres des rivieres et des montagnes, avec des festivals pour les fourmis et un respect profond pour les besoins des oiseaux d'avoir eux aussi leur partage de la recolte des figues.
Trudi Ralston
Pour les Randonneurs des Babors, specifiquement pour Daewessu Salah.
Pour la joie de la rencontre avec Rachid Oulebsir : Merci pour vos efforts de retracer les contours de l'ame, pour essayer d'eviter que l'etre humain s'etouffe dans la perdition dans lequel le monde se trouve en ce moment.
Sous l'oeil vigilant des montagnes sacrees de la Kabylie, Rachid Oulebsir m'a introduit au monde spirituel de ses ancetres, un monde qui m'a emue jusqu'au fond de mon etre de poete et ecrivaine qui s'accroche a la sagesse de la nature dans mes ecrits, alarmee par la detresse dans lequel le monde se trouve actuellement dans les griffes du complexe industriel qui a envahi l'ame et le coeur des etres humains et risque les detruire. Les grandes villes de la terre sont devenues des monstres voraces qui dechirent ce qui reste de beaute et espoir dans la communaute humaine. Tel une meduse l'avarice du complexe industriel tue tout autour. Le dialogue, long et magnifique qui s'est entame entre Rachid Oulebsir et moi en route vers Djebla et Iguersafene fut une affirmation de tous mes efforts de partager la beaute unique de la nature ne Kabylie, de ma conviction que la nature en Algerie, en Kabylie a un message important pour le futur, que la richesse de la mythologie berbere a une mission tres urgente a partager, qui peut inspirer de l'espoir et de l'optimisme au - dela de la frontiere de l'Algerie. C'est un message que je veux partager ici aux Etats Unis, et que j'aimerais aussi partager en Belgique, ou je suis nee. Sans un respect profond pour la nature et sa sagesse, le monde va se noyer dans le neant, dans la poussiere venimeux de la mort de l'ame de l'humanite. J'admire beaucoup la noblesse d'esprit et le courage ne de sagesse et humilite de la part de Rachid Oulebsir de documenter toutes les traditions kabyles liees a la terre, l'agriculture, les festivals, l'importance de rites importants tels les nettoyages cycliques, qui evitent les incendies et les inondations, une sagesse dont le monde entier en a besoin. En Californie, l'ignorance et le manque de respect envers la nature cause une saison d'incendies qui est d'avril a octobre maintnenant, et qui detruit des milliers et des milliers d'hectares de forets, et leurs arbres, essentiel pour l'oxygene, sans lequel on ne peut meme pas respirer. Le manque de respect pour les rivieres dans les sud des Etats Unis cause des inondations desastreuses les dernieres annees, aussi dans le nord est du pays. La mythologie berbere qui est fondee sur le respect profond pour la nature et ses dons, a un message qui doit etre connu et partage. Les efforts sincers et dediques de la part de Rachid Oulebsir pour communiquer l'importance urgente de connaitre, de respecter, et vivre la sagesse de la connaissance de la terre telle qu'elle s'exprime dans les traditions agriculturels et culturels kabyles sont une opportunite d'essayer de sauver la terre ultimement du desatre de l'eradication du lien entre la nature et l'etre humain quant a communaute, but, spiritualite.
J'aime beaucoup les abeilles, et ici a Olympia, chaque ete, je sauve les abeilles qui se trouvent tombees dans l'eau de la piscine qu'on a au jardin. Je leur seche les ailes trempees, je leur parle, je leur trouve une fleur pour recuperer. Cette tendresse envers les insectes ne parait pas mal place du tout pour Rachid Oulebsir, qui a partage la beaute des festivals kabyles, comme le festival de la fourmi, comme le respect donne aux oiseaux, a qui on laisse toujours une part de la recolte, comme de la recolte des figues. Cette innocence est en fait une sagesse profonde, que le monde moderne esclave de la ville et ses addictions artificielles essaye de detruire. La sagesse, le respect profond pour toute la nature, des montagnes aux fourmis, de traditions tel le nettoyage public, la semence de l'hiver, de savoir quand faire la recolte, comme la recolte des poires, comme la poire variee Comice, qu'on cueille debut octobre.
Cette sagesse envers la nature trouve sa meilleure expression dans le village kabyle, l'ame physique des montagnes spirituels autour. Dans ce sens, Rachid Oulebsir a raison : les villages kabyles tels qu'ils se trouvent a Djebla et Iguersafene sont en fait des sites de pelerinage, pour la dignite, la fierte, les defis survecus, tel le temoignage des 99 martyrs de Iguersafene, un village detruit par les forces coloniales francaises en 1956. Ces villages sont de la terre sacree, je me sentais ce 26 septembre, qui par hazard etait la date de l'anniversaire de mon pere, paix a son ame, profondement emue, de marcher dans les rues de Djebla, de Iguersafene, des villages de qui l'ame a survecue intacte. L'air autour est fraiche, pure, le sourire et l'accueil des villagers sincers et touchant, les maisons parlent de dignite, de communaute, d'ame, de coeur. Meme pensant a ce jour a Djebla et Iguersafene maintenant me rend profondement nostalgique pour y retourner, pour etre la, parmi ses montagnes au horizons interminables, grandes, pleines de mysteres, d'histoire, qui embrassent les villages telle une mere ses enfants. Les montagnes accueillent les villages, sont les eprits qui protegent les reves des villageois, et ce tresor d'humanite, de profondite culturelle et spirituelle, surement va sauver la terre une fois que les villes s'auto - detruisent comme une maladie fatale. Le village, et sa communaute, telle qu'elle a su survivre et commence a voir une renaissance en Algerie, en Kabylie, est le futur de l'humanite. La connaissance de la terre, de saisons et leurs rythmes, des animaux , des arbres et leurs fruits, des recoltes, des rivieres, du soleil, de la pluie, de la neige, du vent, et de la presence humaine en harmonie avec cette sagesse de la terre, qui permet des familles solides, une commuaute saine, digne et riche en culture, en esprit, de joie et espoir, va sauver la terrre. La science - fiction predit que ce seront les villes qui vont etre le nucleus du futur. Ceci est une illusion immense, la vie renaitra des villages, tels qu'ils se manifestent deja en Kabylie. Sans eux, la terre ne survivra pas, ni en corps, ni en ame. L'effort de la part d'ecrivains comme Rachid Oulebsir, des randonneurs tels Les Randonneurs des Babors, les Marcheurs, les Randonneurs du Sahel, sont d'une importance cruciale comme exemple pour inspirer notre jeunesse partout sur terre de se reveiller sur la realite du danger mortel dans lequel se trouve la planete. Il faut absolument retrouver le respect des ancetres qui comprenaient a un niveau fondamental et profond l'importance de la vie du village, pres des abres, pres des rivieres et des montagnes, avec des festivals pour les fourmis et un respect profond pour les besoins des oiseaux d'avoir eux aussi leur partage de la recolte des figues.
Trudi Ralston
Pour les Randonneurs des Babors, specifiquement pour Daewessu Salah.
Pour la joie de la rencontre avec Rachid Oulebsir : Merci pour vos efforts de retracer les contours de l'ame, pour essayer d'eviter que l'etre humain s'etouffe dans la perdition dans lequel le monde se trouve en ce moment.
Monday, October 7, 2019
Les Arbres : Interlude - pour Djamil Diboune, Rachid Oulebsir et Katia Djabri
Ce poeme fut inspire par une photo chacune de la part des photographes de la nature Djamil Diboune et Katia Djabri, une photo de deux arbres, solitaires, sous un ciel clair bleu, l'arbre de la photo du 6 octobre, de Djamil Diboune avec un air de nostalgie, de reve, sur une colline descendante, la couronne de l'arbre abondante, bien chiselee dans les silhouettes ebenes de son tronc et ses feuilles soigneusement sculptees. La photo de l'arbre de la part de Katia Djabri du 7 octobre, est d'un arbre qui a les branches moitie coupees, mais qui n'apparait pas reduit en presence et energie, et qui a les branches blessees haut vers le ciel tels des bras en danse ou supplication spirituelle.
Ces deux photos ont inspirees un poeme, qui m'a fait penser aussi a l'idee de publier un livre qui aurait les photos des articles a cote des textes. Une belle idee, a penser, a etudier, qui a le soutien en esprit de mes amities en Kabylie. Un projet pour le futur.
*********
Si - Un Poeme pour l'Esprit de la Nature
Si je pourrais devenir tel ces arbres resistants, j'aurais a ce point deja
la sagesse de ses ancetres, j'aurais entendu deja leurs chants sonores,
leurs voix fortes, leurs echo haut dans les montagnes.
Si je pourrais etre tel ces arbres, surs et calmes, je saurais toucher leurs souffles eternels,
qui comprennent le rythme des saisons, des etoiles et de la lune.
Si j'apprendrais a ecouter tel ces arbres, je connaitrais la chanson du silence,
le mystere du temps qui passe et la paix de l'oiseau et ses danses haut dans le ciel.
Si j'avais la patience de l'arbre, je perdrais la doute et les ombres qui cherchent a confondre l'esprit du bonheur, je comprendrais que le temps n'est pas une ligne tel que l'horizon parait,
mais une presence au - dela du passe, futur et present.
Les arbres comprennent tout ca, et c'est pour cette raison, accrochee a la terre, leur etres
restent neaumoins libres tel les oiseaux qui font leur nids dans les reves grands de leurs branches.
Trudi Ralston
Ce poeme est dedique a l'ecrivain Rachid Oulebsir, et ses efforts nobles de retracer les contours de l'ame humaine dans ce monde en risque grave de perdition.
Ces deux photos ont inspirees un poeme, qui m'a fait penser aussi a l'idee de publier un livre qui aurait les photos des articles a cote des textes. Une belle idee, a penser, a etudier, qui a le soutien en esprit de mes amities en Kabylie. Un projet pour le futur.
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Si - Un Poeme pour l'Esprit de la Nature
Si je pourrais devenir tel ces arbres resistants, j'aurais a ce point deja
la sagesse de ses ancetres, j'aurais entendu deja leurs chants sonores,
leurs voix fortes, leurs echo haut dans les montagnes.
Si je pourrais etre tel ces arbres, surs et calmes, je saurais toucher leurs souffles eternels,
qui comprennent le rythme des saisons, des etoiles et de la lune.
Si j'apprendrais a ecouter tel ces arbres, je connaitrais la chanson du silence,
le mystere du temps qui passe et la paix de l'oiseau et ses danses haut dans le ciel.
Si j'avais la patience de l'arbre, je perdrais la doute et les ombres qui cherchent a confondre l'esprit du bonheur, je comprendrais que le temps n'est pas une ligne tel que l'horizon parait,
mais une presence au - dela du passe, futur et present.
Les arbres comprennent tout ca, et c'est pour cette raison, accrochee a la terre, leur etres
restent neaumoins libres tel les oiseaux qui font leur nids dans les reves grands de leurs branches.
Trudi Ralston
Ce poeme est dedique a l'ecrivain Rachid Oulebsir, et ses efforts nobles de retracer les contours de l'ame humaine dans ce monde en risque grave de perdition.
Sous les Auspices des Naiades : La Cascade Accueillante de Kefrida
Les Naiades sont les nymphes de l'eau coulante de la mytholgoie grecque, les nymphes des rivieres, des lacs, des ruisseaux, des cascades. Ces nymphes sont douees du don de la prophetie. Les inities peuvent selon la mythologie aller se desalterer dans certaines fontaines bien particulieres pour guerir d'une blessure mortelle ou trouver une source d'inspiration. La Cascade de Kefrida, dans la commune de Taskriout, wilaya de Bejaia, est une cascade magnifique qui est une merveille de beaute et qui a une presence spirituelle puissante. Visiter cette cascade imposante a l'invitation de l'Association de Wilaya Tourisme et Culture de Bejaia Les Randonneurs des Babors, qui ont pris charge de notre sejour en septembre en Algerie, en Kabylie, de mon mari Michael et moi, fut une grande joie et un tres beau moment dans l'acceuil chaleureux que les Randonneurs des Babors nous ont accordes. Tel les nymphes Naiades, la visite joyeuse soulignait l'hospitalite pour laquelle la culture berbere est si renommee. Les photos en groupe en presence du president de l'Association, Mohamed Zerguini, et du secretaire general, Fodil Bousba, fut augmente par la presence aussi du maire de la commune de Taskriout, Mr. Boudjit Abdelmadjid, une visite qui a surpris a Fodil Bousba, etant ami du maire, par son accueil chaleureux des visiteurs. Les photos de ce beau moment ensemble avec Mohamed Zerguini, Mr. Boudjit Abdelmadjid, Fodil Bousba, mon mari Michael et moi, Hac Anki et son epouse Malika, et Cherifa Feramil, fut encore plus belle par la photo qu'on nous a offert de mon mari et moi en tenue kabyle, un souvenir qui maintenant a une place de joie et honneur dans ma maison ici a Olympia, Washington State.
Le symbolisme des cascades est d'un renouvellement d'esprit, de rejuvenation, de ressourcement, de liberation d'emotion. Etre dans ce site enchantant dans la presence des amities sinceres des Randonneurs des Babors fut une belle catharsis apres les deux ans et demis depuis la decouverte de la Kabylie et mon interet litteraire dans l'Algerie et la culture berbere a travers la magnificence de sa nature. L'ambiance a la Cascade de Kefrida fut une de celebration, de partage de l'energie de l'eau abondante de la Cascade, la joie fut contagieuse. Un moment de sens de communaute, d'amitie solide et profonde. Etre en photo en tenue kabyle avec mon mari, en presence de mes amities kabyles, fut un moment de bonheur unique. La joie d'acceptance, fut tres emouvant, fut un signe de respect, d'honneur nous accorde avec telle sincerite et grace. Sentir ce sens d'acceptance, d'integration fut au - dela d'un beau reve, ce fut un moment reel, concret, fantastique, d'enorme fierte et bonheur. Pour une personne comme moi sans famille autre que mon mari et fils, et une tante et deux cousins en Belgique, cet accueil si chaleureux, venu du coeur et de l'ame, fut une grace inattendue et tres appreciee. Que ce moment nous fut accorde a mon mari et moi pres de la Cascade de Kefrida, pres de la presence d'une source d'eau puissante et purifiante et renouvellante, fut d'un symbolisme unique. La Kabylie m'a ressourcee l'ame et le coeur de poete et ecrivaine, m'accorde sa plus profonde joie et expression, et aupres de l'energie de cette cascade j'ai recu le bapteme, la renaissance de mon etre, comme l'avait compris deja Fodil Bousba au cours de la reception le 18 septembre a Souk El Tenine, le lendemain de mon arrivee en Algerie.
Sous les auspices des Naiades, sous les auspices de l'espoir, de la joie, de l'appartenance, du courage reconnu. Comme les mots que vient de partager Fodil Bousba de la part des Randonneurs des Babors : " La patience c'est accepter calmement que les choses arrivent, dans un ordre parfois different de celui qu'on esperait. " ( David G. Allen ). Ayant vecu depuis mon adolescence aux Etats Unis, ayant vecu sans famille toute une vie, c'est en Kabylie, ayant acceptee avec beaucoup de patience un destin difficil quoique unique, que mon ame et mon coeur sont permis la joie d'une nouvelle famille, ma famille berbere en Kabylie. Le symbolisme de la visite de la Cascade de Kefrida ne pourrait etre plus forte ou plus belle.
Trudi Ralston
Le symbolisme des cascades est d'un renouvellement d'esprit, de rejuvenation, de ressourcement, de liberation d'emotion. Etre dans ce site enchantant dans la presence des amities sinceres des Randonneurs des Babors fut une belle catharsis apres les deux ans et demis depuis la decouverte de la Kabylie et mon interet litteraire dans l'Algerie et la culture berbere a travers la magnificence de sa nature. L'ambiance a la Cascade de Kefrida fut une de celebration, de partage de l'energie de l'eau abondante de la Cascade, la joie fut contagieuse. Un moment de sens de communaute, d'amitie solide et profonde. Etre en photo en tenue kabyle avec mon mari, en presence de mes amities kabyles, fut un moment de bonheur unique. La joie d'acceptance, fut tres emouvant, fut un signe de respect, d'honneur nous accorde avec telle sincerite et grace. Sentir ce sens d'acceptance, d'integration fut au - dela d'un beau reve, ce fut un moment reel, concret, fantastique, d'enorme fierte et bonheur. Pour une personne comme moi sans famille autre que mon mari et fils, et une tante et deux cousins en Belgique, cet accueil si chaleureux, venu du coeur et de l'ame, fut une grace inattendue et tres appreciee. Que ce moment nous fut accorde a mon mari et moi pres de la Cascade de Kefrida, pres de la presence d'une source d'eau puissante et purifiante et renouvellante, fut d'un symbolisme unique. La Kabylie m'a ressourcee l'ame et le coeur de poete et ecrivaine, m'accorde sa plus profonde joie et expression, et aupres de l'energie de cette cascade j'ai recu le bapteme, la renaissance de mon etre, comme l'avait compris deja Fodil Bousba au cours de la reception le 18 septembre a Souk El Tenine, le lendemain de mon arrivee en Algerie.
Sous les auspices des Naiades, sous les auspices de l'espoir, de la joie, de l'appartenance, du courage reconnu. Comme les mots que vient de partager Fodil Bousba de la part des Randonneurs des Babors : " La patience c'est accepter calmement que les choses arrivent, dans un ordre parfois different de celui qu'on esperait. " ( David G. Allen ). Ayant vecu depuis mon adolescence aux Etats Unis, ayant vecu sans famille toute une vie, c'est en Kabylie, ayant acceptee avec beaucoup de patience un destin difficil quoique unique, que mon ame et mon coeur sont permis la joie d'une nouvelle famille, ma famille berbere en Kabylie. Le symbolisme de la visite de la Cascade de Kefrida ne pourrait etre plus forte ou plus belle.
Trudi Ralston
Sunday, October 6, 2019
Kalaa Aith Abbes : El Mokrani - Sous la Banniere de l'Auto - determination
" En decembre 909, Ubayd Allah al Mahdi se proclame calife et fonde la dynastie des Fatimides, qui declare usurpateurs les califes omeyyades et abbassides rallies au sunnisme. L'etat fatimide s'impose progressivement sur toute l'Afrique du Nord en controlant les routes caravanieres et le commerce avec l'Afrique subsaharienne. En 945, Abu Yazid, de la grande tribu des Banou Ifren, organise sans succes une grande revolte berbere pour chasser les Fatimides. " Ces mots trouves au milieu de ma recherche sur la culture autochtone de l'Afrique du Nord, sur les tribus des peuples berberes, donnent une idee tres claire de la magnitude de l'histoire riche et ancienne dont est heritier ce part unique et fascinant du continent qui a vu naitre l'origine de la race humaine. Juste la semaine passee, j'avais ete introduite au cave de l'homme du roche Afalou bou Rhummel, au nord de la commune de Melbou, pas loin de Bejaia, en Kabylie, en Algerie, ou a ete decouvert la squelette de l'ancetre humain qui est parti de l'Afrique du Nord pour s'introduire en Europe, affirmant en fait une fois pour toute que la civilisation humaine a ses origines en Afrique avec l'homme de Mechta el - Arbi. On pense que l'homme de Mechta el - Arbi serait l'aboutissement d'une evolution d'Atlanthropus mauritanicus. Ce contexte fait comprendre l'importance de l'Afrique du Nord, comme est ancienne sa presence culturelle, pour ainsi apprecier le contexte d'un site d'importance quant a l'histoire moderne de l'Algerie. Le site, dans ce cas, est Kalaa Aith Abbes, qui tient le tombeau de l'heros Sheikh El Mokrani, et qui souligne enore une fois, l'importance de la Kabylie dans les pages de l'histoire intense et fascinante du pays. Sheikh El Mokrani est mort sur le champ d'honneur le 5 mai 1871, luttant contre l'oppression du pouvoir colonial francais, qui avait invade l'Algerie en 1830.
Du moment que les forces francaises s'avaient intruses sur le sol de l'Algerie, la resistance berbere commenca. Une resistance ancienne, qui a des racines qui remontent plus de 1000 ans, et qui est legendaire. Sheikh Mokrani, ne en 1815 a Medjana, Algerie, montait l'insurrection contre le pouvoir colonial francais avec 7000 cavaliers et 145,000 hommes unis par Cheikh Aheddad, dans une insurrection tres dangereuse, et qui a coute la vie a Cheikh Mokrani, et a coutee la cruelle deportation du frere de Cheikh Mokrani. Plus de 10000 insurgents entre 1872 et 1888, furent condamnes a la colonie punititative de l'ile de la Nouvelle Caledonie au milieu du Pacifique, un voyage en bateau qui durait 5 mois, pendant lequel les prisonniers furent gardes dans des cages de fer, dans lesquels ils mouraient de soif, de maladies, de misere, d'infections, comme le gangrene, et ceux qui ont survecus le voyage monstrueux, passerent leur vie en misere de travaux forces. Il y a toute une generation d'algeriens descendants de guerriers captures et deportes en Nouvelle Caledonie, et connus sous le nom des Kabyles du Pacifique, et il y a des efforts continus pour documenter ces descendants et leurs histoires, qui sont remarquables, vu du fait que des personnes si reussissaient a s'evader et etablir une nouvelle vie, comme par example, en Australie. Monter une insurrection contre le pouvoir colonial francais etait tres dangereux, et desormais, Cheikh Mokrani et Cheikh Aheddad et leurs freres ont risque tout pour leur desir de liberte, pour leur droit d'auto - determination.
Le site de Kalaa Aith Abbes est magnifique, haut dans les montagnes de la Kabylie, un village fier, duquel domine la citadelle qui avait un sentier ample pour accomoder les chevaliers et leurs chevaux, qui rendait virtuellement impenetrable le village fortifie. On se sent au milieu de l'histoire riche et ancienne de la presence berbere en Algerie, comme en temoigne la mosquee de 1547, qui fut restauree en 1975. Etre dans ce beau village ancien, inspire le respect profond pour son histoire, pour le courage de l'heroisme de Cheikh Mokrani, de qui j'ai pu visiter son tombeau, pour la decision de Cheikh Mokrani et Cheikh Aheddad et leurs freres de risquer tout pour etre des hommes libres. Le frere de Cheikh Mokrani fut deporte a la Nouvelle Caledonie, ainsi que les freres de Cheikh Aheddad, les Cheikh Mohand et Aziz.
L'histoire de Cheikh Mokrani et son courage m'evoquent l'idee : sous la banniere de l'auto - determination, le droit de l'auto - determination, vu du fait que l'Afrique du Nord appartenait au peuple berbere, pas aux invadeurs europeens, tel les francais. La decision de defendre leur terre, leur culture, leur peuple, fut le droit de la part des guerriers berberes qui avaient pris la decision de suivre l'initiative de Cheikh Mokrani et Cheikh Aheddad. L'Afrique du Nord et ses peuples autotoches avaient, ont le droit a leur auto - determination. L'attitude d'aggresseurs coloniales est qu'ils ont le droit de prendre ce qui ne leur appartient pas, par arrogance, par un sens pervers de superiorite, quant a culture, intelligence, toutes des idees absurdes en fait supportees maintenant par la science, comme la decouverte de l'homme d'Afalou, qui declare une fois pur toute que la civilisation humaine a ses origines, ne pas en Europe ou Asie, mais en Afrique. Cheikh Mokrani ne serait pas surpris, moi non plus. Tout ce que je sais et que j'apprends sur l'Afrique, specifiquement l'Afrique du Nord, est une affirmation d'un continent de cultures riches, nuancees, raffinees, intelligentes, intrigantes, resistantes, magnifiques. La culture autochtone berbere me fascine, son histoire, son esprit hospitalier, son coeur ouvert, chaleureux, sa sagesse et richesse de milliers d'annees de melanges de cultures comme resultat d'invasions etrangeres remontant aux pheniciens et aussi recente comme la presence coloniale francaise fianlement eradiquee en 1962. La visite a Kalaa Aith Abbes est une affirmation de mon respect et fascination avec l'Afrique du Nord, avec specifiquement l'Algerie, et sa belle, indomitable Kabylie.
Trudi Ralston
Pour les Randonneurs des Babors :
pour Mohamed Zerguini, pour Fodil Bousba, pour Issaad Issaadi, pour Larbi Djadoune, pour Hac Anki, pour Mahmoud Mokrani, pour Brahim Bektache, pour Daewessu Salah, pour Cherifa Feramil, pour Liza Liza Bijoux.
Du moment que les forces francaises s'avaient intruses sur le sol de l'Algerie, la resistance berbere commenca. Une resistance ancienne, qui a des racines qui remontent plus de 1000 ans, et qui est legendaire. Sheikh Mokrani, ne en 1815 a Medjana, Algerie, montait l'insurrection contre le pouvoir colonial francais avec 7000 cavaliers et 145,000 hommes unis par Cheikh Aheddad, dans une insurrection tres dangereuse, et qui a coute la vie a Cheikh Mokrani, et a coutee la cruelle deportation du frere de Cheikh Mokrani. Plus de 10000 insurgents entre 1872 et 1888, furent condamnes a la colonie punititative de l'ile de la Nouvelle Caledonie au milieu du Pacifique, un voyage en bateau qui durait 5 mois, pendant lequel les prisonniers furent gardes dans des cages de fer, dans lesquels ils mouraient de soif, de maladies, de misere, d'infections, comme le gangrene, et ceux qui ont survecus le voyage monstrueux, passerent leur vie en misere de travaux forces. Il y a toute une generation d'algeriens descendants de guerriers captures et deportes en Nouvelle Caledonie, et connus sous le nom des Kabyles du Pacifique, et il y a des efforts continus pour documenter ces descendants et leurs histoires, qui sont remarquables, vu du fait que des personnes si reussissaient a s'evader et etablir une nouvelle vie, comme par example, en Australie. Monter une insurrection contre le pouvoir colonial francais etait tres dangereux, et desormais, Cheikh Mokrani et Cheikh Aheddad et leurs freres ont risque tout pour leur desir de liberte, pour leur droit d'auto - determination.
Le site de Kalaa Aith Abbes est magnifique, haut dans les montagnes de la Kabylie, un village fier, duquel domine la citadelle qui avait un sentier ample pour accomoder les chevaliers et leurs chevaux, qui rendait virtuellement impenetrable le village fortifie. On se sent au milieu de l'histoire riche et ancienne de la presence berbere en Algerie, comme en temoigne la mosquee de 1547, qui fut restauree en 1975. Etre dans ce beau village ancien, inspire le respect profond pour son histoire, pour le courage de l'heroisme de Cheikh Mokrani, de qui j'ai pu visiter son tombeau, pour la decision de Cheikh Mokrani et Cheikh Aheddad et leurs freres de risquer tout pour etre des hommes libres. Le frere de Cheikh Mokrani fut deporte a la Nouvelle Caledonie, ainsi que les freres de Cheikh Aheddad, les Cheikh Mohand et Aziz.
L'histoire de Cheikh Mokrani et son courage m'evoquent l'idee : sous la banniere de l'auto - determination, le droit de l'auto - determination, vu du fait que l'Afrique du Nord appartenait au peuple berbere, pas aux invadeurs europeens, tel les francais. La decision de defendre leur terre, leur culture, leur peuple, fut le droit de la part des guerriers berberes qui avaient pris la decision de suivre l'initiative de Cheikh Mokrani et Cheikh Aheddad. L'Afrique du Nord et ses peuples autotoches avaient, ont le droit a leur auto - determination. L'attitude d'aggresseurs coloniales est qu'ils ont le droit de prendre ce qui ne leur appartient pas, par arrogance, par un sens pervers de superiorite, quant a culture, intelligence, toutes des idees absurdes en fait supportees maintenant par la science, comme la decouverte de l'homme d'Afalou, qui declare une fois pur toute que la civilisation humaine a ses origines, ne pas en Europe ou Asie, mais en Afrique. Cheikh Mokrani ne serait pas surpris, moi non plus. Tout ce que je sais et que j'apprends sur l'Afrique, specifiquement l'Afrique du Nord, est une affirmation d'un continent de cultures riches, nuancees, raffinees, intelligentes, intrigantes, resistantes, magnifiques. La culture autochtone berbere me fascine, son histoire, son esprit hospitalier, son coeur ouvert, chaleureux, sa sagesse et richesse de milliers d'annees de melanges de cultures comme resultat d'invasions etrangeres remontant aux pheniciens et aussi recente comme la presence coloniale francaise fianlement eradiquee en 1962. La visite a Kalaa Aith Abbes est une affirmation de mon respect et fascination avec l'Afrique du Nord, avec specifiquement l'Algerie, et sa belle, indomitable Kabylie.
Trudi Ralston
Pour les Randonneurs des Babors :
pour Mohamed Zerguini, pour Fodil Bousba, pour Issaad Issaadi, pour Larbi Djadoune, pour Hac Anki, pour Mahmoud Mokrani, pour Brahim Bektache, pour Daewessu Salah, pour Cherifa Feramil, pour Liza Liza Bijoux.
Saturday, October 5, 2019
Cri de Tambour : L'Appel des Montagnes - pour la Kabylie
Quand j'etais une enfant de 10 ans, j'ai passee part d'une ete dans la famille de notre bonne,
qui aidait a ma mere dans la maison et avec les repas, et qui prenait soin de nous, comme mes parents avaient une vie sociale occupee. La femme s'appellait Julienne, elle etait d'ascendance italienne et flamande. Elle vivait dans un quartier modeste au bord du village flamand ou j'ai grandi. J'aimais passer part des vacances d'ete avec Julienne et sa famille, le contraste avec ma maison grande mais seule pour moi, etait fascinant, une experience a un tres jeune age de l'importance d'appartenance et communaute parmi des circonstances humildes comme celles de Julienne et sa famille.
Le soir, j'etais permis par Julienne de rester debout et regarder un film sur la television qu'elle avait dans sa petite et agreable salon. C'est la que j'ai vu un film de qui la memoire m'est restee jusqu'aujourd'hui, et qui me revient de temps en temps, et surtout tres fort maintenant, depuis mon retour de l'Algerie, specifiquement de la Kabylie et ses montagnes et les amities qui y vivent. Le film parlait d'un jeune homme qui par hazard avait decouvert un village enchante, ou tout le monde vivait en harmonie avec la nature et la communaute. Le jeune homme avait une famille en ville, mais quand il a decouvert le village dans les montagnes, son coeur s'est reveillee, et il y trouve une famille de coeur, et l'amour d'une femme du village. Il retourne en ville, par sens de responsabilite, mais n'arrive pas a oublier le village et le bonheur qu'il y a decouvert. Apres une lutte interne, il decide de retourner au village, ou il est accueilli les bras ouverts, et vit sa vie en paix et joie.
Ce film me revient maintenant avec insistance, parceque je me rends compte avec clairte incontestable, que mon ame et coeur sont restes en Algerie, en Kabylie, dans ses montagnes grandes, immenses en spiritualite et sagesse. Elles m'appellent deja d'y retourner. J'entends leur appel dans la profondeur de mon etre comme poete, comme ecrivaine, comme femme, comme etre humain. Le silence des montagnes en Kabylie est pour moi un chant de joie, espace, de bonheur., d'appartenance.
*****
Cri de tambour, cri d'appartenance,
cri haut et aigu de l'aigle qui vient me chercher avec insistance.
Cri de tambour qui vibre dans mon corps, mon coeur,
qui est un appel de vos montagnes qui se demandent pourquoi je suis si loin d'elles,
de leur calme, de leur histoire riche, de leur ciel bleu et grand, de leur chants anciens, de leur souffle eternel.
Cri de tambour, cri de danse, cri me venant de l'autre bout de la terre,
cri de joie, cri de douleur, mon corps est ici, je pense,
mais il reve la haut, dans les Babors et leurs mysteres grands de sphinx tolerants et sages.
Enleve - moi cette peine, ce manque, enleve- moi ce chagrin d'etre encore si loin d'ou mon esprit
a decouvert son histoire, sa famille et son destin de partage, ses contes de dignite et espoir
pour cette flamande qui est une lionne cherchant le retour et les retrouvailles de son clan, de son ame.
Cri de tambour, cri venant du plus profond de mon agonie et de mon extase,
de me rappeller etre la, haut dans vos montagnes, qui m'ont reconnues, qui m'ont invitees,
qui m'ont marquee avec le battement de leur coeur ancien, et m'ont donnee les traces, les marques,
de leur sang, de leur pouvoir, qui maintenant vit fort, fort dans mes veines, et me mettent deja
sur le sentier de retour, pourque je puisse vivre, sans etouffer mon haleine et ma passion de femme, poete, amie, soeur et partenaire, libre, pres de l'accueil charitable de vos montagnes.
Trudi Ralston
qui aidait a ma mere dans la maison et avec les repas, et qui prenait soin de nous, comme mes parents avaient une vie sociale occupee. La femme s'appellait Julienne, elle etait d'ascendance italienne et flamande. Elle vivait dans un quartier modeste au bord du village flamand ou j'ai grandi. J'aimais passer part des vacances d'ete avec Julienne et sa famille, le contraste avec ma maison grande mais seule pour moi, etait fascinant, une experience a un tres jeune age de l'importance d'appartenance et communaute parmi des circonstances humildes comme celles de Julienne et sa famille.
Le soir, j'etais permis par Julienne de rester debout et regarder un film sur la television qu'elle avait dans sa petite et agreable salon. C'est la que j'ai vu un film de qui la memoire m'est restee jusqu'aujourd'hui, et qui me revient de temps en temps, et surtout tres fort maintenant, depuis mon retour de l'Algerie, specifiquement de la Kabylie et ses montagnes et les amities qui y vivent. Le film parlait d'un jeune homme qui par hazard avait decouvert un village enchante, ou tout le monde vivait en harmonie avec la nature et la communaute. Le jeune homme avait une famille en ville, mais quand il a decouvert le village dans les montagnes, son coeur s'est reveillee, et il y trouve une famille de coeur, et l'amour d'une femme du village. Il retourne en ville, par sens de responsabilite, mais n'arrive pas a oublier le village et le bonheur qu'il y a decouvert. Apres une lutte interne, il decide de retourner au village, ou il est accueilli les bras ouverts, et vit sa vie en paix et joie.
Ce film me revient maintenant avec insistance, parceque je me rends compte avec clairte incontestable, que mon ame et coeur sont restes en Algerie, en Kabylie, dans ses montagnes grandes, immenses en spiritualite et sagesse. Elles m'appellent deja d'y retourner. J'entends leur appel dans la profondeur de mon etre comme poete, comme ecrivaine, comme femme, comme etre humain. Le silence des montagnes en Kabylie est pour moi un chant de joie, espace, de bonheur., d'appartenance.
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Cri de tambour, cri d'appartenance,
cri haut et aigu de l'aigle qui vient me chercher avec insistance.
Cri de tambour qui vibre dans mon corps, mon coeur,
qui est un appel de vos montagnes qui se demandent pourquoi je suis si loin d'elles,
de leur calme, de leur histoire riche, de leur ciel bleu et grand, de leur chants anciens, de leur souffle eternel.
Cri de tambour, cri de danse, cri me venant de l'autre bout de la terre,
cri de joie, cri de douleur, mon corps est ici, je pense,
mais il reve la haut, dans les Babors et leurs mysteres grands de sphinx tolerants et sages.
Enleve - moi cette peine, ce manque, enleve- moi ce chagrin d'etre encore si loin d'ou mon esprit
a decouvert son histoire, sa famille et son destin de partage, ses contes de dignite et espoir
pour cette flamande qui est une lionne cherchant le retour et les retrouvailles de son clan, de son ame.
Cri de tambour, cri venant du plus profond de mon agonie et de mon extase,
de me rappeller etre la, haut dans vos montagnes, qui m'ont reconnues, qui m'ont invitees,
qui m'ont marquee avec le battement de leur coeur ancien, et m'ont donnee les traces, les marques,
de leur sang, de leur pouvoir, qui maintenant vit fort, fort dans mes veines, et me mettent deja
sur le sentier de retour, pourque je puisse vivre, sans etouffer mon haleine et ma passion de femme, poete, amie, soeur et partenaire, libre, pres de l'accueil charitable de vos montagnes.
Trudi Ralston
Friday, October 4, 2019
Les Sphinx d'Ifri : Dans l'Ombre Imposante de l' Histoire
Ce fut un jour d'un soleil fort et brillant. Le ciel etait d'un bleu liquide intense, et tout autour les montagnes se refletaient comme des sculptures faites de marbre blanc. On etait a Ifri, au site qui commemorait le Congres du Soumam de 1956, de la part des leaders renommes du FLN, le Front de Liberation Nationale. Le Congres de Soumam fut l'acte de la fondation de l'etat moderne de l'Algerie ou les leaders du FLN se reunissaient dans la vallee de la fleuve Soumam, dans la wilaya de Bejaia, de la Kabylie, la region allant de Tazmalt, Ighar, Amokrane, Akbou, Sidi Aich,.. le 20 aout 1956. C'est dans ce site que les leaders du FLN reaffirmaient une strategie internationale, ceci en secret, pour la Guerre de l'Independance qui avait commence en 1954, et qui terminerait en 1962, avec la victoire pour l'Algerie et la perte de la part de la France, qui avait impose sa dominance coloniale en Algerie en 1830. Le Congres de Soumam formait un comite de 5 hommes, un comite de Coordination et d'Execution qui consistait de : Abane Ramdane, Ben M' Hidi, Krim Belkacem, Benyoucef Benkhedda et Saab Dahlab. Les membres titulaires du Congres furent : Mostafa Ben Boulaid, Youssef Zighout, Belkacem Krim, Amar Ouamrane, Larbi Ben M'Hidi ( 1923 - 1957 ), qui fut un des membres fondateurs du FLN, et qui fut le commandant de l'FLN dans la bataille d'Alger, et qui fut capture par des parachutistes francais et torture et tue en 1957, sous le mensonge qu'il s'etait suicide. Larbi Ben M'Hidi est connue pour la photo de sa sourire serene apres sa capture par les francais. Il fut interroge par Marcel Bigeard qui a refuse de lui torturer, et admettait un grand respect pour lui, mais le general Jacques Massu malheureusement se fatiguait de cette tolerance et permettait les forces speciales sous le commandenment du majeur Paul Aussaresses de torturer et finalement executer a Ben M'Hidi, faisant semblant que le prisonnier s'avait suicide ce qui etait tres douteux vu du fait que Ben M'Hidi fut un musulman devoue, pourqui le suicide fut un peche. Ensuite, comme leaders du Congres du Soumam il y avait Rabah Bitat, Mohamed Boudiaf, Ramadane Abane, et Ahmed Ben Bella, qui deviendrait le premier President de l'Algerie de 1963 a 1965. Le musee dedique a ces heros, ces grands, paix a leur ame, de l'histoire moderne de l'Algerie me remplissait avec une emotion de profond respect face a ces hommes courageux, ces visionnaires. Je me trouvais face a une grande photo du Colonel Abderahmane Mira, commandant de la wilaya 3, Kabylie, et succcesseur du colonel Amirouche Ait Hamouda ( 1926 - 1959 ), connu sous le nom de le loup d'Akfadou, et Amirouche, le terrible, qui fut tue sur lechamp d'honneur. Le Colonel Abderahmane Mira, qu'on appellait le tigre, etait ne en 1922 et mort sur le champ d'honneur le 6 novembre 1959. Sa sepulture n'est pas retrouve a ce jour, tout ceci me raconte sa petite fille, la docteur en medecine Hakima Sisi, une femme d'une intuition et charite emouvante, que le destin m'a permis de faire sa connaissance grace au groupe des Randonneurs des Babors, qui avaient pris en charge merveilleusement bien le sejour en Algerie de mon mari et moi. La visite au site historique a Ifri ou avait eu lieu le Congres de Soumam en fut un tres beau exemple. Le site, haut dans les montagnes majestueuses et fieres de la Kabylie inspire la meditation, sur cette guerre qui avait coute la vie de plus de 200,000 algeriens, et avait deplace plus de 2 millions d'algeriens dans des camps de deplacements. Ce sont des chifres que le monde entier devrait connaitre pour la magnitude des souffrances qu'a subi le peuple algerien dans une guerre qui si tot apres le genocide de la seconde guerre mondiale impressionne par la brutalite dont etait capable les forces francaises, avec des executions en masse et en public par la guillotine, ce qui me parait d'une inhumanite inconcevable pour un pays comme etait la France qui avait combattu les horreurs du nazisme. Les montagnes autour du mausolee d'Ifri sont comme des sphinx, enormes, imposantes, parlant d'une page de l'histoire heroique de l'Algerie que chaque personne informee devrait connaitre. On estime que 1.5 million de personnes sont mortes dans la Guerre de l'Independance, entre 1954 et 1962. Jusqu'a 1999, la France n'admettait meme pas le mot guerre pour definir la lutte feroce qu'elle avait montee pour eviter que l'Algerie obtienne son independance, et l'enormite de leur actes de crimes contre l'humanite aussi furent nies et les evidences documentees surprimees, jusqu'a recemment. L'Occident qui si vite accuse d'autres cultures d'etre inferieure moralement, oublie tout le temps sa propre capacite pour l'inhumanite. Le pire des genocides modernes fut commis au coeur de l'Europe, sous le regime de terreur de la part du nazisme. Cela aussi, on oublie ou explique souvent trop facilement.
Pres des sphinx d'Ifri, que sont ces montagnes imposantes, silencieuses, je me sentais dans la presence d'esprits anciens, de sagesse ancienne, d'un courage pas commun de la part des visionnaires du Congres de Soumam de 1956, dont le genie de ses leaders provenait de la Kabylie. Encore une fois, les montagnes en Kabylie se presentaient comme les gardiens du destin et de l'ame de ce beau pays qu'est l'Algerie. Etre parmi eux, dans le silence magnifique de ce paysage indomitable, etait un privilege inattendu, comme le bonheur d'etre parmi mes amities kabyles et leur coeur ancien et grand, comme l'histoire et la nature de ce pays auquel dans quelques jours j'allais laisser ce qui il y avait de mieux dans mon etre flamand en exile de la Belgique depuis mon adolescence aux Etats Unis, qui jamais m'a acceptee ou compris, tandis qu'ici, au coeur de la Kabylie, cette belle indomitable, je me sentais la bienvenue et finalement acceptee et chez moi.
Trudi Ralston
Pour le coeur grand et galant de Hac Anki et son epouse,Malika, pour ma famille les Randonneurs des Babors et leur accueil genereux et chaleureux, et pour la belle Hakima Sisi.
Pres des sphinx d'Ifri, que sont ces montagnes imposantes, silencieuses, je me sentais dans la presence d'esprits anciens, de sagesse ancienne, d'un courage pas commun de la part des visionnaires du Congres de Soumam de 1956, dont le genie de ses leaders provenait de la Kabylie. Encore une fois, les montagnes en Kabylie se presentaient comme les gardiens du destin et de l'ame de ce beau pays qu'est l'Algerie. Etre parmi eux, dans le silence magnifique de ce paysage indomitable, etait un privilege inattendu, comme le bonheur d'etre parmi mes amities kabyles et leur coeur ancien et grand, comme l'histoire et la nature de ce pays auquel dans quelques jours j'allais laisser ce qui il y avait de mieux dans mon etre flamand en exile de la Belgique depuis mon adolescence aux Etats Unis, qui jamais m'a acceptee ou compris, tandis qu'ici, au coeur de la Kabylie, cette belle indomitable, je me sentais la bienvenue et finalement acceptee et chez moi.
Trudi Ralston
Pour le coeur grand et galant de Hac Anki et son epouse,Malika, pour ma famille les Randonneurs des Babors et leur accueil genereux et chaleureux, et pour la belle Hakima Sisi.
Wednesday, October 2, 2019
Le point de Vue du Soleil : Reflection apres un mois en Afrique du Nord
Deux jours avec juste quelques heures de sommeil peut donner une sensation d'etre dans une sorte de trance meditative, existencielle. J'etais dans le shuttle de l'aeroport route Seattle a Olympia. Le jour etait clair, avec le soleil deja haut dans le ciel avant midi. Hier on avait passee la nuit sur l'avion qui traversait l'ocean atlantique et apres les Etats Unis, apres avoir la nuit anterieure, dormi a Rabat et le jour avant ca, on etait a Alger. Haut dans le ciel, un soleil aveuglant brillait comme un enorme bijou ancien. Sous sa lumiere intense venant de si loin, j'observais a moi - meme, que sur cette terre ici, le soleil parait tellement petit, et nous si grand, quand en fait, c'est nous qui sommes petits, et le soleil qui est enorme, gigantesque. Cet astre omnipresent provoquait en moi une reflection sur l'absurdite de l'etre humain de se penser le centre de l'univers. Regardant vers le haut du ciel, qui donnait l'impression detre un grand dome avec au milieu le soleil de lumiere blanche eclatante, je me sentais un peu comme dans un film sicience - fiction. Des images de mon sejour d'un mois au Maroc et en Algerie entraient et sortaient de ma memoire comme des diapositives en revue. Ici, sur cette route de Seattle a Olympia, tout etait bien en ordre, bien propre, bien tranquil. Les images de mon sejour d'un mois evoquaient le grand contraste entre les villes et les villages dans le nord de l'Algerie, specifiquement, la Kabylie. Les grandes villes comme Alger et Bejaia, etaient sous le sort dans lequel se trouvent une grande majorite des villes de la terre au debut du XXIeme siecle : tense, bruyeux, luttant avec surpopulation, avec problemes de transportation, emploi, hygiene, pollution, distribution justes de ressources. Une autre image envahissait ma memoire : la sensation qu'en Afrique du Nord meme dans les villes congestionnees, il y avait une dimension d'appartenance, de communaute, d'histoires partagees et assimilees, de tolerance et intimite. Ici, sur le chemin tres propre de Seattle a Olympia, ces traces d'une humanite en route vers un destin complexe et fascinant, etaient beaucoup moins visibles. Je ne me sentais pas etre part d'une narrarative de l'humanite, avec ses ecoliers en route pour les classes, entoures de parents et grandparents, de femmes en route vers les magasins, de vieux en conversation en route vers un banc ou parc public, de voitures en competence pour chaque centimetre d'espace de la route, de melanges de cultures en habits et attitudes comme je le voyais tout autour de moi au Maroc et en Algerie. En Afrique du Nord, la narrative est abondante, partout, comme une melodie insistante. Ici, la narrative etait ineriorisee, presque invisible, malgre la proprete attrayante, omnipresente. Il y a une solitude invasive partout dans les grandes villes de l'Occident. En Afrique du Nord malgre la congestion, le bruit, le melange provocatif de cultures, les conflits intellectuels et culturels, la narrative de jeunes en cherche d'un futur certain, on me donnait la sensation d'etre invitee a la narrative, tandis que la proprete et ordre ici me donnait une sensation d'isolation et solitude. Peut -etre qu'en Afrique du Nord, on a besoin de moins de chaos d'espace et circonstances, mais nous ici, on a besoin d'inclusion dans une narrative de la race humaine sur le chemin bousculee et contradictoire d'etre tous des joueurs dans une grande piece de theatre de la vie, de qui nul enfin, sait comprendre le mystere. En Afrique du Nord, je me sens incluse, ici, je reste a l'exterieur de la narrative, malgre des efforts heroiques de ma part depuis plus de 40 ans. En Algerie, au Marcoc, meme juste apres un mois de sejour, la sensation rassurante de l'inclusion me rendait heureuse, et me fait rever deja d'un voyage de retour. Je me sens chez moi, part d'une grande famille berbere, qui m'aime, qui me comprend qui veut de moi avec profondeur et sincerite. Le manque de famille m'a marquee ici depuis mon adolescence extraite de la Belgique physiquement, emotionnellement, linguistiquement, culturellement, spirituellement, intellectuellement. Tout mon corps et etre se revoltaient maintenant contre cette re -invasion de la solitude et ses exigences, une lutte qui s'imposait encore, moins de sept heures apres le retour aux Etats Unis. On a besoin ici a l'Occident, du chaos des grandes villes comme on peut le sentir en Afrique du Nord, de la paix et serenite de leurs villagages montagneuses, comme on les trouve en Kabylie. Ici, tout parait etre trop neutre et sterile, pour inviter la profonde conversation, le partage cordial, le sens de solide communaute , la joie et la fierte et l'appartenance, la complicite intime et sincere, et le vrai bonheur.
Trudi Ralston
Trudi Ralston
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