Tuesday, January 12, 2021

Le Poids de la Plume - dans la serie " La Colombe " dedicacee a Nacer Amari

Cet hiver, les temperatures froides vont et viennent. Il y a des nuits ou il gele, et fait a peine 5 degres Celsius le jour, et ce matin, d'un jour a l'autre, les pluies torrentiales et froides se sont arretees, et il fait 12 degres Celsius au jardin, ce qui rend tres heureux aux tous les petits oiseaux visiteurs. Je m'etais reveveillee avec une melodie de flute dans ma tete, peut- etre inspiree par les oiseaux a la fenetre de ma chambre, que j'avais laissee un peu ouverte, comme j'aime beaucoup ecouter les rythmes de la pluie la nuit. J'avais eu un reve ou plusieurs des amis, avec qui j'avais etudiee a Fort Worth et apres a Austin, etudiants venus de l'etranger pour leurs etudes universitaires au Texas, me venaient dire bonjour. Le reve avait des elements dystopiques, biensur, diffcile de l'eviter avec le monde surreel en ce moment, et la politique angoissante ici, et il y avait une scene dans le reve ou un robot immense detruisait des vieux batiments historiqiues, assez evident comme symbole du massacre qu'essaient de faire les elements corruptes du gouvernement soi - disant democratique ici. Mais ceci, interessant, fut en arriere plan, et l'espoir du reve etait dans la presence d'amis et amies de l'Inde, de la Nigerie, du Maroc, du Japon et de la Bolivie, et de la presence de surprise de mon fils et ses amis musiciens, qui se demandaient ce qu'on faisait dans cette ville apparemment perdue. Le chant des petits oiseaux hors de ma fenetre, etait comme une melodie douce de flute, qui voulait que je n'oubliais pas les notes de musique pour mon poeme, qui s'avait introduit des que je me suis sortie du reve, avant de meme sortir du lit. Le poids du reve et ses implications sur le monde, en contradicition heureuse de la legerete des chants clairs des petits oiseaux dehors, m'a inspiree, avec pas mal d'inisistance de leur part, ce poeme et sa chanson : 

Le Poids de la Plume 

Lourd est le poids du monde, avec ses folies qui avancent comme des hallucinations agacantes. Lourd parfois se sent la nuit et ses ombres, quand il est difficile de dire qui sont les monstres qui se cachent derriere les murs froids d'ou s'echappe le poison et le bruit de l'avarice et son mepris pour l'innocence. 

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Revenir vers le jour, et sa lumiere chaude, vers les chants des petits oiseaux aux melodies claires comme du cristal qu'on touche pour qu'il emette un son de joie qui reverbere, fait oublier le reve et ses angoisses, permet de voir les sourires que se dessinent les nuages.

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Leger est le poids de la presence, la plume qui danse et m'anime le courage, c'est la chaleur de la couverture qui protege, qui rassure, qui m'emporte sur la brise de la lune, la ou le soleil m'attend et enleve la brume, la ou tout est tranquil, dans ce silence libre ou vivent les anciens esprits. 

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Le poids doux de la plume, de poete errant si longtemps anonyme, enleve le fardeau, avec sa presence legere, tel un souffle frais, qui flotte, une graine en parachute dans l'air, une fee liberee d'un conte ou c'est le bien qui crie victoire: c'est le coeur berbere, ma courageuse compagne.  


Trudi Ralston

  

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