Tuesday, October 27, 2020

Aperture et Lumiere : dans la Serie " Le Cahier Errant " dedicacee a Nacer Amari

Le monde de la photographie est une invitation a la grande variete d'expressions des manifestations de la vie sur notre planete. Ces expressions et manifestations comme un eventail immense, ont des degres qui vont d'images d'exquise beaute artistique, de bonheurs et leurs signatures des centaines de cultures et peuples, jusqu'a des images d'horreur de guerres, de famines, de cruaute, de cataclysmes de la part de la nature, autant que d'images des merveilles que nous etale la nature avec ses montagnes, cascades, rivieres, faune et flore envoutantes. La photographie en est capable, parceque son instrument la camera utilise tel l'oeil humain l'aperture pour capturer les images de ses visions que lui permet de dessiner et peindre la lumiere selon la dimension variable de cette aperture. La photographie dans les mains d'une personne habile, devient de l'art, et est comme l'art, ainsi une expression des perspectives intellectuelles, culturelles de la part du photographe, de son interpretation et impression de ces perspectives. Comme la peinture, la photographie nous donne un dessin, un tableau, en couleurs, en noir et blanc, de pres, de loin, qui a un impacte, qui informe, qui annonce, qui partage et interprete, qui observe et demande, qui est temoin, observateur, pour nous alterer et ouvrir la vue sur le monde. Comme tous les arts ont la capacite d'etre d'avant - garde, de provoquer des nouvelles ou urgentes idees, la photographie a toujours ete une enfant rebelle, avec les photographes souvent les premiers sur scene dans des cas de temoignage quant a l'etre humain et sa capacite sans limites pour les extremes, du bien, et du mal. Pas mal de journalistes qui se risquent dans des zones de conflits et de guerre, y trouvent des dangers reels, et meme la mort. L'art sincer a toujours besoin d'une quantite de courage, et la photographie en a eu besoin depuis sa naissance qui remonte a Ibn al Haytam ( 965 - 1040 ) a qui on attribue l'invention de la premiere camera, tandis qu'on attribue la decouverte de la camera obscura a la Chine ancienne, et a Aristotle et Euclide, dans les cinquieme et quatrieme siecles B.C. La camera obscura fut une fascination de la part de Leonardo da Vinci, et des peintres de la Renaissance, et ce fut le XIXeme siecle qui allait moderniser le processus et permettre les premieres images photographiques, entre 1826 et 1827, de la part du photographe francais Nicephore Niepce ( 1765 - 1833 ), qui fut un partenaire de Louis Daguerre ( 1787 - 1851 ), qui allait publier la premiere photo d'une personne en 1839, suivie par une photo - autoportrait du photographe americain Robert Cornelius, et en 1891 Gabriel Lippmann a introduit la photo en couleur, et pour ses contributions a la photographie il a recu le Prix Nobel en 1908. Le premier musee de la photographie fut fonde en 1985, en Suisse, a Lausanne. 

La photographie, comme elle est l'oeil mecanique de la conscience et la vision de son artiste, a un element, comme les autres arts aussi, d'etre controversiel, comme des images peuvent choquer autant qu'emerveiller, dependant de leurs sujet, de leur point de vue, aussi technique qu'esthetique, dependant de leur public, et la photographie tombe ainsi victime de la censure, de l'interdiction, sous des regimes et systemes politiques ou dogmatiques - religieuses qui n'aiment pas la liberte d'expression. La photographie peut ainsi aussi etre le moyen de communiquer ces privations sur son art a travers le journalisme, et a ainsi ete temoin, et continue de l'etre, quant a des mouvements d'impacte important culturels, intellectuels, politiques et sociales du XIXeme, XXeme, et du XXIeme siecle. Son impacte a travers l'immediat de la technologie de l'internet a un pouvoir incontestable qui permet de donner une voix a des milliers et des millions de personnes qui avant n'en avaient pas, et qui sont plus difficiles a controler grace a la technologie, heureusement. Dans ce sens, la photographie est une force benevolente dans les efforts envers un monde plus juste et plus egal. C'est l'art de la photographie qui m'a introduit a la culture berbere de la Kabylie, a ses artistes talentueux et sincers, a l'exploration de la culture riche et variee de l'Algerie, a son histoire, a son peuple courageux et resistant. C'est avec beaucoup de conviction et passion que je dedique mes poemes, articles et livres ces derniers presque 5 ans deja, au partage et la celebration de la beaute et richesse de la nature et la culture berbere de l'Algerie. La photographie de Nacer Amari est unique pour l'esprit universel avec lequel le photographe explore sa culture kabyle, elle invite une conversation sur l'importance d'inviter un sens de communaute au - dela de frontieres et barrieres. Sa photo du 27 octobre 2020, d'une cloture grillagee, sans titre, illuste l'urgence d'enlever les barrieres, entre cultures, entre systemes et convictions qui menent les personnes a se battre au lieu de se comprendre, de s'entendre au - dela de differences. Prendre une photo d'une cloture claustrophobique doit etre penible pour un photographe comme Nacer Amari qui celebre un esprit inclusif, tolerant, car la photographie a comme definition : " L'art de creer des images durables en registrant la lumiere, electroniquement, ou chimiquement, a travers une matiere sensible a la lumiere, comme du film photographique. " Donc, la photographie, est l'art de capturer des images a travers la lumiere, ce qui est une tres belle metaphore quant a ses objectives, elle chasse le noir, les tenebres, elle illumine la verite, dans toutes ses nuances, ses beautes, ses passions, ses urgences, ses horreurs, ses realites. Elle est les images que lui apres donnent la voix, les mots, les journalistes, les poetes, les troubadours, les leaders conscients, la jeunesse et leur innocence et conscience. La photographie est aperture, une cloture est fermeture, son antithese, son contraste, son contraire. La photo de Nacer Amari des mailles en gros plan, avec son fond de noir et les mailles d'une couleur presque rouge evoque un sens de frustration, un sens de vouloir communiquer cette frustration a travers une image qui s'approche tres pres a nous, pour souligner comme la cerrure de communication, de comprehension, enleve la tolerance, l'inclusion, enleve l'espoir, la dignite, l'identite. La cloture grillagee devient le symbole de la negation de la lumiere, l'interdiction de l'aperture, la negation de la vie dans toute sa richesse, dans toute son abondance et toute sa variete, toutes ses traditions, tants de voix, tants de cultures, a partager, a celebrer. L'expression de la conscience humaine a travers les images remonte aux examples de la naissance des civilisations sur cette terre, au Tassili n'Ajjer dans le Sud de l'Algerie, a l'Afrique, de qui toutes les civilisations humaines sur cette terre descendent, et la photographie est la defense moderne d'un monde qui cherche toutes les raisons pour enlever la voix de ses peuples. Douze milliers d'annees apres les images nous laissees au Tassili n'Ajjer, la photographie moderne se rend compte qu'elle est devenue possiblement l'ultime defense contre la perte de voix, de dignite, pour trop de peuples dans ce XXIeme siecle et sa descente vers une repression globale des droits humains a un degre pas vu depuis le fascisme des annees trentes du XXeme siecle qui allait mener a la Seconde Guerre Mondiale et la perte de vie a entre 70 a 85 millions de personnes sur cette terre. 

Trudi Ralston    

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